Voilà, c'est passé, ouf. Le reportage a été diffusé, et je suis soulagée : sur plus de trois heures (presque quatre) de tournage, on ne sait jamais ce qui va ressortir après le montage, c'est-à-dire dans les 2 minutes qu'ils vont conserver... Voici donc les explications, le "making of" de ce gâteau.
Le caméraman et la journaliste sont arrivés avec trois bons quarts d'heure de retard (c'était pas plus mal, j'ai eu le temps de tout planquer dans les placards et de passer vite fait un coup d'aspirateur...). Super sympas, ils m'ont tout de suite détendue (j'étais ultra stressée, je dois l'avouer). Ils m'ont posé des questions, se sont visiblement intéressés pour de vrai à ce que je racontais. J'ai attaqué la préparation des deux gâteaux au chocolat.
J'ai utilisé
cette recette(clic!), en doublant les doses.
J'ai réparti la pâte dans deux moules : à peu près les deux-tiers dans un grand moule à manqué, rond, de 24 cm de diamètre, et le reste dans un moule plus petit (moule à soufflé, rond aussi).
Pendant que les gâteaux cuisaient, j'ai étalé l'équivalent de deux paquets de pâte d'amande verte, avec un grand rouleau, sur une feuille de papier cuisson.
J'ai sorti les gâteaux, les ai démoulés sur du papier cuisson et les ai laissés refroidir ainsi (à l'envers, donc). Une fois froid, j'ai retourné le plus grand sur le plat de présentation. Je l'ai revouvert de pâte d'amande verte, j'ai un peu lissé l'affaire et découpé l'excédent de pâte avec un couteau non cranté.
J'ai enveloppé le plus petit gâteau de pâte d'amande puis je l'ai posé sur le grand gâteau.
Ensuite, j'ai attaqué la fabrication des roses en pâte d'amandes. Je vous invite à vous rendre sur
ce billet pour avoir plus de détails. Je commence par faire un petit cône, pour faire le centre de la rose. Ensuite, je prends une petite boule que j'aplatis en rond, et j'aplatis encore plus un des côtés pour l'affiner. Cela forme un pétale que je colle (juste en appuyant, ça colle tout seul) autour du cône, et ainsi de suite. A la fin, je coupe l'excédent de pâte d'amande du pied de la rose.
Je remercie ma petite voisine d'en face qui m'a prêté la petite fée ci-dessous (merci à sa maman, qui m'a retrouvé le joujou in extremis, le matin même, juste avant de partir à l'école) :
Trois anecdotes :
- j'ai fait tous les magasins de jouets et/ou de loisirs créatifs d'Ile-de-France pour essayer de trouver (sans succès) une petite fée Clochette (re-merci à ma petite voisine, qui m'a sauvée :)
- la journaliste (qui en mourrait d'envie) a proposé de m'aider à faire les roses en pâte d'amande (c'est ce qu'on appelle mettre la main à la pâte !)
- c'est le caméraman qui a eu l'idée de mettre une petite perle argentée (on peut en trouver dans le rayon "dragées" du supermarché) dans la feuille que tient la petite fée.
Pour faire les feuilles, j'ai utilisé un emporte-pièce (pour les feuilles d'érable), j'ai découpé les autres (on les voit moins) directement au couteau. J'ai fait leurs stries avec un cure-dent. Pour imiter des tiges/branchages, j'ai fait un petit boudin de pâte d'amande verte (façon "ver de terre") que j'en entortillé genre "queue de cochon" (en tire-bouchon).
J'ai utilisé de la pâte d'amande blanche pour faire un ruban, puis j'ai déposé une rangée de perles nacrées en sucre (trouvées chez Cultura).
Enfin, j'ai placé la petite fée et les perles argentées de façon harmonieuse (enfin, j'espère...).
Voilà, un gâteau intégralement comestible (sauf la petite fée en plastique, que j'ai bien sûr rendue à ma petite voisine) et, surtout,
bon.
Parce que, il faut le dire, souvent, les
beaux gâteaux ne sont pas forcément très
bons. Là, j'ai utilisé ma recette de brownie, excellente (si si). La preuve en image :
Il n'en est pas resté une miette : nous avons attaqué le début du gâteau à la maison, j'ai emmené le reste à mes collègues, qui l'ont désintégré en moins de deux.
Ce n'était pas excatement le "design" que j'avais prévu au départ, mais je me suis adaptée aux aléas de la cuisson, aux contraintes techniques et aux conditions du tournage (je n'avais rien préparé avant leur arrivée... il fallait d'abord que je range tout le b***** de ma cuisine).
J'ai mis une semaine à retrouver tout ce que j'avais caché dans les placards... Je me demande s'il ne reste pas encore deux ou trois petites choses qui ne sont pas à leur place.
J'ai essayé de la cacher, mais il me semble qu'on voit dans le reportage que, chez moi, il n'y a que des ampoules au bout des douilles, pas de lustre ou d'applique... Bah, c'est pas ça qui m'empêche de faire des gâteaux :)
J'aurais aimé prendre des photos de chaque étape, mais ça na pas été possible.
Au final, je suis ravie d'être passée à la télé, c'était beaucoup de stress mais pour un beau résultat, je trouve. Il y a quand même un côté frustrant, dans tout ça : j'ai dit tellement de choses, j'ai tout expliqué, et on ne voit en définitive qu'une toute petite partie de mon travail. Mais je suis contente, le gâteau était chouette :)
Si vous n'avez pas vu le reportage, il est visible (encore pendant quelques jours), ici(clic!). Choisissez l'émission 100%Mag du 3 mars, je suis dans le chapitre 1.