1.3.16

Vrais-faux Dorayaki


Tout a commencé il y a quelques jours quand j'ai lu dans je ne sais plus quel journal qu'un film qui parlait de pâtisserie japonaise allait bientôt sortir : "Les délices de Tokyo". Là, j'étais intriguée. Pour tout vous dire, je vais rarement au cinéma (je trouve que les places sont bien trop chères...), mais comme ma sœur et mon beau-frère nous ont gentiment offert des places à Noël, j'ai décidé d'en profiter. « Qui veut aller avec moi pour voir un film japonais en VO qui dure deux heures et dans lequel il ne se passe pas vraiment grand-chooose ? » vous devinez la réponse : personne. Alors j'y suis allée toute seule. Je suis allée à Paris, car ce n'est pas le block-buster qui passe dans toutes les salles de France, je le concède.
Quatre. Nous étions quatre dans la salle, en tout et pour tout (on était le samedi de la sortie du film !), dans le Gaumont Opéra. Autant vous dire que je n'ai pas été gênée par les voisins, pour une fois... [Oui, parce que les rares fois où je vais au ciné, y'en a toujours un pour taper dans mon fauteuil en agitant ses jambes, ou bien un autre qui renifle, ou un autre qui tousse, ou un autre qui rigole au beau milieu d'une scène mélancolique, ou qui essaie de consulter frénétiquement ses SMS sachant qu'y-a-pas-de-réseau-ils-ont-mis-un-brouilleur...].
Verdict : deux heures de japonais pendant lesquelles il ne se passe à peu près rien, un scénario qui tient en quatre lignes et qui figurerait probablement en deuxième partie de soirée sur Arte (ah non, pas possible, il n'y a rien de grivois dans ce film ;-). Eh bien j'ai beaucoup aimé. Vraiment. Très bon film, pas franchement gai, mais que j'ai bien apprécié. J'avais lu quelque part qu'on en ressortait "frais et léger", euh... je n'irais pas jusque là quand même, la première partie parle bien de pâtisserie, la deuxième est franchement moins gaie. Comme le film m'a plu, j'ai acheté le roman dont il est tiré.


Dans le film (dans le livre aussi - le film est plutôt fidèle, sauf que le héros FUME dans le film alors que ce n'est pas mentionné dans le livre !), le héros prépare des dorayaki, pâtisseries japonaises dont je n'avais jamais entendu parler jusque là (je n'ai mangé qu'une ou deux fois japonais dans ma vie, j'avoue. Je sais qu'il n'y a pas que les sushis, mais je déteeeeeeeste les sushis, beurk). Il s'agit (désolée pour les puristes) de sortes de pancakes qu'on l'on assemble par deux en les fourrant de pâte de haricots rouges azuki.

Je n'avais pas de haricots rouges, j'ai donc omis cette étape et les ai remplacés par du beurre salé, du sirop d'érable ou du Nutella (ça fait très bien le boulot, désolée pour les puristes).

Pour ce qui est de la recette, c'est on ne peut plus simple (elle est donnée dans le livre et/ou dans le film) : des œufs, leur poids (en comptant la coquille) de sucre et leur poids de farine. On ajoute une pincée de levure chimique et un peu d'eau jusqu'à obtenir une consistance de pâte à gaufres.


Dorayaki
(je n'ai pas compté pour combien...)

2 œufs
leur poids de sucre (en comptant la coquille)
leur poids de farine
une grosse pincée de levure chimique
de l'eau

Mélanger les ingrédients dans cet ordre. Ajouter un peu d'eau pour obtenir une consistance de pâte à gaufres.
Faire chauffer une poêle antiadhésive, mettre un peu de beurre. Quand la pâte est bien chaude, verser un peu de pâte (pour obtenir un rond d'environ 10/12 cm de diamètre). Quand la première face est dorée, retourner. Retirer de la poêle quand l'autre face est bien dorée elle aussi. Recommencer jusqu'à épuisement de la pâte.


Pour mes dorayaki, j'ai utilisé de l'eau de fleurs d'orangers (j'adore ça) à la place de l'eau. C'était délicieux.


Au final, en termes de texture cela ressemble beaucoup à mes pancakes (recette ici) mais comme on utilise de la levure chimique à la place de la levure de boulanger, il n'y a pas besoin d'attendre que la pâte lève (c'est idéal pour les pressées et impatientes comme moi ! :).

Je vous conseille d'ajouter un parfum (vanille, fleur d'oranger, rhum brun...), c'est un petit plus bien agréable.

Et puis, le lundi matin, en arrivant au boulot, quand on vous demande ce que vous avez fait ce week-end, ça le fait carrément de répondre :    « Moi ? Des dorayaki » .