24.10.16

la Confiture de Mûres de Beau-Papa


Après les crêpes et le crumble de ma mère, les beignets de carnaval de ma grand-mère, les gaufres de mon autre grand-mère, la galette des rois de ma tante, les gaufres de mon beau-frère et le gâteau à l'orange de ma belle-mère, voici la confiture de mûres de mon beau-père ! J'ai une famille géniale, hein ?

Beau-Papa cuisine très bien. Vraiment très très bien. Le seul inconvénient est qu'il ne faut pas se trouver dans sa cuisine quand il cuisine. Ou alors prévoyez des boules Quiès : il finit toujours par crier des jurons (parce que le canard laqué est un peu trop laqué, parce que Belle-Maman s'est mêlée de ses affaires, il y a toujours quelque chose...). En dehors de cet inconvénient pas bien grave sauf pour de chastes et juvéniles oreilles, tout va bien.

Beau-Papa est le pro des confitures. LE spécialiste de la confiture "trois fruits rouges" que Bergamoustique déjeune tous les matins (Bergamonsieur a testé une version du commerce, verdict sans appel : "nul.") et de la confiture de mûres. Sa particularité : ce n'est pas une gelée, mais vraiment une confiture, sans l'inconvénient des pépins.

Voici pour vous, en exclusivité, sa recette secrète (je vous la livre telle qu'il me l'a écrite).

Confiture de mûres
(pour 10 ou 11 pots environ)

2kg300 de mûres qui donneront environ 2kg de mûres après "épépinage"
2kg de sucre

1) Faire "crever" les mûres à feu moyen (+/- 10 minutes, monter à ébullition, les fruits deviennent rouges).
2) Passer au presse-légumes, grille fine, pour éliminer les pépins (c'est le secret).
3) Peser la purée obtenue et ajouter le même poids de sucre.
4) Porter à ébullition en mélangeant constamment.
5) Laisser max 4 minutes à ébullition.
6) Mettre en pots et couvrir.

Voilà, vous savez tout. Enfin, vous en savez autant que moi.
Ai-je besoin de préciser que cette confiture est nettement supérieure si vous la préparez avec des mûres sauvages fraichement cueillies ? (La cueillette étant l'étape la plus fastidieuse, je le concède, mais pour ce qui est de la préparation de la confiture, vous avez vu, c'est facile).

Sinon, j'aime beaucoup la méthode rapide : demander directement des pots de confiture à Beau-Papa  :o)

15.6.16

Fraises, chantilly pistache


La coupelle : quelques fraises fraîches coupées en quartiers.
Le siphon : une petite brique de crème liquide entière, trente grammes de sucre glace, une cuillérée à café bombée de pâte de pistache (pure, vraie, sans colorant).
Et Bergamiss qui ajoute quelques pistaches concassées.

« Le bonheur en un seul bouquet
  Confus léger fondant sucré
»
(Paul Eluard, Critique de la poésie, Le Lit la table)
 

20.5.16

Le gâteau « Fluctuat Nec Mergitur »


Après plus de 40 ans de bons et loyaux services dans l'armée, mon père vient de partir en retraite (après vérification dans mon dictionnaire préféré - parce que j'ai toujours un doute - on peut indifféremment écrire « partir en retraite » ou « partir à la retraite » - oui je sais, je me pose vraiment des questions existentielles...). Je n'imaginais pas son pot de départ sans un gâteau digne de ce nom, évidemment.
Sur la base d'un gâteau nantais (la recette est ici-clic! ), j'ai déposé le blason de son régiment (je ne pense pas qu'on dise régiment dans son cas, mais ça sonne tellement bien que Bergapapa me pardonnera j'en suis sûre).


Le bateau, la banderole et toute la partie rouge étaient en pâte d'amandes, la partie bleue et les étoiles en pâte à sucre (je n'ai pas trouvé les coloris qui me plaisaient en pâte d'amandes). Oui, bon, c'est vrai, en théorie j'aurais dû mettre des fleurs de lys à la place des étoiles, mais je n'avais pas d'emporte-pièce adéquat (je me demande même si ça existe...) alors tant pis, ça a fait le boulot.


Une belle découverte aussi : le « sucre neige ». C'est du sucre glace spécial, qui résiste à l'humidité (du réfrigérateur par exemple, ça marche vraiment) et qui (ça je n'ai pas testé) peut être saupoudré sur des préparations encore tièdes.

Pour imprimer la devise « Fluctuat Nec Mergitur » (c'est celle de Paris, vous l'aurez reconnue), j'ai utilisé un petit outil fantastique nommé Brigitte, bien pratique.

J'étais vraiment contente du rendu final, et mon papa était très ému. Mission accomplie !

1.3.16

Vrais-faux Dorayaki


Tout a commencé il y a quelques jours quand j'ai lu dans je ne sais plus quel journal qu'un film qui parlait de pâtisserie japonaise allait bientôt sortir : "Les délices de Tokyo". Là, j'étais intriguée. Pour tout vous dire, je vais rarement au cinéma (je trouve que les places sont bien trop chères...), mais comme ma sœur et mon beau-frère nous ont gentiment offert des places à Noël, j'ai décidé d'en profiter. « Qui veut aller avec moi pour voir un film japonais en VO qui dure deux heures et dans lequel il ne se passe pas vraiment grand-chooose ? » vous devinez la réponse : personne. Alors j'y suis allée toute seule. Je suis allée à Paris, car ce n'est pas le block-buster qui passe dans toutes les salles de France, je le concède.
Quatre. Nous étions quatre dans la salle, en tout et pour tout (on était le samedi de la sortie du film !), dans le Gaumont Opéra. Autant vous dire que je n'ai pas été gênée par les voisins, pour une fois... [Oui, parce que les rares fois où je vais au ciné, y'en a toujours un pour taper dans mon fauteuil en agitant ses jambes, ou bien un autre qui renifle, ou un autre qui tousse, ou un autre qui rigole au beau milieu d'une scène mélancolique, ou qui essaie de consulter frénétiquement ses SMS sachant qu'y-a-pas-de-réseau-ils-ont-mis-un-brouilleur...].
Verdict : deux heures de japonais pendant lesquelles il ne se passe à peu près rien, un scénario qui tient en quatre lignes et qui figurerait probablement en deuxième partie de soirée sur Arte (ah non, pas possible, il n'y a rien de grivois dans ce film ;-). Eh bien j'ai beaucoup aimé. Vraiment. Très bon film, pas franchement gai, mais que j'ai bien apprécié. J'avais lu quelque part qu'on en ressortait "frais et léger", euh... je n'irais pas jusque là quand même, la première partie parle bien de pâtisserie, la deuxième est franchement moins gaie. Comme le film m'a plu, j'ai acheté le roman dont il est tiré.


Dans le film (dans le livre aussi - le film est plutôt fidèle, sauf que le héros FUME dans le film alors que ce n'est pas mentionné dans le livre !), le héros prépare des dorayaki, pâtisseries japonaises dont je n'avais jamais entendu parler jusque là (je n'ai mangé qu'une ou deux fois japonais dans ma vie, j'avoue. Je sais qu'il n'y a pas que les sushis, mais je déteeeeeeeste les sushis, beurk). Il s'agit (désolée pour les puristes) de sortes de pancakes qu'on l'on assemble par deux en les fourrant de pâte de haricots rouges azuki.

Je n'avais pas de haricots rouges, j'ai donc omis cette étape et les ai remplacés par du beurre salé, du sirop d'érable ou du Nutella (ça fait très bien le boulot, désolée pour les puristes).

Pour ce qui est de la recette, c'est on ne peut plus simple (elle est donnée dans le livre et/ou dans le film) : des œufs, leur poids (en comptant la coquille) de sucre et leur poids de farine. On ajoute une pincée de levure chimique et un peu d'eau jusqu'à obtenir une consistance de pâte à gaufres.


Dorayaki
(je n'ai pas compté pour combien...)

2 œufs
leur poids de sucre (en comptant la coquille)
leur poids de farine
une grosse pincée de levure chimique
de l'eau

Mélanger les ingrédients dans cet ordre. Ajouter un peu d'eau pour obtenir une consistance de pâte à gaufres.
Faire chauffer une poêle antiadhésive, mettre un peu de beurre. Quand la pâte est bien chaude, verser un peu de pâte (pour obtenir un rond d'environ 10/12 cm de diamètre). Quand la première face est dorée, retourner. Retirer de la poêle quand l'autre face est bien dorée elle aussi. Recommencer jusqu'à épuisement de la pâte.


Pour mes dorayaki, j'ai utilisé de l'eau de fleurs d'orangers (j'adore ça) à la place de l'eau. C'était délicieux.


Au final, en termes de texture cela ressemble beaucoup à mes pancakes (recette ici) mais comme on utilise de la levure chimique à la place de la levure de boulanger, il n'y a pas besoin d'attendre que la pâte lève (c'est idéal pour les pressées et impatientes comme moi ! :).

Je vous conseille d'ajouter un parfum (vanille, fleur d'oranger, rhum brun...), c'est un petit plus bien agréable.

Et puis, le lundi matin, en arrivant au boulot, quand on vous demande ce que vous avez fait ce week-end, ça le fait carrément de répondre :    « Moi ? Des dorayaki » .