29.9.08

le Fabuleux Gâteau d'Anniversaire de Bergamiss


Après le gâteau en forme de train pour Bergamoustique, c'était au tour de Bergamiss d'avoir son gâteau d'anniversaire très spécial. Et pourquoi pas une princesse ? Toute de rose vêtue, naturellement. Car il faut savoir que Bergamiss est dans sa période rose depuis... euh... depuis qu'elle parle, en fait.

Pour réaliser cette princesse, j'ai eu besoin de :
- un moule en verre côtelé et évasé (j'appelle ça un moule à biscuit de savoie)
- des fraises tagada
- 3 paquets de pâte d'amande rose
- des perles argentées (comme dans les paquets de dragées)
- un petit emporte-pièce en forme de coeur
- du colorant alimentaire métallisé argenté
- une poupée barbie

J'ai préparé un gâteau au chocolat "classique" (un brownie dans lequel j'ai mis moitié chocolat noir /moitié chocolat noir corsé, marque Nestlé) dans mon moule en verre beurré et fariné. Je l'ai cuit 45 minutes à 160°C et l'ai démoulé directement sur le plat de service.
J'ai acheté une poupée barbie, mais pas blonde, hein, aux cheveux châtains, comme Bergamiss. Et j'ai arraché les jambes de la poupée. Eh oui. On ne peut pas les démonter (c'est mal fait, ça). Gnarf gnarf, tant pis pour la barbie. Bergamonsieur m'a regardé en riant et s'est moqué de moi "tu es dans ta phase régressive ?".
J'ai confectionné une jolie petite culotte de papier aluminium et de film alimentaire pour la barbie-sans-jambes.
J'ai préparé un dôme de pâte d'amandes que j'ai posé sur le gâteau au chocolat.
J'ai ensuite étalé le reste de pâte d'amandes en un grand rond pour faire le tissu de la robe, tissu que j'ai posé sur le gâteau déjà recouvert du dôme. J'ai découpé l'excédent.
Et j'ai planté la barbie dans le dôme.
Il ne me restait plus qu'à préparer le bustier de la demoiselle : un rectangle de pâte d'amandes posé sur elle et découpé à l'aide d'un couteau.
Pour cacher les raccords, quelques coeurs en pâte d'amande.
Un ras-de-cou en pâte d'amande, avec une perle.
Des perles argentées pour décorer (et pour masquer le raccord bustier/jupe), quelques fraises tagada...

... du colorant argenté, des fleurs de lilas (des vraies) cristallisées :


Et le tour était joué.


J'ai acheté la pâte d'amande, les perles et les fleurs de lilas chez G.Detou, le colorant métallisé chez Mora.
La pâte d'amandes de chez G.Detou est d'un rose plus joli que celle du supermarché, et elle est meilleure. Elle se travaille assez facilement, mais a davantage tendance à coller que celle du commerce. J'ai donc saupoudré une feuille de papier cuisson de sucre glace. Et là, plus de problème.
On ne voit pas trop, sur les photos, mais sa robe était nacrée, grâce au colorant métallisé.


Verdict : je suppose que vous aurez deviné que Bergamiss a été époustouflée. Ravie, enchantée. Elle a mangé la quasi-intégralité des fraises tagada et des fleurs de lilas, ainsi qu'une bonne partie de la pâte d'amandes.
Quant au gâteau au chocolat, il était fondant... le coeur à peine coulant... une merveille.

J'ai passé une matinée à préparer ce gâteau, je crois que cela en valait la peine !

21.9.08

des Cookies Géants (dans les deux sens du terme)


Je suis souvent partagée entre l'envie d'essayer une nouvelle recette et celle d'en refaire une que j'adore. Là, c'est l'envie de cookies qui a été la plus forte. Quand on tient une recette inratable, on ne s'en prive pas. Quelle que soit l'heure (souvent nous les commençons vers 22h), nous sommes toujours partants. Je dis "nous" car Bergamonsieur m'aide : il mélange les ingrédients que je lui donne, concasse le chocolat en morceaux de la bonne taille, et dépose les petits tas de pâte sur la plaque.
Cette fois, nous avons fait de gros cookies, d'énormes cookies aux pépites de chocolat. Pas de pépites déjà prêtes, attention : j'achète du Nestlé "bleu" (chocolat au lait à pâtisser) et Bergamonsieur les transforme en pépites, ou plutôt en gros éclats.
Ils étaient géants, ces cookies. Par la taille et par le goût :)

Demain (lundi), c'est mon anniversaire. Comme je n'aurai pas le temps de faire un gâteau, je l'ai fait ce soir. Pressée que je suis, je l'ai démoulé encore chaud. Hélas. Il s'est brisé. Cassé. Explosé. Détruit, le fabuleux fondant au chocolat. Je n'irai pas jusqu'à dire que je suis désespérée, il ne faut pas exagérer quand même, mais bien attristée c'est sûr. Je ne sais pas encore ce que je vais faire. En refaire un ? Je ne sais pas. Snif. Vous pouvez en voir un "non cassé" ici.
La nuit porte conseil, dit-on. Alors bonne nuit :)

14.9.08

des Gaufres vraiment extraordinaires


Ou peut-être devrais-je dire des Gaufrettes vraiment extraordinaires...
Tout a commencé il y a une quinzaine d'années (peut-être même 20), lors d'un dîner chez la marraine de mon père. Cette charmante dame avait préparé de drôles de gaufres, plates, rondes, fines et craquantes. Un genre de grosse hostie, mais en "super bon". Pur beurre, évidemment. Pour faire de bons desserts il faut de bons produits. Marraine (la bonne fée) eut la bonne idée de donner sa recette à mes parents. Il ne leur manquait plus que le gaufrier adéquat. Après de longues recherches (internet n'existait pas encore, en tous cas pas encore dans notre famille), mes parents apprirent que l'on pouvait se procurer ce genre d'appareil au Luxembourg (cela sonne un peu "louche", comme phrase ;o). Heureusement, le Luxembourg n'est pas très loin des Vosges. Après quelques péripéties, le gaufrier tant recherché finit par arriver à la maison. Gaufrier adéquat, recette idéale, les gaufrettes étaient parfaites.


Vous savez comme j'aime les gaufres. Les traditionnelles (celles de ma grand-mère, qui sont passées à la télé !), celles de mon beau-frère, les gaufres liègeoises, les flamandes (fourrées)... j'avais déjà 3 gaufriers différents (pour gaufres rectangulaires, pour gaufres flamandes, pour gaufres "petits coeurs") mais il me manquait celui pour les gaufres "sèches" (ce nom ne leur rend pas grâce, et pourtant). Je n'ai pas réussi à le voler à mes parents. Pourtant, c'est une méthode qui fonctionne bien, d'habitude ;o)
Un gentil monsieur m'a demandé très gentiment, par courriel, si je savais où me procurer un tel gaufrier. Je n'avais pas (encore) la réponse à sa question, alors j'ai un peu fureté sur le web, et j'ai fini par découvrir LE gaufrier en question (à un prix dérisoire, en plus).
Vous imaginez bien que j'ai 1) répondu à sa question 2) immédiatement commandé l'appareil. Je l'ai payé 15 euros, il s'agit du Vibell V201.



Le résultat est e-x-t-r-a. Et, cerise sur le gâteau, la recette est simple comme bonjour.

Gaufrettes (ou gaufres sèches) :

3 oeufs
125g de sucre
125g de beurre fondu
250g de farine
1 càs de rhum brun (facultatif)

Fouetter les oeufs avec le sucre. Incorporer le beurre fondu. Ajouter la farine, en une seule fois, et éventuellement le rhum. Bien mélanger. Laisser reposer 30 minutes au réfrigérateur. on obtient une pâte assez épaisse, pas liquide.
Déposer une grosse cuillérée à café de pâte au milieu du gaufrier chaud, et laisser cuire jusqu'à la coloration souhaitée. Démouler sur une grille.


Je n'ai pas encore essayé, mais je sais que l'on peut, au moment où l'on sort la gaufre du moule :
- la rouler façon "cigarette russe",
- la rouler de manière à faire un cône (que l'on remplira de glace),
- la déposer dans une coupelle, lui en donner la forme, la démouler une fois refroidie, de façon à obtenir une coupelle de gaufrette. Si ce n'est pas magnifique.

Et voilààà. Des gaufrettes fines et craquantes au bon goût de beurre, comme chez mes parents !

PS : la dernière photo me fait penser aux stalagmites de l'Aven Armand :)

13.9.08

un Quatre-Quarts et des Madeleines, avec une pointe de bergamote



J'aime beaucoup les madeleines, les madeleines maison, je précise. Celles du commerce sont jolies, mais, sincèrement, pas bonnes. Depuis que mon frère m'a offert un moule à madeleines, j'en fais très régulièrement.
C'est amusant : on montre souvent les madeleines côté "bosse", pour ma part je préfère la face "coquillage", bien plus jolie et appétissante.
Pour ces madeleines, j'ai préparé une simple pâte à quatre-quarts, à laquelle j'ai ajouté 4 gouttes d'essence de bergamote. Ni trop, ni trop peu, juste ce qu'il faut pour avoir ce petit goût inimitable qui rappelle le citron mais avec quelque chose de ... spécial.
Une chose m'étonnera toujours : comment se fait-il que l'on puisse trouver, sur internet ou ailleurs, 48 sortes différentes de recettes de quatre-quarts ??? Certain(e)s doivent penser que le "katkar" est un gâteau russe, ou quelque chose comme ça, pour se demander quelle peut bien être la recette... Un quatre-quarts, eh bien, c'est fait de quatre quarts, comme son nom l'indique ! Des oeufs (3 ou 4 selon votre rage de sucre du moment) que l'on pèse, et ce même poids de sucre, de beurre et de farine. Le reste n'est qu'une histoire de parfum : zeste de citron, eau de fleurs d'orangers, essence de bergamote... Sachant qu'un oeuf pas trop gros pèse environ 50g, il est facile de calculer : 4 oeufs + 200g de beurre + 200g de sucre + 200g de farine. Le four à 180°C, voire 200°C.
Oui, il est vrai que l'on peut battre les blancs en neige, décider de blanchir les jaunes d'oeufs avec le sucre, ou bien ajouter de la levure, mais le principe est toujours le même. Quatre quarts.
Cette fois, j'ai blanchi (fouetté très vivement très longtemps) les oeufs entiers avec le sucre (euh, attention, ne faites pas comme ma cousine, quand je dis oeufs entiers il faut quand même enlever la coquille...).
Le résultat est juste parfait. Moelleux mais pas sec, parfumé comme il faut...
Et ne diminuez pas la dose de beurre, ça change tout !

12.9.08

Biscuits aux grains de beurre de cacahouète


Quand j'ai lu la description de ces biscuits sur le blog sibosibon, j'ai tout de suite eu envie d'essayer cette recette de cookies au beurre de cacahouète.
J'ai ajouté une petite touche personnelle, des petits "chipits" : des pépites de beurre de cacahouète ! Des petits grains merveilleux que j'ai réussi à trouver... au Canada, bien sûr ! Leur rayon de pépites est extraordinaire, j'avais envie de tout acheter. Je suis repartie avec des "grains au beurre d'arachides" et des "grains de caramel au beurre", des trucs de dingue !
J'ai obtenu de délicieux biscuits, que Bergamiss a quasiment intégralement engloutis. J'ai diminué le temps de cuisson indiqué, sans quoi les biscuits auraient été bien trop cuits pour moi.
Je vous donne la recette, bien que je ne pense pas les refaire : je crois que je prendrai ma recette de "cookies je ne changerai plus de recette" mais en y ajoutant des petits chipits.

Biscuits aux grains de beurre de cacahouète :

125g de beurre de cacahouète
25g de beurre
150g de cassonade
150g de farine
1 œuf
quelques pépites "chipits"

Mélanger le beurre de cacahouètes avec le beurre et la cassonade jusqu’à obtention d’une pommade bien lisse. Ajouter l’œuf, puis la farine. Avec cette pâte former des petites boules d’environ 3cm de diamètre. Disposer ces boules sur une plaque recouverte d’un papier sulfurisé et les écraser légèrement à la fourchette ou à la main. Enfourner à 180°C pour environ 8 minutes. Laisser refroidir avant de déguster.

Certes, les Québecois n'ont pas de farine normale, mais ils ont des Chipits ! Et rien que pour ça je les envie !

8.9.08

le gâteau au chocolat, LA recette qu'il faut connaître


J'ai deux recettes favorites de gâteau au chocolat :
- le fondant au chocolat, sans farine, cuisson à 100°C, pas de croûte, le fondant par excellence, riche, onctueux, puissant (j'avoue qu'il a ma préférence),
- le gâteau au chocolat "classique", moelleux, chocolaté exactement comme il faut, l'incontournable, le gâteau préféré des enfants, succès garanti, THE gâteau au chocolat.

Aujourd'hui, c'est le "classique" que je vous présente. Je l'ai préparé pendant mon séjour au Québec, pour nos hôtes (mon beau-frère et sa famille). Préparer un gâteau au chocolat, rien de plus simple me direz-vous. Détrompez-vous : an Canada, c'est trèèès difficile !
En effet (vraiment désolée de critiquer ce pays que j'adore, mais...), dénicher les ingrédients adéquats relève du parcours du combattant ou de la quête du Graal... Je m'explique : il a fallu 5 bonnes minutes et la visite de trois rayons différents avant que le gentil monsieur du magasin ne me trouve du chocolat à pâtisser (ça commençait bien...). "Euh, c'est gentil, Monsieur, mais je voudrais du chocolat pour faire un gâteau, pas juste à croquer..." (...) "En fait, pas de la fondue au chocolat non plus...". Bon, j'ai fini par trouver mon bonheur, du "dark chocolate" ou quelque chose comme ça. Deux pauvres petits paquets coincés entre des boîtes de conserve de je ne sais pas trop quoi. Ah oui, parce que, ce que je ne vous dis pas, c'est que, sur le paquet, on ne précise jamais le pourcentage de cacao... Dans le doute, j'ai pris le plus foncé, on ne sait jamais.
Moi qui croyais être arrivée au bout de mes peines, que nenni : il me fallait encore trouver de la farine. Bein oui, juste de la farine, blanche, sans rien d'autre dedans. Parce que ça, de la farine avec 'poudre levante incorporée', ou 'prête à l'emploi', j'en ai trouvé... Vous en connaissez beaucoup, vous, des farines PAS prêtes à l'emploi ??? Le pire, je crois bien que c'est le moment où j'ai eu la mauvaise idée de regarder la liste d'ingrédients : farine (ok jusque là ça va), niacine, riboflavine, péroxyde de benzoyle (euh, ça c'est dans les crèmes contre l'acné...), etc. etc. J'ai vérifié sur mes paquets, chez moi, en rentrant, il y a juste écrit "farine". Ouf.
J'ai finalement réussi à le faire, ce gâteau au chocolat, et il était succulent. Vraiment.

Je crois que je vois un peu mieux pourquoi certains Québecois achètent des gâteau "déjà faits", même si je ne comprends toujours pas comment ils réussissent à les avaler (plein de levure chimique, et du glaçage - tout aussi chimique - à la pelle)...
Bon, ici on n'a pas les produits de l'érable, mais au moins on a le chocolat et la farine ;o)

Allez, je plaisante, j'adooore le Québec et les Québecois, vous le savez depuis longtemps :D

4.9.08

le Clafoutis, c'est exquis ! (surtout avec des quetsches)


J'aurais pu citer Marcel Proust et son histoire de madeleine (d'autant que j'ai des photos de madeleines à publier), mais, pour être franche, Proust est l'auteur le plus soporifique que j'aie jamais lu. Sans blague, si vous souffrez d'insomnie, plutôt que d'essayer des médicaments obscurs ou de la tisane d'edelweiss indien, courez vous acheter "Du côté de chez Swann" ou mieux, "A l'ombre des jeunes filles en fleurs" (de loin le plus efficace pour trouver le sommeil !).

Je disais donc, pas de Proust aujourd'hui, mais une phrase de l'Âne, dans Shrek :
"Tu sais ce que tout le monde aime ? Le clafoutis. Le clafoutis c'est exquis (...) N'empêche que le clafoutis c'est quand même le truc le plus clafoutant de cette fichue planète !".
Quoi ? Vous ne connaissez pas Shrek ? Bergamoustique vous snoberait : il adore Shrek, Shrek 2 et Shrek 3. Surtout lorsqu'il y a le dragon. C'est son passage préféré. Moi je préfère la scène du clafoutis. Tiens, j'y pense, je me demande bien ce que l'âne dit pour "clafoutis" dans la version anglaise, il va falloir que je me passe la scène en V.O. pour le savoir.

Puisque je suis dans ma période "questche" (ça sonne bien, ça, je trouve), je me suis mis en tête de faire un clafoutis aux quetsches (dénoyautées, cela va de soi, j'ai déjà dit qu'un clafoutis est bien meilleur sans noyaux, si si si). Un bocal de quetsches de la cave de ma grand-mère, sa super recette inratable de clafoutis, et hop ! Le tour était joué.

Il était succulent. A déguster tiède, de préférence, un peu de chaleur le sublime.
J'adore la différence entre les 2 couches : celle du fond, un peu plus dense, et celle du dessus, plus moelleuse. Admirez le gros plan :


Quoi ? Que dîtes-vous ? J'ai écrit trop de fois le mot "clafoutis" dans ce billet ? Bah, remplacez-le par "tian", si vous voulez ;o)

2.9.08

un manuscrit "sucrissime" du 18ème siècle


Après les macarons et pistaches en olives de 1776, et la marmelade d'agrumes de 1698, je vous propose aujourd'hui des "biscuits ordinaires", d'après une recette tirée d'un manuscrit du 18ème siècle. Je remercie chaleureusement "Bergatrand" qui m'a fait don de ce manuscrit :)
Il s'agit d'un cahier de feuilles, sans couverture, d'une douzaine de pages, reliées entre elles par un fil, cahier que l'on ne peut pas dater précisément, mais que l'on peut au moins situer, d'après le type de papier utilisé, le style et la calligraphie, vers la fin du 18ème siècle. Un vrai manuscrit "sucrissime" : l'auteur nous livre des recettes de gelées, confitures, "comment clarifier du sucre fin"... ainsi qu'une recette de "biscuits ordinaires", que vous pouvez lire ci-dessous (cliquez sur la photo pour l'agrandir) :



Voici un aperçu du manuscrit entier :


J'ai réalisé ces biscuits en essayant de suivre scrupuleusement la recette, mais il m'a d'abord fallu décrypter ce que l'auteur avait écrit : pas facile, il revient sur ce qu'il a écrit précédemment, dit qu'il s'est trompé, et a utilisé très peu de ponctuation... Argh, j'avais un peu l'impression d'être Champollion ;) Je plaisante, il ne s'agit tout de même pas d'ancien français, et les S sont bien des S et non de drôles de F.

Le résultat ? (je vois bien que c'est ce qui vous intéresse) Des biscuits moelleux et légers comme des nuages. D'aspect, ils me rappellent les Biscuits de Reims. De goût et de texture, plutôt les Madeleines de Commercy. Un conseil : ces biscuits sont bien meilleurs à la sortie du four, évitez donc de les conserver trop longtemps. Chez moi, de toute façon, l'espérance de vie d'un gâteau est toujours très courte, elle dépasse rarement les 4 heures...

Une dernière chose, un seul petit regret : pour les cuire, j'ai utilisé des moules en silicone, je crois bien que je vais finir par jeter tous mes moules souples, ils donnent un goût de caoutchouc ou de plastique à mes gâteaux ! Adieu les moules souples bon marché, moi je vous le dis, investissez dans de la qualité. Ou alors achetez des moules en métal Tefal, une valeur sûre (et je précise que je n'ai aucune action ni aucun contrat chez eux :)

Merci B. pour ce manuscrit exceptionnel.

31.8.08

Gâteau moelleux aux Quetsches


Dans mes Vosges natales, il y a les mirabelles et les quetsches. Aucun rapport entre elles, si ce n'est qu'elles poussent toutes deux dans le verger de mes grands-parents, derrière leur ferme. La tempête de décembre 1999 a hélas détruit une bonne partie de ces arbres merveilleux, réduisant ainsi considérablement le nombre de tartes et confitures faites ainsi que la quantité de "goutte" (eau-de-vie de mirabelle ou de quetsche) produite. Heureusement, il reste tout de même encore quelques arbres qui donnent un peu.
Cette année, les mirabelles étaient succulentes. En revanche, les rares quetsches déjà mûres étaient toutes véreuses... Ayant envie d'un gâteau aux quetsches, je me suis dirigée vers la cave et j'ai pris un bocal de quetsches stérilisées par grand-mère. Certes, elles n'étaient pas fraîchement tombées de l'arbre, mais au moins elles étaient déjà dénoyautées ;o)

Pour ce qui est du gâteau, j'ai bien sûr repris ma recette de "pâte à gâteau universelle", la pâte absolument magique dans laquelle vous pouvez mettre ce que vous voulez. Avec deux petites différences :
- j'ai fouetté longuement les oeufs avec le sucre, jusqu'à ce que le mélange "blanchisse" et augmente de volume,
- j'ai saupoudré un peu de cassonade sur le gâteau avant de l'enfourner.
La première opération a servi a donner du "gonflant" au gâteau, la seconde du croustillant.

Pour avoir un aperçu un peu plus significatif, je vous invite à cliquer sur la première photo, le gros plan est explicite.
Je me suis ré-ga-lée.


Et n'allez pas me dire que les quetsches (ou les mirabelles) ne sont "que des prunes", sinon je vais me fâcher ;o)

29.8.08

Des petites crêpes aussi jolies que bonnes.




Cela faisait un certain temps (pour ne pas dire un temps certain) que j'avais vu de drôles de petits accessoires culinaires en silicone dans mon catalogue Mathon. Mais je dois avouer que, à chaque fois, les frais de port me rebutaient. J'ai toujours détesté payer des frais d'envoi... Et puis, pendant mes trois semaines vosgiennes, mon frère et ma tante m'ont fait découvrir un magasin absolument génial, un genre de BHV à moins de 20km de mon petit village natal. Là, j'aperçois les trois anneaux en question, et, vous l'aurez compris, je craque :


Il suffit de les déposer au fond d'une poêle, de faire chauffer et de déposer une petit louche de pâte à crêpes. Ensuite, les anneaux se retirent très facilement (par précaution je les avais tout de même légèrement beurrés, on se sait jamais).
On peut aussi y faire cuire des oeufs au plat, des pancakes, blinis...
Ces anneaux en silicone sont beaux, pratiques, ils passent au lave-vaiselle et se rangent ultra-facilement dans un placard ou un tiroir.
J'ai naturellement fait ma recette habituelle de crêpes, inutile de préciser que Bergamoustique (évidemment !) et Bergamiss se sont jetés dessus :)

PS : vous pouvez les trouver à 2,90 euros le lot de trois sur pearl.fr, mais je n'ai aucune idée des frais de port ;o)

27.8.08

Sucrissime : de retour avec un gâteau-train !



Ça y est, les vacances se terminent... il va me falloir bientôt retrouver le chemin de l'école... les élèves ne m'ont pas manqué ;o)
Après trois semaines géniales au Québec, nous avons passé trois semaines dans les Vosges, dans ma famille. Un petit village de 45 habitants, un cul-de-sac en haut d'une colline, pas de bruit, des champs et vergers à perte de vue, les cloches qui sonnent : j'adore. Certains pourraient s'y ennuyer, moi c'est tout le contraire : je m'y ressource, ce n'est que du bonheur.

Pour l'anniversaire de Bergamoustique, j'avais prévu de faire un gâteau-teletubbies. Mais je n'étais pas chez moi, je n'avais donc pas le matériel adéquat. J'ai finalement décidé d'inventer un train, avec les moyens du bord, comme on dit. J'avoue que j'ai triché : je n'ai pas cuit les gâteaux moi-même. Bah, je crois que le résultat a plu au principal intéressé, n'est-ce pas là l'essentiel ?

Gâteau-train :

2 "Napolitain Classic" de Lu
1 "Savane" de Papy Brossard
1 boîte de bonbons anglais "Tirlibibi" de Haribo
des Smarties
du Nutella
des cure-dents
de la patience...



Couper un napolitain en deux : vous avez ainsi les deux wagons.
Couper l'autre napolitain en deux, en laissant la couche du bas, et poser le morceau obtenu sur la partie haute :Couper l'extrêmité du Savane (pour moi c'était un Zawana de Leader price) et la poser à l'emplacement indiqué ci-dessus. Vous avez ainsi la locomotive.
Avec le reste du Savane, découper un rectangle et deux carrés, pour faire les socles de la locomotive et des wagons.
Tartiner toutes les faces (sauf le toit) de la loco et des wagons de Nutella. Les déposer sur les socles.
Introduire des cure-dents dans les bâtons de réglisse, et faire les attaches, les cheminées, etc.
Coller (avec du Nutella) des rouleaux de réglisse pour faire les roues (il vous en faudra 8), et des Smarties pour les essieux.
Faire des fenêtres avec des bonbons anglais carrés jaunes coupés en deux (dans le sens de l'épaisseur).
Déposer des boudins de réglisse en guise de troncs d'arbre.
Dérouler et découper un rouleau de réglisse en petits bouts de manière à imiter du charbon.
Coller (avec du nutella) deux Smarties jaunes pour les phares.
Laissez aller votre imagination et votre créativité :)

A la place du Nutella, vous pouvez réaliser un glaçage au chocolat, mais je dois avouer que je DETESTE étaler un glaçage, alors... le Nutella m'allait très bien (en plus c'est meilleur :)

Et voilà le résultat, avec les 4 bougies de notre désormais grand Bergamoustique :


NB : on peut y voir un train ou un tracteur, à vous de décider :)

3.8.08

un Kouign-Amann au Québec


Ca y est, notre séjour au Québec touche à sa fin : nous décollons pour la France dans moins de 12 heures, snif.
Nous avons profité de la famille, j'ai fait une bonne cure d'érable, seule la météo (soi-disant "tropicale" à cette époque de l'année) a été capricieuse : vous saviez, vous, qu'il y avait la mousson à Montréal ? *clin d'oeil*

J'ai profité de mon séjour ici pour rencontrer "pour de vrai" des blogueuses tout-à-fait charmantes : Maryse, Véro, Tarzile et Martine la Banlieusarde. J'ai été gâtée-gâtée : invitations dans des salons de thé, produits de l'érable... que du bonheur ! Toutes ces dames, à travers leurs blogs, me semblaient déjà sympathiques, mais en plus elles le sont vraiment, c'est merveilleux !

J'ai eu l'immense bonheur d'être invitée à dîner chez Martine, de découvrir sa famille, sa maison, son splendide potager (moi qui réussis même à tuer un cactus...). Nous y avons passé une soirée inoubliable, Martine et son mari sont adorables, j'avais l'impression de retrouver une amie de longue date, c'était super. Je vous invite à lire son billet (clic !), elle a tout si bien dit (euh, pas très français, ça... pas grave ;)

Pour cette occasion très spéciale (le site de Martine est le premier blog que j'ai connu, son forum le premier auquel je me suis inscrite...), j'ai préparé un fondant au chocolat (photos à venir) et une spécialité bretonne : un kouign-amann. Sachant qu'un kouign-amann est bien meilleur à la sortie du four, je l'ai préparé avant d'arriver chez nos hôtes, je l'ai apporté encore cru, et nous l'avons fait cuire dans le four de Martine, au moment de passer à table. Je crois que nos amis ont apprécié :)
Les deux photos sont de Martine (j'avais oublié mon appareil...), je pense qu'elle ne m'en voudra pas de les lui avoir chipées.
Martine, merci pour tout, à très bientôt j'espère !


En passant, une petite vidéo sur un salon de thé fort agréable où j'ai dégusté une douzaine (l'assiette n'était pas assez grande pour les contenir tous... ;) de macarons plus délicieux les uns que les autres, en compagnie d'une blogueuse formidable. Le salon de thé Nocochi, à Montréal :



Voilà, au revoir Montréal, Paris j'arrive !

26.7.08

mon blog a 2 ans !

Eh oui, mon blog fête ses 2 ans aujourd'hui ! Vite, vite, il faut que je poste ce billet avant qu'il ne soit minuit en france (là je suis au Canada, et il n'est même pas 13h).
A vrai dire, je ne sais pas trop quoi écrire (pour une fois ;o), si ce n'est que je suis vraiment ravie des commentaires que vous me laissez, et qu'ils sont toujours appréciés :) N'hésitez pas à me poser des questions, j'y réponds toujours (parfois avec un peu de délai, certes...).
J'aime ce côté "échange" du blog (j'ai même rencontré quelques blogueuses "dans la vraie vie"), je ne pensais pas dépasser ce côté unilatéral de l'écriture :)

Pour cet anniversaire, je récapitule simplement les quelques desserts dont je suis la plus fière.

Le
bonhomme de pain d'épices, comme dans Shrek :


Le coffre au trésor des pirates :



Le gâteau spécial Bergamiss :


Le gâteau-livre :


La galette des rois en spirale :



Les larmes d'amour en chocolat :



Voilààà, je vous souhaite un excellent week-end, euh, non, une excellente fin de semaine, comme disent les Québecois :)

16.7.08

Bergamote au pays de l'érable


Ou peut-être devrais-je écrire "Bergamote au pays du sirop d'érable"...
Vous avez deviné : je vous écris du Canada ! Plus précisément de Montréal, au Québec. Voilà pourquoi je n'irai pas à Saint Jean de Luz cette année : je suis trop loin ;o)
Je ne vous raconte même pas comme, ce matin, faisant un petit tour au supermarché du coin, j'avais envie de tout acheter ! Tout ce que je peux trouver d'aromatisé à l'érable me fait envie. Beurre d'érable, sirop d'érable, glace à l'érable, tarte à l'érable... Je cherche toujours des "butterfinger" (je les ai goûtés en 1994 et je rêve d'en re-manger). Je ne désespère pas (je viens d'arriver, tout de même, il me reste du temps).
[ce qu'il y a de mieux, dans le métier de prof, c'est quand même les vacances :o]

Un aveu : seule la photo en haut à gauche est de moi : il s'agit d'une crêpe (forcément, il ne se passe pas un week-end sans que Bergamoustique ne réclame ses crêpes dominicales) nappée de beurre d'érable. J'ai apporté une valise de plus (ok j'exagère un peu) juste pour rapporter quelques pots de cette merveille de la nature... La recette des crêpes est ici.

J'adore ce pays : les gens, leur accent, leur cuisine, tout !

10.7.08

Mantecaos (montecaos) ou les sablés les plus sablés qui soient


Il y a un peu plus de 7 ans, une collègue, professeur d'espagnol, me faisait goûter des biscuits qu'elle avait rapportés d'Espagne : des mantecaos (ou montecaos selon certains). Merveilleux, ces biscuits. Friables, s'effritant sous les doigts, difficilement manipulables, en fait.

Je n'ai plus pensé aux mantecaos pendant quelques années. Et puis un jour, dans une échoppe du sud de la France, vous savez, celles qui vendent des biscuits, des "navettes", ... je suis tombée sur les fameux mantecaos. Ni une ni deux, j'en achète quelques-uns. Du béton armé. Ou du pain de guerre, comme vous voulez. Enfin le truc qui, même trempé dans un bon chocolat chaud, mettra trois bonnes heures avant de daigner faire semblant de commencer à ramollir... Un an plus tard, même topo. Une autre boutique, les biscuits avaient un aspect plus engageant. Rebelote. De la biscotte. Je vous ai déjà dit que je n'aimais pas les biscottis ? Ils m'écorchent le palais.

Alors une seule solution : en faire moi-même. Quelques recherches sur internet et j'apprenais que "Les montecaos ou mantecaos sont des biscuits sablés parfumés à la cannelle et/ou au zeste de citron. Cette pâtisserie vient du mot espagnol manteca, qui signifie graisse. Ils devaient être faits à l'origine avec de la graisse de porc (saindoux). On peut les faire avec de l'huile."
J'ai lu quelque part que les mantecaos devaient être "aussi fragiles qu'un château de sable au bord de la mer". Tentant, n'est-ce pas ? J'ai trouvé une recette qui m'avait l'air facile et authentique : 200g de farine, 100g de sucre, 100g d'huile. Peut-on faire plus simple ? Obligée d'essayer.
J'ai décidé de faire mes mantecaos à moi : point de cannelle ni de citron, mais beauuuucoup de vanille. Tadaaaaam :


Mantecaos :
(pour environ 16 pièces)

200g de farine
100g de sucre
100g d'huile (de pépins de raisin, ou de tournesol)
1 sachet de vanille en poudre

Tout mélanger. Faire des boules de pâte. Les déposer sur une plaque recouverte de papier cuisson. Faire cuire à 180°C pendant 10 minutes. Laisser complètement refroidir avant de les déplacer trèèès délicatement.
Attention : les mantecaos doivent rester couleur crème, ils ne doivent surtout pas dorer, au risque de durcir irrévocablement. Ils sont pâles, c'est normal, c'est un gage de réussite.

Verdict : meeerveilleux. Friables. Sablés comme on en rêve. Ils s'effritent quand on les touche. Et ce parfum de vanille...
Ces biscuits s'effondrent littéralement dans la bouche, c'est terrible. J'imagine que cette fabuleuse texture sablée (qui me rappelle les Kipferl mais en encore plus sablés) est dûe au fait que cette recette ne contient pas d'eau. Du tout. Pas d'oeuf, pas de beurre, pas de lait, pas d'eau. Juste de l'huile, donc le sucre ne fond pas. D'où le "sable" :)
Avantage considérable : les mantecaos conviennent aux personnes allergiques aux oeufs et/ou aux produits laitiers. Et, à condition de respecter scrupuleusement le temps de cuisson, ils sont inratables. Vous pouvez même en préparer avec vos enfants : la pâte ressemble à de la pâte à modeler (en un peu plus mou).
Un petit aveu : c'est la deuxième fois que j'en fais en trois jours :)

9.7.08

Gâteau ultra-moelleux aux abricots et à la vanille


Invitée à déjeuner chez une amie jeune maman, j'ai naturellement proposé d'apporter le dessert. Je voulais préparer une tarte tropézienne (j'en rêve depuis des jours), mais avec la vie trépidante de ces dernières semaines, je me suis retrouvée à devoir préparer le dessert le matin même. Adieu donc la tropézienne, qui requiert tout de même un peu plus de 2 heures de préparation/levée/cuisson/réfrigération...
Qu'allais-je pouvoir préparer ? Quelque chose de rapide évidemment, d'un peu frais, facilement transportable. Tout en sachant que, de toute façon, le frigo et les placards sont presque vide, notre départ approchant à grands pas. J'aperçois alors une petite boîte d'abricots au sirop au fond du réfrigérateur (oui, je conserve certaines boîtes de conserve au frigo, non par peur du botulisme ;o) mais par envie de déguster mes fruits froids).
Allons-y pour le gâteau "universel", trop facile. Je vous rappelle le principe : une pâte de base à laquelle on ajoute ce que l'on veut. Une recette géniale (elle n'est pas de moi, alors je peux le dire) qu'il faut absolument connaître par coeur, en somme.

Argh, plus une goutte d'huile dans mes placards (sauf l'huile d'olive, mais ça n'allait "pas le faire" comme dirait Bergamonsieur). Tant pis, j'ai remplacé l'huile par le même volume d'un mélange beurre/crème liquide.

Ce qui m'a donné :

125g de farine
200g de sucre
3 oeufs
5cl de beurre fondu
5cl de crème liquide entière
1 sachet de poudre de vanille
1 petite boîte d'abricots au sirop

Préparation :
Fouetter vivement oeufs + sucre (le mélange va "blanchir" et augmenter de volume).
Incorporer la farine, le beurre, la crème et la vanille. Bien mélanger.
Verser la pâte dans un moule à manqué (tefal) beurré. Disposer harmonieusement les abricots égouttés.
Cuire à 180°C pendant 30 minutes. Démouler encore chaud.


Verdict : encore plus moelleux que d'habitude ! Et quelle bonne idée, ces petits sachets de vanille ! La vanille se marie à merveille avec l'abricot. Certes, les abricots tombent toujours au fond, mais cela n'a pas d'incidence sur le goût. Une petite remarque : ce gâteau est presque meilleur le lendemain, car le jus des abricots s'est un peu diffusé dans la pâte.
Nous avons mangé la moitié du gâteau, j'ai laissé le reste à notre couple d'amis. Moitié intégralement engloutie par la jeune maman, qui n'a pas laissé une miette au jeune papa... Bah, ce sont les mamans qui font tout le boulot, alors ;o)

4.7.08

essai de turrón de jijona (touron mou) maison


Le touron est une confiserie espagnole à base de miel, de sucre, de blanc d'œuf et d'amandes, qui se présente le plus souvent sous la forme d'une tablette rectangulaire. On trouve deux variétés principales de touron :
- le touron mou, dit de Xixona/Jijona : à base d'amandes en poudre, il forme un nougat mou, de couleur marron, très sucré et riche.
- le touron dur, dit d'Alicante : à base d'amandes entières, il ressemble davantage au nougat, mais sous une forme particulièrement dure, même à découper.

Je raffole du touron "jijona", celui qui est mou. Enfin, en réalité, il n'est pas vraiment mou, sa consistance est difficile à décrire, il faut l'avoir goûté pour savoir. Quant au touron dur, franchement, je ne vois pas l'intérêt : c'est du nougat version "béton armé", bien moins bon que notre Nougat de Montélimar, et, surtout, sur lequel vous risquez de vous casser au moins 5 dents d'un coup... Exit le touron dur, je n'aime pas ça.

Le touron de jijona, mon préféré vous l'aurez compris, je l'achète généralement à Auchan, il est délicieux. A vrai dire, je crois n'avoir jamais été déçue par du jijona industriel. Contrairement aux tourons dits "artisanaux".
C'est tous les ans la même histoire : je me promène rue Gambetta à St Jean de Luz, je m'arrête chez Adam pour acheter des macarons (les meilleurs du monde !), puis je continue jusque chez Pariès pour m'offrir un gâteau basque (le meilleur du monde, après le mien !). Et là, les tourons multicolores dans la vitrine me tentent. Je sais qu'ils ne sont pas aussi bons que du jijona, je le sais, mais je me fais avoir quand même : j'achète une (toute petite) plaque. Et je suis déçue. Tous les ans c'est pareil. Alors l'année dernière, je n'ai pas craqué, na !

Cette année, je n'irai pas à St Jean de Luz, snif. Pas de macarons Adam, pas de gâteau basque Pariès. Quant au touron "industriel", je n'en ai pas acheté depuis des lustres. Alors j'ai décidé de m'en fabriquer moi-même, sans cet infect arôme "amande amère" que l'on trouve systématiquement (et surdosé, en plus) dans les "artisanaux". J'ai essayé de m'inspirer des explications lues sur ce site. Mais le processus est long, et je n'ai pas vraiment les outils nécessaires. J'ai finalement inventé une recette, bidouillé d'après les proportions lues sur un paquet "industriel".

Touron mou :

150g d'amandes en poudre
150g de sucre
20g de miel très doux
1 blanc d'oeuf
un peu d'eau

Dans une poêle antiadhésive, faire légèrement griller la poudre d'amandes. Réserver.
Faire fondre le sucre avec le miel dans une casserole, à feu doux, avec deux ou trois cuillères-à-soupe d'eau. Incorporer les amandes et le blanc d'oeuf en mélangeant constamment. Augmenter le feu, et laisser cuire jusqu'à ce que le mélange devienne un peu pâteux et se détache des parois de la casserole.
Verser sur une feuille de papier cuisson. Recouvrir d'une feuille de papier cuisson. Tasser légèrement pour obtenir une épaisseur d'environ1,5 cm. Laisser complètement refroidir.
Retirer le papier cuisson, et découper des carrés ou des rectangles.

Verdict : ce n'est pas du touron "jijona" comme celui que j'achète (à mon avis il aurait d'abord fallu préparer des amandes grillées et les pulvériser), mais c'est un touron mou absolument dé-li-cieux. Et ce n'est pas Bergamiss qui vous dira le contraire : elle a englouti plus des trois-quarts de la plaque !