20.10.10

Doigts de Sorcière (pour Halloween) : seulement 3 ingrédients, et pas de cuisson

Le 31 octobre tombant pendant les vacances, Bergamiss et son cours d'anglais fêtaient Halloween cet après-midi. Je voulais leur préparer des muffins "araignée" ou un gâteau orange et noir, mais comme le mercredi est une journée de folie (vous connaissez la chanson "Joe le taxi" ? Eh bien c'est ma vie, le mercredi :) j'ai décidé de faire simple et rapide. Des doigts de sorcière, arrachés c'est encore mieux.
J'aurais pu en faire en pâte sablée, mais 1) je n'avais pas le temps de faire cuire des sablés 2) je craignais que la pâte ne gonfle et/ou ne s'étale en cuisant. Du coup, j'ai eu l'idée d'en fabriquer en pâte d'amande.
Doigts de sorcière :
(pour une douzaine de doigts...bein oui, vous savez combien ça a de doigts une sorcière, vous ?)
1 paquet de pâte d'amande blanche
des amandes
de la confiture (rouge, bien sûr)

Former des boudins avec la pâte d'amande. Poser une amande sur chaque boudin en guise d'ongle. Faire des traits avec la lame d'un couteau pour simuler les articulations. Casser l'autre extrémité du boudin (pour donner l'effet "doigt arraché"), tremper dans de la confiture. Disposer harmonieusement.

Quelques remarques :
- J'ai hésité entre la pâte d'amande blanche et verte. Je voulais quelque chose d'assez réaliste (hum, c'est super réaliste, une sorcière...), j'ai opté pour la blanche. Si vous préférez les doigts de Witch Hazel (j'adooore cette sorcière, elle est trop cool), pas de problème, prenez la verte :)
- Je n'ai trouvé que des amandes grillées et salées et, tout compte fait, elles donnaient un effet très sympa, genre ongle tout moisi de veille sorcière. Impeccable.
- J'ai utilisé de la confiture "trois fruits rouges" de Beau-Papa, c'était parfait. J'ai déposé une cuillère de confiture dans une petite coupelle à sauce, et j'ai bien remué pour liquéfier la confiture (il restait quand même des morceaux de fruits, on aurait dit des lambeaux de chair, yeah !). Je n'avais plus qu'à tremper les doigts (les faux, pas les miens) dedans.
En nous rendant au cours d'anglais, je tenais le plateau entre mes mains, et Bergamiss un petit tupperware avec quelques doigts supplémentaires (on aurait dit une boîte pour transporter des greffons...). Sur tout le trajet, dans la rue, nous avons fait sensation. Deux agents qui mettaient des contraventions ont failli en tomber de leur vélo. Je leur ai dit que s'ils me mettaient une contredanse, je leur arracherais aussi les doigts :)
Bilan : ma fille a adoré. La prof d'anglais a adoré. Les gamines du cours d'anglais ont adoré. Et elles ont tout mangé.
J'oubliais : Bergamiss et Bergamoustique s'en sont donné à coeur joie en fabriquant eux aussi leurs "doigts de sorcière", bien sûr. Un jeu d'enfants, dans tous les sens du terme.
Trois ingrédients, pas de cuisson, un effet saisissant : que demander de plus ?

17.10.10

Pain perdu, figues fraîches caramélisées et chantilly maison

Je dois vous avouer quelque chose : jusqu'à la semaine dernière, je n'avais jamais mangé de figues fraîches. Je n'en avais même jamais vu. Les figues sèches, je connaissais, il y en a toujours sur les tables, à Noël. Mais fraîches, je n'en avais jamais goûté. Voilà qui est réparé.

J'ai lavé les figues, je les ai coupées en quatre, je les ai fait revenir à la poêle dans du beurre, et quand elles ont commencé à compoter (à se désagréger, quoi), j'ai ajouté un sachet de sucre vanillé et deux cuillères à soupe de cassonade. J'ai laissé caraméliser quelques instants, et voilà le résultat :
J'avais du pain dur, je l'ai recyclé en pain perdu (j'utilise la recette de Christophe Michalak, elle est impec') :
Pour accompagner tout ça, parce que ça ne faisait pas encore assez de calories pour moi, j'ai préparé une crème chantilly maison. Vanillée, bien sûr. Je la prépare toujours de la même façon, suivant la même recette, avec de la crème liquide entière. Mon beau-père (fin pâtissier) et moi ne sommes pas d'accord sur ce point : il prépare sa chantilly avec de la crème épaisse. Moi, je préfère la mienne, elle est plus douce, sans cette acidité caractéristique de la crème épaisse (que j'aime beaucoup pour des plats salés, ceci dit). Nous sommes toujours en désaccord sur ce point, même après lui avoir fait goûter MA chantilly. Passons.
Nous nous sommes régalées, Bergamiss et moi. Je cite la demoiselle : "c'est succulent". Bergamonsieur n'a pris que le pain perdu, car il n'aime pas la chantilly et préfère les figues natures.
J'étais assez fière de mon assiette, ça sonnait comme un dessert de restaurant étoilé :)
Une petite anecdote, pour finir : jeudi, comme tous les jeudis, je suis allée chercher mon panier de légumes (pour m'obliger à manger des légumes, car moi c'est plutôt "5 fruits et légumes par mois" - et encore, les bons mois). Pendant que le jeune homme à la caisse préparait ma facture, j'ai fouillé dans le sac de légumes pour voir ce qu'il y avait comme truc(s) bizarre(s) (comprendre "légumes inconnus de moi") cette fois. J'ai sorti du sac une drôle de boule violette, et pensé à voix haute "mais qu'est-ce que c'est que ce machin ?". Le jeune homme m'a regardée en souriant et m'a dit très malicieusement "je crois que c'est ce qu'on appelle une betterave...". La honte. J'ai bien rigolé, et je suis sûre que j'ai égayé sa journée - il a sans doute raconté ça à tous ses collègues ;-)

4.10.10

Sablés spéciaux

Il y a déjà pas mal de temps, une amie m'a offert des emporte-pièces très spéciaux : il s'agit d'un coeur et d'une étoile "avec encoches". Je les ai utilisés plusieurs fois depuis, mais sans jamais prendre en photo les biscuits obtenus : ils "disparaissaient" à chaque fois si vite que je n'avais pas le temps de dégainer mon appareil-photo.
Les enfants ont découpé leurs propres sablés, que vous pouvez voir en arrière-plan (oui, bon, les formes de Noël, ce n'est pas encore la saison - quoi que, avec la météo actuelle, on pourrait croire...) et je me suis occupée de mes sablés spéciaux, qui décorent joliment et savoureusement les tasses de chocolat, thé, café... Pour moi ce fut chocolat, froid bien sûr, je n'aime aucune boisson chaude (exit le thé et le café, ce n'est pas pour moi, ça).

J'ai utilisé ma recette de pâte sablée 1-2-3 à laquelle j'ai ajouté un oeuf. J'ai étalé la pâte, je l'ai mise au réfrigérateur et nous avons découpé des formes. Résultat impeccable.

J'ignore combien de temps ces sablés peuvent se conserver : l'espérance de vie moyenne de mes desserts est inférieure à 1 heure.

22.9.10

Gâteau Nantais : waow !

Hors-sujet (pour me défouler un peu) : une semaine sans internet ! Grrr ! C'est presque comme être privée de dessert. Je suis abonnée chez le monsieur "qui a tout compris", si vous voyez ce que je veux dire, et (pour une fois ce n'est pas la faute de mon fournisseur d'accès) un bonhomme de chez "l'opérateur historique" (vous suivez ?) a semble-t-il eu la bonne idée de brancher (ou de débrancher) un truc qu'il ne fallait pas, je ne sais pas trop où... Bon, bref, c'est réparé. Fin de la parenthèse défoulatoire.

Souvent, des internautes m'écrivent très gentiment et me proposent/conseillent telle ou telle recette. J'avoue qu'il y a tellement de recettes de desserts qui se pressent au portillon de ma cervelle que je n'arrive même pas à faire tout ce que j'ai envie de manger ("même en courant, plus vite que le temps, plus vite que le vent...").
Mais là, Monsieur A. (appelons-le ainsi) m'a tellement bien décrit l'objet de son message que je n'ai pas pu résister. J'avais les ingrédients, j'ai craqué. J'ai fait un Gâteau Nantais. J'ai suivi la recette communiquée par Monsieur A., voici mes conclusions :
- ce gâteau est troooop bon. Mortel. Mais...
- il y avait un peu de trop de rhum.
- sans le glaçage, il est dix mille fois meilleur.
Je le savais, que le glaçage c'est un peu comme la tarte au concombre ("c'est pas bon, heiiin"), mais j'ai suivi la recette à la lettre. Pour voir. Eh bien je n'aime toujours pas le glaçage, même au rhum. Alors je l'ai scrupuleusement retiré, et là, c'était l'extase.
J'ai refait ce gâteau nantais avec un peu moins de rhum, et sans glaçage : il était parfait. Même pas eu le temps de le photographier, celui-là : tout boulotté !

Voici donc la recette définitivement adoptée :

Gâteau Nantais

150g de sucre
125g de beurre demi-sel à température ambiante
100g d'amandes en poudre
3 oeufs
40g de farine
1 càs de rhum

Fouetter les ingrédients vivement en les incorporant un par un dans l'ordre indiqué. Verser dans un moule à manqué beurré et enfourner à 180°C pendant environ 25 minutes. Le gâteau doit être doré mais pas trop.

Facile, n'est-ce pas ? C'est un délice. Moelleux, fondant, fin et subtil, hmmmm ! Merci Monsieur A. pour cette découverte, je me suis ré-ga-lée.

J'oubliais : vous pouvez utiliser du beurre doux à la place du beurre demi-sel, c'est extra aussi.

12.9.10

Clafoutis aux Myrtilles

Le clafoutis. Voilà un nom vraiment pas glamour. Ca sonne comme si on avait touillé trop fort dans un saladier et repeint la cuisine... On pourrait l'appeler "tian", mais bon, ce n'est pas trop fashion non plus. Tant pis, ce sera clafoutis.
Je suppose que chaque famille a sa recette de clafoutis. La mienne, c'est celle de ma grand-mère paternelle, elle nous fait souvent des clafoutis aux mirabelles ou aux quetsches. Deux options se présentent : si l'on est en saison, on utilise des fruits frais, entiers. Hors saison, on opte pour des fruits en bocaux (mis en bocaux par ma mère-grand, évidemment). Dans le premier cas, il y aura des noyaux. Dans le second, non, mais on retrouvera les peaux, qui ont la fâcheuse tendance de se séparer de la chair du fruit.
Dans les deux cas (noyaux ou peaux), ces petits machins me gênent un peu, je dois le dire.
Pour mon père, un clafoutis c'est aux cerises, et avec les noyaux. Bein moi je n'aime pas. J'aime les cerises fraîches, pas en dessert. Et j'aime le clafoutis sans noyaux. Alors je le fais aux pommes, aux poires, etc. (et mon père, en puriste, me dit que ce n'est pas un clafoutis).
J'ai essayé avec des mûres, mais il y a trop de pépins.

Cette fois, j'ai testé avec des myrtilles, des "brimbelles" comme on dit chez nous. C'est beau, hein ? Eh bien, c'est officiel, le meilleur clafoutis, c'est celui aux myrtilles. Voilà. Pour la recette, je vous invite à consulter ce billet. C'est ultra-facile à faire.

Vous avez vu, sur la photo, les deux strates aux textures différentes ? J'adooooore. Le fond est assez dense, un peu "ciré", style far breton, et le dessus un peu plus mou, façon oeufs au lait, presque. Et quelle couleur !

6.9.10

mes Pancakes (qui ont failli passer à la télé)

Mardi dernier, une très gentille personne, journaliste pour une chaine bien connue, me contacte au sujet d'un reportage sur les gaufres, pancakes et beignets, qui doit être diffusé très bientôt. La question est : accepterais-je d'être filmée en train de préparer l'une ou l'autre de ces friandises. Pas de problème, pour un dessert, je suis toujours partante. Allons-y pour les pancakes.

Mais (il y a plusieurs "mais") :
- problème de timing : ils s'y sont pris un peu tard, leur reportage doit être diffusé vendredi, ils vont être un peu "short", ils n'ont que samedi qui vient comme créneau pour le tournage,
- changement de ligne éditoriale : "on veut de l'allégé... et puis finalement non... et puis tout compte fait il faudrait que ce soit un petit-déjeuner..." (à 15h30 !!),
- retard de l'équipe le jour du tournage : j'avais bloqué mon samedi après-midi pour eux, préparé une première dose de pâte à pancakes (déjà levée, et une fois levée, ça n'attend pas), camouflé toutes les étiquettes de marques (nutella, sirop d'érable carouf...), préparé les ingrédients pour une deuxième dose, et l'équipe m'annonce qu'elle va avoir au moins 1h30 de retard... Là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder la pâte à pancakes.

J'ai été obligée d'annuler. Sous peine de gâcher à la fois ma pâte et le premier samedi ensoleillé et tranquille avec ma famille.

Déjà, chez moi il n'y a pas d'allégé, seulement du vrai et bon sucre et, quand il le faut, du vrai et bon beurre. Ensuite, je ne suis pas actrice : s'ils veulent que nous fassions semblant de prendre un petit déj, qu'ils nous paient comme des acteurs. Enfin, sous prétexte que tout le monde souhaite passer à la télé, nous serions maniables et corvéables à merci ? Non merci :) Il était 16h, j'ai renfilé ma chemise de nuit (bein oui, j'aime bien flâner en chemise de nuit, le week-end, c'est pas glamour mais hyper confortable) et j'ai fait cuire mes pancakes pour le goûter, la Bergafamille s'est régalée.

J'étais tout de même un peu déçue de ne pas passer à la télé, c'est vrai, mais bon, j'y suis déjà passée (cf. la super vidéo avec ma grand-mère).
Et puis d'abord, regardez, ils sont légers n'est-ce pas, mes pancakes :

La recette (clic!) ne contient que 30g de sucre, et pas de matière grasse (hormis quelques grammes pour beurrer la poêle). Non mais ;-)
A la lecture de ces quelques lignes, on pourrait me croire aigrie, mais non, pas du tout, au contraire même : cela m'a obligée à ranger l'appart' et à passer l'aspirateur (alors que je ne l'aurais certainement pas fait sinon) et, surtout, permis de déguster ces fantastiques pancakes en toute tranquillité :)

2.9.10

Mousse au Chocolat (pour oublier que c'est la rentrée)

Et voilà, c'est la rentrée. Comme tous les ans, j'aurai une boule au ventre en entrant en classe avec mes premiers élèves de l'année. Comme tous les ans, je me dirai "allez, cette année, tu fais ta tête genre hyper-ultra-sérieuse et sévère, pour leur faire peur dès le premier jour". Et comme tous les ans un de ces charmants (heum) bambins fera (ou dira) une bêtise plus grosse que lui et j'éclaterai de rire. Comme tous les ans.
Parce que, peut-être l'ignorez-vous, il y a une catégorie de personnes qui aime encore moins la rentrée que les élèves. Naan, pas les parents, eux sont enfin débarrassés de leur progéniture. Ce sont les profs. Bein oui. Imaginez-vous une heure devant une cohorte d'adolescents plus ou moins pubères (tiens, ça me rappelle "Le cercle des poètes disparus", un de mes films préférés - mon frère et moi pouvions réciter à peu près tous les dialogues par coeur, à une époque), intéressés uniquement par leur équipe de foot fétiche, leur iphonebiduletruc, la dernière marque de shoes à la mode, et vous en train de leur expliquer "mais j'vous jure que les cosinus c'est utile dans la vie !"... Je ne vous raconte pas la crédibilité. Tout ça toute la semaine, toute l'année.
Ne vous méprenez pas, je ne me plains pas, j'adore mon métier, c'est juste que 1) j'ai toujours un peu la trouille le jour J, c'est vrai ; 2) heureusement qu'il y a eu les vacances pour recharger mes batteries.

Allez, pour détendre l'atmosphère, quelques-unes de leurs meilleures blagues (véridiques, hein, qui me sont réellement arrivées, pas des machins inventés qui circulent sur le net) :
Quand j'étais enceinte :
- Madame, maintenant il faut que vous fassiez attention à ce que vous mangez.
- Oui, effectivement, mais qu'est-ce qui te fait dire ça ?
- Bein, si vous avalez des trop gros morceaux, le bébé va s'étouffer.
- (*je devrais dire deux mots à son prof de biologie*)

ou encore :
- Quand vous accoucherez, il faudra remettre le squelette du bébé dans l'ordre ?
- Hein ???!!!???
- Bein oui, j'ai entendu que ma tante, elle avait perdu les os.
- (*idem*)

et mes élèves de troisième, voulant connaître le sexe du bébé :
- Ca y est, vous l'avez faite, votre chorégraphie ?

J'en aurais des dizaines à vous raconter, mais je finirai par celle-ci, lue sur la copie d'un élève (la deuxième ligne de son contrôle sur le théorème de Thalès) :
"Et là, c'est le drame : trou de mémoire. J'aurais dû manger plus de poisson..."
Ce qui lui a tout de même rapporté 2 points, parce qu'il m'avait fait rire :-)
Pour oublier la rentrée, et parce que je n'en avais encore jamais vraiment publié, voici ma recette de mousse au chocolat. Bergamonsieur m'a dit que sa mère avait une très bonne recette "quand il était petit", j'ai donc appelé Belle-Maman, mais elle ne l'a pas retrouvée, sa recette. J'ai appelé ma mère à moi, mais elle n'a pas su me dire quelle recette elle utilisait autrefois. Alors elle m'a donné sa recette du moment, que j'ai bidouillée. Je vous livre le résultat.

Mousse au chocolat

200g de chocolat
30g de beurre
4 oeufs
une pincée de sel
30g de sucre
1 sachet de sucre vanillé

Battre les blancs d'oeufs en neige avec la pincée de sel. Réserver au frais.
Faire fondre le chocolat au bain-marie. Retirer du feu. Ajouter le beurre, mélanger à la spatule. Incorporer les jaunes d'oeufs un à un, mélanger. Incorporer le sucre et le sucre vanillé. Ajouter un peu de blancs en neige, mélanger, puis le reste de blancs en neige. Mélanger délicatement (toujours à la spatule). Répartir dans des verres ou des coupelles, réfrigérer.

J'aime beaucoup la mousse dans ces verres, on dirait qu'elle est en lévitation :

Voilà, quelques grammes de finesse dans un monde de brutes ...

Demain, je reprends mon costume de prof (c'est-à-dire je m'habille comme d'habitude : jean/T-shirt), et c'est reparti [c'est bien connu, les enseignants ne sont pas une référence en matière de mode vestimentaire, il faut le dire - sauf peut-être ma prof de latin en seconde, qui portait un tailleur différent chaque jour de l'année, avec sac-à-main, chaussures et ceinture assortis, s'il vous plait].

Bonne rentrée à tous, et plus particulièrement aux enfants !

24.8.10

Marathon Macarons : 400 Macarons pour une Pièce Montée

Je vous en avais parlé il y a quelque temps, ma soeur a eu la "bonne" idée de proposer à une de ses amies qui se mariait de s'occuper de la pièce montée... en macarons ! L'idée a évidemment plu aux futurs mariés, et ma petite soeur de me téléphoner, la bouche en coeur : "diiis, tu voudrais bien m'aider à faire une pièce montée en macarons, pour 80 personnes ?". Bein là, vous imaginez bien que la gourmande que je suis n'a pas pu refuser.

Le truc un peu compliqué, c'est que les fiancés avaient des idées bien précises, ils voulaient :
- une pièce montée EN macarons, sans support, vous savez, sans le traditionnel cône autour duquel on plante les macarons,
- des macarons verts au citron,
- des macarons roses à la fraise,
- des macarons blancs à la fleur d'oranger,
- des macarons violets "surprises" (fourrage au hasard parmi les trois parfums précédents).

Pour ce qui est des couleurs (et des parfums), ça allait : j'ai des colorants alimentaires bleu, jaune, rouge, c'est juste une question de dosage. Pour ce qui est de la première contrainte, argh, là c'était plus dur : après la phase de test dont je vous ai parlé, nous avons été dans l'obligation de constater que, comme je m'en doutais, on ne pouvait pas empiler les macarons, c'était trop risqué.
Nous avons regardé dans diverses boutiques les présentoirs proposés. Soit ils étaient laids, soit hors de prix (>300 euros...). Alors ma soeur en a fabriqué un. Oui, vous avez bien lu, fabriqué. Je vous montre le résultat, et ensuite je vous explique :
La classe, hein ? Elle a recouvert de vénilia blanc des disques en polystyrène, elle a découpé (à la scie sauteuse !) des trèfles dans des plaques de plexiglas, et elle a joliment empilé et fixé le tout. Il n'y a que les deux gugusses - euh, pardon, mariés - en porcelaine qui ont été achetés tout faits.

Ce fut un véritable marathon : une journée complète à "macaronner". De 9h à 19h (on dirait des horaires d'ouverture...).
10 heures de travail, 7 doses de macarons : 21 blancs d'oeufs, 1kg600 de sucre glace, 850g de poudre d'amandes, 210g de sucre. Et pour le fourrage je n'ai pas compté (chocolat blanc de couverture, crème liquide, etc.). Au total, pas loin de 400 macarons.

Dressage des macarons à la poche à douille (jetable, heureusement, nous en avons utilisé 7) :
Vu que je n'avais ni douille de 8mm, ni douille de 10mm, et que toutes les boutiques étaient dévalisées (même Mora), j'ai pris une douille en plastique d'une autre taille et... je l'ai sciée, au couteau. Bein oui, j'ai pas de scie sauteuse, moi ;-). Ca a fait le boulot.
La pâte rose dans les poches vertes donnait un effet d'optique carrément flashy, malheureusement invisible en photo.

Les macarons après cuisson :
Un truc très important, primordial même : nous avons utilisé du papier siliconé (Exopap de chez Matfer), c'est absolument in-dis-pen-sable. Le papier cuisson traditionnel colle. Là, le décollage était impeccable.
Les coques cuites, avant fourrage :

Une superstar en gros plan :
Allez, une autre :
Cette fois, les macarons verts étaient au citron vert, et non au citron jaune comme pour nos essais. Pour ce qui est des macarons blancs, je crois bien que je n'aurais jamais pensé à les parfumer à la fleur d'oranger. C'était délicieux.
Et voilà le résultat final, le jour J, dans son contexte :

J'étais ravie, ma soeur était ravie et, le plus important, les mariés étaient ravis.
Que de travail, mais pour quel résultat !
La recette, c'est celle du livre de Mercotte, sans meringue italienne (pas le temps et pas l'envie), cuisson 15 minutes exactement à 150°C (chaleur tournante). Certains macarons n'étaient pas tout-à-fait lisses (pas grave), pas le temps de mixer davantage la poudre d'amandes, ni de tamiser. Sinon, on y aurait passé la nuit, aussi.
Merci p'tite soeur pour cette journée aussi agréable que mémorable, je me suis bien amusée. C'était du boulot, mais on a réussi !
PS : je vous rassure, ma soeur m'en a quand même laissé quelques-uns, sur les 400 :-)

19.8.10

Farandole de desserts

Je profite de notre retour "anticipé" pour publier quelques photos qui attendaient leur tour depuis un certain temps (pour ne pas dire un temps certain). J'écris "anticipé" car nous sommes rentrés de Chamonix deux jours plus tôt que prévu : nous avions apporté un sac de voyage avec des vêtements légers, nous nous sommes retrouvés sous la pluie, avec des températures avoisinant les 10°C... J'avais bien pris un petit gilet, mais Bergamonsieur, optimiste, n'avait que des shorts et T-shirts...

Ci-dessus et dessous, une vingtaine de tiramisu individuels, que j'avais préparés pour la Fête des Voisins :
Des gâteaux au chocolat préparés par les enfants :

La même recette (faite par moi cette fois-ci), décor chocolat blanc, pour la fête du Conservatoire :

Une galette des rois "calzone", façon gros chausson à la frangipane (pratique quand il ne vous reste qu'un seul rouleau de pâte feuilletée) :

Des financiers, dans des caissettes en papier (pas de moules à beurrer ni à nettoyer, yes !) :

Des pastilles "Leone", rapportées de mon séjour à Venise :

Une tarte bourdaloue (poires/amandes) :

Voilà, j'ai fait un peu de ménage dans mes dossiers.
La rentrée approche, mais n'y pensons-pas : je profite de la fin de mes vacances :)

11.8.10

Petits Moelleux aux Amandes en 5 minutes (cuisson comprise)

Roooh, un mois et demi que je n'ai rien publié... Après la cavalcade de fin d'année (fêtes des divers clubs de sport, du conservatoire, auditions, bagages à préparer, rendez-vous, réinscriptions aux diverses activités...), j'ai fait une bonne pause (bien méritée, il faut le dire, quand même) à Saint Jean de Luz. Les glaces Lopez y sont toujours aussi bonnes (me manquez pas la "Caramel au sel de Guérande", ma préférée) ; les macarons Adam, après une baisse de qualité l'année dernière, sont redevenus au top, et le gâteau basque à la crème de chez Pariès est toujours sublime.

Je profite de mon retour à la maison pour poster un véritable péché de gourmandise, un truc que j'ai fait en 5 minutes, pour calmer une soudaine rage de sucre (affection fréquente chez ma petite personne, vous le savez :). J'ai fait cuire le gâteau d'amandes de Belle-Maman dans des caissettes en papier, au micro-ondes (non, je n'ai pas mis ma belle-mère dans le four, seulement les caissettes, voyons).
Dans mon verre-doseur (en verre, avec bec verseur), j'ai fait fondre (au micro-ondes) 25g de beurre. J'ai ajouté 50g de sucre, 50g de poudre d'amandes, une goutte de rhum brun et 1 oeuf. J'ai versé (d'où l'utilité du bec verseur) la pâte dans des caissettes en papier, et hop, une trentaine de secondes au micro-ondes et le tour était joué. Il faut tout de même laisser refroidir un peu avant de se jeter dessus, sinon vous allez vous brûler (je parle en connaissance de cause, vous l'aurez compris).
Je vous l'avais dit, 5 minutes top chrono. Je suis sûre que l'on peut même compter la vaisselle dans ces 5 minutes.
On obtient des moelleux aux amandes vraiment moelleux, sans croûte car sans cuisson au four traditionnel (pas dorés, a fortiori), au bon goût de frangipane, avec une texture proche de l'intérieur des bonnes perles-coco des restaurants chinois.

Tiens, en parlant de ça, nous avons récemment dîné chez Vong, à Paris, où, en plus d'un sublime canard laqué à la Pékinoise, j'ai dégusté le meilleur dessert qu'il m'ait été donné de mangé dans un restaurant chinois : une glace en beignet. Il s'agit d'une boule de glace à la vanille enrobée de pâte à beignet puis plongée dans la friture. J'ignore comment c'est possible, mais le beignet est bien frit, doré, tandis que la glace à l'intérieur n'est absolument pas fondue... J'imagine que c'est un peu comme pour la meringue de l'omelette norvégienne, je suppose que la pâte à beignet fait isolant ? Toujours est-il que la glace à la vanille était sublime, au vrai bon goût de vanille - pas comme celle du commerce qui a toujours une sorte d'amertume, quelle que soit la marque - avec des petites graines comme il faut, et la pâte à beignet délicieuse, elle m'a rappelé le goût des doughnuts que j'ai pu manger sur les "Piers" de Brighton et d'Eastbourne, en Angleterre. Une merveille. Ce qui est assez inattendu, car, soyons honnêtes, au restaurant chinois la meilleure partie est rarement le dessert... Là, je me suis ré-ga-lée.

Le blog reprendra son rythme habituel à la rentrée, d'ici là bonne fin de vacances à ceux qui en ont encore, et bon courage aux autres.

20.6.10

Gâteau au Chocolat "spécial natation" : une piscine comestible

Hier avait lieu la fête du club de natation de Bergamoustique. Je lui ai préparé un gâteau ad hoc.
Tout a commencé quand j'ai vu un gâteau "piscine" dans un magazine pour petite fille (celui de Bergamiss, plus précisément). Il s'agissait d'un cheese cake (fromage blanc/speculoos) recouvert de glaçage bleu et décoré façon piscine.
Pour une fête réunissant des enfants de 5/6 ans, il faut forcément un gâteau au chocolat, LE gâteau au chocolat, le préféré de Bergamoustique. La recette du gâteau en question se trouve dans ce billet(clic!). Je l'ai fait cuire dans un moule rectangulaire antiadhésif, puis placé dans mon plat à gratin, blanc.
Pour ce qui est du glaçage, je trouve que c'est un peu comme la tarte au concombre, dans la blague : c'est pas bon, heiiiiin. Déjà que je n'aime pas préparer un glaçage, mais en plus ça gâche complètement les gâteaux, surtout sur un gâteau au chocolat (je parle de glaçage au sucre glace et/ou au beurre). Alors comment avoir une surface bleue imitant l'eau sans faire ce type de glaçage ? Un petit tour sur internet, et je trouvais la solution : une fondue de schtroumpfs !
Comme je ne voulais pas "saboter" mon super gâteau au chocolat avec des bonbons fondus (le mélange me semblait hasardeux), j'ai protégé le gâteau avec une feuille de papier azyme (comestible, donc) :
Allons-y pour la préparation de "l'eau de la piscine". J'ai utilisé un peu plus d'un paquet de bonbons schtroumpfs. Raaaah ! il y a la schtroumpfette et le grand-schtroumpf qui ont des chapeaux jaunes et rouges, raah, il faut les couper, sinon je n'aurai pas une eau de la bonne couleur...
Pour les lignes de bouées, quelques colliers de bonbons et deux fils scoubidous acidulés :
Avec un feutre alimentaire, j'ai dessiné deux lignes noires sur une autre feuille de papier azyme. J'ai fait fondre les schtroumpfs (en ayant pris soin de scalper les schtroumpfettes et grands-schtroumpfs au préalable) au micro-ondes avec trois cuillères à soupe d'eau. J'ai étalé le mélange sur le papier posé sur une plaque, et j'ai déposé les lignes de bouées avant que l'ensemble ne fige.
Bon, le papier sur la plaque, c'était pas la meilleure idée de la journée : j'ai galéré pour le décoller (heureusement que Bergamonsieur m'a aidée). Mais le résultat était joli, très ressemblant à de l'eau. Et, comme je le voulais, pas du tout collé sur le gâteau au chocolat.
Ah, oui, j'oublais : ça en met partout, le schtroumpf fondu, ça colle, ça file... Il m'a fallu pas mal d'eau chaude pour nettoyer les ustensiles :)
Pour les plots, des chamallows que j'ai coupés aux ciseaux et marqués avec un feutre alimentaire. Pour le plongeoir, un "paille d'or framboise" collé sur un morceau de chamallow. Pour l'échelle, un fil bleu et un morceau de paille d'or :
La touche finale, un nageur en pâte d'amande :
Et voilà le travail ! Une piscine comestible.
Mon gâteau a fait sensation. J'avais tous les enfants du club autour de moi, ils voulaient tous "tremper leur doigt dans l'eau" et "manger la piscine" !!! Un des entraineurs, bluffé, a photographié le gâteau et l'a mis en fond d'écran sur son téléphone.
Pour la dégustation, j'ai décollé délicatement les bords et retiré toute "l'eau" de la piscine et la feuille azyme, et ainsi accédé facilement au gâteau au chocolat (mon stratagème ayant bien fonctionné, le gâteau n'était pas du tout recouvert de schtroumpf fondu) :
Les enfants ont bien attaqué "l'eau" : ils ont tout mangé.
Une dernière photo :
Vous savez quoi ? Je dois avouer que décapiter des schtroumpfs et les faire fondre au micro-ondes est une expérience délicieusement régressive :)

16.6.10

Crème à la Vanille (façon "Danette")

Il y a trois mois, mon beau-frère me demandait comment faire de la "Danette" soi-même. Après quelques tentatives plus ou moins fructueuses, j'avais fini par trouver une recette facile, rapide et trèèès proche de la vraie Danette au chocolat (cliquez ici pour la recette).

J'ai voulu voir ce que cette recette donnerait avec de la vanille à la place du chocolat (enfin, à la place du cacao, plus précisément). J'ai repris la même recette, en faisant infuser une gousse de vanille (fendue et grattée) dans le lait bien chaud, lait que j'ai laissé refroidir avant de le mélanger à la fécule de maïs (vous avez déjà essayé de mélanger de la maïzena et du lait chaud ? Ca marche pas, hein :)

Bilan :
- question préparation : il a fallu que je laisse cuire le mélange plus longtemps pour qu'il finisse par épaissir (normal : des grains de vanille, ça n'a pas la même consistance que 50 grammes de cacao...), pas facile de jauger le truc.
- question visualisation : c'est un peu pâlot, de la crème à la vanille sans colorant et sans jaune d'oeuf... Un peu trop blanc, ça manque de peps.
- question dégustation : mouais, pas mauvais, mais je ne suis pas convaincue. La version chocolat est bien meilleure. J'ai testé la version vanille, je ne recommencerai pas.
Je préfère une bonne crème brûlée, même quand elle n'est pas brûlée :)

14.6.10

j'ai testé pour vous : les Kinder Joy


(Préambule : il ne s'agit PAS d'un billet sponsorisé, il n'y en a pas chez moi :)

Quand je suis allée à Venise, j'ai aperçu ces drôles de Kinder dans une vitrine. Chaque jour, je me disais "il faut que je goûte ce truc, il le faut". Et puis les jours ont passé, j'ai goûté et testé des tas de choses, mais je n'ai pas revu les Kinder-machins (je ne crois pas qu'ils s'appelaient Kinder Joy, en Italie, mais je ne me rappelle plus), et je suis rentrée. En me disant que, bah, ils finiraient bien par arriver en France.

Bingo, quelques jours plus tard, je voyais une pub pour les Kinder Joy, chez nous. Etant donné que je suis comme les enfants, une vraie gamine, il fallait que je goûte ça. Un tour à la supérette du coin, et hop, l'affaire était faite.

Verdict, quasiment en temps réel :
- argh, 3 euros les trois bidules ! C'est "rêche". Bon, pas grave, attaquons.
- "Kinder Joy" : j'espère que, chez Ferrero, ils n'ont pas payé trop cher l'équipe qui a bossé pour trouver ce nom, parce que dans le genre nul, c'est carrément nul. Disons-le franchement, c'est même pourri... Passons aux choses sérieuses.
- le packaging : ouais, pas mal, mais Shrek est un peu trop gros, limite omniprésent. La coque en plastique me plait bien : sûre, solide, hygiénique, rien à redire.
- roooh, ça s'ouvre en deux comme ça ! Trop génial ! (quand je vous disais que j'étais comme les enfants). Reste que ce n'est pas très facile à ouvrir, pour un enfant.
- dans une moitié, sous l'opercule, la surprise, ok.
- une petite cuillère (euh, dans quel sens on l'utilise ?) qui ressemble à un champignon plat.
- l'autre moitié : deux petites sphères, genre "rocher", sont à la surface d'un lit de chocolat blanc sur fond de chocolat au lait. Appétissant, mais je vais engloutir ce Kinder-spécial en moins de deux... c'est pas bien gros.
- hmm, c'est bon, ce truc. Peut-être pas assez crémeux. Pourtant il est à température ambiante. Heureusement que je ne l'ai pas mis au frigo, j'aurais eu du béton.
- les petites sphères : ça peut aller, mais je m'attendais à mieux. Le goût est sympa, mais c'est un peu léger tout de même.

Bilan : c'est bon (surtout la partie blanche, en fait), ça a plu à 3 Bergatesteurs sur 4, mais, nous sommes unanimes, ça ne vaut pas un bon vieux Kinder traditionnel [et encore moins un Raffaello - mais il n'y a rien de meilleur qu'un Raffaello, alors la barre est haute]. Et puis je n'aime pas trop le principe de râcler avec la petite cuillère : malgré tous mes efforts, il est resté un tout petit peu de chocolat dans la coque, qui m'a laissé comme une impression de gâchis (je sais, il ne restait pas grand-chose, je suis à la limite du TOC, là...).

Voilààà, vous savez tout :)

10.6.10

un Pain Perdu "magique" (d'après une recette de Michalak)

Quand il est tard le soir, et qu'il n'y a plus rien à la télé, rien à part Histoires Naturelles (émission pourtant super intéressante avec une super musique de générique) ou des séries allemandes déprimantes (type "La clinique de la Forêt Noire"), je zappe parfois sur LuxeTV. Je vous jure, ça existe. On nous y montre des hôtels de luxe, des "spas" de dingues, des bijoux de ouf (aucun prix n'est donné, ce serait juste vulgaire, ma chère) et parfois des restaurants "hype", des cuisiniers de folie, et même, avec beauuucoup de chance, des pâtissiers.
Inutile de vous dire que Bergamonsieur se moque gentiment de moi chaque fois qu'il s'aperçoit que je suis (j'ai été) devant cette chaîne... Quand je finis par aller me coucher, tombant de sommeil, il faut juste que je pense à remettre la télé sur une chaine "normale", sinon c'est sûr, je suis grillée :)

Bref, en regardant une vidéo de LuxeTV sur internet, de fil en aiguille je suis tombée sur des vidéos de Christophe Michalak (après réflexion, j'avais peut-être atterri sur le site de Femme Actuelle, mais c'est moins glamour que LuxeTV, vous ne trouvez pas ?) nous expliquant quelques recettes de desserts. Youpie !
Il y avait entre autres le Flan Pâtissier, la tarte Tatin (c'est malin, son idée, pour faire une tatin express, d'ailleurs) et le Pain perdu.

Le pain perdu, il y a au moins trois raisons d'en faire :
1) c'est trop bon,
2) c'est trop facile,
3) ça me rappelle quand ma mère nous en faisait quand j'étais petite et qu'on se battait, mon frère, ma soeur et moi, pour en manger le plus possible (inutile de préciser qu'on se brûlait à chaque fois, du coup...),
4) c'est trop bon (je vous l'avais dit : au moins 3 raisons :)

J'avais déjà une bonne recette de pain perdu, mais celle de Michalak était bien tentante. Je vous écris la recette en résumé, si vous voulez voir le modus operandi, c'est sur youtube ou dailymotion.

Pain perdu
(pour une quantité énooorme de pain perdu)

200g de lait
800g de crème liquide
100g de jaunes d'oeufs (environ 5 jaunes)
150g de sucre

du pain rassis (ou de la brioche, pour du pain perdu "de luxe")

Mélanger les jaunes et le sucre, ajouter le lait et la crème en fouettant. Déposer des tranches de pain dans ce mélange et laisser reposer une nuit au frais. Le lendemain, déposer un voile de cassonade et du beurre dans une poêle, égoutter rapidement les tranches de pain et les faire dorer de chaque côté. Servir chaud.

Plusieurs remarques :
- j'ai ajouté une peu de rhum et de vanille à la préparation (ma maman fait comme ça, et c'est encore meilleur),
- avec ces quantités, on peut préparer du pain perdu pour un régiment, un bataillon : il faut plusieurs baguettes pour utiliser tout ce liquide (yes ! j'ai pu manger tout le pain perdu que je voulais !)
- vous voyez, je vous l'avais dit, en pâtisserie, il FAUT tout PESER. Y'a que ça de vrai. Si le "dieu" Michalak pèse, c'est qu'il faut peser. En plus, peser du lait et de la crème, ça évite de salir un verre doseur : cool.

Verdict : il est excellentissime, sucrissime, ce pain perdu. Recette testée et adoptée à tout jamais.

Alors, en quoi est-il magique, ce pain perdu, me direz-vous. Déjà, il est sublime, ce qui en soi n'est déjà pas mal. Mais surtout, c'est une recette "2 en 1" : comme j'avais un peu trop de liquide (et pourtant j'avais divisé les proportions pour 3 jaunes d'oeufs), j'ai versé le reste dans des ramequins à crème brûlée, et hop dans le four à 110°C jusqu'à ce que la crème soit prise. Tadaaam :
Ma-gi-que. Pain perdu super bon, crème brûlée (non brûlée pour cause de paresse) délicieuse (très sucrée, la crème, quand même, je vous préviens)... super recette.
Ma photo ne lui fait pas vraiment honneur, mais ce pain perdu était vraiment savoureux et moelleux. En un mot : parfait.