Le truc un peu compliqué, c'est que les fiancés avaient des idées bien précises, ils voulaient :
- une pièce montée EN macarons, sans support, vous savez, sans le traditionnel cône autour duquel on plante les macarons,
- des macarons verts au citron,
- des macarons roses à la fraise,
- des macarons blancs à la fleur d'oranger,
- des macarons violets "surprises" (fourrage au hasard parmi les trois parfums précédents).
Pour ce qui est des couleurs (et des parfums), ça allait : j'ai des colorants alimentaires bleu, jaune, rouge, c'est juste une question de dosage. Pour ce qui est de la première contrainte, argh, là c'était plus dur : après la phase de test dont je vous ai parlé, nous avons été dans l'obligation de constater que, comme je m'en doutais, on ne pouvait pas empiler les macarons, c'était trop risqué.
Nous avons regardé dans diverses boutiques les présentoirs proposés. Soit ils étaient laids, soit hors de prix (>300 euros...). Alors ma soeur en a fabriqué un. Oui, vous avez bien lu, fabriqué. Je vous montre le résultat, et ensuite je vous explique :
La classe, hein ? Elle a recouvert de vénilia blanc des disques en polystyrène, elle a découpé (à la scie sauteuse !) des trèfles dans des plaques de plexiglas, et elle a joliment empilé et fixé le tout. Il n'y a que les deux gugusses - euh, pardon, mariés - en porcelaine qui ont été achetés tout faits.
Ce fut un véritable marathon : une journée complète à "macaronner". De 9h à 19h (on dirait des horaires d'ouverture...).
10 heures de travail, 7 doses de macarons : 21 blancs d'oeufs, 1kg600 de sucre glace, 850g de poudre d'amandes, 210g de sucre. Et pour le fourrage je n'ai pas compté (chocolat blanc de couverture, crème liquide, etc.). Au total, pas loin de 400 macarons.
Dressage des macarons à la poche à douille (jetable, heureusement, nous en avons utilisé 7) :
Vu que je n'avais ni douille de 8mm, ni douille de 10mm, et que toutes les boutiques étaient dévalisées (même Mora), j'ai pris une douille en plastique d'une autre taille et... je l'ai sciée, au couteau. Bein oui, j'ai pas de scie sauteuse, moi ;-). Ca a fait le boulot.
La pâte rose dans les poches vertes donnait un effet d'optique carrément flashy, malheureusement invisible en photo.
Les macarons après cuisson :
Un truc très important, primordial même : nous avons utilisé du papier siliconé (Exopap de chez Matfer), c'est absolument in-dis-pen-sable. Le papier cuisson traditionnel colle. Là, le décollage était impeccable.
Les coques cuites, avant fourrage :
Une superstar en gros plan :
Une superstar en gros plan :
Allez, une autre :
Cette fois, les macarons verts étaient au citron vert, et non au citron jaune comme pour nos essais. Pour ce qui est des macarons blancs, je crois bien que je n'aurais jamais pensé à les parfumer à la fleur d'oranger. C'était délicieux.
Et voilà le résultat final, le jour J, dans son contexte :
Que de travail, mais pour quel résultat !
La recette, c'est celle du livre de Mercotte, sans meringue italienne (pas le temps et pas l'envie), cuisson 15 minutes exactement à 150°C (chaleur tournante). Certains macarons n'étaient pas tout-à-fait lisses (pas grave), pas le temps de mixer davantage la poudre d'amandes, ni de tamiser. Sinon, on y aurait passé la nuit, aussi.
Merci p'tite soeur pour cette journée aussi agréable que mémorable, je me suis bien amusée. C'était du boulot, mais on a réussi !
PS : je vous rassure, ma soeur m'en a quand même laissé quelques-uns, sur les 400 :-)