27.8.08

Sucrissime : de retour avec un gâteau-train !



Ça y est, les vacances se terminent... il va me falloir bientôt retrouver le chemin de l'école... les élèves ne m'ont pas manqué ;o)
Après trois semaines géniales au Québec, nous avons passé trois semaines dans les Vosges, dans ma famille. Un petit village de 45 habitants, un cul-de-sac en haut d'une colline, pas de bruit, des champs et vergers à perte de vue, les cloches qui sonnent : j'adore. Certains pourraient s'y ennuyer, moi c'est tout le contraire : je m'y ressource, ce n'est que du bonheur.

Pour l'anniversaire de Bergamoustique, j'avais prévu de faire un gâteau-teletubbies. Mais je n'étais pas chez moi, je n'avais donc pas le matériel adéquat. J'ai finalement décidé d'inventer un train, avec les moyens du bord, comme on dit. J'avoue que j'ai triché : je n'ai pas cuit les gâteaux moi-même. Bah, je crois que le résultat a plu au principal intéressé, n'est-ce pas là l'essentiel ?

Gâteau-train :

2 "Napolitain Classic" de Lu
1 "Savane" de Papy Brossard
1 boîte de bonbons anglais "Tirlibibi" de Haribo
des Smarties
du Nutella
des cure-dents
de la patience...



Couper un napolitain en deux : vous avez ainsi les deux wagons.
Couper l'autre napolitain en deux, en laissant la couche du bas, et poser le morceau obtenu sur la partie haute :Couper l'extrêmité du Savane (pour moi c'était un Zawana de Leader price) et la poser à l'emplacement indiqué ci-dessus. Vous avez ainsi la locomotive.
Avec le reste du Savane, découper un rectangle et deux carrés, pour faire les socles de la locomotive et des wagons.
Tartiner toutes les faces (sauf le toit) de la loco et des wagons de Nutella. Les déposer sur les socles.
Introduire des cure-dents dans les bâtons de réglisse, et faire les attaches, les cheminées, etc.
Coller (avec du Nutella) des rouleaux de réglisse pour faire les roues (il vous en faudra 8), et des Smarties pour les essieux.
Faire des fenêtres avec des bonbons anglais carrés jaunes coupés en deux (dans le sens de l'épaisseur).
Déposer des boudins de réglisse en guise de troncs d'arbre.
Dérouler et découper un rouleau de réglisse en petits bouts de manière à imiter du charbon.
Coller (avec du nutella) deux Smarties jaunes pour les phares.
Laissez aller votre imagination et votre créativité :)

A la place du Nutella, vous pouvez réaliser un glaçage au chocolat, mais je dois avouer que je DETESTE étaler un glaçage, alors... le Nutella m'allait très bien (en plus c'est meilleur :)

Et voilà le résultat, avec les 4 bougies de notre désormais grand Bergamoustique :


NB : on peut y voir un train ou un tracteur, à vous de décider :)

3.8.08

un Kouign-Amann au Québec


Ca y est, notre séjour au Québec touche à sa fin : nous décollons pour la France dans moins de 12 heures, snif.
Nous avons profité de la famille, j'ai fait une bonne cure d'érable, seule la météo (soi-disant "tropicale" à cette époque de l'année) a été capricieuse : vous saviez, vous, qu'il y avait la mousson à Montréal ? *clin d'oeil*

J'ai profité de mon séjour ici pour rencontrer "pour de vrai" des blogueuses tout-à-fait charmantes : Maryse, Véro, Tarzile et Martine la Banlieusarde. J'ai été gâtée-gâtée : invitations dans des salons de thé, produits de l'érable... que du bonheur ! Toutes ces dames, à travers leurs blogs, me semblaient déjà sympathiques, mais en plus elles le sont vraiment, c'est merveilleux !

J'ai eu l'immense bonheur d'être invitée à dîner chez Martine, de découvrir sa famille, sa maison, son splendide potager (moi qui réussis même à tuer un cactus...). Nous y avons passé une soirée inoubliable, Martine et son mari sont adorables, j'avais l'impression de retrouver une amie de longue date, c'était super. Je vous invite à lire son billet (clic !), elle a tout si bien dit (euh, pas très français, ça... pas grave ;)

Pour cette occasion très spéciale (le site de Martine est le premier blog que j'ai connu, son forum le premier auquel je me suis inscrite...), j'ai préparé un fondant au chocolat (photos à venir) et une spécialité bretonne : un kouign-amann. Sachant qu'un kouign-amann est bien meilleur à la sortie du four, je l'ai préparé avant d'arriver chez nos hôtes, je l'ai apporté encore cru, et nous l'avons fait cuire dans le four de Martine, au moment de passer à table. Je crois que nos amis ont apprécié :)
Les deux photos sont de Martine (j'avais oublié mon appareil...), je pense qu'elle ne m'en voudra pas de les lui avoir chipées.
Martine, merci pour tout, à très bientôt j'espère !


En passant, une petite vidéo sur un salon de thé fort agréable où j'ai dégusté une douzaine (l'assiette n'était pas assez grande pour les contenir tous... ;) de macarons plus délicieux les uns que les autres, en compagnie d'une blogueuse formidable. Le salon de thé Nocochi, à Montréal :



Voilà, au revoir Montréal, Paris j'arrive !

26.7.08

mon blog a 2 ans !

Eh oui, mon blog fête ses 2 ans aujourd'hui ! Vite, vite, il faut que je poste ce billet avant qu'il ne soit minuit en france (là je suis au Canada, et il n'est même pas 13h).
A vrai dire, je ne sais pas trop quoi écrire (pour une fois ;o), si ce n'est que je suis vraiment ravie des commentaires que vous me laissez, et qu'ils sont toujours appréciés :) N'hésitez pas à me poser des questions, j'y réponds toujours (parfois avec un peu de délai, certes...).
J'aime ce côté "échange" du blog (j'ai même rencontré quelques blogueuses "dans la vraie vie"), je ne pensais pas dépasser ce côté unilatéral de l'écriture :)

Pour cet anniversaire, je récapitule simplement les quelques desserts dont je suis la plus fière.

Le
bonhomme de pain d'épices, comme dans Shrek :


Le coffre au trésor des pirates :



Le gâteau spécial Bergamiss :


Le gâteau-livre :


La galette des rois en spirale :



Les larmes d'amour en chocolat :



Voilààà, je vous souhaite un excellent week-end, euh, non, une excellente fin de semaine, comme disent les Québecois :)

16.7.08

Bergamote au pays de l'érable


Ou peut-être devrais-je écrire "Bergamote au pays du sirop d'érable"...
Vous avez deviné : je vous écris du Canada ! Plus précisément de Montréal, au Québec. Voilà pourquoi je n'irai pas à Saint Jean de Luz cette année : je suis trop loin ;o)
Je ne vous raconte même pas comme, ce matin, faisant un petit tour au supermarché du coin, j'avais envie de tout acheter ! Tout ce que je peux trouver d'aromatisé à l'érable me fait envie. Beurre d'érable, sirop d'érable, glace à l'érable, tarte à l'érable... Je cherche toujours des "butterfinger" (je les ai goûtés en 1994 et je rêve d'en re-manger). Je ne désespère pas (je viens d'arriver, tout de même, il me reste du temps).
[ce qu'il y a de mieux, dans le métier de prof, c'est quand même les vacances :o]

Un aveu : seule la photo en haut à gauche est de moi : il s'agit d'une crêpe (forcément, il ne se passe pas un week-end sans que Bergamoustique ne réclame ses crêpes dominicales) nappée de beurre d'érable. J'ai apporté une valise de plus (ok j'exagère un peu) juste pour rapporter quelques pots de cette merveille de la nature... La recette des crêpes est ici.

J'adore ce pays : les gens, leur accent, leur cuisine, tout !

10.7.08

Mantecaos (montecaos) ou les sablés les plus sablés qui soient


Il y a un peu plus de 7 ans, une collègue, professeur d'espagnol, me faisait goûter des biscuits qu'elle avait rapportés d'Espagne : des mantecaos (ou montecaos selon certains). Merveilleux, ces biscuits. Friables, s'effritant sous les doigts, difficilement manipulables, en fait.

Je n'ai plus pensé aux mantecaos pendant quelques années. Et puis un jour, dans une échoppe du sud de la France, vous savez, celles qui vendent des biscuits, des "navettes", ... je suis tombée sur les fameux mantecaos. Ni une ni deux, j'en achète quelques-uns. Du béton armé. Ou du pain de guerre, comme vous voulez. Enfin le truc qui, même trempé dans un bon chocolat chaud, mettra trois bonnes heures avant de daigner faire semblant de commencer à ramollir... Un an plus tard, même topo. Une autre boutique, les biscuits avaient un aspect plus engageant. Rebelote. De la biscotte. Je vous ai déjà dit que je n'aimais pas les biscottis ? Ils m'écorchent le palais.

Alors une seule solution : en faire moi-même. Quelques recherches sur internet et j'apprenais que "Les montecaos ou mantecaos sont des biscuits sablés parfumés à la cannelle et/ou au zeste de citron. Cette pâtisserie vient du mot espagnol manteca, qui signifie graisse. Ils devaient être faits à l'origine avec de la graisse de porc (saindoux). On peut les faire avec de l'huile."
J'ai lu quelque part que les mantecaos devaient être "aussi fragiles qu'un château de sable au bord de la mer". Tentant, n'est-ce pas ? J'ai trouvé une recette qui m'avait l'air facile et authentique : 200g de farine, 100g de sucre, 100g d'huile. Peut-on faire plus simple ? Obligée d'essayer.
J'ai décidé de faire mes mantecaos à moi : point de cannelle ni de citron, mais beauuuucoup de vanille. Tadaaaaam :


Mantecaos :
(pour environ 16 pièces)

200g de farine
100g de sucre
100g d'huile (de pépins de raisin, ou de tournesol)
1 sachet de vanille en poudre

Tout mélanger. Faire des boules de pâte. Les déposer sur une plaque recouverte de papier cuisson. Faire cuire à 180°C pendant 10 minutes. Laisser complètement refroidir avant de les déplacer trèèès délicatement.
Attention : les mantecaos doivent rester couleur crème, ils ne doivent surtout pas dorer, au risque de durcir irrévocablement. Ils sont pâles, c'est normal, c'est un gage de réussite.

Verdict : meeerveilleux. Friables. Sablés comme on en rêve. Ils s'effritent quand on les touche. Et ce parfum de vanille...
Ces biscuits s'effondrent littéralement dans la bouche, c'est terrible. J'imagine que cette fabuleuse texture sablée (qui me rappelle les Kipferl mais en encore plus sablés) est dûe au fait que cette recette ne contient pas d'eau. Du tout. Pas d'oeuf, pas de beurre, pas de lait, pas d'eau. Juste de l'huile, donc le sucre ne fond pas. D'où le "sable" :)
Avantage considérable : les mantecaos conviennent aux personnes allergiques aux oeufs et/ou aux produits laitiers. Et, à condition de respecter scrupuleusement le temps de cuisson, ils sont inratables. Vous pouvez même en préparer avec vos enfants : la pâte ressemble à de la pâte à modeler (en un peu plus mou).
Un petit aveu : c'est la deuxième fois que j'en fais en trois jours :)

9.7.08

Gâteau ultra-moelleux aux abricots et à la vanille


Invitée à déjeuner chez une amie jeune maman, j'ai naturellement proposé d'apporter le dessert. Je voulais préparer une tarte tropézienne (j'en rêve depuis des jours), mais avec la vie trépidante de ces dernières semaines, je me suis retrouvée à devoir préparer le dessert le matin même. Adieu donc la tropézienne, qui requiert tout de même un peu plus de 2 heures de préparation/levée/cuisson/réfrigération...
Qu'allais-je pouvoir préparer ? Quelque chose de rapide évidemment, d'un peu frais, facilement transportable. Tout en sachant que, de toute façon, le frigo et les placards sont presque vide, notre départ approchant à grands pas. J'aperçois alors une petite boîte d'abricots au sirop au fond du réfrigérateur (oui, je conserve certaines boîtes de conserve au frigo, non par peur du botulisme ;o) mais par envie de déguster mes fruits froids).
Allons-y pour le gâteau "universel", trop facile. Je vous rappelle le principe : une pâte de base à laquelle on ajoute ce que l'on veut. Une recette géniale (elle n'est pas de moi, alors je peux le dire) qu'il faut absolument connaître par coeur, en somme.

Argh, plus une goutte d'huile dans mes placards (sauf l'huile d'olive, mais ça n'allait "pas le faire" comme dirait Bergamonsieur). Tant pis, j'ai remplacé l'huile par le même volume d'un mélange beurre/crème liquide.

Ce qui m'a donné :

125g de farine
200g de sucre
3 oeufs
5cl de beurre fondu
5cl de crème liquide entière
1 sachet de poudre de vanille
1 petite boîte d'abricots au sirop

Préparation :
Fouetter vivement oeufs + sucre (le mélange va "blanchir" et augmenter de volume).
Incorporer la farine, le beurre, la crème et la vanille. Bien mélanger.
Verser la pâte dans un moule à manqué (tefal) beurré. Disposer harmonieusement les abricots égouttés.
Cuire à 180°C pendant 30 minutes. Démouler encore chaud.


Verdict : encore plus moelleux que d'habitude ! Et quelle bonne idée, ces petits sachets de vanille ! La vanille se marie à merveille avec l'abricot. Certes, les abricots tombent toujours au fond, mais cela n'a pas d'incidence sur le goût. Une petite remarque : ce gâteau est presque meilleur le lendemain, car le jus des abricots s'est un peu diffusé dans la pâte.
Nous avons mangé la moitié du gâteau, j'ai laissé le reste à notre couple d'amis. Moitié intégralement engloutie par la jeune maman, qui n'a pas laissé une miette au jeune papa... Bah, ce sont les mamans qui font tout le boulot, alors ;o)

4.7.08

essai de turrón de jijona (touron mou) maison


Le touron est une confiserie espagnole à base de miel, de sucre, de blanc d'œuf et d'amandes, qui se présente le plus souvent sous la forme d'une tablette rectangulaire. On trouve deux variétés principales de touron :
- le touron mou, dit de Xixona/Jijona : à base d'amandes en poudre, il forme un nougat mou, de couleur marron, très sucré et riche.
- le touron dur, dit d'Alicante : à base d'amandes entières, il ressemble davantage au nougat, mais sous une forme particulièrement dure, même à découper.

Je raffole du touron "jijona", celui qui est mou. Enfin, en réalité, il n'est pas vraiment mou, sa consistance est difficile à décrire, il faut l'avoir goûté pour savoir. Quant au touron dur, franchement, je ne vois pas l'intérêt : c'est du nougat version "béton armé", bien moins bon que notre Nougat de Montélimar, et, surtout, sur lequel vous risquez de vous casser au moins 5 dents d'un coup... Exit le touron dur, je n'aime pas ça.

Le touron de jijona, mon préféré vous l'aurez compris, je l'achète généralement à Auchan, il est délicieux. A vrai dire, je crois n'avoir jamais été déçue par du jijona industriel. Contrairement aux tourons dits "artisanaux".
C'est tous les ans la même histoire : je me promène rue Gambetta à St Jean de Luz, je m'arrête chez Adam pour acheter des macarons (les meilleurs du monde !), puis je continue jusque chez Pariès pour m'offrir un gâteau basque (le meilleur du monde, après le mien !). Et là, les tourons multicolores dans la vitrine me tentent. Je sais qu'ils ne sont pas aussi bons que du jijona, je le sais, mais je me fais avoir quand même : j'achète une (toute petite) plaque. Et je suis déçue. Tous les ans c'est pareil. Alors l'année dernière, je n'ai pas craqué, na !

Cette année, je n'irai pas à St Jean de Luz, snif. Pas de macarons Adam, pas de gâteau basque Pariès. Quant au touron "industriel", je n'en ai pas acheté depuis des lustres. Alors j'ai décidé de m'en fabriquer moi-même, sans cet infect arôme "amande amère" que l'on trouve systématiquement (et surdosé, en plus) dans les "artisanaux". J'ai essayé de m'inspirer des explications lues sur ce site. Mais le processus est long, et je n'ai pas vraiment les outils nécessaires. J'ai finalement inventé une recette, bidouillé d'après les proportions lues sur un paquet "industriel".

Touron mou :

150g d'amandes en poudre
150g de sucre
20g de miel très doux
1 blanc d'oeuf
un peu d'eau

Dans une poêle antiadhésive, faire légèrement griller la poudre d'amandes. Réserver.
Faire fondre le sucre avec le miel dans une casserole, à feu doux, avec deux ou trois cuillères-à-soupe d'eau. Incorporer les amandes et le blanc d'oeuf en mélangeant constamment. Augmenter le feu, et laisser cuire jusqu'à ce que le mélange devienne un peu pâteux et se détache des parois de la casserole.
Verser sur une feuille de papier cuisson. Recouvrir d'une feuille de papier cuisson. Tasser légèrement pour obtenir une épaisseur d'environ1,5 cm. Laisser complètement refroidir.
Retirer le papier cuisson, et découper des carrés ou des rectangles.

Verdict : ce n'est pas du touron "jijona" comme celui que j'achète (à mon avis il aurait d'abord fallu préparer des amandes grillées et les pulvériser), mais c'est un touron mou absolument dé-li-cieux. Et ce n'est pas Bergamiss qui vous dira le contraire : elle a englouti plus des trois-quarts de la plaque !

30.6.08

le Gâteau-Livre : exceptionnel.


J'aime les livres. Vous savez peut-être déjà que je fais de la reliure d'art (oh, en amateur, je relie trois livres par an...). Pour un déjeuner avec des amis bibliophiles, j'ai eu envie de préparer un gâteau en forme de livre.


Quelques recherches m'ont permis de trouver 3 exemples de gâteaux-livres :
- un livre ouvert chez Amuses Bouche
- un livre fermé dans l'ouvrage "Gâteaux Rigolos" de Debbie Brown
- un livre ancien chez Artamuse.

Le livre ouvert m'a eu l'air un peu risqué ces temps-ci (crème au beurre alors qu'il fait 27°C dehors, hum...). Celui de Debbie Brown, un peu trop "pop art" pour l'occasion.
De toute façon, j'ai eu le coup de foudre pour celui d'Artamuse. Problème : pas le temps de trouver de la pâte à sucre, et pas envie de me lancer dans la fabrication de la pâte à sucre. Etant donnée la bonne expérience que j'ai eue avec la pâte d'amandes pour le superbe gâteau d'anniversaire de ma fille, j'ai décidé de tenter le coup avec la pâte d'amandes.


- Pour le gâteau : il me fallait un gâteau pas trop sec, pas trop humide, qui se tienne bien et se découpe facilement. J'ai opté pour la recette magique de la "pâte à gâteau universelle" à laquelle j'ai rajouté 100g de noix de coco râpée et 1 cuillère à soupe de rhum brun. Une sorte de génoise rhum-coco, en somme.
- Pour la colle alimentaire : de la confiture de mirabelles, pardi ! (notez que n'importe quelle confiture claire aurait fait l'affaire, sans doute).
- Pour la couverture (reliure) et la tranche : 4 paquets de pâte d'amandes blanche du commerce (je n'aime pas trop, mais elle se travaille super bien, comme de la pâte à modeler).
- Prévoir une grande feuille de papier cuisson afin de faciliter les manipulations. Et, surtout, prévoir beauuuucoup de temps devant soi, sans les enfants dans les pattes ;)


1- Préparer le gâteau rhum-coco dans un moule rectangulaire (le mien a les bords, au fond, légèrement arrondis). Démouler et laisser refroidir sur une feuille de papier cuisson. Couper trois bords pour obtenir un gâteau aux proportions proches de celles d'un livre. Laisser le plus grand bord (il est un peu arrondi) tel quel.
2- Prendre un paquet de pâte d'amandes, la malaxer avec les mains, et l'étaler sur une épaisseur de 4 ou 5 mm.
3- Découper trois bandes pour faire les 3 tranches, couper les bords en biseau (comme pour le bois dans un cadre photo) afin de permettre un parfait ajustement. Réserver les trois bandes pour plus tard.
4- Rassembler toute la pâte d'amandes restant (tous les paquets), et l'étaler sur une épaisseur d'environ 4 ou 5 mm (cette étape a été, pour moi, la plus longue).
5- Poser cette pâte sur la feuille de papier cuisson. Poser le livre, poser les trois bandes prédécoupées à leur place (sans les coller), recouvrir le gâteau avec la pâte et découper en laissant 5 mm tout autour du livre (sur trois côtés seulement, bien sûr). Retourner l'ensemble et répéter l'opération de l'autre côté.
6- Retirer les trois bandes, les réserver.
7- Préparer la "peinture" : faire un café fort, ajouter 2 cuillères à soupe de cacao et rajouter du colorant en poudre (pour moi, jaune + bleu + rouge) jusqu'à obtenir un liquide marron foncé.
8- Avec un pinceau, peindre toute la couverture du livre, c'est-à-dire toute la pâte d'amandes visible.
9- Laisser sécher.
10- Enduire les trois bandes blanches d'un peu de confiture de mirabelle (juste une face), les coller très délicatement sur les trois bords.
11- Appuyer délicatement.
12- Avec le dos de la lame d'un couteau, faire des tries sur les bandes afin d'imiter les pages.
13- Egaliser éventuellement les gros défauts (les petits feront plus "authentique").
14- Avec une aiguille à tricoter (ou une pique à brochette), marquer le "mors" (la pliure). Remettre un peu de "peinture alimentaire" dans la petite gorge obtenue.
15- Laisser sécher jusqu'au lendemain (j'ai rangé le tout dans mon four éteint).
16- Le lendemain, retourner délicatement le livre sur une plaque recouverte de papier cuisson, retirer le papier cuisson (celui qui était au fond, et qui est certainement taché de marron), retourner délicatement le gâteau sur le plat de service.
17- Admirer le travail.


Verdict : je me suis é-pa-tée ! Et j'ai bluffé tous nos amis. (J'ai oublié de faire les "nerfs", je souhaitais en faire cinq, tant pis, la prochaine fois peut-être)
C'est un peu long à préparer, certes, mais pour quel résultat ! Sur les photos, on ne voit pas très bien les stries des pages, mais en réalité elles étaient bien visibles.
Aaah, je suis contente :D

29.6.08

l'Oeuf sur le Plat Sucré (et ses Mouillettes !)


Comme je vous l'ai dit récemment, je suis dans ma période "lait concentré sucré". Pour finir la boîte, une petite mise en scène s'imposait. J'avais déjà fait un oeuf sur le plat sucré, avec des abricots au sirop et un yaourt bulgare.

Aujourd'hui je vous présente la version "abricots frais et lait concentré sucré" :
- éplucher les abricots si leur peau est trop rouge
- couper les abricots en deux, dénoyauter
- déposer les abricots dans une petite casserole, couvrir d'eau froide
- ajouter 2 cuillères à soupe de sucre et un sachet de sucre vanillé
- amener à ébullition, éteindre
- laisser infuser jusqu'à complet refroidissement

- verser un peu de lait concentré sucré dans un ramequin large
- déposer un oreillon d'abricot
- passer quelques tranches de brioche au grille-pain, puis les couper en mouillettes.
- c'est prêt !

Bien sûr, des abricots au sirop font parfaitement l'affaire.

Au moment de déguster, j'ai coupé l'abricot en petits morceaux, que j'ai mélangés au lait concentré, hmmmm c'est un délice : l'abricot acidulé et le lait sucré se marient à merveille, un contraste délicieux.
Finir le lait concentré sucré en y plongeant les mouillettes de brioche... que du bonheur !

26.6.08

vous mangerez bien un Teletubbies ?


Bergamoustique fêtera ses 4 ans en août. Pour cette occasion, je voudrais lui préparer un gâteau spécial. Alors je m'entraîne.
Son doudou, depuis toujours, est le teletubbies rouge. "Il s'appelle Po mais moi je dis Lala". Vous me pardonnerez donc d'appeler cette charmante bestiole Lala car c'est l'usage à la maison. Son doudou, Lala donc, est une peluche rose avec un petit grelot caché dans son ventre. Il le transporte par la poignée (l'antenne, vous l'aurez compris). Et ne lui dîtes pas que Lala est rose, il vous répondra qu'elle est rouge, vous ne comprenez décidément rien ! ("ma préférée couleur" comme il dit).

Me voilà donc devant l'ordinateur à chercher un dessin du sacré Teletubbies. Je trouve mon bonheur, essaie de l'imprimer, hélas Bergamonsieur est parti avec le seul PC qui reconnait l'imprimante. Pas grave : je décalque Lala à même l'écran. Si si, carrément sur l'écran. Argh, je l'ai fait trop grand, il prend plus d'une feuille A4. Tant pis, je mets une rallonge de papier, je fais une rustine, un peu de scotch et c'est bon. Je glisse le dessin dans une pochette plastique.
ATTENTION : à cette étape, il faut mettre une feuille de carton en-dessous du dessin, sinon il risque de se briser au "décollement" (je parle d'expérience...).
Faire fondre du chocolat noir, et tracer les contours avec (une petite poche à douille en papier glacé fait bien l'affaire). Préparer un glaçage avec du sucre glace et un peu d'eau (ou de jus de citron). Commencer par les couleurs claires : remplir les zones claires du teletubbies, puis colorer le reste du glaçage en rouge et étaler dans les zones qui doivent être rouges (j'ai utilisé une petite cuillère).
Laisser sécher loooongtemps, trèèès longtemps, pas au réfrigérateur, pendant au moins 24h, retourner le tout sur le gâteau, retirer délicatement la feuille de carton et décoller encore plus délicatement.

Le bras de Lala est un peu cassé (voilà pourquoi je suggère de mettre un carton dans la pochette plastique), à part ça je trouve qu'il (elle ?) est très joli(e).
Si la poche à douille vous effraie, je sais que certain(e)s utilisent un cure-dents pour étaler le chocolat sur les traits.
Je manque encore d'entraînement, mais je pense (j'espère) que la surprise lui fera énormément plaisir :)

25.6.08

une Tarte au Sucre complètement décadente

J'adore le lait concentré sucré. Le problème est que, généralement, une fois cuit dans une préparation, on ne sent plus beaucoup (voire plus du tout) son goût.
J'avais envie de lait concentré sucré. Pourquoi pas dans une tarte au sucre, à la place du mélange crème/sucre ? J'ai repris ma super recette de tarte au sucre, en remplaçant la garniture par la moitié d'une boîte de lait concentré sucré. Ce qui nous donne :

Tarte au sucre (au lait concentré sucré) :
(pour une tarte de diamètre 24cm)

Pour la pâte :
1 oeuf
1 cuillère à soupe bombée (20g) de cassonade
1 sachet de levure de boulanger déshydratée
50g de beurre fondu
50g d'eau tiède (5cl)
150g de farine

Pour la garniture :
200g (la moitié d'une boîte) de lait concentré sucré

Dans un saladier, mélanger l'œuf et la cassonade. Ajouter, en mélangeant, le beurre fondu, l'eau, puis la moitié de la farine. Ajouter la levure de boulanger. Incorporer le reste de la farine. Couvrir et laisser lever pendant 1 heure à température ambiante.
Etaler la pâte sur une feuille de papier cuisson de manière à obtenir un disque d'environ 24cm de diamètre (on obtient une épaisseur proche de celle d'une pâte à tarte du commerce, déjà étalée). Déposer le disque (avec le papier cuisson), sur une tôle (ou dans un moule à tarte de diamètre supérieur). Faire un bourrelet tout autour du disque (comme un petit rebord).

Verser le lait concentré sucré sur le disque de pâte (sauf sur le petit bourrelet).
Enfourner à 165°C (th 5/6) pendant 15 minutes.

Déguster la tarte au sucre tiède.


Admirez la texture briochée de la pâte, aérienne et moelleuse :


Verdict : hmmm, c'est délicieux ! On sent bien le goût du lait concentré sucré, la pâte est moelleuse et la partie lactée fondante, un régal.

Si vous connaissez de bonnes recettes où l'on sent bien le goût du lait concentré sucré, je suis preneuse (j'ai déjà celle des cookies, et celle du flan à la noix de coco). Merci :)

23.6.08

un gâteau au chocolat pour une occasion spéciale


D'habitude, je n'écris jamais les vrais noms des personnes dans mes billets. Mais, cette fois, difficile de flouter les prénoms sans altérer le gâteau...
J'étais dans les Vosges, nous fêtions les 35 ans de mariage de mon oncle et ma tante. Pour la petite histoire, mon mari dit toujours que tous les Vosgiens sont consanguins depuis qu'il a appris que mon père et mon oncle (le frère de mon père) ont respectivement épousé ma mère et la cousine de ma mère (pas de consanguinité donc, vous l'aurez peut-être compris, mais des fêtes de famille absolument géniales).
Qui dit fête dans ma famille dit, si l'on se limite au minimum, au moins 30 personnes. Là, nous étions bien plus nombreux que cela. Beaucoup de desserts, donc, préparés par plusieurs personnes, mais pas un seul gâteau avec bougies à l'horizon. Et un anniversaire sans bougies, ce n'est pas possible.
Me voici donc chez mes grand-parents (ceux des gaufres) sans mes recettes sous la main. Eh oui, il y a bien le téléphone, mais internet il ne faut pas exagérer ;) Je vous parle tout de même d'un petit village de 45 habitants en haut d'une colline, où la route finit en cul-de-sac. Plus de vaches que d'habitants, vous imaginez ?
J'adore cet endroit. Des étables, des granges, des caves et des greniers... L'odeur d'eau de vie de mirabelle à chaque fois que je descends à la cave.... Je joue au scrabble avec ma grand-mère... Je me ressource, c'est le bonheur. Mais je vous en reparlerai un autre jour.
Bref, point de recette, bah, j'improvise. Un gâteau au chocolat dont je serais bien incapable de vous donner les proportions... Un peu de glaçage au chocolat noir, du chocolat blanc pour la déco, je rajouterai des bougies un peu plus tard.
Le glaçage, certes, n'était pas du grand-art : Bergamonsieur a choisi le moment précis où j'étalais le chocolat noir (je déteste faire ça, étaler un glaçage, il n'est jamais parfaitement lisse) pour me dire qu'il avait absoooluuuuuument besoin de mon aide tout de suite... Grrr, c'est sûr que ça n'aide pas ;)
Mon père s'est chargé de découper le gâteau en environ 40 parts (mon père est un champion du découpage de gâteaux, nous nous amusons souvent à peser les parts qu'il a coupées afin de vérifier si elles sont bien toutes identiques... nous sommes un peu dingues, parfois... et encore je ne vous parle même pas du dictionnaire... pas un repas sans lui).

Bilan : il était délicieux, ce gâteau. "Bon, mais un peu court" en somme. Joli, ceci dit. Réalisé avec les moyens du bord, ce n'était déjà pas si mal.

Vous ai-je déjà raconté que j'ai cuisiné pendant plusieurs années sur, en tout et pour tout, UNE plaque électrique dont le thermostat était bloqué sur 6 ? Pour l'éteindre, il fallait carrément la débrancher... Et si les pâtes s'avisaient de vouloir déborder, puisque je ne pouvais pas baisser la température, je soulevais la casserole pendant quelques instants, la reposais, et ainsi de suite. Quant au four, c'était un mini-four moulinex, si petit que j'ai dû découper mes moules en silicone pour qu'ils y rentrent... La résistance avant étant morte, seule celle du fond chauffait, je devais donc tourner le gâteau, la tarte ou les biscuits, à mi-cuisson sous peine d'avoir une moitié crue et l'autre carbonisée... D'après Bergamonsieur, ce n'était déjà pas si mal (si je l'avais écouté, je cuisinerais encore sur un Bleuet, si si, il ne voulait pas que j'investisse dans une plaque électrique).
Alors aujourd'hui, j'ai une grande plaque 4 feux à induction et un beau four chaleur tournante (héhé, plus besoin de tourner le gâteau !) à pyrolyse et tout et tout. Elle est pas belle, la vie ?

la Brioche qui se prenait pour un Kouglof...


Ma foi, il doit s'agir d'un cas de dédoublement de personnalité : "c'est l'histoire d'une brioche qui voulait être un kouglof...".
Tout a commencé il y a quelques jours par une envie soudaine de brioche (non, je ne suis pas enceinte, et cela fait plus de 30 ans que j'ai des envies soudaines de desserts :). J'ai téléphoné à mon grand-père maternel (pas celui qui fait sa sieste pendant le tournage du reportage sur les gaufres, l'autre) pour lui demander sa super recette. Mais il était absent.
Je me suis tournée vers ma référence suprême : le Petit Larousse de la Cuisine (offert par mes parents quand je me suis décidée à voler de mes propres ailes). Livre qui ne m'a(vait) jamais déçue. Je prépare ma brioche, je pétris, je laisse lever tout comme il faut blablabla, je cuis ma brioche, mais je trouve qu'elle ne gonfle que très très peu lors de la cuisson.
Moi qui voulais faire une jolie brioche comme celle dans la publicité "Vahiné, c'est gonflé !", je me retrouve avec... un genre de gâteau.
Allons-bon, me dis-je, cela ne doit pas être mauvais, du beurre, du sucre, de la farine, du lait... Je coupe ma brioche, je la goûte, et j'ai l'impression de manger du kouglof (sans raisins, ce qui m'arrange car je n'aime pas trop ça). Sauf que, la bonne recette de kouglof, je l'ai déjà.

Je l'ai mangée, bien sûr, cette pseudo-brioche, elle était très bonne, mais ce n'était pas une brioche.

A refaire, mais en utilisant une autre recette, donc.

21.6.08

les Crêpes de la paresseuse (ni grumeaux ni vaisselle)


Vous savez quoi ? Je viens de me faire réprimander par ma petite sœur pour cause de fréquence de publication insuffisante ! J'ai eu du mal à reconnaître sa voix, au début, quelle chipie ;o)
Oh, ce n'est pas le manque d'envie qui m'a empêchée de publier des recettes, ni le nombre de desserts réalisés. C'est le manque de temps.
[Je ne pense qu'aux desserts. Mon rêve est d'entrer dans un grand restaurant (ça c'est déjà fait) et de manger un dessert en entrée, un dessert en plat et un dessert en dessert. Un jour, je le ferai, j'oserai. C'est sûr.]

Toujours est-il que ces derniers temps, j'ai été "overbookée" : 2 kermesses, les 80 ans de mon grand-père (vous savez, celui des gaufres, cf. "Bergamote à la télé" dans la colonne de droite), les conseils de classe, Bergamoustique malade... Tous nos week-ends sont pris jusqu'au 4 août !

Aussi, quand Bergamoustique m'a demandé pour la vingt-cinquième fois de l'année ses crêpes dominicales, j'ai dû passer en mode express. La recette, je la connais par coeur. Evidemment. Seule la préparation a changé. J'ai mis tous les ingrédients dans le désordre n'importe comment dans un pichet tupperware. Hop, un bon coup de mixeur plongeant (le machin à soupe) et tadaaaam ! Les crêpes étaient prêtes. Pas de grumeaux (pulvérisés, les grumeaux, gnarf gnarf gnarf !), pas de vaisselle (juste le pichet à rincer, et la poêle à essuyer, assez inévitable pour des crêpes), bref j'ai hésité à intituler ce billet "les crêpes de la feignasse", mais cela ne sonnait pas très glamour...

Certes, le concept est encore améliorable : reste à trouver une bouteille en plastique (jetable) dont le goulot serait assez large pour laisser passer le pied du mixeur, et là, plus besoin de pichet, plus de vaisselle du tout. Mais je ne désespère pas ;o)

Voilà, Bergasister, contente ? :D

11.6.08

Pain perdu brioché aux flocons d'érable


Le pain perdu. C'est un dessert magique : du pain dur qui retrouve son moelleux en y gagnant un goût fabuleux. Ma mère nous en faisait souvent lors des froides soirées hivernales, je me souviens encore du croustillant de l'extérieur et du moelleux de l'intérieur, de l'odeur qui régnait dans la maison... Ce sont des souvenirs merveilleux.
Pur réussir du pain perdu (ou pain doré), il ne faut ni lésiner sur le beurre, ni sur le sucre.
Si vous avez du sirop d'érable et/ou des flocons d'érable (merci Maryse) sous la main, n'hésitez pas, c'est un petit "plus" absolument savoureux.
Le pain perdu de ma maman était toujours à base de pain (de baguette), mais le pain de mie et la brioche conviennent parfaitement aussi.

Pain perdu brioché aux flocons d'érable :

1/2 litre de lait
3 oeufs
100g de sucre
1 sachet de sucre vanillé
1 bonne cuillère à café de rhum
1 cuillère à soupe de sirop d'érable

de la brioche tranchée (ou du pain de mie ou du pain rassis)

des flocons d'érable

Dans un saladier large mais pas trop haut, fouetter les oeufs avec les sucres. Incorporer, en fouettant, le lait, le rhum et le sirop d'érable.
Faire chauffer un peu de beurre dans une poêle antiadhésive.
Tremper très rapidement une tranche de brioche dans le liquide, déposer dans la poêle et faire dorer des deux côtés. Renouveler l'opération avec les autres tranches.
Servir les tranches chaudes, décorées de quelques flocons d'érable ou tout simplement poudrées d'un voile de sucre.

Voilà un goûter simple et délicieux. Le rhum ajoute, à mon avis, une petite touche indispensable. Si vous ne souhaitez pas en mettre, vous pouvez augmenter la dose de vanille ou remplacer le rhum par de l'eau de fleurs d'oranger.

Sinon, le pain perdu est idéal pour les "repas libres" du dimanche soir :)

6.6.08

Carrés moelleux au chocolat


Vous êtes au début du mois de juin, et les enfants ne touchent plus à leurs chocolats de Pâques (il faut préciser qu'ils en ont reçu, au total, près de 2 kg...), que faire ? Du recyclage, bien entendu ! Vous versez les chocolats dans votre plus grand saladier en verre, les broyez joyeusement au pilon, et déposez le tout dans un bain-marie. Quant l'eau bout, vous éteignez le feu, et oubliez tranquillement tout ça. Quand vous revenez 30 minutes plus tard, vous avez obtenu un joli saladier de chocolat fondu, lisse et brillant. Versez le tout dans un moule en silicone et réfrigérez.

J'ai obtenu un gros bloc de chocolat au lait légèrement praliné (grâce aux petits oeufs fourrés), pas très facile à couper, mais on y arrive.
J'en ai utilisé 200g pour réaliser ma recette de gâteau au chocolat, mais cette fois j'ai cuit la pâte dans une plaque à biscuits. J'ai découpé le gâteau (refroidi) en carrés que j'ai soigneusement rangés dans une boîte métallique. Ils ont gardé tout leur moelleux pendant plusieurs jours.

Comme il s'agissait de chocolat au lait, j'ai ajouté à la pâte une grosse cuillère à soupe de cacao amer.

Le résultat est tout doux, tout moelleux. Evidemment, ce serait encore meilleur avec du chocolat noir, mais les enfants préfèrent le chocolat au lait :)

4.6.08

Desserts anciens : mes recettes du 17ème/18ème siècle

Un récapitulatif de mes recettes "anciennes". (Cliquez sur le titre pour la recette et la description)

Biscuits ordinaires du 18ème siècle :



Pistaches en olives (1776) :



Macarons (1776) :


Marmelade d'agrumes à la bergamote (1698) :


(à suivre...) La liste devrait s'allonger :)

30.5.08

Viennois à l'érable (maple clouds)


Vous connaissez les viennois ? Vous savez, les yaourts au chocolat ou au café avec un genre de chantilly dessus. Il me semble qu'ils étaient vendus par la marque Chambourcy (maintenant il s'agirait de Nestlé...). Si Bergamonsieur me lit, va s'ensuivre un long débat quant au fait que j'appelle cela un "yaourt" (pour moi, n'importe quel dessert présenté dans un récipient s'approchant du pot de yaourt est un yaourt, c'est comme ça et puis c'est tout).

Tout cela pour dire que j'ai inventé, involontairement, le viennois à l'érable. Au départ, je souhaitais préparer une mousse à l'érable. Car je suis complètement accro à l'érable. Chez certains, c'est le nutella (cf. Bergamonsieur), chez d'autres le chocolat (dont je raffole aussi), chez moi, le numéro un, c'est l'érable. En sirop, en beurre, en bonbons... j'a-do-re.

Je me suis récemment fait un petit cadeau ad hoc : le livre "Desserts à l'érable", qui regroupe plus d'une centaine de recettes (sucrées, évidemment !) autour de l'érable. J'ai réussi à dénicher (depuis mon petit chez moi francilien, devant mon ordi) un seul exemplaire de ce livre canadien, dans une librairie new-yorkaise. Inutile de vous préciser que j'ai sauté sur l'occasion, payé les frais de ports sans sourciller, et guetté l'arrivée du facteur tous les jours jusqu'à ce que je reçoive mon précieux livre. La couverture est "has been", le papier épais et jaune, l'intérieur sans aucune photo ni fioriture, mais peu importe, c'est une mine d'or, ce bouquin !

J'ai choisi une "mousse à l'érable" express. Mais (comme je le craignais), lors du mélange de tous les ingrédients, deux phases se sont formées, deux étages aux textures différentes : le fond un peu crémeux, et la mousse légère-légère, un vrai nuage. Le tout avec un délicieux goût d'érable, évidemment. Je n'avais hélas pas mon appareil photo sous la main (Bergamonsieur était parti avec), alors je remercie Bergasister&Bergabeaufrère pour leur concours.

Ne nous voilons pas la face, le résultat est très très sucré, m'enfin, avec du sirop d'érable comme ingrédient de base, il fallait s'y attendre (et puis nous sommes sur Sucrissime, tout de même :)
Pour ce qui est de la présentation, je vous l'accorde, c'est à revoir. Mais ce nuage à l'érable, une pure merveille.

Viennois à l'érable

2 oeufs
250ml de sirop d'érable
60ml de crème liquide
1 feuille de gélatine

Séparer les blancs des jaunes.
Fouetter les jaunes.
Amener le sirop d'érable à ébullition, verser sur les jaunes en fouettant vivement.
Faire chauffer la crème liquide. Y dissoudre la feuille de gélatine (préalablement trempée dans de l'eau froide puis essorée). Verser dans le mélange jaunes/sirop. Laisser tiédir.
Monter les blancs en neige ferme (avec une pincée de sel), incorporer au mélange précédent, verser dans des coupes et réfrigérer.
Servir bien frais.

Après ça, vous saurez ce que c'est que mordre dans un nuage :)

29.5.08

Sticky Chewy Cookies (des biscuits surprenants)


Bergamote ou la récidiviste du cookie : j'essayais il y a quelques jours des cookies au sucre mélassé, quand je me suis souvenue d'un pot de mélasse noire dont je ne savais que faire.
Si du sucre mélassé donne un bon goût aux cookies, il n'y a pas de raison que la mélasse ne fasse de même.
Quel drôle de produit, la mélasse : noire comme du goudron, une sorte de miel très épais, un goût réglissé presque métallique et qui rappelle vaguement la chicorée. C'est vraiment très étrange. J'adore ce goût, en fait. J'ai même essayé d'en tartiner sur une tranche de brioche légèrement grillée : un régal.

Cookies sticky-chewy :
(pour environ 18 cookies)

35g de beurre mou
150g de mélasse noire
1 œuf
25g de sucre
125g de farine

Mélanger les ingrédients dans l'ordre indiqué. Déposer des petits tas de pâte (attention elle va s'étaler) sur une plaque recouverte de papier cuisson.
Enfourner à 180°C pendant 7 minutes.
Laisser refroidir et décoller délicatement.

Le résultat est surprenant : des cookies moelleux, un peu collants, sans croûte du tout, et ce goût de mélasse omniprésent... Le lendemain (je les avais rangés dans une boîte métallique), ils étaient encore meilleurs. Une fine pellicule, presque comme un glaçage fondant, s'était formée à la surface. Je les ai tous mangés. Toute seule.

Décidément, la mélasse (malgré son nom peu poétique) me réserve encore bien des surprises. A tester dans d'autres recettes.

27.5.08

des Cookies d'exception


Personne n'a deviné exactement ce qui se cachait dans mes gaufres fourrées, mais plusieurs se sont approchés de très très près (ok, ils ont à peu près trouvé) : il s'agissait d'un mélange de beurre et de sucre mélassé. J'ai appliqué la recette "traditionnelle" de fourrage en remplaçant la vergeoise par du sucre mélassé. Qu'est-ce ? Je vous recopie l'étiquette qu'il y avait sur le paquet que Bergasister et son mari m'ont rapporté de l'Ile Maurice :
"Ce sucre aux grains fins est d'une couleur riche, presque noire, et contient un maximum de mélasse naturelle. Il est d'une texture molle et d'un riche arôme qui le rendent idéal pour les gâteaux et les puddings de Noël, les riches gâteaux aux fruits, les toffees, les chutneys et achards... Il est aussi utilisé pour la brasserie".

Pour ces cookies d'exception, j'ai tout simplement remplacé, dans ma recette de cookies préférée, le sucre par du sucre mélassé. Le résultat est merveilleux : un goût réglissé, qui rappelle légèrement le pain d'épices, puissant mais doux à la fois, et les 'grumeaux' de sucre qui croquent sous la dent... J'ai adoré. Moelleux et légèrement sablés, une consistance de rêve. Ces biscuits sont vraiment très spéciaux, ils ont un goût fort, vraiment prononcé. Dans mon entourage, ils n'ont pas eu un franc succès : tant mieux, j'ai tout mangé ! Na !

Le problème est que mon paquet de sucre mélassé est presque fini, alors si vous savez où en trouver (à part sur l'Ile Maurice)... je suis vivement intéressée :)

24.5.08

les Gaufres du Nord (fourrées, certes, mais à quoi ?)


Non, je ne surfe pas sur la vague de "Bienvenue chez les Ch'tis" (je ne l'ai pas vu), j'ai simplement réalisé un de mes desserts préférés, si ce n'est mon préféré.
S'il n'y en avait qu'un, si je n'avais plus le droit qu'à un seul dessert (le cauchemar), je crois bien que les gaufres du Nord seraient élues.

Je suis souvent partagée entre l'envie d'essayer un nouveau dessert et celle d'en refaire un que je connais déjà et que j'adooooore. Cette fois, ce sont mes gaufres fourrées qui ont gagné.

La recette, je l'ai trouvée grâce à un groupe d'étudiants qui ont eu la bonne idée de réaliser leur mémoire sur le thème de la gaufre flamande. Vous imaginez, vous, un mémoire sur ce sujet ? Il y en a qui ont vraiment de la chance : le mien parlait d'analyse complexe, d'intégrales, de fonctions holomorphes et de points singuliers... Je vous conseille vivement la lecture de leur mémoire, court mais plus qu'intéressant.

Vous pouvez lire ma recette en cliquant ici. D'autres photos de ces gaufres, ou (avec leur histoire) .

Quel que soit leur nom (Gaufre couliche, Mollehaufe, Gaufre Meert - du nom de la célèbre pâtisserie lilloise- Raton, Etrenette, Gaufre cassonade, Gaufre fourrée du Nord, Succès du jour (appellation belge), Gaufre flamande, Gaufre du Nouvel An...) je les adore.

Traditionnellement, ces gaufres sont fourrées d'un mélange de beurre et de vergeoise, mais là, à votre avis, de quoi s'agit-il ?

22.5.08

Crumpets, crumpets, crumpets !


J'avais envie de crêpes. Je sors les ingrédients, quand soudain, horreur, je m'aperçois que je n'ai plus d'oeufs ! (chose très improbable chez une Bergamote, mais qui est pourtant arrivée...). J'avais envie de gaufres, aussi, mais même problème, sans oeufs point de gaufres. Que faire ? Des crumpets, bien sûr ! De l'eau, du lait, de la farine (et un peu de levure de boulanger pour les bubulles), pas besoin d'oeufs dans cette super recette testée et approuvée.

Le crumpets accompagnent aussi bien le sucré que le salé : beurre d'érable, confiture, nutella, mais aussi beurre salé, saumon fumé, tarama, tzatziki, concombre, tomates confites ou tapenade... Des blinis à trous, en quelque sorte (notez que j'ignore si le blini contient de l'oeuf).

Un petit conseil, beurrez trèèès soigneusement vos cercles : j'avais confié cette mission à Bergamoustique, j'ai eu quelques petits soucis sur la première fournée. Bien vite oubliés dès la dégustation :)

Ce qui est terrible, avec les crumpets, c'est de regarder le beurre d'érable (par exemple) couler au fond des petits trous. Ah oui, parce que je ne vous ai pas dit : l'autre côté du crumpet (que j'ai encore oublié de photographier...) est plat, sans trou, donc le beurre d'érable qui dégouline reste emprisonné au fond des trous, il ne peut pas s'échapper ! Si ce n'est pas merveilleux...

19.5.08

Soupe de fraises


C'est LE dessert de mon enfance. Nous habitions encore dans les Vosges, dans notre maison jouxtant la ferme de mes grands-parents, j'avais donc moins de 8 ans. Ma mère descendait dans le jardin, derrière la maison, traversait quelques rangées de haricots, de pommes de terre et de salades, et revenait avec les fraises du jour. Un peu de sucre, une assiette légèrement creuse, quelques coups d'un drôle ustensile de cuisine, et le tour était joué :

Longtemps, j'ai ignoré le nom de cet objet : un presse-purée (enfin, je crois). Quelle drôle d'idée : c'était un écrase-fraises ! Le terme "purée" était réservé, pour moi, à la pomme de terre (je vous rappelle que je n'avais pas 8 ans).

Il y a quelques semaines, fouillant dans l'un des tiroirs de ma maman, je suis tombée sur le presse-purée en question (qui, immanquablement, se retrouve à chaque fois de telle manière qu'il coince et empêche le tiroir de fermer, grrrr). Je le lui ai chipé (avec son accord : elle ne l'avait pas utilisé depuis au moins 20 ans, sans exagérer), et j'ai attendu patiemment le temps des fraises.

Enfin, elles sont arrivées, les fraises. Alors j'ai brandi mon presse-purée, vous auriez dû me voir, victorieuse, dans ma cuisine, avec ce drôle de machin plus vieux que moi...
A partir de là, rien de plus facile. Le plus difficile est de trouver un nom pour ce sublime dessert ultra-rapide. Allons-y pour "soupe de fraises" (car purée de fraises, ce n'est pas très glamour).

Soupe de fraises :

500g de fraises bien rouges, bien mûres, bien parfumées
5 cuillères à soupe de sucre

Laver et équeuter les fraises. Les couper en deux et les verser dans un saladier. Verser le sucre. [facultatif : couvrir et réfrigérer pendant au moins 3 ou 4 heures]
Avec une fourchette et un couteau, couper les fraises en petits morceaux.
Ecraser le mélange à l'aide du presse-purée. Verser dans des coupelles ou des verres et servir bien frais.

A savoir :
- si vous n'avez pas de presse-purée, le mixeur fera très bien l'affaire (mais vous obtiendrez alors un velouté).
- plus vous mettrez de sucre (et plus le temps de réfrigération sera long), plus la "soupe" sera liquide.

Dans cette recette, je n'utilise pas de mixeur pour plusieurs raisons :
- le presse-purée a quelque chose d'affectif, c'est un rituel qui me ramène en enfance,
- j'aime retrouver quelques morceaux de fraises non écrasées,
- le mixeur fait trop de vaisselle, avouons-le.

Certes, cette soupe n'a rien d'original, certes on pourrait y ajouter de la menthe, du citron, du citron vert, voire du poivre, mais c'est ainsi, nature, presque brute, qu'elle est la meilleure.
"écrasée de fraises à la manière de ma maman" : tout un poème...

(PS : vous saviez, vous, que les fraises, ça flotte ?)

17.5.08

ma Grand-Mère, ses Gaufres (et moi) à la télé

Pour ceux ou celles qui auraient manqué ce petit reportage, un moment inoubliable de complicité avec ma grand-mère (admirez, dans les premières secondes, sa technique du lancer de coquilles d'oeufs sur la pierre à eau) :


8.5.08

Caramels mous à l'érable


Au départ, ce devait être du sucre à la crème. J'ai voulu innover en faisant du sucre à la crème à l'érable.
Vous vous demandez peut-être ce qu'est du sucre à la crème, au fait. C'est assez indescriptible (et assez indécent aussi :). Comme son nom l'indique, c'est un mélange de sucre et de crème. Que l'on cuit jusqu'à 116°C, et là, la magie opère : on obtient une sorte de toffee sablé, ou de fudge ferme, du sucre à la crème quoi. Il faut avoir goûté pour savoir ce que c'est, à vrai dire. Je vous invite à regarder les photos dans ce billet.
Je disais donc, du sucre à la crème à l'érable. Mais la réaction chimique attendue ne s'est pas produite :
- primo, j'ai dû tourner, tourner, mélanger, cuire pendant trèèès longtemps pour réussir à atteindre les 116°C
- secundo, le mélange n'a jamais "sablé".
Je me suis donc retrouvée avec une quantité énorme de caramel mou que j'ai versé dans un tout aussi énorme moule en silicone, en me disant : pff, advienne que pourra, fige ou figera pas, je vais te mettre au frigo, et on en reparlera demain.
Le lendemain, j'ai démoulé le caramel géant, et l'ai découpé en gros caramels (moins géants quand même, mais d'une taille bergamotesque). Je vous recommande vivement l'utilisation de papier cuisson pour déposer les caramels découpés.
Attention attention : il faut tout de suite remettre les caramels au frais, sinon ils s'avachissent (surtout en ces temps quasi caniculaires).
Inutile de vous dire que ce caramel colle, file, fond dans la bouche. C'est une merveille. Des caramels mous à l'érable, vous imaginez ? Du concentré de bonheur :D Crémeux et parfumés, hmmm...

Caramels mous à l'érable :
(pour beaucoup, beaucoup, beaucoup de caramels...)

1 volume de sucre blanc
1 volume de sucre d'érable
1 volume de crème fraiche liquide (pas d'allégée, nous sommes d'accord)

NB : Il est préférable de réaliser cette recette quand les enfants ne sont pas à la maison, on ne plaisante pas avec le sucre cuit.
Dans un verre doseur, mesurer 40cl (par exemple) de sucre blanc, puis 40cl de sucre d'érable, puis 40cl de crème.
Verser tous les ingrédients dans une casserole à bords très hauts (le mélange va "monter").
Chauffer à feu doux en remuant constamment jusqu'à ce que les sucres soient fondus.
Plonger le thermomètre à sucre.
Chauffer à feu moyen en mélangeant régulièrement jusqu'à ce que le thermomètre indique 116°C.
Retirer alors la casserole du feu.
Avec une cuillère de bois, mélanger pendant quelques instants.
Verser rapidement dans un moule en silicone préalablement beurré.
Réfrigérer pendant au moins 12 heures. Démouler sur une feuille de papier cuisson.
Couper en rectangles. Déposer les caramels sur du papier cuisson, et remettre au réfrigérateur.

Je précise que je n'ai pas de thermomètre à sucre, mais un vieux truc au mercure d'hôpital militaire (ou quelque chose dans le genre) qui présente l'avantage d'aller de -10°C à un peu plus de 200°C. Je n'ai donc pas besoin de 36 thermomètres (car, dans le commerce, j'ai toujours été surprise de constater qu'il fallait en acheter au moins trois différents pour réussir à obtenir la même étendue de température que le mien...).

Comme dirait Vincent, ces friandises font le bonheur des dentistes ;) Mais surtout le mien !


PS : Tarzile, voici ma contribution.