9.6.09

une Galette des Rois ? une Galette des Rois !

Il m'arrive souvent d'être "décalée" par rapport aux saisons : envie d'une raclette au mois de juillet (véridique), d'un taboulé en janvier (non, je plaisante), d'une tartiflette en août (ça c'est vrai) et, quand je le dis, je lis dans les yeux ronds de mes interlocuteurs : "une raclette en été, n'importe quoi...". Peu importe, je ne vois pas pourquoi la galette des rois ne serait autorisée qu'en janvier. Tenez, pour simplifier, on n'aura qu'à dire qu'il s'agit d'un Pithiviers, rond, voilà.

Le Pithiviers, ah ! *soupir* Je me souviens encore de celui, individuel et rectangulaire, que mes parents achetaient parfois à la boulangère, dans sa camionnette : dans mon petit village natal de 50 habitants (45 quand nous en sommes partis), il n'y avait ni boulangerie, ni quoi que ce soit d'autre d'ailleurs - l'école ayant fermé avant ma naissance - à part la mairie et l'église, bien sûr. Alors la boulangère passait (et passe toujours, je l'ai encore vue il y a 10 jours lors d'un week-end vosgien) et je repartais quelquefois avec une pâtisserie, souvent un pithiviers, dans les mains. Quel bonheur ! Il y avait aussi le boucher, mais là, je dois dire que j'ignore s'il passe encore (mon amnésie serait-elle révélatrice ?).

Il n'y avait rien dans mon village à un point tel que, à une époque, mes grands-parents furent les premiers (donc les seuls pendant un certain temps) à avoir le téléphone, d'où une drôle de plaque apposée à l'entrée de leur cour (elle y est toujours, je l'ai "restaurée" il n'y a pas longtemps) qui ressemble beaucoup à celle-ci :
Il faudrait bien que je la photographie, d'ailleurs, un jour, cette plaque...
Mon petit village, je l'adore. J'y vais aussi souvent que je peux. C'est un cul-de-sac en haut d'une petite colline, on ne peut pas aller plus loin, c'est beau, c'est calme, et en plus j'y mange les merveilleuses gaufres de ma grand-mère.

Où en étais-je ? Ah, oui, ma galette des r...euh, mon pithiviers. Rond. La recette se trouve dans ce billet(clic!). Il s'agit d'une galette des rois à la frangipane, évidemment :)

Vous ne trouvez pas qu'elle ressemble à un pâtisson, cette galette ?

7 commentaires:

françoise bouchet a dit…

Ben pourquoi pas une galette en juin ?
Samedi ma petite fille pour ses 5 ans a demandé a son papa une fondue savoyarde et bien même à cannes , on s'est tous regalés , elle a eu raison et vous aussi .

Bravo
Françoise

annie76 a dit…

Pardonnez mon ignorance, mais quelle est la différence entre une galette des Rois et un pithivier?

Pupuce a dit…

la gourmandise n'a pas de saison!!! et j'ai vu sur un autre blog une frangipane alors pourquoi pas??!!!

ararella a dit…

Tes billets sont toujours une invitation à la gourmandise et me font saliver rien que d'y penser ! Tentation à laquelle je résiste de toutes mes forces ayant trop de poids à perdre pour m'essayer à une seule de tes recettes (sinon je mangerai l'intégralité du dessert) !
Merci beaucoup

Camille a dit…

C'est vrai que votre blog est vraiment chouette!!
C'est une des pages que j'ouvre en arrivant au boulot le matin pour voir si un nouveau post est arrivé!
Continuez comme cela!
Cordialement
Camille (la fan des gauffres liégeoises et qui ne désespère pas d'arriver à les faire un jour!)

Bergamote a dit…

Merci pour tous vos commentaires, ça fait bien plaisir :)

Annie76 : pour moi, une galette des rois c'est rond, avec une couche de frangipane pas trop épaisse, tandis que le pithiviers est rectangulaire, avec une couche très épaisse de frangipane, et un glaçage sur le dessus comme pour un millefeuille.
Ceci dit, ce n'est que ma vision (et mon souvenir d'enfant), voici ce que j'ai lu sur le site de la ville de Pithiviers :
"Le Pithiviers fondant, dont l’origine se perd dans la nuit des temps, est sans contexte l’expression originale de notre spécialité puisque le feuilletage n’est connu que depuis l’invention du sieur Feuillet, pâtissier du prince de Condé au XVIIIe siècle. Avec ses trois siècles d’existence, le Pithiviers feuilleté ne peut donc être qu’une variante « moderne » du gâteau traditionnel de Pithiviers.

Notre ville, depuis son origine gauloise, a toujours été un carrefour important. Les étymologistes expliquent d’ailleurs que Pithiviers signifie « le carrefour des quatre chemins » dans la langue des Carnutes. A cette époque, Pithiviers était déjà un lieu important d’échanges commerciaux, il n’est pas surprenant qu’une spécialité gastronomique soit née de ces rencontres car les Carnutes étaient réputés dans toute la Gaulle pour la qualité des galettes qu’ils confectionnaient avec le meilleur froment de nos plaines. De la rencontre de ces galettes avec les amandes échangées par de nombreux commerçants romains qui suivaient les armées naquit sans doute la galette carnute aux amandes, ancêtre de notre Pithiviers fondant.

Au XVIIIe siècle, la naissance des pâtissiers succédant aux talmeniers et l’invention du feuilletage débouchèrent sur la naissance du Pithiviers feuilleté. Il est certain que l’essor et la diffusion du Pithiviers résultent de cette recette qui donna une renommée nationale à notre gâteau.

Nous savons par une correspondance datée de 1772 du poète Collardeau à son oncle l’abbé Régnard, curé de notre ville, que « les gâteaux et pourlècheries des pâtissiers de Pithiviers ont une réputation bien acquise à Paris grâce à l’habileté des professionnels et à leur usage de la plus fine des farines beauceronnes… »

Citant les richesses particulières de nos provinces, Le Magasin pittoresque en 1847 remarquait le gâteau de Pithiviers parmi les spécialités de nos régions « que de choses y sont faites pour flatter la vue, le goût et l’odorat. Que de produits qui doivent à des circonstances particulièrement favorables, à l’intelligence, à l’habileté de ceux qui les préparent, une célébrité à la fois grande et lointaine… » Fondant ou feuilleté, le gâteau de Pithiviers mérite plus que jamais cette renommée.


Fondant
500 g d’amandes émondées, 500 g de sucre semoule, 500 g de beurre, 10 œufs, 30 g de rhum, fruits confits.
Mélangez les amandes broyées, le sucre et incorporez 500 g de beurre et, en plusieurs fois, 10 œufs. Ajoutez 30 g de rhum. Moulez dans une tourtière. Cuire à four doux 200° de 30 à 35 minutes. Démoulez, laissez refroidir. Ensuite, glacez avec un fondant blanc et décorez avec des fruits confits (cerise et angélique).


Feuilleté
2 ronds de feuilletage, 500 g d’amandes broyées, 500 g de sucre, 500 g de beurre, 8 œufs, vanille en poudre, 30 g de rhum.
Entre, étalez la garniture faite de 500 g d’amandes broyées, de 500 g de sucre et de 500 g de beurre en pommade. Bien mélanger le tout. Incorporez 8 œufs et parfumez avec un peu de vanille en poudre et 30 g de rhum. Appuyez sur les bords pour qu’ils soient bien soudés, incisez les bords, dorez la surface et rayez-la au couteau. Servir tiède."

tarzile a dit…

J'ai un gauffrier en commande. Devine pourquoi !