30.3.09

le Gâteau "spécial infirmière"

Il y a quelques jours, Bergabeaufrère (qui est infirmier) m'a passé une commande : une de ses collègues (infirmière donc) allait organiser aujourd'hui lundi son pot de départ. Bergabeauf m'a demandé s'il était possible que je réalise un gâteau "malade dans un lit d'hôpital". Après quelques minutes de réflexion, j'ai accepté. Faire un gâteau, pas de problème, mais en forme de gugusse dans un lit d'hosto, ça c'est plus compliqué.

J'ai fait une simple "génoise" (un gâteau de base, la pâte à gâteau universelle) dans laquelle j'ai mis une bonne dose de vanille. La base du gâteau prend moins de 10 minutes à préparer, et 30 minutes à cuire.
Pour la déco :
- 2 paquets de pâte d'amande blanche
- 1 paquet de pâte d'amande rose (pour faire le bonhomme)
- 2 plaques de chocolat blanc
- des vermicelles de couleur
- un rouleau de réglisse (pour le fil de la télécommande et pour accrocher la feuille de température)
- un morceau de feuille azyme (pour la feuille de température)
- des colorants alimentaires.
La déco m'a pris 2 bonnes heures.
Tout est comestible. J'ai collé la feuille avec de la confiture de mirabelles :
Maintenant, approchons-nous un peu :
Quelques gélules pour faire tomber sa fièvre :
Monsieur X opéré du crâne :
J'ai utilisé les chutes de pâte d'amande pour faire une table de chevet et la trousse de secours.
N'hésitez pas à cliquer sur la première photo, tout en haut, elle est encore plus jolie en gros plan :)

25.3.09

le Pingouin (gâteau au chocolat décoré)

Je ne disposais que de très peu de temps pour préparer un gâteau d'anniversaire pour Bergasister. Je ne pouvais donc pas me lancer dans un truc hyper compliqué, mais j'avais envie de lui préparer un beau gâteau. Sachant qu'elle adore les pingouins, mon idée était toute trouvée. Ne disposant pas de moule en forme de pingouin (malgré la vingtaine de moules différents qui "encombrent" mes placards), j'ai improvisé.
J'ai préparé un gâteau au chocolat "classique" (c'est ma recette de gâteau au chocolat/de brownies) dans un moule à manqué, rond donc, tout simple. J'ai fait un schéma, élaboré une stratégie, etc. J'ai découpé et retiré deux morceaux de gâteau pour obtenir une forme de pingouin (une sorte de "culbuto"). Et avec les deux morceaux découpés, j'ai obtenu deux ailes.

Du chocolat au lait (fondu au bain-marie) pour recouvrir tout le pingouin, du chocolat blanc (toujours fondu au bain-marie, car je trouve que seul le chocolat noir fond bien au micro-ondes, les autres font des grumeaux) pour le ventre. De la pâte d'amandes pour le bec et les pattes (colorée avec un mélange de colorants alimentaires rouge et jaune pour faire du orange).
Il ne lui manquait plus que des yeux. C'est là que Bergamoustique m'a posé la question qui tue : "c'est de quelle couleur, les yeux d'un pingouin?". Euh... moi aussi je m'étais posé la question, et à vrai dire je n'en savais rien. Un petit tour dans google images et j'ai pu lui répondre : ils sont noirs. N'ayant rien d'adéquat sous la main (j'aurais voulu des Dragibus noirs, mais je n'avais pas le temps d'aller en acheter), j'ai fini par trouver deux smarties verts au fond d'une boîte, qui se sont transformés en yeux de pingouins. Et voilààà.
J'espère juste qu'il ne ressemblait pas trop à une poule ou à un canard, mais Bergasister l'a trouvé très joli, et c'est tout ce qui compte :)

Post Scriptum : depuis que nous en avons vu au Biodôme de Montréal (et que je lui ai acheté le DVD de La marche de L'Empereur), Bergamoustique vous dira que ce que nous appelons communément pingouins, en réalité, "ce sont des manchots" !

18.3.09

des "Calissons" dé-li-rants : Bounty chocolat, coco, pistache et grué de cacao


La semaine dernière, un de mes collègues (que nous appellerons Le Polytechnicien) m'a dit qu'il irait certainement faire un tour chez G.Detou, à Paris, pour se procurer de la pâte de pistache. J'ai été très surprise qu'un jeune homme de 20 ans d'une part s'intéresse à la pâte de pistache et d'autre part connaisse l'existence de la boutique G.Detou (qui, comme son nom l'indique, vend à peu près tout ce qui est comestible). Je me suis souvenue que je voulais du grué de cacao, je lui ai donc passé commande.

Le Polytechnicien est arrivé quelques jours plus tard avec ma précieuse marchandise (je dis précieuse car j'ignore le prix du paquet, il me l'a offert) en me disant que je ne lui devais rien, qu'il souhaitait simplement que je lui montre quel usage j'allais faire de ce grué de cacao (qui est en fait des éclats de fèves de cacao, vous savez, comme dans certaines tablettes de chocolat noir à croquer), car il s'en était lui aussi acheté. Le grué de cacao, c'est surprenant : une délicieuse odeur de chocolat quand on ouvre le paquet, envoûtante, il crisse sous la dent et a un bon goût de chocolat, mais n'est absolument pas sucré.

Le problème : impossible de me souvenir pour quelle recette j'avais eu envie de cet ingrédient. En cherchant "recette grué de cacao" sur internet j'ai retrouvé LA recette en question : les barres chocolatées fourrées à la noix de coco et aux pistaches, de Lilo (Cuisine campagne). Je vous conseille vivement d'aller lire son billet, qui est poétique et gourmand à souhait, et qui, pour moi, présente la plus belle photo culinaire que j'aie jamais vue ! J'ai repris la recette de Lilo en augmentant les ingrédients bien proportionnellement (je suis une mathématicienne gourmande, vous l'aviez remarqué).

Bounty chocolat coco pistache au grué de cacao
(pour une quinzaine de pièces)

150 ml de lait
190 g de sucre
125 g de noix de coco râpée
62 g de pistaches non salées + une douzaine pour le décor
250 g de chocolat au lait
40 g de grué de cacao

Verser le lait et le sucre en poudre dans une casserole porter à ébullition.
Ajouter la noix de coco râpée.
Réduire le feu.
Mélanger sans arrêt jusqu'à ce que la noix de coco ait absorbé le lait (environ 3 minutes de cuisson).

Réduire les pistaches en poudre (au moulin à café par exemple).
Ajouter la poudre de pistache, mélanger et laisser refroidir.
Faire fondre le chocolat au bain-marie ou au micro-ondes (ou directement dans les moules).
Verser le chocolat fondu dans des petits moules souples.
Réfrigérer 15 minutes pour durcir le chocolat.
Verser la pâte coco-pistache sur le chocolat en étalant à l'aide d'une spatule huilée (ou d'une cuillère).
Réfrigérer 15 minutes.
Verser le reste de chocolat fondu sur la pâte coco-pistache.
Concasser quelques pistaches, les déposer sur le chocolat encore tiède, ainsi que le grué de cacao. Réfrigérer.

Pour faire fondre le chocolat dans le fond des moules, j'ai placé un carré de chocolat dans chaque empreinte, et j'ai mis le moule dans le four à 65° (thermostat 2). Ainsi le chocolat a fondu gentiment, sans grumeaux et sans brûler.

Ces "bounty", c'est du délire. Parfumés, fondants, nous nous sommes ré-ga-lés. Entre le craquant du chocolat, le croquant des pistaches, le "crissant" du grué de cacao et le pulpeux de la noix de coco, c'est une explosion de textures et de saveurs. Bergamiss m'a demandé d'en refaire car ces "calissons à la pistache" sont "le meilleur dessert qu'elle aie jamais mangé" (je cite).

Attention, cette friandise est très sucrée (vous êtes sur Sucrissime, quand même ;-) mais vraiment, vous n'allez pas le regretter, c'est une merveille !

PS : si vous réussissez à résister, ces "calissons" sont encore meilleurs le lendemain.

11.3.09

Pannacotta à la Cassonade Cuivrée

Il y a des produits dont on ne soupçonnait même pas l'existence mais dont, une fois qu'on les a découverts, on ne peut plus se passer. C'est ce qui m'est arrivé avec le sucre mélassé que Bergasister m'a rapporté de l'Ile Maurice. Ce sucre surprenant, quasiment noir, possède un goût de réglisse qui m'a complètement subjuguée. Avec, j'ai réalisé des "sticky chewy cookies" (que tout le monde a détestés, sauf moi => j'ai été ravie de pouvoir tous les dévorer en égoïste :) et des cookies d'exception que j'ai a-do-rés mais que je n'ai pas pu refaire, faute de sucre adéquat : l'Ile Maurice, c'est loin, et en cherchant "sucre mélassé" sur internet, cela n'avait rien donné. Plusieurs personnes m'ont dit qu'il s'agissait certainement de muscovado ou de rapadura, mais je n'en ai encore jamais goûté.

Et puis, l'autre jour, Bergasister (encore elle, elle est trop forte, ma soeur) m'a déniché de la Cassonade Cuivrée (Daddy Sucre). C'est mon sucre mélassé ! Youpie ! Je vais pouvoir refaire mes cookies.
Pour l'étrenner, j'ai choisi de faire une pannacotta. J'avais déjà une recette que j'aime beaucoup, j'ai remplacé le sucre par de la cassonade cuivrée. Ce qui m'a donné :

Pannacotta à la cassonade cuivrée :
(pour 6 personnes)

50cl de crème liquide entière
50g de cassonade cuivrée
3 feuilles de gélatine

Porter la crème à ébullition. Retirer du feu. Ajouter la cassonade. Incorporer les feuilles de gélatine (préalablement trempées dans de l'eau froide puis essorées). Bien mélanger. Verser dans des pots, des moules, des ramequins, ce que vous voulez. Laisser refroidir. Réfrigérer.

Je me suis ré-ga-lée. Cette pannacotta était douce, veloutée et délicatement parfumée, un délice. Je l'ai trouvée légèrement trop ferme donc la prochaine fois j'essaierai avec 2 feuilles de gélatine au lieu de 3. Mais ce goût, quel goût !

Merci Bergasister !

5.3.09

Glace aux Marrons Glacés (épisode 3)

Pour ceux qui auraient manqué le début, l'épisode 1 (avec la recette) est ici et l'épisode 2 se trouve .
Je sais que Bergasister va gentiment me faire remarquer qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle recette (et elle n'aura pas tort), mais comment voulez-vous que je résiste à une charmante demoiselle d'un peu plus de 7 ans qui me demande, la bouche en coeur : "diiiis, Maman, on peut faire de la glace aux marrons glacééééés ?". Alors nous avons (re)fait de la glace aux marrons glacés.
Cette glace est dense (avec une sorbetière ce serait encore meilleur) mais elle présente l'avantage de ne pas faire de "paillettes" en gelant (les cristaux d'eau sont extrêmement désagréables pendant la dégustation d'une glace, vous ne trouvez pas ?).

Je vous laisse admirer la création de Bergamiss, qui a elle-même choisi le moule ("Maman, tu ne trouves pas que ça ferait joli dans ce moule ?") et déposé délicatement un marron glacé au sommet de son oeuvre (je cite : "avec un marron glacé dessus, ce serait parfait").
C'est beau, c'est bon. *soupir*

4.3.09

les Gaufres de Monsieur Dujardin

En hiver, si vous passez par Chamonix, arrêtez-vous quelques instants sur la petite place du centre, vous devriez y voir Bruno et ses gaufriers. Depuis que j'ai découvert ses gaufres à l'ancienne, cuites sur place devant nous, je suis accro. Il me faut ma gaufre quotidienne. De délicieuses gaufres brûlantes fourrées à la vergeoise, un délice. Une semaine par an, je me régale des Gaufres Dujardin. C'est mon petit "pèlerinage" à moi :)

Sa recette est secrète, bien sûr, mais depuis le temps, j'ai évidemment fait mes petites recherches, et galéré pour trouver les bonnes plaques pour mon gaufrier, la bonne recette, etc. Je n'ai pas réussi à reproduire exactement ses gaufres (quoi que, pour le fourrage, je n'en sois pas très loin) mais j'ai trouvé une recette de gaufres flamandes absolument divine. A vrai dire, c'est même mon dessert préféré. Tous les détails et la recette sont ici.

Je viens de m'apercevoir que le gaufrier de la carte postale ci-dessus (carte qui m'a été donnée par Monsieur Dujardin que je remercie) est le même que celui que j'ai acheté récemment ! (cf mon billet sur les gaufres à l'ancienne). Je précise que je ne possède évidemment aucune action dans son entreprise, et que, comme d'habitude, si j'en parle c'est simplement parce que le produit est excellent :)

Je vous ai déjà raconté cette anecdote, mais je ne résiste pas au plaisir de l'écrire une fois de plus : je venais de finir de dévorer ma gaufre (sur la petite place de Chamonix, donc) quand je me suis aperçue (gourmande que je suis) qu'une bonne partie du fourrage avait dégouliné sur mon manteau de laine noire... Bergamonsieur s'est éloigné de quelques mètres (genre "non je ne la connais pas elle n'est pas avec moi") tandis que je cherchais de l'eau pour essayer de réparer un peu les dégâts. J'ai fini par trouver un petit tas de neige, neige avec laquelle j'ai frotté mon manteau pendant... un temps certain, jusqu'à ce que je redevienne "présentable" et que Bergamonsieur daigne me reconnaître ;-)

3.3.09

Petits Moelleux au Chocolat pour fêter ma "nouvelle" cuisine

Après une semaine de vacances loin de chez moi (je ne vais pas m'en plaindre, mais difficile de préparer un dessert où nous étions...) suivie d'une semaine sans four (je vais vous expliquer pourquoi), j'étais en manque. En manque de desserts "maison". Alors je me suis préparé des petits moelleux au chocolat, rien que pour moi :) J'ai appliqué cette recette, avec du chocolat "corsé", dans des moules en silicone.

J'ai écrit "ma nouvelle cuisine" avec nouvelle entre guillemets. En fait, elle n'est pas nouvelle, elle est juste terminée. Parce qu'il faut que je vous explique le truc : quand nous sommes arrivés ici, début 2003, je n'avais qu'une minuscule plaque électrique (et encore, je l'ai achetée contre l'avis de Bergamonsieur qui voulait que je cuisine sur un bleuet - vous savez, ce truc-de-camping qu'on-a-toujours-peur qu'il-explose). Ladite plaque s'est d'ailleurs rapidement bloquée sur le thermostat 6, donc il fallait que je soulève et repose régulièrement la casserole pour que les pâtes ne se sauvent pas... Comme je ne pouvais pas l'éteindre (bouton coincé sur 6), je devais la débrancher à chaque fois... Quant au four, ou plutôt mini-four, la résistance du devant étant grillée, il fallait que je tourne les gâteaux et tartes à mi-cuisson pour éviter d'obtenir des pâtisseries yin-yang (un côté blanc, cru, l'autre côté noir, carbonisé). Ce mini-four était si petit que j'ai dû découper certains moules souples pour qu'ils y rentrent. Parlons un peu du réfrigérateur : nous avions un frigo de caravane (je vous jure) ! Un jour, la dernière grille encore potable qu'il contenait a fini par s'écrouler. Là, j'ai craqué, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder la casserole de pâtes : j'ai acheté un grand frigo, tout beau tout neuf, une plaque à induction génialissime et un four multi-fonctions flambant neuf. Bergapapa et mon grand-père m'ont fait un joli muret en carreaux de plâtre (parce que les cuisines "américaines" c'est bien joli, mais où on met le four ???) qui est resté en carreaux de plâtre pendant des années. Et là, ça y est, il est fini ! Après tant d'années, je n'y croyais plus. Du coup, le reste de la cuisine faisait défraîchi, alors je suis allée chez mes nouveaux amis (Leroy et Merlin, pour les intimes), et j'ai scruté et étudié les 250 000 sortes de peintures différentes (ah ça, moi qui croyais que, sachant que je voulais du blanc, j'en aurais vite fait le tour...). Comment ça, il ne suffit pas de choisir la couleur ??? Maintenant, je pense être capable de rédiger un mémoire sur "les rouleaux à peinture" (bein quoi, je voulais juste un rouleau pour ma peinture blanche, c'est encore plus compliqué que le reste, tout ça !). Evidemment, le magasin de bricolage c'est tellement fun qu'on y revient toujours deux fois (en réalité parce qu'il manque toujours quelque chose...).
Et là, j'ai attaqué, moi, la Bergamote pas bricoleuse pour deux sous (mes parents n'en reviennent toujours pas), j'ai repeint toute ma cuisine. Ah, ce qu'on ne nous dit pas, non plus, c'est qu'il faut du scotch protecteur, une bâche de protection, un bac à peinture... Bref, toute seule, comme une grande, j'ai tout repeint en "blanc satiné" (notez que je cherche toujours où est le satiné...).
Et j'ai même acheté des chaises en kit (vous voyez ce que je veux dire, dans le magasin jaune et bleu...) que j'ai montées toute seule et ... ma cuisine est finie ! Je me suis même payé le luxe de m'acheter une crédence (euh, en réalité une tablette d'étagère en inox à 20 euros que j'ai détournée...).
Bon, évidemment, c'est loin d'être au même niveau que celles des cuisinistes, mais je ne suis pas peu fière de ma "nouvelle" cuisine :)

23.2.09

les Crumpets

Hum, pas facile de prendre une jolie photo lorsque la nuit commence à tomber... Pas grave, les crumpets, c'est toujours aussi bon, et aussi facile à faire : farine, lait, eau, levure, terminé. Il n'y a qu'à attendre que les petites bubulles se forment. La recette se trouve ici.

Une fois que la levure a fait son travail, on obtient cette pâte :
Il ne faut surtout pas la mélanger, elle est parfaite ainsi.
Vous versez une petite louche (celle pour les mini-crêpes Tefal par exemple, c'est pile la bonne dose) de pâte dans des cercles bien beurrés (very very important) :
Une fois que les crumpets ont pris l'aspect ci-dessous, retirez délicatement les cercles :
Vous pouvez (ou non) retourner les crumpets pour que l'autre face dore. Voici le recto :
Et le verso :
Les crumpets, c'est magique (rien que leur nom, déjà, est très rigolo). Pas besoin d'oeuf (pratique quand le frigo n'en contient plus...) et la garniture dégouline dans les petits trous (elle est emprisonnée car le verso n'a pas de trous). Alors, que ce soit sirop d'érable, beurre salé, miel ou confiture, le crumpet, l'essayer c'est l'adopter :)

22.2.09

des Sablés pour occuper les enfants... et leurs mamans


Me voici de retour après une semaine de ski bien agréable. Enfin, quand je parle de ski, je parle pour les enfants (j'avoue ne pas être très à l'aise avec ce genre de spatules, je préfère celles de ma cuisine ;o)
Nous avons réalisé ces petits sablés, les enfants et moi, un peu avant de partir en vacances. Ce fut une saine occupation. J'ai utilisé ma recette de Shorbreads, qui est certainement ma recette préférée de sablés. La pâte étant un peu molle, il est préférable de l'étaler, puis de la mettre au frais, et enfin de découper les formes à l'emporte-pièce. Bergamiss a choisi de faire des coeurs (petite-fille-qui-aime-le-rose-et-les-coeurs oblige) et Bergamoustique des étoiles filantes.

J'aurais pu publier les coeurs le 14 février, c'est-à-dire le jour de la Saint Valentin, mais d'une part je n'étais pas chez moi (et le bas débit c'est sympa, mais c'est pas très rapide...) et d'autre part, par respect pour les célibataires, je ne fête PAS la Saint Valentin : je me rappelle encore comment, chaque année au lycée et/ou à la fac, j'abhorrais cette période de l'année où fleurissent les petits coeurs un peu partout, les coussins rouge vif (en forme de coeurs, of course) à droite et à gauche, les trucs nunuches dégoulinant soi-disant d'amour sans parler des bouquets de roses outrageux, tandis que moi, j'étais seule, célibataire, je n'avais pas d'amoureux ! Par solidarité (et en souvenir de ma journée annuelle de deuil - je me planquais dans ma chambre jusqu'à ce que le 15 arrive enfin), pas de célébration de cette fête ("de tout façon c'est un truc commercial" vous dira Bergamonsieur, ce qui somme toute l'arrange bien). Pas grave, il y a les 364 autres jours, pour faire des sablés en forme de coeurs :)

12.2.09

*** Je publie un livre !!! ***

J'en rêvais, et il est là, maintenant, dans mes mains : mon livre 30 recettes de desserts traditionnels revisitées par Sucrissime paraît lundi dans la collection Square des Loisirs, chez Eurofina. Je suis toute contente, sur mon petit nuage depuis quelques heures :)
Vous y trouverez 30 recettes (de desserts, évidemment) qui me semblent "indispensables" + 2 recettes "coup de coeur", ainsi qu'un tableau d'équivalences et de conversions (car j'ai pensé à nos amis du Québec, du Canada, d'Amérique, d'Angleterre... :)
Aaah je suis vraiment, mais vraiment joyeuse, ce soir. Merci à tous les lecteurs de Sucrissime.com. Et je remercie plus particulièrement Mamina :)

Voilà, j'espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire (et à tester les recettes) que j'en ai eu à l'écrire (et à manger toutes mes réalisations !). Les textes, les desserts et les photos, tout est de moi.

Youpie !
- Il ne me reste malheureusement plus d'exemplaires à vendre -

9.2.09

Gaufres à l'Ancienne absolument sucrissimes

Vous savez comme j'aime les gaufres, comme j'adore les gaufres. Celles de ma grand-mère, celles de la grand-mère de l'institutrice de mon beau-frère, les gaufres liégeoises, les gaufrettes... et par-dessus tout, les gaufres flamandes (ou gaufres fourrées). Aussi, lorsque j'ai vu ce gaufrier sublime, j'ai craqué. Il me le fallait. Je l'ai fait livrer chez mes grands-parents paternels, dans les Vosges, pour deux raisons :
1) j'étais sur le point de partir en vacances là-bas,
2) je me voyais mal utiliser ce truc lourd et encombrant sur ma belle plaque à induction que j'ai attendue pendant tant d'années.
En théorie, ce genre de gaufrier se met directement dans le feu. Hélas, le feu à l'âtre a disparu de chez nous il y a bien 25 ans. Qu'à cela ne tienne, j'ai essayé directement sur le gaz, avec ma recette fétiche de gaufres flamandes. Victoire ! J'ai obtenu les délicieuses gaufres que vous voyez ci-dessous. Il n'en est pas resté une seule. Elles ont un cachet différent de celles cuites dans un gaufrier électrique. Il me reste encore à peaufiner la technique, m'habituer au gaufrier et maîtriser parfaitement la température de cuisson, mais ces gaufres à l'ancienne sont époustouflantes. On peut les faire très fines et les manger "natures", ou légèrement plus épaisses, les ouvrir et les fourrer. Ou carrément tartiner ce que l'on veut dessus.

Voici le gaufrier fermé :

J'ai bien hâte de retourner dans les Vosges, parce que les Vosges c'est génial, et qu'en plus j'y ai un super gaufrier !

5.2.09

"chaudcolat blanc"

15h06 : il me reste très exactement 1 heure avant d'aller chercher les enfants à l'école. Une heure rien que pour moi ! Je crois que cela fait des années que cela ne m'était arrivé. Je me demande toujours comment font les femmes qui ont un travail "normal" (qui ne sont pas profs) pour s'en sortir... Entre mes enfants, mon mari, mon travail, ma maison, mon blog, la reliure d'art, le piano et les activités des enfants, je n'ai pas une minute à moi. Notez que je ne me plains pas, ma profession me laisse heureusement beaucoup de temps "libre" (j'écris libre entre guillemets, car chaque minute de ce temps soi-disant libre est dictée par mon agenda/calendrier...). Cet après-midi par exemple, il a fallu que je m'occupe du contrôle technique de la voiture de Bergamonsieur (ma vie est tout-à-fait fascinante ;-)

Comment faites-vous, Mesdames, pour y arriver ? Oh, certes, j'y arrive, mais parce que je n'ai pas le choix, je ne peux pas faire autrement. Quant à vous, Messieurs, ne nous voilons pas la face, à part quelques exceptions, tout le monde sait bien que ce sont les Mamans qui font tout. J'en veux pour preuve une phrase toute récente de Bergamonsieur, me voyant prise d'un gros rhume : "ah non, tu ne dois pas être malade, tu ne peux pas être malade :)"

Vous savez peut-être que je ne bois ni thé ni café ni infusion. Je n'aime pas ça. Un thé à la menthe, au hammam, à la rigueur (ah, le hammam, je rêve d'y retourner *soupir*). Quant aux tisanes, beurk, autant laisser infuser du gazon dans une tasse d'eau chaude...
Le chocolat, en revanche, j'adore. Je ne bois que ça. Froid. Je déjeune tous les matins d'une tasse de chocolat au lait froid. Sans grumeaux, sinon cela m'énerve pour toute la journée (Bergamonsieur le prépare très bien, d'ailleurs). Le "must", c'est du Banania avec du lait froid et "frais" (pas UHT) entier. Direct de la vache à la casserole, puis refroidi, c'est encore mieux. Rien ne peut le surpasser.

Parfois, en hiver, un bon chocolat chaud maison, avec une vraie tablette de chocolat fondue dans le lait chaud, c'est assez sympa. Celui de chez Daranatz, à Bayonne, me laisse un souvenir impérissable. Aujourd'hui, j'ai tenté une expérience : un chocolat chaud à base de chocolat blanc. Je sais, je sais, les puristes diront que le chocolat blanc, c'est pas du chocolat. Mais je m'en moque, j'adore le chocolat blanc. J'ai donc fait chauffer mon lait puis incorporé une bonne dose de chocolat blanc (je dirais une cuillérée à soupe bombée de pépites).
Verdict : waow, c'est fort en goût. En goût de lait. Très lacté en somme. Si vous n'aimez pas le lait chaud, passez votre chemin. On sent aussi le goût de... comment dire... de Galak, c'est ça. C'est bon, mais sans plus, je retourne à mon banania/lait froid :)

4.2.09

le Flan Magique à la noix de coco (ou "Cocoland")

Nous étions aux environs de l'année 1995, et je déjeunais avec mes parents chez des amis, quand notre hôtesse nous apporta un "gâteau magique" : un gâteau à deux étages, mais dans lequel les deux étages s'étaient formés automatiquement ! J'étais ébahie. Comment ce "truc" avait-il bien pu se produire ? Elle nous affirma ne pas avoir superposé deux gâteaux, mais j'étais dubitative. Alors elle nous donna sa recette de "flan martiniquais" (c'est ainsi qu'elle l'appelait).

En rentrant à la maison (chez mes parents, je ne connaissais pas encore Bergamonsieur), je me mis tout de suite à essayer sa recette. Magique. C'était magique. Il suffisait de mélanger tous les ingrédients et la séparation se faisait d'elle-même pendant la cuisson. On obtenait bien les deux couches parfaitement superposées. En plus, chaque étage est délicieux : la partie "flan" au lait concentré sucré, fondante et parfumée, la partie "coco" moelleuse et savoureuse. Ce truc était génial.

Inutile de vous dire qu'après cette découverte, je fis un flan à la noix de coco par semaine (au bas mot). Ce qui mena Bergafrèrot à s'exclamer : "ah non, encore un Cocoland !" (il est l'inventeur de ce mot). Je crois qu'il n'en pouvait plus de manger un flan martiniquais par semaine. Mais quand on aime, on ne compte pas, n'est-ce pas ?

Je me suis aperçue que je n'avais encore jamais publié ce dessert. Voilà qui est réparé. Les photos, hélas, sont très décevantes et ne rendent pas grâce à ce dessert fabuleusement beau et bon. Je n'avais que l'appareil photo de Bergamaman, j'ai fait ce que j'ai pu (mais son appareil et moi ne sommes pas très copains...).
Flan à la noix de coco

1 boîte de lait concentré sucré (400g)
le même volume de lait
125g de noix de coco râpée
3 oeufs
1 sachet de sucre vanillé
du caramel liquide (maison ou du commerce) facultatif

Verser le lait concentré sucré dans un saladier. Remplir la boîte vide avec du lait. Verser le lait dans le saladier. Ajouter les jaunes d'oeufs, le sucre vanillé et la noix de coco.
Monter les blancs en neige. Les ajouter délicatement au mélange précédent. Mélanger délicatement.
Verser un peu de caramel liquide dans le fond d'un moule à soufflé.
Verser le contenu du saladier.
Faire cuire au bain-marie, dans le four à 200°C, pendant 40 minutes.
Laisser complètement refroidir. Réfrigérer.
Démouler bien froid.

Attention :
- le bain-marie doit déjà être bouillant quand vous enfournez le tout.
- le flan doit être démoulé bien froid, sinon vous risquez de vous retrouver avec une grosse flaque de flan...
- le caramel est facultatif, mais il facilite le démoulage.
- il est préférable de placer la grille dans le bas du four
- si le dessus du flan dore trop vite, couvrez-le d'une feuille de papier aluminium.

J'aime l'idée que la boîte de lait concentré sucré serve de verre-doseur pour le lait, c'est astucieux car d'une part cela évite de la vaisselle, d'autre part cela permet de bien "rincer" la boîte et de ne pas perdre un gramme de lait concentré :)

31.1.09

Bientôt la Chandeleur, sortez vos crêpières !


Chez nous, la Chandeleur, c'est quasiment tous les dimanches. Bergamoustique réclame en effet régulièrement ses crêpes dominicales (pour un peu, il les réclamerait tous les jours). S'il voit la photo de ce billet, je suis bonne pour lui en préparer aujourd'hui... (NDLR : ça y est, c'est chose faite : "ouaiiiiis ! on va manger des crêpes !")

L'avantage des crêpes est leur rapidité de préparation et d'exécution. C'est du "aussitôt dit, aussitôt fait". Pour les flippé(e)s des grumeaux, rien de tel que le mixeur plongeant : vous mettez tous les ingrédients en vrac dans un pichet style tupperware (ôtez quand même les coquilles des oeufs, d'abord, ne faites pas comme ma cousine...) et vous mixez. C'est prêt !

Ma recette de crêpes est celle de ma mère (qui lui vient de ses livres "la cuisine de A à Z", une bible), cliquez ici pour la voir (la recette, pas ma mère ;o) Je vous entends déjà : "quoi ? 10 oeufs au litre de lait !". Eh bien oui, ma brav'dame (ou mon pôv'monsieur), les crêpes, chez nous, ce n'est pas de la gaufrette. Je déteeeeeste les crêpes "si fines qu'elles n'ont qu'un côté". Les crêpes qui craquent quand on les roule, ce n'est pas pour moi. Celles de ma maman (et les miennes aussi, par conséquent) sont moelleuses et savoureuses. On n'a rien sans rien, n'est-ce pas ?

Bergamonsieur, Bergamiss et Bergamoustique mangent leurs crêpes avec du nutella (et ils ne veulent que du nutella, pas la peine de leur présenter une autre marque, aucun ersatz ne les satisfait). Moi, avec du sirop d'érable (comme sur la photo) ou du beurre d'érable. J'adore rouler ma crêpe et la plonger dans un petit bol de maple syrup, comme un nem dans sa sauce :)

Un jour (c'était il y a longtemps, je vous rassure), Bergamonsieur m'a fait découvrir les crêpes beurre-sucre : c'est un régal ! Je lui avais dit qu'il était inutile d'ajouter du beurre, car il y en avait déjà dans ma pâte. Il a haussé les épaules, répliquant que ce n'était pas du tout, mais alors pas du tout la même chose. Exact. C'est excellentissime.

Pour répondre à une question que l'on me pose souvent, je prépare mes crêpes dans une poêle à crêpes Tefal, sur ma plaque à induction, et cela fonctionne très bien. Je règle la plaque sur 7 (il y a 9 niveaux de puissance), je prépare une toute petite casserole de beurre fondu et un pinceau de silicone pour beurrer régulièrement la poêle. Sinon, il y a toujours la crêpière électrique chez mes parents, et mon père maîtrise "the" technique pour étaler la pâte avec la drôle de spatule en bois en forme de T.

Si vous aimez le risque (et que vous avez une poêle à crepes, pas une crêpière électrique, entendons-nous bien), vous pouvez essayer de faire sauter les crêpes de la main droite, avec une pièce d'or dans la main gauche (je n'ai pas de pièce d'or, je vais donc éviter, craignant qui plus est de me retrouver comme ma copine T.H. avec une crêpe en deux morceaux, découpée le long du bord de la poêle, un morceau en forme de croissant de lune et l'autre d'amande...). Si vous êtes gaucher, l'affaire se complique. Je ne vous parlerai pas de l'étymologie du mot chandeleur et de son histoire, Google le fait très bien à ma place :)

A la maison, nous avons l'habitude de manger les crêpes au fur et à mesure de leur cuisson, mais vous pouvez les préparer toutes d'un seul coup et les déposer sur une grande assiette elle-même posée sur une casserole d'eau bouillante, pour les garder au chaud. Une cloche à micro-ondes par dessus le tout, et le tour est joué.

Une collègue m'a parlé d'un drôle de truc : une poêle à crêpes bombée, que l'on chauffe à blanc, retourne et trempe dans la pâte. J'imagine bien le principe, mais je n'avais jamais vu ça, et vous ?

27.1.09

Roses des Glaces aux Marrons Glacés


Vous vous souvenez de ma crème glacée aux marrons glacés (voir ce billet) ? Eh bien j'ai récidivé. Pour 3 raisons :
- premièrement, Beau-Papa et Belle-Maman m'ont piqué le reste de glace,
- deuxièmement, Bergamiss l'a a-do-rée cette glace (c'est aussi mon cas, vous l'aviez compris),
- troisièmement, il me restait des brisures de marrons glacés (maison, les marrons glacés, bien sûr).

J'ai repris la même recette (on ne change pas une équipe qui gagne), il y avait juste un peu moins de marrons (c'était le restant). Hop, dans des moules en silicone en forme de roses, et voilààà. En plus du goût, une fois de plus complètement sublime, Bergamiss a adoré la présentation. Il faut dire qu'elle est très "girly", ma fille. Le rose, le violet, le rose bonbon, les petits coeurs... tout y passe (et moi, le rose, je déteste, m'enfin, c'est ma fille, alors...). Vous imaginez sa joie lors du démoulage : "ooooh, une glace en forme de roooose !".

Je suppose que, dans une sorbetière ou une turbine, le résultat serait encore plus époustouflant. Mais la présentation sans doute moins belle...

25.1.09

Diamants et Emeraudes (sablés)

Des diamants. Ça sonne bien, n'est-ce pas ? Je me demande bien qui a pu attribuer ce nom à des sablés... Toujours est-il que, pour moi, des diamants, ce n'est pas rond. Certes, on peut les tailler de cette manière, mais, dans ma tête, un diamant est plutôt hexagonal et pointu. Je n'ai pas d'emporte-pièce de cette forme, mais un bon couteau suffit.

Ma meilleure recette de biscuits est celle des Shortbreads (cliquez ici pour la recette). Ils sont sablés, friables et ont un goût fabuleux. Un bon goût de beurre et la pointe de sel qui rehausse agréablement le tout. Comme ceux de la marque Walkers, si vous connaissez. Une recette simplissime : "123-SBF" (100g de sucre, 200g de beurre, 300g de farine). Cette fois, j'ai utilisé du beurre doux et ajouté une cuillère à moka de sel fin. La cuisson est primordiale : les biscuits doivent être à peine blonds, je ne fais pas de diamants noirs ;o)

Je les ai roulés dans du sucre cristallisé avant de les faire cuire. Pour les "émeraudes", un peu de pâte de pistache et le tour était joué. A défaut, vous pouvez utiliser un peu de fève tonka râpée et quelques gouttes de colorant vert.

Nous nous sommes régalés. Bergamiss et Bergamoustique avaient déjà englouti la première fournée à toute vitesse (les biscuits n'ont même pas eu le temps de refroidir...) et ils trépignaient d'impatience en attendant la deuxième (j'ai dû les photographier à la vitesse de l'éclair...).
Pour finir, je cite Bergamonsieur, dégustant mes diamants : "Là, tu as atteint la perfection".

24.1.09

les Verrines, c'est has been ? Naaan ! (mais moi peut-être...)


Le Père Noël a été très sympa. Il m'a apporté plusieurs cadeaux que j'avais mentionnés dans ma liste. Bergafrèrot et Bergabellesoeur, par exemple, m'ont offert les verres double-paroi Bodum dont j'avais envie depuis des années. Yes !
J'ai lu quelque part que les verrines, c'était démodé. Qui a osé décréter cela ? D'accord, les verrines sous toutes les formes fleurissent depuis déjà pas mal de temps un peu partout, mais je ne suis jamais vraiment la mode. Cette année par exemple, j'avais envie d'un pull bariolé (il paraît que je porte trop de noir). Eh bien on ne trouvait que des vêtements foncés (noir, prune...). Cette année, les verrines c'est dépassé ? Tant pis, moi j'en voulais, et maintenant j'en ai :)
De toute façon, je sais que je suis parfois has been, mes élèves me le rappellent (involontairement) régulièrement. J'ai 32 ans, et je les ai entendus me dire :
"- Madame, est-ce que vous avez fait la seconde guerre mondiale ?
- oui, bien sûr, et même la première !

- Madame, est-ce que vous êtes grand-mère ?
- oui, j'ai même 4 arrière-petits-enfants !

- Madame, c'est quoi un vinyle ??
- ...explication blabla...
- ah d'accord ! ça se met dans le truc avec une aiguille et un drôle de haut-parleur en forme de fleur !

- Madame, est-ce que vous jouez (le concept de "jouiez" leur est étranger) à la Play ou à la PSP quand vous étiez petite ? (NDLR : c'est-à-dire à l'époque des dinosaures)
- non, ça n'existait pas.
- ????!!!!????!!!!???? Mais vous faisiez quoi alors ?
- je jouais à de vrais jeux.
- ????!!!!????!!!!???? Mais vous deviez trop vous ennuyer !

- Madame, est-ce que, à votre époque, les filles étaient séparées des garçons à l'école et on vous tapait à coups de règle ?
- ... (je n'ose pas leur répondre que certains de mes professeurs enseignent toujours dans le même collège).

- Madame, est-ce que vous aviez un téléphone portable, quand vous étiez jeune ?
- Non, ça n'existait pas. Et les téléphones fixes avaient des fils.
- ???!!!???"
Et j'en oublie.

Parfois, ma fille (7 ans) me donne aussi de sacrés coups de vieux : "Maman, c'est quoi des francs ?". Ou, très récemment : "Maman, tu m'expliques le câlin spécial pour faire des bébés ?". Argh !

Revenons-en à nos verrines. Je voulais quelque chose de simple, rapide et pourtant gourmand. Trois ingrédients.

Verrine gourmande express :
(pour 1 verrine copieuse)

1 yaourt bulgare
1 petit pot (100g) de crème de marrons
des brisures de macarons

Verser le yaourt au fond de la verrine. Répartir la crème de marrons. Déposer des brisures de macarons. Déguster.

Si la crème de marrons est trop épaisse, ajouter une cuillérée à café d'eau pour la détendre.
Les brisures de macarons, ce sont en fait une tentative de Macarons Adam qui a échoué. Vous pouvez les remplacer par du pralin.

Je me suis régalée.

18.1.09

ma Bûche préférée


Noël est passé, mais je suis un peu en retard dans mes publications...
Restons dans les marrons : après la glace aux marrons glacés et la crème de marrons maison, voici (pour celles et ceux qui ne la connaîtraient pas encore) ma bûche préférée. La bûche aux marrons. Mais pas n'importe laquelle : la plus facile et la meilleure. Pas de crème au beurre, pas de génoise, pas de biscuit roulé, pas besoin de four...
Le corps de la bûche est constitué de châtaignes, de beurre et de sucre, c'est tout. Vous pouvez éventuellement ajouter quelques gouttes de rhum (à petite dose, il parfume agréablement certains desserts, je trouve). Pour l'enrobage, chocolat et beurre. La recette se trouve ici.
Nous étions dans les Vosges lorsque j'ai réalisé cette bûche. L'appareil photo utilisé est celui de Bergamaman, que je remercie. Pour ce qui est du moule, j'ai fait avec les moyens du bord, comme on dit. Une boîte de tisane en granulés "ricola" ouverte aux deux bouts, tapissée de papier sulfurisé, et hop le tour était joué (merci Bergamémère d'avoir sacrifié une boîte et merci Bergapapa pour l'ouverture et la sécurisation de la boîte :)

Je l'avais préparée pour le dîner du 31 décembre, nous nous sommes ré-ga-lés.

17.1.09

Crème de Marrons maison


Lors de mes vacances dans les Vosges, ma mère avait emporté deux bocaux de marrons entiers dont la date limite de consommation était légèrement dépassée. Il faut expliquer que, chez nous, nous ne jetons rien. Ni nourriture ni objets qui "peuvent toujours servir". Quand quelque chose est périmé ou sur le point de l'être, hop, direction les Vosges, chez mes grands-parents paternels. Même chose pour des biscuits du commerce que je trouve "moyens", par exemple.
Je disposais donc d'un peu plus de 800g de châtaignes dont je pouvais faire ce que je voulais.
J'en ai utilisé la moitié en faisant de la crème de marrons. J'ai complètement inventé les proportions.

Crème de marrons vanillée

1 bocal de marrons entiers (400g)
200g de cassonade
1 verre d'eau
1 sachet de sucre vanillé

Dans une casserole à revêtement antiadhésif, mélanger le sucre, le sucre vanillé et l'eau. Faire chauffer et porter à ébullition. Ajouter les marrons et les écraser grossièrement à l'aide d'une spatule. Laisser cuire pendant 2 minutes. Retirer du feu. Mixer l'ensemble (à l'aide d'un mixeur à soupe ou d'un moulin à légumes). C'est prêt.

Cette recette est achi-simple. Nous nous sommes régalés. Elle s'est gardée plusieurs jours dans une boîte hermétique au réfrigérateur. Ma mère et mon grand-père maternel s'en sont délectés chaque jour au petit déjeuner :)

14.1.09

il faut chiqueter la Galette des Rois


Vous vous demandez certainement ce que cela veut dire. J'ai découvert ce verbe dans un "épisode" de l'émission Bon Appétit Bien Sûr. Je voulais vous montrer le procédé en photos, mais j'étais seule lors de la réalisation de cette galette, et chiqueter une galette requiert deux mains. Il est donc physiquement impossible de chiqueter et de photographier en même temps. Je vais essayer de vous l'expliquer quand même.
Tout d'abord, préparez la frangipane et deux rouleaux de pâte feuilletée (cf ma recette préférée de galette des rois). Sur une abaisse de pâte, étalez la frangipane en laissant 2cm tout autour. Badigeonnez un peu de lait (ou de jaune d'oeuf ou de blanc d'oeuf, un truc qui colle, quoi) sur les 2cm en question. Déposez la fève (n'oubliez pas, sinon - je parle d'expérience - bonjour le plan galère pour rattraper le coup ensuite !). La logique (je suis prof de maths, tout de même) et les probabilités nous disent qu'il vaut mieux :
- choisir une fève qui supporte le passage au four (vivement recommandé)
- opter pour une fève petite (surface et volume notoirement inférieurs à ceux de la galette, si si, j'insiste)
- déposer la fève vers le bord plutôt qu'au centre (surtout si, comme moi fin décembre, vous comptez la couper en 16 - la galette, pas la fève) afin de limiter le risque d'une rencontre (toujours désagréable) couteau/fève.
Bref, nous allons bientôt chiqueter (yes !). Déposez la deuxième abaisse de pâte feuilletée sur le tout (abaisse c'est juste un gros mot pour dire rouleau déroulé).
Prenez un couteau (peu importe lequel, on se sert du côté non tranchant de la lame). La paume de votre main gauche doit être au-dessus de la galette, non loin du centre. Pressez fermement le bord de la galette avec votre index et votre majeur gauches (si vous êtes droitier). Avec le couteau dans la main droite, faites comme si vous essayiez de faire entrer un peu de pâte entre l'index et le majeur (cela ressemble à une incision, mais on ne fait que pousser la pâte). Répétez cette opération tout autour de la galette (le majeur prend la place de l'index, et l'index se décale d'un cran).
Voilààà, non seulement cela a eu pour effet de bien souder les deux pâtes (et d'éviter que la frangipane ne se sauve pendant la cuisson ;-) mais en plus cela donne un très très joli bord (je trouve).
L'Epiphanie c'est fini, mais comme la galette c'est trop bon, j'en referai bientôt (les magasins ne doivent plus être dévalisés en pâte feuilletée, maintenant, les gens sont passés à autre chose, ils sont partis faire les soldes, non ?) et je tâcherai de demander à Bergamonsieur de photographier l'opération :)

11.1.09

Crème Glacée aux Marrons Glacés (ô merveille !)


Depuis que j'ai goûté la glace parfum "marron glacé" de chez Berthillon (dans un restaurant qui ne payait pas de mine mais qui avait le mérite de proposer cette merveille), je rêvais d'en fabriquer moi-même. Je suis allée sur le site de Berthillon afin d'étudier les ingrédients qui la composaient.
Mais je me suis retrouvée face à un dilemme, j'avais le choix entre :
- utiliser des marrons glacés de ma fabrication, ce qui est tout de même fort dommage,
- utiliser des marrons glacés du commerce, qui, en plus d'être hors de prix, sont souvent décevants.
C'est finalement le calendrier qui a décidé à ma place : j'avais prévu de préparer des marrons glacés maison (d'après ma recette préférée) et de les emporter pour ma famille, dans les Vosges, le 19 décembre. J'ai donc commencé le processus le 11 décembre (le confisage requiert une bonne semaine). Je ne sais pas pourquoi (peut-être les marrons rapportés de Corrèze par mes grands-parents n'étaient-ils pas les mêmes que l'année dernière ?) mais toujours-est-il que, le 19 décembre, les marrons n'étaient pas encore "glacés". Tant pis, ils sont restés dans leur sirop jusqu'au 24, date de mon retour. Là, j'ai poursuivi le confisage, jusqu'au 27, mais ils n'étaient toujours pas glacés. Je suis repartie dans les Vosges, pour une semaine, tant pis (bis), les marrons sont une fois de plus restés dans le sirop tout ce temps. Dès mon retour, j'ai terminé les opérations, et les marrons ont fini par être glacés, ouf. Ayant obtenu beaucoup de brisures (et des marrons glacés un peu trop mous à mon goût - pas étonnant après plus de 3 semaines de baignade dans leur sirop de sucre ;-) j'ai décidé de les utiliser pour la préparer, cette fameuse glace.

La recette, je l'ai complètement inventée. Les marrons glacés étant, par définition, très sucrés, je n'avais pas besoin d'ajouter de sucre. J'aurais pu utiliser de la crème liquide, mais je craignais un résultat un peu trop lourd et/ou écœurant. Finalement, deux ingrédients et le tour était joué. J'ai ajouté des marrons glacés petit à petit, jusqu'à ce que j'obtienne le parfait équilibre velouté/parfumé/sucré.

Crème Glacée aux Marrons Glacés :
(pour 1 litre de glace environ)

1 boîte de lait concentré non sucré (410g)
600g de marrons glacés brisés
1 ou 2 cuillerées à café de rhum brun ou ambré (facultatif)

Mélanger le lait concentré avec 450g de marrons glacés. Ajouter éventuellement le rhum. Mixer le tout (j'ai utilisé le mixeur plongeant, celui pour la soupe). Incorporer le reste des marrons glacés. Verser dans un récipient adapté au congélateur, avec couvercle (pour moi, un moule tupperware). Mettre au congélateur pendant au moins 12 heures. Démouler 30 minutes avant de servir.

Meeeeerveilleux ! Le résultat est meeerveilleux, la glace est veloutée à souhait, douce et parfumée. Le rhum ajoute un peu de contraste, et les petits morceaux de marrons glacés comme une petite surprise à chaque bouchée. J'adore.
Evidemment, dans une sorbetière, le résultat serait encore mieux, mais là je n'avais pas le temps, j'étais pressée. La prochaine fois, peut-être. Ou alors je préparerai cette glace dans des petits moules individuels, plus facilement portionnables.

Yes ! Pas besoin d'aller chez Berthillon, je sais la faire moi-même, cette glace, na !

Hier, nous étions invités chez mes beaux-parents. Je téléphone à ma belle-mère :
"- Allo, bonjour ! J'ai préparé un litre de glace aux marrons glacés...
- Je suis preneuse !" (je n'ai même pas eu le temps d'achever ma phrase...)
Plus tard, après le repas, au moment de rentrer chez nous, je récupère mon moule avec l'espoir de reprendre aussi le restant de glace (il y en avait encore pas loin de la moitié), et là, j'entends mon beau-père : "la glace, on la garde, hein" et ma belle-mère : "repartir avec la glace ? Même pas en rêve ;-) ".

5.1.09

le gâteau Montre Géante : 2kg200 et entièrement comestible !


Pendant les vacances de Noël, mon p'tit frère a fêté ses 30 ans. Trente ans ! Ça ne me rajeunit pas, tout ça ;-) Pour son anniversaire, je me devais de lui préparer le plus beau gâteau qui soit. Réfléchissons, qu'aime mon génial-frère par dessus tout ? Les montres ! Il est dingue de montres. Les neuves, les anciennes, celles de l'armée russe qui brillent dans le noir... Alors allons-y pour un gâteau montre-géante.

Il me fallait un plan de bataille. Cahier des charges, contraintes (conservation et déplacement vers les Vosges), dimensions, matériel, le carré de l'hypoténuse est égal... bref, j'ai tout calculé et préparé deux gâteaux au chocolat, (8 oeufs, 400g de chocolat, 300g de beurre...), un rectangulaire pour faire le bracelet, l'autre rond, pour le cadran.
De la pâte d'amandes pour recouvrir le tout (et éviter en même temps que le gâteau ne se dessèche). Du colorant alimentaire métallisé "argent" (du plus bel effet, brillant et tout, mais on ne le voit pas trop sur la photo). Une perle de dragée pour le centre. Des biscuits mikado pour les aiguilles (merci Bergamonsieur et ma copine R. pour l'idée).


Je suis particulièrement fière du remontoir (en pâte d'amandes lui aussi) :


Je téléphone à Bergamaman pour lui demander à quelle heure Bergafrèrot est né. "8h40 ? parfait, merci". Plus tard, au moment de placer les aiguilles, argh ! Mais 8h40 ça va pas du tout, ça, les deux mikados se chevauchent, c'est moche ! Tant pis, je laisse le soin à Bergamiss de placer les aiguilles de manière harmonieuse.

Voici un aperçu de l'intérieur du gâteau (il s'agit d'une chute du gâteau rectangulaire) :


Je vous ai déjà dit que mon p'tit frère était mon comique préféré ? Ah, moule géante, rouleau de printemps et voilà la chenille... *clin d'oeil*

4.1.09

la Galette des Rois, la seule, l'unique : celle à la Frangipane, bien sûr !


Ah ne me parlez pas de galette des rois au chocolat, à la compote de pommes ou aux fruits confits... ;-) LA galette des rois, la bonne, la meilleure, la seule, c'est celle à la frangipane, c'est-à-dire à la crème d'amandes. Je sais, je sais, des goûts et des couleurs... Mais cette galette, c'est sûr, fait partie de mon top 5 des desserts (avec les gaufres flamandes, entre autres). Je pourrais la manger entière à moi toute seule, en moins d'une heure :)
Je vous ai certainement déjà raconté cette anecdote, mais, bah, pas grave, la (re)voici :
Lorsque Bergamonsieur et moi habitions près de Toulon, mes collègues de la salle des profs m'appelèrent pour déguster "la galette". Yes ! Je cours, j'accours, je vole, et là, ô rage, ô désespoir, ô fruits confits ennemis, je découvre une "couronne des rois" ! Argh, une brioche avec du gros sucre et des fruits confits... :-( Adieu frangipane. Vous ne pouvez vous imaginer ma déception.
Celle que je vous présente aujourd'hui, c'est ma "traditionnelle", dont la recette se trouve ici. Vous pouvez remplacer les amandes par des pistaches, ou faire une belle déco en spirale, si vous voulez. Vous pouvez ajouter un peu de fève tonka râpée. Vous pouvez remplacer les 2 jaunes d'oeufs par 1 oeuf entier.
C'est la première galette que j'ai faite cette année. Depuis, j'en ai fait une deuxième dans les Vosges (hier) et, au moment où je vous parle, j'en ai une troisième qui cuit dans mon four. Epiphanie oblige. Enfin, surtout gourmandise oblige : la première, je n'en ai eu qu'un seizième, et la deuxième, un douxième seulement ! Aujourd'hui, je vais me rattraper : nous ne sommes que 4 à la maison :)

Au fait... BONNE ANNÉE !