
Bergamiss voulait voir à quoi ressemblait une noix de coco. Alors j'ai décidé d'acheter une noix de coco, une vraie.
La première étape (acheter la noix de coco), facile. On en trouve à Champion comme à Monoprix.
La deuxième étape, toujours aussi facile : Bergamonsieur s'est chargé de percer les trous dans les trois "yeux" de la noix de coco, avec la perceuse (qui était sortie).
Jusque là, rien de bien compliqué donc. Trois pailles et hop, nous voilà sirotant le jus de la noix de coco.

On dirait Capitaine Caverne, je trouve.
Finalement, Bergamiss n'aimant pas vraiment le jus, je l'ai gardé pour en faire un dessert.
Là, le plus dur restait à faire : Bergamonsieur parti travailler, je me retrouvais seule avec ma noix de coco. Fermée, la noix de coco. Pas hermétiquement, bien sûr, elle est déjà percée de trois trous.
Je me mets en quête, sur internet, de trouver la technique infaillible qui va me permettre d'ouvrir cette fichue noix de coco en moins de deux (genre le projecteur avec le visage du diable, vous savez, comme dans Prison Break, l'histoire du point de fragilité dans le mur).
Hélas, point de technique infaillible, à moins d'avoir une hache sous la main (laquelle ne fait pas partie de mes ustensiles de cuisine).
Alors je suis allée chercher la scie. Pas facile de tenir la noix de coco (je n'ai ni étau ni d'établi) et de la scier en même temps. Elle roule, cette #ù$%*# ! Je prends appui sur l'un des murs de la terrasse, pfiou c'est risqué, mon opération. Et puis, tout d'un coup, la scie commence à marquer un sillon de plus en plus profond, et là, quelques minutes plus tard, victoire ! Tadaaaam :

J'avais oublié combien l'intérieur d'une noix de coco est beau.

Et là, moi qui me croyais au bout de mes peines, je me suis souvenue que, pour décoller la pulpe, la manoeuvre était assez sportive, si sportive que c'est mon père qui s'en chargeait : il ouvrait, "épluchait" et préparait les morceaux de noix de coco pour moi, dans un sachet, pour que je puisse grignoter quelque chose pendant mes longues matinées de prépa. Je vous ai déjà dit que mes parents sont la crème des parents ?
Revenons à ma noix de coco. Je finis par réussir à décoller, non sans mal, la pulpe blanche de la coque. Mais il y a une peau marron collée à la pulpe. Impossible de l'éplucher. Alors j'ai pris chaque morceau, et j'ai coupé chaque petit bout de peau marron. Non pas qu'elle ne soit pas comestible, mais elle n'est pas
blanche. Et je voulais de la noix de coco
blanche.
Bergamote 1 - la Noix de Coco 0. J'ai gagné. Je l'ai eue. J'ai obtenu environ 10cl de jus de coco et 300g de pulpe. J'ai broyé la pulpe dans mon hachoir à viande, avec la grille la plus fine. Et voilà :

J'en ai fait des crèmes, en m'inspirant de mes
Onctueuses crèmes de châtaigne.
Crème de coco(pour 6 ramequins format "crème brûlée")4 jaunes d'oeufs40cl de crème fleurette (liquide, à 15% de m.g.)
le jus et la pulpe d'une noix de coco (10cl de jus et 300g de pulpe)
100g de cassonade
un peu de vanille (gousses en poudre)
Mélanger les jaunes d'oeufs, la cassonade, la crème, la vanille et le jus de coco. Incorporer la pulpe de coco hachée. Verser dans des ramequins plats.
Enfourner à 150°C pour 20 minutes (ou 30, je ne sais plus trop).
Sortir du four, laisser refroidir, puis réfrigérer.
Penser à sortir les crèmes du réfrigérateur 2 heures avant de les servir : elles sont bien meilleures à température ambiante.
J'ai a-do-ré mes crèmes. Un vrai bon goût de coco, pas trop fort, qui se marie à merveille avec la vanille et la cassonade.
C'était du boulot, régler son compte à cette noix de coco, mais je suis bien contente d'avoir réussi, ça en valait la peine :)