
Après une semaine de vacances loin de chez moi (je ne vais pas m'en plaindre, mais difficile de préparer un dessert où nous étions...) suivie d'une semaine sans four (je vais vous expliquer pourquoi), j'étais en manque. En manque de desserts "maison". Alors je me suis préparé des petits moelleux au chocolat, rien que pour moi :) J'ai appliqué
cette recette, avec du chocolat "corsé", dans des moules en silicone.
J'ai écrit "ma nouvelle cuisine" avec nouvelle entre guillemets. En fait, elle n'est pas
nouvelle, elle est juste
terminée. Parce qu'il faut que je vous explique le truc : quand nous sommes arrivés ici, début 2003, je n'avais qu'une minuscule plaque électrique (et encore, je l'ai achetée contre l'avis de Bergamonsieur qui voulait que je cuisine sur un bleuet - vous savez, ce truc-de-camping qu'on-a-toujours-peur qu'il-explose). Ladite plaque s'est d'ailleurs rapidement bloquée sur le thermostat 6, donc il fallait que je soulève et repose régulièrement la casserole pour que les pâtes ne se sauvent pas... Comme je ne pouvais pas l'éteindre (bouton coincé sur 6), je devais la débrancher à chaque fois... Quant au four, ou plutôt mini-four, la résistance du devant étant grillée, il fallait que je tourne les gâteaux et tartes à mi-cuisson pour éviter d'obtenir des pâtisseries
yin-yang (un côté blanc, cru, l'autre côté noir, carbonisé). Ce mini-four était si petit que j'ai dû découper certains moules souples pour qu'ils y rentrent. Parlons un peu du réfrigérateur : nous avions un frigo de caravane (je vous jure) ! Un jour, la dernière grille encore potable qu'il contenait a fini par s'écrouler. Là, j'ai craqué, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder la casserole de pâtes : j'ai acheté un grand frigo, tout beau tout neuf, une plaque à induction génialissime et un four multi-fonctions flambant neuf. Bergapapa et mon grand-père m'ont fait un joli muret en carreaux de plâtre (parce que les cuisines "américaines" c'est bien joli, mais où on met le four ???) qui est resté en carreaux de plâtre pendant des années. Et là, ça y est, il est fini ! Après tant d'années, je n'y croyais plus. Du coup, le reste de la cuisine faisait défraîchi, alors je suis allée chez mes nouveaux amis (Leroy et Merlin, pour les intimes), et j'ai scruté et étudié les 250 000 sortes de peintures différentes (ah ça, moi qui croyais que, sachant que je voulais du blanc, j'en aurais vite fait le tour...). Comment ça, il ne suffit pas de choisir la couleur ??? Maintenant, je pense être capable de rédiger un mémoire sur "les rouleaux à peinture" (bein quoi, je voulais juste un rouleau pour ma peinture blanche, c'est encore plus compliqué que le reste, tout ça !). Evidemment, le magasin de bricolage c'est tellement fun qu'on y revient toujours deux fois (en réalité parce qu'il manque toujours quelque chose...).
Et là, j'ai attaqué, moi, la Bergamote pas bricoleuse pour deux sous (mes parents n'en reviennent toujours pas), j'ai repeint toute ma cuisine. Ah, ce qu'on ne nous dit pas, non plus, c'est qu'il faut du scotch protecteur, une bâche de protection, un bac à peinture... Bref, toute seule, comme une grande, j'ai tout repeint en "blanc satiné" (notez que je cherche toujours où est le satiné...).
Et j'ai même acheté des chaises en kit (vous voyez ce que je veux dire, dans le magasin jaune et bleu...) que j'ai montées toute seule et ... ma cuisine est finie ! Je me suis même payé le luxe de m'acheter une crédence (euh, en réalité une tablette d'étagère en inox à 20 euros que j'ai détournée...).
Bon, évidemment, c'est loin d'être au même niveau que celles des cuisinistes, mais je ne suis pas peu fière de ma "nouvelle" cuisine :)