13.9.07

Crème de Coco (Bergamote 1 - la Noix de Coco 0)


Bergamiss voulait voir à quoi ressemblait une noix de coco. Alors j'ai décidé d'acheter une noix de coco, une vraie.
La première étape (acheter la noix de coco), facile. On en trouve à Champion comme à Monoprix.
La deuxième étape, toujours aussi facile : Bergamonsieur s'est chargé de percer les trous dans les trois "yeux" de la noix de coco, avec la perceuse (qui était sortie).
Jusque là, rien de bien compliqué donc. Trois pailles et hop, nous voilà sirotant le jus de la noix de coco.


On dirait Capitaine Caverne, je trouve.

Finalement, Bergamiss n'aimant pas vraiment le jus, je l'ai gardé pour en faire un dessert.

Là, le plus dur restait à faire : Bergamonsieur parti travailler, je me retrouvais seule avec ma noix de coco. Fermée, la noix de coco. Pas hermétiquement, bien sûr, elle est déjà percée de trois trous.
Je me mets en quête, sur internet, de trouver la technique infaillible qui va me permettre d'ouvrir cette fichue noix de coco en moins de deux (genre le projecteur avec le visage du diable, vous savez, comme dans Prison Break, l'histoire du point de fragilité dans le mur).
Hélas, point de technique infaillible, à moins d'avoir une hache sous la main (laquelle ne fait pas partie de mes ustensiles de cuisine).

Alors je suis allée chercher la scie. Pas facile de tenir la noix de coco (je n'ai ni étau ni d'établi) et de la scier en même temps. Elle roule, cette #ù$%*# ! Je prends appui sur l'un des murs de la terrasse, pfiou c'est risqué, mon opération. Et puis, tout d'un coup, la scie commence à marquer un sillon de plus en plus profond, et là, quelques minutes plus tard, victoire ! Tadaaaam :



J'avais oublié combien l'intérieur d'une noix de coco est beau.


Et là, moi qui me croyais au bout de mes peines, je me suis souvenue que, pour décoller la pulpe, la manoeuvre était assez sportive, si sportive que c'est mon père qui s'en chargeait : il ouvrait, "épluchait" et préparait les morceaux de noix de coco pour moi, dans un sachet, pour que je puisse grignoter quelque chose pendant mes longues matinées de prépa. Je vous ai déjà dit que mes parents sont la crème des parents ?
Revenons à ma noix de coco. Je finis par réussir à décoller, non sans mal, la pulpe blanche de la coque. Mais il y a une peau marron collée à la pulpe. Impossible de l'éplucher. Alors j'ai pris chaque morceau, et j'ai coupé chaque petit bout de peau marron. Non pas qu'elle ne soit pas comestible, mais elle n'est pas blanche. Et je voulais de la noix de coco blanche.

Bergamote 1 - la Noix de Coco 0. J'ai gagné. Je l'ai eue. J'ai obtenu environ 10cl de jus de coco et 300g de pulpe. J'ai broyé la pulpe dans mon hachoir à viande, avec la grille la plus fine. Et voilà :


J'en ai fait des crèmes, en m'inspirant de mes Onctueuses crèmes de châtaigne.

Crème de coco
(pour 6 ramequins format "crème brûlée")

4 jaunes d'oeufs
40cl de crème fleurette (liquide, à 15% de m.g.)
le jus et la pulpe d'une noix de coco (10cl de jus et 300g de pulpe)
100g de cassonade
un peu de vanille (gousses en poudre)

Mélanger les jaunes d'oeufs, la cassonade, la crème, la vanille et le jus de coco. Incorporer la pulpe de coco hachée. Verser dans des ramequins plats.
Enfourner à 150°C pour 20 minutes (ou 30, je ne sais plus trop).
Sortir du four, laisser refroidir, puis réfrigérer.
Penser à sortir les crèmes du réfrigérateur 2 heures avant de les servir : elles sont bien meilleures à température ambiante.

J'ai a-do-ré mes crèmes. Un vrai bon goût de coco, pas trop fort, qui se marie à merveille avec la vanille et la cassonade.
C'était du boulot, régler son compte à cette noix de coco, mais je suis bien contente d'avoir réussi, ça en valait la peine :)

12.9.07

les Scones, comme à Londres


Je suis dans ma période Scones. Probablement la nostalgie de notre merveilleuse semaine londonienne l'an passé. J'ai "trafiqué" des scones il y a deux jours (voir ce billet), et je viens de remettre ça.
En changeant de recette, pour comparer. Cette fois, j'ai mis de la levure chimique, et non de la levure de boulanger.


Les Scones
(pour une dizaine de pièces)

250g de farine
1 sachet de levure chimique
40g de sucre
40g de beurre mou
10cl de lait
1 oeuf
1 pincée de sel

Faire un puits avec la farine , le sucre, la levure et le sel, y mettre le beurre, mélanger grossièrement. On obtient un genre de sable granuleux.
Incorporer le lait et l'oeuf, mélanger (pas trop longtemps, il faut juste que les ingrédients s'amalgament).
Sur un plan de travail fariné, étaler la pâte au rouleau sur une épaisseur d'environ 2 cm.
Avec un emporte-pièce rond de diamètre 5 cm (à défaut, avec un verre), découper des disques bien nets.
Les déposer sur une tôle recouverte de papier cuisson, dorer à l'oeuf ou au lait (avec un pinceau).
Enfourner 12 minutes à 200°C.


Les scones (les plus réussis, c'est à dire, chez moi, les plus épais) présentent une "cicatrice" bien pratique pour la suite des opérations : il suffit de les déchirer "suivant les pointillés" et le tour est joué.
Il ne vous reste plus qu'à déguster vos scones chauds, nappés de clotted cream (si vous en avez) et de confiture.
Pour moi, ce fut crème fraîche épaisse et confiture de fraises (La Fraise, de Bonne Maman, hmmmm !).


Bilan des courses : succulents. Ils étaient succulents. Bien aérés, légers/consistants comme il faut. Encore mieux que les précédents. Je craignais qu'un sachet complet de levure ne leur donne cet horrible goût pâteux qui reste sur la langue pendant des heures (vous savez, comme dans les gâteaux où la pâte est vendue toute prête, beurk !). Eh bien, non, pas du tout. Vraiment très bien.

Les enfants et mon mari les ont engloutis avec du nutella, moi avec mon pot de crème et ma confiture. Miam !


Dommage que je n'aime pas le thé, car je suis certaine qu'un Earl Grey (à la bergamote !) aurait été parfait avec.

11.9.07

le Gâteau au Chocolat, ou la 8ème merveille du monde


Tout est dans le titre : voici le meilleur gâteau au chocolat qu'il m'ait été donné de goûter. Il bat même le moelleux au chocolat de la Table des Frères Ibarboure, qui, jusque là, détenait le titre.
J'en ai mangé, des gâteaux au chocolat. Des moelleux, des secs, des corsés, des tendres, des forts, des subtils. Celui-ci se classe en tête, et loin devant.

Doux et fondant, et pourtant puissant en goût, le chocolat est omniprésent sans pour autant donner l'impression de croquer dans une tablette. Il est parfait.

J'ai utilisé la recette des fondants au chocolat, mais, pressée, j'ai versé toute la pâte dans un seul moule rectangulaire au lieu de petits moules individuels.

Le meilleur gâteau au chocolat du monde :
(pour un moule rectangulaire de 25cm x 16cm)

250g de chocolat à pâtisser
166g de beurre (pour moi : moitié doux, moitié demi-sel)
134g de sucre
4 oeufs

Faire fondre chocolat + beurre (micro-ondes ou bain-marie), incorporer le sucre et les oeufs.
Tapisser le fond du moule de papier cuisson. Beurrer les parois du moule.
Verser la pâte dans le moule.
Enfourner à 105°C pendant 1h10 (les 10 dernières minutes, j'ai augmenté la température à 200°C, car le milieu du gâteau était encore tremblotant).
Sortir le gâteau du four et laisser refroidir une dizaine de minutes avant de démouler.



Vous obtenez (c'est merveilleux) un gâteau sans croûte. Absolument parfait.
Il se conserve très très bien, il est toujours aussi bon le lendemain, et même le surlendemain si vous réussissez à vous retenir de tout dévorer le jour même.


Avec un peu de crème fraîche épaisse, c'est une explosion de saveurs, la force du chocolat, la pointe de sel du beurre, la légère acidité de la crème.
Voilà, après les "cookies je ne changerai plus de recette", voici le "gâteau au chocolat je ne changerai plus de recette".
C'est le gâteau au chocolat de mes rêves, en somme.

10.9.07

les Scones (détournés pour mon plus grand plaisir)


Les scones. Rien que le nom me fait saliver. A prononcer évidemment avec un magnifique accent british.
L'année dernière, Bergamonsieur et moi avons passé une semaine en amoureux à Londres. Nous nous sommes offert, non pas un "cream tea" (je n'aime pas le thé), mais plutôt un "cream chocolate" : un chocolat chaud, des scones, de la clotted cream (à mon avis plus proche du beurre que de la crème, je trouve) et de la confiture de fraises. Dans le salon de thé de Fortnum & Mason, s'il vous plait. Inutile de préciser que l'ensemble était extra, au beau milieu de vieilles ladies anglaises très distinguées.

J'avais une recette de scones, mais qui ne m'avait pas satisfaite. Et puis j'ai lu ce billet de Lacath, et, surtout, vu ses photos. J'ai légèrement modifié les proportions, et, impatiente, tout mis dans le mixeur. Et puis, oh hérétique que je suis, j'ai décidé de remplacer la levure chimique par de la levure de boulanger.

Scones
(pour environ 7 pièces)

15g de levure de boulanger
30g de sucre
60g de beurre froid coupé en cubes
120g de lait
240g de farine

Verser tous les ingrédients dans un mixeur, et mixer jusqu'à ce que la pâte se détache des parois (quelques secondes suffisent).
Sur un plan de travail fariné, étaler (à la main) la pâte sur une épaisseur d'environ 3 cm. Avec un emporte-pièce (ou un verre) de diamètre 5 cm, découper des ronds.
Poser les ronds sur une plaque recouverte de papier sulfurisé, et enfourner à 210°C (th7) pour 10 minutes environ.

Déguster bien chaud, en "déchirant" le scone en deux, et en le nappant de crème épaisse, de confiture de fraises, ou, comme moi, de confiture de pommes maison.

Les plus observateurs auront remarqué que le poids des ingrédients est "doublé" à chaque fois : 15-30-60-120-240.

Pas mal, ces scones.
La prochaine fois, j'étale la pâte, je la mets au réfrigérateur, je découpe les ronds dans la pâte bien froide, et enfin, je laisse les ronds lever quelques heures avant de les enfourner, pour voir, pour comparer.

J'adore le petit goût donné par la levure de boulanger. Alors, même si ce ne sont pas d'authentiques scones anglais, je me suis régalée.

6.9.07

Chinois à la frangipane (brioche à la crème d'amandes)


Pendant les vacances, une grand-tante nous a apporté une délicieuse brioche à la crème d'amandes. J'avais déjà fait un chinois à la crème, il y a des années, avec l'aide de ma soeur, nous y avions mis de la crème pâtissière : je n'aurais jamais pensé à remplacer la crème pâtissière par de la frangipane, quelle excellente idée. Alors je me suis mis en tête de faire la même que celle du boulanger.

Chinois à la frangipane :

Pâte à brioche :

90ml de lait
5 oeufs
de la levure de boulanger (dose pour 500g de farine, pour moi 2 sachets)
560g de farine
100g de sucre
175g de beurre mou, non fondu

Crème frangipane :

75g de sucre
2 jaunes d'oeuf
1 cuillère à soupe de maïzena
75g de beurre
10cl de lait
2 sachets de sucre vanillé
125g d'amandes en poudre
1 cuillère à soupe de rhum brun (facultatif)

Dans le bol du robot, avec le crochet "pétrin", mélanger tous les ingrédients de la pâte à brioche jusqu'à obtenir une consistance homogène. Continuer à pétrir pendant 5 minutes.
Couvrir d'un linge propre et laisser lever à température ambiante pendant au moins 2 heures.
(je mets mon bol dans le four préchauffé à 35°C, je ferme la porte et éteins le four)
Votre pâte a triplé de volume :



Pour la crème frangipane, procéder comme pour une galette des rois :
Dans une casserole, hors du feu, mélanger le sucre, les jaunes, la fécule, le lait et le sucre vanillé.Faire chauffer en fouettant sans arrêt, jusqu'à un léger épaississement (genre crème anglaise un peu épaisse). Incorporer, hors du feu, le beurre, les amandes, et le rhum. Bien mélanger.
Laisser refroidir le temps de préparer l'abaisse de brioche.

Etaler la pâte à brioche sur un plan fariné (elle va dégonfler, c'est normal) en un grand rectangle, répartir la crème frangipane sur l'intégralité du rectangle :



Rouler le rectangle pour obtenir un boudin long, comme pour un biscuit roulé.
Couper des parts de la même hauteur que votre moule, et répartir dans le moule (j'ai tapissé le fond d'un moule à manqué de papier sulfurisé) :


J'ai eu un petit "escargot" de trop, que j'ai fait cuire à part :


Enfourner le tout à 180°C pendant 30 minutes, au tiers inférieur de votre four.
Couvrir de papier aluminium si le dessus dore trop à votre goût.


C'est un régal. Je crois que la prochaine fois je mettrai davantage de frangipane, c'est vraiment trop bon.
Certes, cette recette nécessite un pain de beurre complet, mais quel bonheur.
Et puis, de la brioche sans beurre, sans oeufs et sans sucre, c'est pas de la brioche, d'abord.


J'étais un peu pressée, mais, si vous avez le temps, mettez le boudin de pâte au réfrigérateur pendant une vingtaine de minutes avant de le couper, ainsi vos "escargots" seront plus réguliers et plus jolis.
Mes collègues et moi nous sommes ré-ga-lés :)

5.9.07

Une vraie bergamote (et sa confiture)


Voici une vraie bergamote, le fruit, l'agrume :


Elle est belle, n'est-ce pas ? De la taille d'une orange, à peu près, d'une couleur jaune-orangée, un peu boursoufflée, très très parfumée.

Cet été, en vacances chez mes grands-parents, dans l'est de la France, j'étais en train de lire "Est Magazine" lorsque je suis tombée sur un article intitulé "la bergamote version confiture". Je savais que la bergamote était utilisée en parfumerie, et, bien entendu, en confiserie (mon pseudo vient de mon amour pour les fameuses Bergamotes de Nancy, ces délicieux bonbons carrés, oranges, un peu amers), mais j'ignorais que l'on pouvait en faire des confitures. Et pour cause : Monsieur Rivière est, semble-t-il, le premier à faire une confiture 100% bergamote/sucre.

Après avoir lu l'article et questionné ma grand-mère au sujet du village d'Houdelaincourt, qui s'est avéré non loin de mon lieu de vacances, j'ai téléphoné à Madame Rivière, et me suis mise en route dès le début de l'après-midi.


Jean-Marie Rivière nous a reçus plus qu'aimablement, nous a fait visiter son laboratoire (il était en train de préparer des confitures de banane, une des 600 variétés qu'il propose !) et nous a tout expliqué au sujet de la bergamote. Il m'en a même donné une, celle que vous voyez un peu plus haut, congelée (car les bergamotes sont mûres en février), laquelle se trouve donc maintenant soigneusement emballée, dans mon congélateur.

En lisant les ingrédients, on est rassuré, c'est du vrai, de l'authentique :


J'utiliserai le zeste de ma bergamote, comme indiqué par monsieur Rivière, avec parcimonie.
La confiture est absolument délicieuse, un goût citronné (normal, pour une citrus bergamia) qui finit sur de fortes notes de bergamote. La confiture est forte, il faut donc l'utiliser à petite dose.
Pour mes prochaines crêpes, j'en mettrai une cuillère à café dans la pâte, pour la parfumer, un peu comme avec de la fleur d'oranger.

Attention, le goût est très spécial, très prononcé, et rappelle évidemment les Bergamotes de Nancy. J'adore. C'est bon, la confiture de bergamote .

Pour regarder une vidéo à propos de M.Rivière et de sa confiture, je vous invite à cliquer sur ce lien (merci à Nancy-webtv).

Pour finir, je joins l'article en question (cliquez sur l'image pour l'agrandir) :

4.9.07

Pain Perdu au sucre mélassé


Pour commencer, le sucre mélassé n'est pas dessus le pain perdu, mais dedans :)
Ma soeur et mon beau-frère m'ayant gentiment rapporté du sucre mélassé de leur voyage sur l'Ile Maurice, je me suis demandé ce que j'allais bien pouvoir en faire. Parce que j'avais l'embarras du choix, en fait, les idées de sucreries, ce n'est pas ce qui me manque chez moi, vous l'aurez constaté.
J'ai commencé par le goûter, ce sucre mélassé, tout seul, nature. Surprise : il est marron foncé, presque noir (c'est logique, en y repensant, pour du sucre mélassé). Il est très humide, collant, comme de la vergeoise brune mais en encore plus foncé.
Quant au goût, hmmm, c'est très bon, un peu réglissé, cela me rappelle les rouleaux Haribo. Le goût est assez prononcé, j'aime beaucoup.

J'avais une baguette de pain (pas terrible, la baguette, un truc de supermarché) à laquelle nous n'avions pas fait grand mal (normal, elle n'était pas exceptionnelle, alors...). J'ai décidé de lui faire un sort : du pain perdu ! Comme celui de ma maman, hmmm, c'est une championne du pain perdu (de la cuisine en général, d'ailleurs). J'ai mis moitié sucre blanc, moitié sucre mélassé.

Pain perdu :

une baguette de pain un peu dure
1/2 litre de lait
2 ou 3 oeufs (selon leur taille)
50g de sucre blanc
50g de sucre mélassé
1 sachet de sucre vanillé
du rhum, de la cannelle (facultatif)
du beurre

Couper la baguette en tranches d'environ 2 cm d'épaisseur.
Mélanger les oeufs, les sucres, le lait. Ajouter (facultatif) le rhum et la cannelle.
Faire fondre du beurre dans une poêle anti-adhésive.
Tremper les tranches de pain dans la "pâte à pain perdu", les laisser 2 ou 3 minutes, essorer très légèrement et faire dorer des deux côtés dans la poêle.
Servir bien chaud, saupoudré de sucre cristal.

Hmmm que c'était bon, le même goût que celui de maman, cela m'a ramenée en arrière (comme dans Ratatouille, quand le critique goûte la ratatouille de Rémy). Avec en plus, une petite note de... comment dire ? De CarEnSac, oui, de CarEnSac, vous savez, les bonbons Haribo qui ressemblent à des gélules.

Pain Perdu, je trouve ça joli, comme nom. Notez que "pain doré", c'est pas mal non plus. J'avais lu quelque part que "si vos enfants snobent le pain perdu à cause de son nom, il vous suffit d'appeler ça un brunch-toast" (ou quelque chose comme ça). Je n'ai pas compris, pour moi, "pain perdu" sonne très bien, il n'y a rien à changer, pain perdu, pas perdus, pain perdu, pas perdus... C'est comme une mélodie.

Pour finir, un petit conseil : quand votre pain perdu est bien doré, bien chaud, déposez le sur une assiette, mettez un bon copeau de beurre frais, et, enfin, sucrez. C'est merveilleux.

des Crêpes, pour oublier que c'est la rentrée...


Ca y est, nous y sommes, c'est la rentrée des classes... Après le bon coup de bambou que je viens de prendre (Bergamiss vient d'entrer au CP et Bergamoustique en maternelle), j'essaie de me remettre doucement de mes émotions.
Mes élèves arrivent aujourd'hui, mais je ne les verrai que jeudi, ouf, il me reste encore un peu de temps avant d'entrer dans l'arène.
Samedi, Bergamoustique m'a réclamé des crêpes (vous connaissez sans doute son désormais célèbre "veux des crêêêpes !"), mais nous n'étions pas à la maison. Aussi, dimanche, quand ma belle-soeur m'a gentiment demandé "tu nous inviterais à manger des crêpes", il n'en a pas fallu davantage pour que je prépare la pâte.
Pour ma recette, cliquer ici.

Pour mon mari et nos enfants, il n'existe qu'une seule sorte de crêpes : les crêpes au nutella.
Pour ma belle-soeur, du sucre, tout simplement.
Moi, j'alterne sauce au caramel au beurre salé et beurre d'érable (ou sirop d'érable, auquel cas je roule ma crêpe et la trempe comme un nem dans sa sauce).

Oh, chez moi, une crêpe est toujours roulée, jamais pliée, quelle hérésie ;-) Au restaurant, à la crêperie, je veux bien, mais, à la maison, le vrai bonheur, c'est quand même de mordre à pleine dents dans une bonne crêpe roulée.

Et un petit coucher de soleil sur une crêpe au beurre d'érable :

3.9.07

ma Confiture de Pommes


Pendant mes vacances dans l'Est de la France, (sans accès internet) j'ai eu un peu de temps à moi (merci Maman !), j'ai décidé de faire de la confiture de pommes. Quoi ? On fait bien de la gelée de pommes, pourquoi pas de la confiture de pommes ?
J'ai inventé une recette, en respectant le 50/50 pour les fruits et le sucre, je me suis dit que, au pire, j'obtiendrais une compote archi-sucrée. Je sais qu'il faut un pourcentage assez important de sucre pour que, d'une part, la confiture prenne et, d'autre part, qu'elle se conserve.
Le résultat est succulent, une merveille sur des crêpes ou simplement sur du bon pain grillé (je parle de vraies tranches de vraie baguette, hein, pas des "krichprolch" petits-pains-suédois-qui-vous-arrachent-le-palais ...).

Confiture de pommes :

1kg de pommes épluchées et épépinées
1kg de sucre
2 cuillères à soupe de jus de citron reconstitué

Couper les pommes en petits morceaux.
Dans une grande casserole, mélanger les pommes et le sucre (j'ai utilisé une grande sauteuse Tefal).
Ajouter le jus de citron (j'ai mis 1 càs de Pulco citron et 1 càs de Pulco citron vert).
Chauffer à petit feu jusqu'à ce que le sucre soit complètement fondu.
Augmenter le feu, et cuire à tous petits bouillons jusqu'à ce que toutes les pommes soient devenues translucides, confites.
Verser immédiatement dans des pots (préalablement ébouillantés) propres et secs.

Ne me demandez pas quelle variété de pommes j'ai utilisé, je l'ignore complètement, c'étaient des pommes "sauvages", tombées de l'arbre. Ma grand-mère m'a dit qu'elle appelle ça des "pommes des moissons" car elles mûrissent en août.
Il y avait une ou deux pommes différentes, qui n'ont jamais voulu devenir translucides, mais le résultat est tout même délicieux.

La prochaine fois, j'essaierai la même recette mais en moulinant les pommes d'abord, pour ne pas retrouver de morceaux.

Quelqu'un m'a très gentiment demandé "à quand les recettes au format pdf ?". J'y avais bien pensé, mais je n'ai pas trouvé comment faire. Suis-je obligée d'héberger mes fichiers .pdf sur un autre site et de mettre, ici, un lien vers les fichiers en question, ou bien y a-t-il un moyen de s'en sortir avec blogger ? Merci d'avance si vous pouvez éclairer ma lanterne :)

30.8.07

Chocolat Magazine : l'intégrale



Il y a à peu près 10 ans de cela : une amie et moi flânons dans une librairie dans les environs d'Evian, lorsque nous tombons sur un magazine extraordinaire : Chocolat Magazine ! Diantre, il est fait pour nous.
Ni une ni deux, nous achetons chacune notre exemplaire du précieux magazine.
A chaque page que nous tournons, nous ne pouvons retenir des "ooh ! ah ! waow !", c'est un régal pour les yeux, et certainement très probablement aussi pour nos papilles, car les recettes sont toutes plus alléchantes les unes que les autres.
Nous nous rendons vite compte que l'exemplaire que nous possédons est le numéro 2. Il nous faut le numéro 1. A tout prix. Les libraires que nous contactons n'en ont plus. J'appelle la société d'édition en question, laquelle me confirme ma crainte : ils ont vendu tous les exemplaires du numéro 1 (qui se sont vendus comme des petits pains... au chocolat ;-). De guerre lasse, nous perdons tout espoir de trouver un jour le Saint Graal...
Et puis, plusieurs mois plus tard, vraiment bien bien plus tard, dans une allée d'une boutique (Maxi-Livres, je crois), je déniche un tas de magazines dont le titre est "Chocolat Passion", numéro 1. Victoire ! Il s'agit en fait du premier numéro de Chocolat Magazine !!! Le nom me faisait douter, mais après vérification, je ne m'étais pas trompée.
Evidemment, j'achète 2 exemplaires de Chocolat Passion, et j'en offre un à l'amie en question.


J'ignore la raison pour laquelle il n'y a eu que 7 numéros de ce merveilleux magazine. Je les ai tous achetés, non sans mal : les libraires ne le proposaient pas tous dans leurs rayons, il m'a parfois fallu visiter 4 ou 5 librairies d'affilée. Avec force persévérance, je crois (j'espère) que ma collection est complète : l'intégrale de Chocolat Magazine en 7 numéros.

Tout en haut, vous pouvez voir les couvertures des 6 derniers numéros (cliquez pour zoomer), et, ci-dessous, l'introuvable-trouvé numéro 1 :


Vous le savez peut-être, je suis des cours de reliure d'art (non, il n'y a pas que les gens de plus de 70 ans qui font de la reliure, c'est vraiment passionnant). Lire ce billet(clic!) pour voir ma première réalisation. Cet été, mon mari et moi avons suivi un stage durant lequel j'ai enfin réussi à trouver le temps de relier mes magazines chéris. C'est le livre noir que vous voyez un peu plus haut. Je précise que j'ai réalisé la dorure moi-même, je ne suis pas peu fière.
J'ai désormais mes magazines préférés toujours sous la main, reliés, bien protégés et pratiques à consulter (ce qui est bien agréable pour des recettes).

Je ne peux pas photographier toutes les pages, il me faudrait des jours entiers, et je ne saurais quelles photos choisir, alors je vous montre au moins les couvertures :







Pour finir : dans mon billet sur le gâteau Coffre au Trésor des Pirates pour l'anniversaire de ma fille, j'écrivais que je n'arrivais pas à me rappeler sur quel blog j'avais vu cette idée géniale. En fait, ce n'était pas sur un blog, mais sur Chocolat Magazine, bon sang mais c'est bien sûr :


Ces magazines étaient vraiment très bien faits, à mon goût : des articles intéressants sur le chocolat, la crème, la vanille, les ingrédients, les chocolatières, le matériel, et, bien sûr, les recettes, de grands chefs ou pas, absolument toutes "à tomber".
Et ne me dîtes pas qu'il existe un numéro 8...

27.8.07

Cookies, je vous aime


Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai réalisé la recette "je ne changerai plus jamais de recette de cookies".
Bergamonsieur m'en a encore réclamé avant les vacances, au milieu des vacances et à la fin des vacances.

Cette fois, c'était il y a un peu plus d'une semaine, mon cher mari a eu une envie soudaine de cookies à 23 heures. Allons bon, d'habitude cela lui prend plutôt vers 22 heures. De mieux en mieux ;-) Parfois, il a des envies de femme enceinte. Mais à chaque fois, c'est des cookies, toujours. Alors il m'aide, il met la main à la pâte, on peut le dire. Maintenant, il sait presque les faire tout seul. Je me suis tout de même occupée du dosage des ingrédients ; lui a touillé, mélangé, fouetté. J'ai aussi géré la cuisson. Comme nous étions nombreux, et qu'il voulait être sûr d'avoir "sa dose", il a fait double-dose. Il a même privé Bergamiss et Bergamoustique de pépites de chocolat (qu'il concasse lui-même) pour être sûr d'obtenir des cookies suffisamment chocolatés. Heureusement, les enfants se sont rattrapés sur les cookies :)

Pour la recette, c'est par ici que ça se passe, allez y jeter un coup d'oeil, mais ne bavez pas sur votre écran ;-)

3.8.07

"Larmes d'amour" en chocolat


Voici un dessert "qui en jette" et pourtant pas difficile à réaliser. Il faut juste ne pas avoir peur de barbouiller ses mains et son plan de travail de chocolat.
Pour le "garnissage" des larmes, j'ai inventé une recette avec les ingrédients que j'avais sous la main.
Quant à la technique pour la forme des larmes, j'ai vu ça dans un livre de cuisine (les leçons de l'école Ritz-Escoffier, je crois). Pratique, pas besoin d'acheter une trente-sixième série de moules, il vous faudra juste du rhodoïd (ruban de film plastique transparent). Et si vous n'en avez pas, prenez simplement des transparents pour rétroprojecteur, mais chut je ne vous ai rien dit.


Larmes d'amour en chocolat :
(pour 4 larmes)

200g de chocolat
20cl de crème fraiche liquide entière (crème fleurette)
50g de sucre

de la vanille en poudre
une grosse meringue (ou quelques petites)
65g de pralin

4 bandes de rhodoïd d'environ 30cm de long sur 4,5cm de large

Faire fondre doucement le chocolat au bain-marie.
Avec un pinceau à pâtisserie, l'étaler en couche fine sur chacune des bandes de rhodoïd.
Redresser les bandes, les poser sur du papier sulfurisé et les "pincer" pour obtenir la forme d'une goutte. Ne vous inquiétez pas, ça tient tout seul grâce au chocolat. Réfrigérer.

Monter la crème fleurette en chantilly bien ferme avec le sucre et la vanille (la crème doit être très froide pour que votre chantilly prenne).
Déposer les larmes de chocolat sur les assiettes de service, répartir la chantilly dans les larmes.

Briser la meringue en petits morceaux, répartir les brisures sur la chantilly. Parsemer généreusement de pralin.
Avec une spatule, napper le dessus des larmes avec le chocolat fondu restant, pour "fermer" les larmes.
Réfrigérer. Retirer très délicatement le rhodoïd. Servir bien froid.


J'ai utilisé des meringues que ma soeur m'a offertes, des meringues parfumées à la bergamote. L'association chocolat, vanille, praliné, bergamote est une vraie réussite. Vous pouvez bien entendu utiliser des meringues du commerce ou les faire vous-même.


Découvrons maintenant l'intérieur des ces larmes, on voit bien les 3 textures :


Le velouté de la crème chantilly, le craquant des meringues et le croquant du pralin, hmmm...
Le petit bonus est que, à la fin, il faut nettoyer le bol(du bain-marie), le pinceau et le plan de travail de toute trace de chocolat :)
Chic, il me reste une larme pour ce midi, je sens que je vais encore me régaler.

1.8.07

Sablé breton et toffee au beurre salé nappés de chocolat


Voici un petit dessert "3 étages de bonheur". Ce n'est pas très difficile à faire, très calorique, certes, mais on n'a rien sans rien (rabattez-vous sur les haricots-verts-vapeur si vous voulez, moi je garde le dessert ;-)

Vous pouvez réaliser ces petites douceurs soit dans des cercles posés sur du papier sulfurisé, soit dans un moule carré d'environ 24cm de coté, tapissé de papier sulfurisé.

Sablé Toffee Chocolat :

Pour les palets bretons :
120g de beurre salé, à température ambiante
180g de farine
60g de sucre

Crémer le beurre avec le sucre puis ajouter la farine. Travailler la pâte jusqu'à obtenir une boule.
Cette pâte est très friable, il est préférable de l'étaler directement à la main dans le fond des cercles.
Enfourner à 170° pour 20/30 minutes. Sortir du four et laisser refroidir dans les cercles.

Pour le toffee:
120g de sucre,
120g de beurre salé (ou pas, comme vous voulez),
2 càs de miel ou de sirop d'érable
une boîte de 400g de lait concentré sucré

Chemiser les cercles (les sablés sont encore dedans) avec du rhodoïd (film plastique transparent).
Mélanger tous les ingrédients dans une casserole, faire fondre et laisser bouillir pendant 5 minutes en remuant sans arrêt. (5 minutes, hein, pas plus, sinon le toffee sera trop dur).
Verser le toffee sur les sablés.

Pour la couche de chocolat:
200g de chocolat
50g de beurre

Faire fondre le chocolat avec le beurre et napper les toffees.
Laisser refroidir au réfrigérateur.

Retirer délicatement les cercles et le rhodoïd.
Servir à température ambiante, pensez à les sortir au début du repas.

Les quantités indiquées ci-dessus étant assez énormes (même pour moi ;-) j'ai divisé toutes les proportions par 2.