18.11.10

le Christmas Pudding : un dessert de folie !

Depuis des années (depuis la classe de 6ème je crois bien), je rêve de goûter un vrai Christmas Pudding, un pudding de Noël anglais. Mais voilà : 1) je ne connais pas de vrai Anglais personnellement 2) je n'aurai pas l'occasion d'aller en Angleterre avant Noël. Alors je me suis lancée dans la fabrication dudit pudding.

Je vous le dis tout de suite, c'est un truc de folie, le Christmas Pudding, un truc de grand malade : d'une part il doit cuire pendant 8 HEURES et AU BAIN-MARIE en plus, d'autre part il faut le préparer PLUSIEURS SEMAINES à l'avance, voire plusieurs mois ! Il faut dire ce qui est, ça fait un peu peur, cette histoire : bosser pendant une journée entièèère pour fabriquer un truc comestible (?) que l'on mangera (peut-être ?) dans plusieurs semaines (s'il n'est pas moisi... ?). Mais non, foi de Bergamote, je n'ai pas peur de faire des marrons glacés - dont la fabrication demande plus d'une semaine - alors ce n'est pas un pudding (anglais, de surcroît) qui va m'intimider.

La tradition veut que l'on prépare le Christmas Pudding avant le dimanche qui précède le dimanche de l'Avent ("Stir Up Sunday", en anglais) - tiens, c'est joli, comme phrase. Cette année, le dimanche de l'Avent tombant le 28 novembre, il faut donc préparer son pudding avant le 21. Ouf, juste à temps.

Avant de commencer, prévoyez une journée complète de libre : c'est qu'il faut le surveiller, ce bain-marie long de 8 heures.

J'ai appliqué la recette de Pascale Weeks, ma référence en matière de desserts anglosaxons. Elle tient sa recette de sa belle-mère qui elle-même la tient de Delia Smith (j'ignore tout-à-fait qui est cette personne, ceci dit :-). Je recopie la recette, telle que je j'ai faite, ici :

CHRISTMAS PUDDING
(pour 10 personnes)

100 g de beurre
50 g de farine
1 pincée de levure chimique
110 g de pain de mie coupé en petits cubes
1 cuil. à café rase d’un mélange 4 épices
1 pointe de couteau de cannelle
225 g de sucre roux
275 g de raisins secs
220 g de raisins blonds
25 g d’écorces d’oranges confites coupées en dés
25 g d’amandes entières concassées
1 pomme pelée, épépinée et coupée en petits dés
Le zeste d’un demi citron
Le zeste d’un demi orange
2 cuil. à soupe de rhum
15 cl de bière Guinness
2 œufs

Un bol en verre (contenance de 1,5 litres) beurré

La veille
Dans un grand saladier, mélangez le beurre coupé en petits cubes, la farine, la levure, les dés de pain de mie, les épices et le sucre. Ajoutez les raisins, les écorces d’orange, les amandes, les dés de pomme et les zestes et mélangez bien. Dans un petit bol, mettez le rhum, la bière et les œufs et mélangez. Ajoutez ce mélange au mélange précédent et mélangez bien. La consistance doit être assez molle. Couvrez le saladier avec un torchon et laissez reposer une nuit.

Le lendemain
Mettez le mélange dans votre bol en verre beurré. Ajoutez deux couches de papier sulfurisé juste à la taille du moule. Couvrez avec deux feuilles de papier d’aluminium. Fabriquez une poignée avec de la ficelle de cuisine. Placez le bol dans une casserole remplie d’eau bouillante à mi-hauteur du bol et laissez cuire pendant 8 heures.
Pendant toute la cuisson, il faut que l’eau arrive à mi-hauteur du bol, ce qui revient à rajouter de l’eau environ toutes les demi- heures.
Lorsque c’est cuit, retirez le papier d’aluminium et remplacez-le par du papier d’aluminium propre.

Conservez ce pudding jusqu’à Noël dans un endroit sec et frais.
Le jour de Noël, le Christmas Pudding, après avoir encore passé 3 heures au bain marie pour être réchauffé se déguste le plus souvent avec du «brandy butter» (sauce au beurre et au sucre, aromatisée au cognac) ou avec de la «custard», sorte de crème anglaise plus épaisse que celle servie en France, chaude.


Voilà. Et maintenant, les photos des étapes, dans l'ordre chronologique :

Les ingrédients secs :
Le "zestage" :




La suite des ingrédients secs :

Les ingrédients liquides :

Incorporation des liquides aux ingrédients secs :

Le mélange en cours :

Le mélange avant repos :

Le mélange après une nuit de repos (vous voyez, il va mieux, il est moins fatigué, n'est-ce pas ?) :

Le joli paquet-cadeau, bien reposé (et qui qui va prendre son bain ?) :

Pratique, la ficelle qui tient l'ensemble sert de poignée :

Tadaaaam ! Le résultat après 8 heures de bain-marie :

Vu de près :

Et hop ! Emballé c'est pesé. Direction un placard noir, frais et sec, jusqu'au 24 décembre :


J'ai bien hâte de déballer ce cadeau, moi ! (en même temps, j'appréhende un peu, j'espère qu'il va bien se conserver... je me retiens de le mettre au frigo).

Comme j'hésite entre le brandy butter et la custard, pour verser dessus à Noël (le jour du grand déballage), je ferai les deux - ça tombe bien, Pascale donne les deux recettes dans son petit livre Cookies, Muffins & Co, je l'ai - et je vous tiendrai au courant du résultat.

Normalement, j'aurais dû utiliser un "pudding basin", mais je n'ai pas ça, alors j'ai pris mon saladier en verre. Pour le bain-marie, j'ai posé le saladier dans le panier de ma cocotte-minute, et j'ai déposé le panier au fond de la cocotte (sur l'espèce de crochet prévu à cette effet). Je n'ai pas mis le couvercle de la cocotte, car il faut surveiller le bain-marie et remettre de l'eau toutes les 30 minutes environ (merci Bergamonsieur qui m'a relayée pendant 1h30, et qui a pris les photos - bein oui, j'ai que deux mains, alors zester et photographier en même temps c'est pas facile). La recette d'origine requiert de la "suet" (graisse de boeuf), souvent remplacée par de la "vegetable suet" en ces temps incertains, mais comme je n'avais envie d'utiliser ni l'une ni l'autre, j'ai mis du beurre (oui, c'est mon deuxième nom, Bergamote De Beurre).

Vous savez quoi ? Ca sent hyyyyper bon, le Christmas Pudding en train de cuire, hier soir j'avais envie de me jeter dessus. Il a cuit de 16h à minuit, et je n'ai même pas pu le goûter. Dingue. Ceci dit, je peux déjà dire que crue, la pâte est délicieuse.

Et voilà, wait & see.

Maintenant, il va falloir que je m'occupe de mes futurs marrons glacés, car c'est pour bientôt, et ça demande du temps, ces petites choses.

Edit : pour lire le "verdict", cliquez ici.

14.11.10

Quatre-Quarts et sa Sauce Caramel au Beurre Salé

Je suis toujours étonnée quand on me demande la recette du quatre-quarts : la recette est dans son nom ! Le quatre-quarts est constitué, comme son nom l'indique, de quatre ingrédients (sans liaison, pas de "quatre zingrédients" à l'horizon ;-) en poids égal. Sucre, farine, beurre, oeufs et le tour est joué (comme quand les trois fées préparent un gâteau d'anniversaire pour Rose/Aurore dans La belle au bois dormant - Pâquerette, Pimprenelle, Flora, je les adore).

Quatre-quarts :

3 oeufs
leur poids de sucre
leur poids de farine
leur poids de beurre

Cassez trois oeufs (ou 4 si vous avez un grand moule) et pesez-les. Préparez le même poids de beurre, sucre et farine.
Fouettez vivement les oeufs avec le sucre, jusqu'à ce que le mélange "mousse" (avec un batteur électrique, c'est franchement plus rapide, mais si vous voulez vraiment un quatre-quarts à l'ancienne, il faudra faire travailler vos muscles et vous aurez besoin d'huile de coude - ne cherchez pas l'huile de coude chez G.Detou , ils n'en vendent pas ;-). Incorporez le beurre mou (attention, mou, pas fondu), mélangez, ajoutez la farine, mélangez.
Versez la pâte dans un moule à cake préalablement beurré et enfournez pendant 20 à 30 minutes à 180°C. Laissez tiédir quelques minutes avant de démouler.

Quelques remarques :
- le beurre doit vraiment être mou mais surtout pas fondu, sinon on obtient un quatre-quarts compact, "ciré" au centre.
- à titre indicatif, un oeuf moyen pèse environ 50 grammes.
- les moules à cake sont très capricieux, avec ce genre de moules le bord des gâteaux a tendance à brûler et l'intérieur à rester cru. Vérifiez la cuisson de votre quatre-quarts en plantant la lame d'un couteau dans le gâteau : elle doit ressortir sèche, sinon, c'est que le gâteau n'est pas cuit.
- un quatre-quarts, c'est pur beurre, sinon c'est pas un quatre-quarts (oubliez les autres matières grasses, rien à faire ici).
- selon vos goûts, utilisez du beurre salé ou non, j'ai testé les deux versions, dans tous les cas j'adore.
- battre les oeufs avec le sucre permet d'aérer le gâteau, sans quoi une fois de plus on risque d'obtenir un intérieur "ciré".
- on peut séparer les blancs des jaunes et battre les blancs en neige, j'ai déjà essayé mais honnêtement c'est beaucoup de boulot et de vaisselle en plus pour une différence à peine perceptible.
- pour éviter l'effet "ciré", on pourrait ajouter de la levure chimique ou du bicarbonate, mais alors ce ne serait plus un quatre-quarts.
- le quatre-quarts présenté ici n'a rien à voir avec celui du commerce : le "fait maison" est cent fois meilleur (enfin, avec du nutella tartiné dessus, celui du commerce passe quand même :).

Pour la recette de la suuuper sauce caramel au beurre salé, je vous invite à lire ce billet. Sinon, un pot de Salidou fera l'affaire.
Une question me taraude tout de même, moi la maniaque de la précision en pâtisserie : en théorie, faut-il peser les oeufs avec ou sans leur coquille ? *clin d'oeil*

7.11.10

Flan Pâtissier sur fond de Crumble

* Je salive en transférant les photos sur mon ordi... Et dire que, là, tout de suite, je n'ai pas le moindre petit dessert dans mes placards ou mon frigo... Alors que j'ai fait du pain perdu avant-hier, des crêpes hier et des gaufres flamandes ce midi...soupir*

L'année dernière je mangeais très peu souvent à la cantine de mon établissement. Les repas servis y sont franchement mauvais. OK, j'irai à l'école jusqu'à la fin de mes jours (ou presque, vu l'âge auquel je pourrai partir en retraite...), mais ce n'est pas une raison pour manger la bouffe de la cantine jusqu'à la fin des temps (ce serait un peu comme le principe de "double peine", vous ne croyez pas ? ;-) Par conséquent, quasiment tous les midis, je vais à la boulangerie qui jouxte mon établissement, et je goûte un peu tout. Je ne parle pas de sandwiches, car j'aime manger quelque chose de chaud, je ne suis pas en pique-nique.

Mon repas-type, c'est poitevin + kouign-aman. Le poitevin, c'est un truc trooop bon : de la pâte à pain roulée en spirale avec de la crème fraîche, des lardons et du gruyère râpé. Léger, quoi. Le kouign-aman, tout le monde connait, sauf que mon boulanger le fait à partir de pâte feuilletée, roulée en escargot, à laquelle il rajoute bien sûr du beurre salé et du sucre. Un genre de palmier "super luxe", en mille fois meilleur. Léger aussi, vous imaginez. Bref, poitevin/kouign-aman, c'est un tandem qui roule (bein oui, maintenant que je mange des légumes, il faut bien que je compense avec de la nourriture normale ;-)
Bref, l'autre jour il n'y avait plus de kouign-aman (argh !), j'ai dû me rabattre sur une "tarte au flan", comme on dit chez moi. Il était très bon, ce flan pâtissier, mais 1) il manquait de vraie vanille 2) j'imagine qu'il est préparé en mélangeant une poudre toute prête à un liquide quelconque. Alors j'ai décidé d'en faire un "maison".

Pour le fond, je ne sais pas trop ce qui m'a pris, j'ai préparé ma pâte sablée 1-2-3, j'ai mélangé trèèès grossièrement les ingrédients et j'ai versé les grumeaux obtenus dans un cercle. Quelques minutes de cuisson plus tard, et voilà le résultat :

Si ça ce n'est pas du crumble, je ne m'y connais pas :

Pour le flan, j'ai repris la recette de Christophe Michalak. Je l'avais déjà essayée avant, avec succès. Je l'ai fait cuire dans un cercle, comme le fait Michalak dans sa vidéo.

Comme j'avais envie de beauuucoup de vanille, j'ai pris la précaution de faire infuser une belle gousse de vanille dans mon lait plusieurs heures auparavant.
On voit bien les graines de vanille :
J'ai apporté mon crumble-flan-tatin chez un ami, je n'aurais pas dû : ils m'ont presque tout mangé ! Ouf, j'ai quand même pu prendre des photos de la dernière part.
Nota bene : ce flan est bien meilleur après 24 heures au frigo, si si, il faut patienter.

J'étais contente de moi : pas de pâte brisée "cartonneuse" du commerce, mais une bonne pâte sablée maison bien goûteuse, un flan ferme et ultra-vanillé, impeccable.

Si j'avais le courage de me décoller du canapé, j'irais en refaire un tout de suite :)

30.10.10

Après les doigts arrachés... les yeux ! Gnarf gnarf gnarf !

Demain, c'est Halloween. Bien que cela ne signifie pas grand-chose chez nous, c'est toujours l'occasion pour les enfants de se déguiser (et de manger des bonbons). Après les doigts arrachés la semaine dernière (allez jeter un oeil -hihihi- sur ce billet), il me restait un peu de pâte d'amande. J'ai partagé le reste, et les enfants et moi avons pu faire 3 yeux chacun (bein oui, vous savez combien ça a d'yeux, un monstre ou une sorcière ???).
J'ai acheté des Smarties, les enfants ont choisi les couleurs qui leur plaisaient, et j'ai dessiné les pupilles avec un feutre alimentaire noir.
C'est Bergamiss qui a eu l'idée des nerfs optiques sanguinolents (et des yeux injectés de sang, "les petites veines"), avec une chute de pâte d'amande. Elle les a modelés puis recouverts de confiture de fruits rouges. Voici ses yeux :
Ceux de Bergamoustique :
Et les miens :
C'est franchement dégoûtant, carrément écoeurant, n'est-ce pas ? Ames sensibles, s'abstenir (oups, c'est un peu tard ;-)
Nous les gardons pour demain. Si des enfants sonnent à la porte, nous savons quoi leur montrer. Mais je leur donnerai plutôt quelques sucettes, c'est plus facile à transporter.
Sinon, je ne suis pas peu fière : ce soir, j'ai cuisiné des "pomarines" (ou Jack Be Little), je les ai décapitées, creusées, fourrées, re-chapeautées et enfournées. Nous nous sommes régalés. Et la Bergamarmaille était ravie de "manger des bébés-citrouilles".
Happy Halloween !

20.10.10

Doigts de Sorcière (pour Halloween) : seulement 3 ingrédients, et pas de cuisson

Le 31 octobre tombant pendant les vacances, Bergamiss et son cours d'anglais fêtaient Halloween cet après-midi. Je voulais leur préparer des muffins "araignée" ou un gâteau orange et noir, mais comme le mercredi est une journée de folie (vous connaissez la chanson "Joe le taxi" ? Eh bien c'est ma vie, le mercredi :) j'ai décidé de faire simple et rapide. Des doigts de sorcière, arrachés c'est encore mieux.
J'aurais pu en faire en pâte sablée, mais 1) je n'avais pas le temps de faire cuire des sablés 2) je craignais que la pâte ne gonfle et/ou ne s'étale en cuisant. Du coup, j'ai eu l'idée d'en fabriquer en pâte d'amande.
Doigts de sorcière :
(pour une douzaine de doigts...bein oui, vous savez combien ça a de doigts une sorcière, vous ?)
1 paquet de pâte d'amande blanche
des amandes
de la confiture (rouge, bien sûr)

Former des boudins avec la pâte d'amande. Poser une amande sur chaque boudin en guise d'ongle. Faire des traits avec la lame d'un couteau pour simuler les articulations. Casser l'autre extrémité du boudin (pour donner l'effet "doigt arraché"), tremper dans de la confiture. Disposer harmonieusement.

Quelques remarques :
- J'ai hésité entre la pâte d'amande blanche et verte. Je voulais quelque chose d'assez réaliste (hum, c'est super réaliste, une sorcière...), j'ai opté pour la blanche. Si vous préférez les doigts de Witch Hazel (j'adooore cette sorcière, elle est trop cool), pas de problème, prenez la verte :)
- Je n'ai trouvé que des amandes grillées et salées et, tout compte fait, elles donnaient un effet très sympa, genre ongle tout moisi de veille sorcière. Impeccable.
- J'ai utilisé de la confiture "trois fruits rouges" de Beau-Papa, c'était parfait. J'ai déposé une cuillère de confiture dans une petite coupelle à sauce, et j'ai bien remué pour liquéfier la confiture (il restait quand même des morceaux de fruits, on aurait dit des lambeaux de chair, yeah !). Je n'avais plus qu'à tremper les doigts (les faux, pas les miens) dedans.
En nous rendant au cours d'anglais, je tenais le plateau entre mes mains, et Bergamiss un petit tupperware avec quelques doigts supplémentaires (on aurait dit une boîte pour transporter des greffons...). Sur tout le trajet, dans la rue, nous avons fait sensation. Deux agents qui mettaient des contraventions ont failli en tomber de leur vélo. Je leur ai dit que s'ils me mettaient une contredanse, je leur arracherais aussi les doigts :)
Bilan : ma fille a adoré. La prof d'anglais a adoré. Les gamines du cours d'anglais ont adoré. Et elles ont tout mangé.
J'oubliais : Bergamiss et Bergamoustique s'en sont donné à coeur joie en fabriquant eux aussi leurs "doigts de sorcière", bien sûr. Un jeu d'enfants, dans tous les sens du terme.
Trois ingrédients, pas de cuisson, un effet saisissant : que demander de plus ?

17.10.10

Pain perdu, figues fraîches caramélisées et chantilly maison

Je dois vous avouer quelque chose : jusqu'à la semaine dernière, je n'avais jamais mangé de figues fraîches. Je n'en avais même jamais vu. Les figues sèches, je connaissais, il y en a toujours sur les tables, à Noël. Mais fraîches, je n'en avais jamais goûté. Voilà qui est réparé.

J'ai lavé les figues, je les ai coupées en quatre, je les ai fait revenir à la poêle dans du beurre, et quand elles ont commencé à compoter (à se désagréger, quoi), j'ai ajouté un sachet de sucre vanillé et deux cuillères à soupe de cassonade. J'ai laissé caraméliser quelques instants, et voilà le résultat :
J'avais du pain dur, je l'ai recyclé en pain perdu (j'utilise la recette de Christophe Michalak, elle est impec') :
Pour accompagner tout ça, parce que ça ne faisait pas encore assez de calories pour moi, j'ai préparé une crème chantilly maison. Vanillée, bien sûr. Je la prépare toujours de la même façon, suivant la même recette, avec de la crème liquide entière. Mon beau-père (fin pâtissier) et moi ne sommes pas d'accord sur ce point : il prépare sa chantilly avec de la crème épaisse. Moi, je préfère la mienne, elle est plus douce, sans cette acidité caractéristique de la crème épaisse (que j'aime beaucoup pour des plats salés, ceci dit). Nous sommes toujours en désaccord sur ce point, même après lui avoir fait goûter MA chantilly. Passons.
Nous nous sommes régalées, Bergamiss et moi. Je cite la demoiselle : "c'est succulent". Bergamonsieur n'a pris que le pain perdu, car il n'aime pas la chantilly et préfère les figues natures.
J'étais assez fière de mon assiette, ça sonnait comme un dessert de restaurant étoilé :)
Une petite anecdote, pour finir : jeudi, comme tous les jeudis, je suis allée chercher mon panier de légumes (pour m'obliger à manger des légumes, car moi c'est plutôt "5 fruits et légumes par mois" - et encore, les bons mois). Pendant que le jeune homme à la caisse préparait ma facture, j'ai fouillé dans le sac de légumes pour voir ce qu'il y avait comme truc(s) bizarre(s) (comprendre "légumes inconnus de moi") cette fois. J'ai sorti du sac une drôle de boule violette, et pensé à voix haute "mais qu'est-ce que c'est que ce machin ?". Le jeune homme m'a regardée en souriant et m'a dit très malicieusement "je crois que c'est ce qu'on appelle une betterave...". La honte. J'ai bien rigolé, et je suis sûre que j'ai égayé sa journée - il a sans doute raconté ça à tous ses collègues ;-)

4.10.10

Sablés spéciaux

Il y a déjà pas mal de temps, une amie m'a offert des emporte-pièces très spéciaux : il s'agit d'un coeur et d'une étoile "avec encoches". Je les ai utilisés plusieurs fois depuis, mais sans jamais prendre en photo les biscuits obtenus : ils "disparaissaient" à chaque fois si vite que je n'avais pas le temps de dégainer mon appareil-photo.
Les enfants ont découpé leurs propres sablés, que vous pouvez voir en arrière-plan (oui, bon, les formes de Noël, ce n'est pas encore la saison - quoi que, avec la météo actuelle, on pourrait croire...) et je me suis occupée de mes sablés spéciaux, qui décorent joliment et savoureusement les tasses de chocolat, thé, café... Pour moi ce fut chocolat, froid bien sûr, je n'aime aucune boisson chaude (exit le thé et le café, ce n'est pas pour moi, ça).

J'ai utilisé ma recette de pâte sablée 1-2-3 à laquelle j'ai ajouté un oeuf. J'ai étalé la pâte, je l'ai mise au réfrigérateur et nous avons découpé des formes. Résultat impeccable.

J'ignore combien de temps ces sablés peuvent se conserver : l'espérance de vie moyenne de mes desserts est inférieure à 1 heure.

22.9.10

Gâteau Nantais : waow !

Hors-sujet (pour me défouler un peu) : une semaine sans internet ! Grrr ! C'est presque comme être privée de dessert. Je suis abonnée chez le monsieur "qui a tout compris", si vous voyez ce que je veux dire, et (pour une fois ce n'est pas la faute de mon fournisseur d'accès) un bonhomme de chez "l'opérateur historique" (vous suivez ?) a semble-t-il eu la bonne idée de brancher (ou de débrancher) un truc qu'il ne fallait pas, je ne sais pas trop où... Bon, bref, c'est réparé. Fin de la parenthèse défoulatoire.

Souvent, des internautes m'écrivent très gentiment et me proposent/conseillent telle ou telle recette. J'avoue qu'il y a tellement de recettes de desserts qui se pressent au portillon de ma cervelle que je n'arrive même pas à faire tout ce que j'ai envie de manger ("même en courant, plus vite que le temps, plus vite que le vent...").
Mais là, Monsieur A. (appelons-le ainsi) m'a tellement bien décrit l'objet de son message que je n'ai pas pu résister. J'avais les ingrédients, j'ai craqué. J'ai fait un Gâteau Nantais. J'ai suivi la recette communiquée par Monsieur A., voici mes conclusions :
- ce gâteau est troooop bon. Mortel. Mais...
- il y avait un peu de trop de rhum.
- sans le glaçage, il est dix mille fois meilleur.
Je le savais, que le glaçage c'est un peu comme la tarte au concombre ("c'est pas bon, heiiin"), mais j'ai suivi la recette à la lettre. Pour voir. Eh bien je n'aime toujours pas le glaçage, même au rhum. Alors je l'ai scrupuleusement retiré, et là, c'était l'extase.
J'ai refait ce gâteau nantais avec un peu moins de rhum, et sans glaçage : il était parfait. Même pas eu le temps de le photographier, celui-là : tout boulotté !

Voici donc la recette définitivement adoptée :

Gâteau Nantais

150g de sucre
125g de beurre demi-sel à température ambiante
100g d'amandes en poudre
3 oeufs
40g de farine
1 càs de rhum

Fouetter les ingrédients vivement en les incorporant un par un dans l'ordre indiqué. Verser dans un moule à manqué beurré et enfourner à 180°C pendant environ 25 minutes. Le gâteau doit être doré mais pas trop.

Facile, n'est-ce pas ? C'est un délice. Moelleux, fondant, fin et subtil, hmmmm ! Merci Monsieur A. pour cette découverte, je me suis ré-ga-lée.

J'oubliais : vous pouvez utiliser du beurre doux à la place du beurre demi-sel, c'est extra aussi.

12.9.10

Clafoutis aux Myrtilles

Le clafoutis. Voilà un nom vraiment pas glamour. Ca sonne comme si on avait touillé trop fort dans un saladier et repeint la cuisine... On pourrait l'appeler "tian", mais bon, ce n'est pas trop fashion non plus. Tant pis, ce sera clafoutis.
Je suppose que chaque famille a sa recette de clafoutis. La mienne, c'est celle de ma grand-mère paternelle, elle nous fait souvent des clafoutis aux mirabelles ou aux quetsches. Deux options se présentent : si l'on est en saison, on utilise des fruits frais, entiers. Hors saison, on opte pour des fruits en bocaux (mis en bocaux par ma mère-grand, évidemment). Dans le premier cas, il y aura des noyaux. Dans le second, non, mais on retrouvera les peaux, qui ont la fâcheuse tendance de se séparer de la chair du fruit.
Dans les deux cas (noyaux ou peaux), ces petits machins me gênent un peu, je dois le dire.
Pour mon père, un clafoutis c'est aux cerises, et avec les noyaux. Bein moi je n'aime pas. J'aime les cerises fraîches, pas en dessert. Et j'aime le clafoutis sans noyaux. Alors je le fais aux pommes, aux poires, etc. (et mon père, en puriste, me dit que ce n'est pas un clafoutis).
J'ai essayé avec des mûres, mais il y a trop de pépins.

Cette fois, j'ai testé avec des myrtilles, des "brimbelles" comme on dit chez nous. C'est beau, hein ? Eh bien, c'est officiel, le meilleur clafoutis, c'est celui aux myrtilles. Voilà. Pour la recette, je vous invite à consulter ce billet. C'est ultra-facile à faire.

Vous avez vu, sur la photo, les deux strates aux textures différentes ? J'adooooore. Le fond est assez dense, un peu "ciré", style far breton, et le dessus un peu plus mou, façon oeufs au lait, presque. Et quelle couleur !

6.9.10

mes Pancakes (qui ont failli passer à la télé)

Mardi dernier, une très gentille personne, journaliste pour une chaine bien connue, me contacte au sujet d'un reportage sur les gaufres, pancakes et beignets, qui doit être diffusé très bientôt. La question est : accepterais-je d'être filmée en train de préparer l'une ou l'autre de ces friandises. Pas de problème, pour un dessert, je suis toujours partante. Allons-y pour les pancakes.

Mais (il y a plusieurs "mais") :
- problème de timing : ils s'y sont pris un peu tard, leur reportage doit être diffusé vendredi, ils vont être un peu "short", ils n'ont que samedi qui vient comme créneau pour le tournage,
- changement de ligne éditoriale : "on veut de l'allégé... et puis finalement non... et puis tout compte fait il faudrait que ce soit un petit-déjeuner..." (à 15h30 !!),
- retard de l'équipe le jour du tournage : j'avais bloqué mon samedi après-midi pour eux, préparé une première dose de pâte à pancakes (déjà levée, et une fois levée, ça n'attend pas), camouflé toutes les étiquettes de marques (nutella, sirop d'érable carouf...), préparé les ingrédients pour une deuxième dose, et l'équipe m'annonce qu'elle va avoir au moins 1h30 de retard... Là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder la pâte à pancakes.

J'ai été obligée d'annuler. Sous peine de gâcher à la fois ma pâte et le premier samedi ensoleillé et tranquille avec ma famille.

Déjà, chez moi il n'y a pas d'allégé, seulement du vrai et bon sucre et, quand il le faut, du vrai et bon beurre. Ensuite, je ne suis pas actrice : s'ils veulent que nous fassions semblant de prendre un petit déj, qu'ils nous paient comme des acteurs. Enfin, sous prétexte que tout le monde souhaite passer à la télé, nous serions maniables et corvéables à merci ? Non merci :) Il était 16h, j'ai renfilé ma chemise de nuit (bein oui, j'aime bien flâner en chemise de nuit, le week-end, c'est pas glamour mais hyper confortable) et j'ai fait cuire mes pancakes pour le goûter, la Bergafamille s'est régalée.

J'étais tout de même un peu déçue de ne pas passer à la télé, c'est vrai, mais bon, j'y suis déjà passée (cf. la super vidéo avec ma grand-mère).
Et puis d'abord, regardez, ils sont légers n'est-ce pas, mes pancakes :

La recette (clic!) ne contient que 30g de sucre, et pas de matière grasse (hormis quelques grammes pour beurrer la poêle). Non mais ;-)
A la lecture de ces quelques lignes, on pourrait me croire aigrie, mais non, pas du tout, au contraire même : cela m'a obligée à ranger l'appart' et à passer l'aspirateur (alors que je ne l'aurais certainement pas fait sinon) et, surtout, permis de déguster ces fantastiques pancakes en toute tranquillité :)

2.9.10

Mousse au Chocolat (pour oublier que c'est la rentrée)

Et voilà, c'est la rentrée. Comme tous les ans, j'aurai une boule au ventre en entrant en classe avec mes premiers élèves de l'année. Comme tous les ans, je me dirai "allez, cette année, tu fais ta tête genre hyper-ultra-sérieuse et sévère, pour leur faire peur dès le premier jour". Et comme tous les ans un de ces charmants (heum) bambins fera (ou dira) une bêtise plus grosse que lui et j'éclaterai de rire. Comme tous les ans.
Parce que, peut-être l'ignorez-vous, il y a une catégorie de personnes qui aime encore moins la rentrée que les élèves. Naan, pas les parents, eux sont enfin débarrassés de leur progéniture. Ce sont les profs. Bein oui. Imaginez-vous une heure devant une cohorte d'adolescents plus ou moins pubères (tiens, ça me rappelle "Le cercle des poètes disparus", un de mes films préférés - mon frère et moi pouvions réciter à peu près tous les dialogues par coeur, à une époque), intéressés uniquement par leur équipe de foot fétiche, leur iphonebiduletruc, la dernière marque de shoes à la mode, et vous en train de leur expliquer "mais j'vous jure que les cosinus c'est utile dans la vie !"... Je ne vous raconte pas la crédibilité. Tout ça toute la semaine, toute l'année.
Ne vous méprenez pas, je ne me plains pas, j'adore mon métier, c'est juste que 1) j'ai toujours un peu la trouille le jour J, c'est vrai ; 2) heureusement qu'il y a eu les vacances pour recharger mes batteries.

Allez, pour détendre l'atmosphère, quelques-unes de leurs meilleures blagues (véridiques, hein, qui me sont réellement arrivées, pas des machins inventés qui circulent sur le net) :
Quand j'étais enceinte :
- Madame, maintenant il faut que vous fassiez attention à ce que vous mangez.
- Oui, effectivement, mais qu'est-ce qui te fait dire ça ?
- Bein, si vous avalez des trop gros morceaux, le bébé va s'étouffer.
- (*je devrais dire deux mots à son prof de biologie*)

ou encore :
- Quand vous accoucherez, il faudra remettre le squelette du bébé dans l'ordre ?
- Hein ???!!!???
- Bein oui, j'ai entendu que ma tante, elle avait perdu les os.
- (*idem*)

et mes élèves de troisième, voulant connaître le sexe du bébé :
- Ca y est, vous l'avez faite, votre chorégraphie ?

J'en aurais des dizaines à vous raconter, mais je finirai par celle-ci, lue sur la copie d'un élève (la deuxième ligne de son contrôle sur le théorème de Thalès) :
"Et là, c'est le drame : trou de mémoire. J'aurais dû manger plus de poisson..."
Ce qui lui a tout de même rapporté 2 points, parce qu'il m'avait fait rire :-)
Pour oublier la rentrée, et parce que je n'en avais encore jamais vraiment publié, voici ma recette de mousse au chocolat. Bergamonsieur m'a dit que sa mère avait une très bonne recette "quand il était petit", j'ai donc appelé Belle-Maman, mais elle ne l'a pas retrouvée, sa recette. J'ai appelé ma mère à moi, mais elle n'a pas su me dire quelle recette elle utilisait autrefois. Alors elle m'a donné sa recette du moment, que j'ai bidouillée. Je vous livre le résultat.

Mousse au chocolat

200g de chocolat
30g de beurre
4 oeufs
une pincée de sel
30g de sucre
1 sachet de sucre vanillé

Battre les blancs d'oeufs en neige avec la pincée de sel. Réserver au frais.
Faire fondre le chocolat au bain-marie. Retirer du feu. Ajouter le beurre, mélanger à la spatule. Incorporer les jaunes d'oeufs un à un, mélanger. Incorporer le sucre et le sucre vanillé. Ajouter un peu de blancs en neige, mélanger, puis le reste de blancs en neige. Mélanger délicatement (toujours à la spatule). Répartir dans des verres ou des coupelles, réfrigérer.

J'aime beaucoup la mousse dans ces verres, on dirait qu'elle est en lévitation :

Voilà, quelques grammes de finesse dans un monde de brutes ...

Demain, je reprends mon costume de prof (c'est-à-dire je m'habille comme d'habitude : jean/T-shirt), et c'est reparti [c'est bien connu, les enseignants ne sont pas une référence en matière de mode vestimentaire, il faut le dire - sauf peut-être ma prof de latin en seconde, qui portait un tailleur différent chaque jour de l'année, avec sac-à-main, chaussures et ceinture assortis, s'il vous plait].

Bonne rentrée à tous, et plus particulièrement aux enfants !

24.8.10

Marathon Macarons : 400 Macarons pour une Pièce Montée

Je vous en avais parlé il y a quelque temps, ma soeur a eu la "bonne" idée de proposer à une de ses amies qui se mariait de s'occuper de la pièce montée... en macarons ! L'idée a évidemment plu aux futurs mariés, et ma petite soeur de me téléphoner, la bouche en coeur : "diiis, tu voudrais bien m'aider à faire une pièce montée en macarons, pour 80 personnes ?". Bein là, vous imaginez bien que la gourmande que je suis n'a pas pu refuser.

Le truc un peu compliqué, c'est que les fiancés avaient des idées bien précises, ils voulaient :
- une pièce montée EN macarons, sans support, vous savez, sans le traditionnel cône autour duquel on plante les macarons,
- des macarons verts au citron,
- des macarons roses à la fraise,
- des macarons blancs à la fleur d'oranger,
- des macarons violets "surprises" (fourrage au hasard parmi les trois parfums précédents).

Pour ce qui est des couleurs (et des parfums), ça allait : j'ai des colorants alimentaires bleu, jaune, rouge, c'est juste une question de dosage. Pour ce qui est de la première contrainte, argh, là c'était plus dur : après la phase de test dont je vous ai parlé, nous avons été dans l'obligation de constater que, comme je m'en doutais, on ne pouvait pas empiler les macarons, c'était trop risqué.
Nous avons regardé dans diverses boutiques les présentoirs proposés. Soit ils étaient laids, soit hors de prix (>300 euros...). Alors ma soeur en a fabriqué un. Oui, vous avez bien lu, fabriqué. Je vous montre le résultat, et ensuite je vous explique :
La classe, hein ? Elle a recouvert de vénilia blanc des disques en polystyrène, elle a découpé (à la scie sauteuse !) des trèfles dans des plaques de plexiglas, et elle a joliment empilé et fixé le tout. Il n'y a que les deux gugusses - euh, pardon, mariés - en porcelaine qui ont été achetés tout faits.

Ce fut un véritable marathon : une journée complète à "macaronner". De 9h à 19h (on dirait des horaires d'ouverture...).
10 heures de travail, 7 doses de macarons : 21 blancs d'oeufs, 1kg600 de sucre glace, 850g de poudre d'amandes, 210g de sucre. Et pour le fourrage je n'ai pas compté (chocolat blanc de couverture, crème liquide, etc.). Au total, pas loin de 400 macarons.

Dressage des macarons à la poche à douille (jetable, heureusement, nous en avons utilisé 7) :
Vu que je n'avais ni douille de 8mm, ni douille de 10mm, et que toutes les boutiques étaient dévalisées (même Mora), j'ai pris une douille en plastique d'une autre taille et... je l'ai sciée, au couteau. Bein oui, j'ai pas de scie sauteuse, moi ;-). Ca a fait le boulot.
La pâte rose dans les poches vertes donnait un effet d'optique carrément flashy, malheureusement invisible en photo.

Les macarons après cuisson :
Un truc très important, primordial même : nous avons utilisé du papier siliconé (Exopap de chez Matfer), c'est absolument in-dis-pen-sable. Le papier cuisson traditionnel colle. Là, le décollage était impeccable.
Les coques cuites, avant fourrage :

Une superstar en gros plan :
Allez, une autre :
Cette fois, les macarons verts étaient au citron vert, et non au citron jaune comme pour nos essais. Pour ce qui est des macarons blancs, je crois bien que je n'aurais jamais pensé à les parfumer à la fleur d'oranger. C'était délicieux.
Et voilà le résultat final, le jour J, dans son contexte :

J'étais ravie, ma soeur était ravie et, le plus important, les mariés étaient ravis.
Que de travail, mais pour quel résultat !
La recette, c'est celle du livre de Mercotte, sans meringue italienne (pas le temps et pas l'envie), cuisson 15 minutes exactement à 150°C (chaleur tournante). Certains macarons n'étaient pas tout-à-fait lisses (pas grave), pas le temps de mixer davantage la poudre d'amandes, ni de tamiser. Sinon, on y aurait passé la nuit, aussi.
Merci p'tite soeur pour cette journée aussi agréable que mémorable, je me suis bien amusée. C'était du boulot, mais on a réussi !
PS : je vous rassure, ma soeur m'en a quand même laissé quelques-uns, sur les 400 :-)

19.8.10

Farandole de desserts

Je profite de notre retour "anticipé" pour publier quelques photos qui attendaient leur tour depuis un certain temps (pour ne pas dire un temps certain). J'écris "anticipé" car nous sommes rentrés de Chamonix deux jours plus tôt que prévu : nous avions apporté un sac de voyage avec des vêtements légers, nous nous sommes retrouvés sous la pluie, avec des températures avoisinant les 10°C... J'avais bien pris un petit gilet, mais Bergamonsieur, optimiste, n'avait que des shorts et T-shirts...

Ci-dessus et dessous, une vingtaine de tiramisu individuels, que j'avais préparés pour la Fête des Voisins :
Des gâteaux au chocolat préparés par les enfants :

La même recette (faite par moi cette fois-ci), décor chocolat blanc, pour la fête du Conservatoire :

Une galette des rois "calzone", façon gros chausson à la frangipane (pratique quand il ne vous reste qu'un seul rouleau de pâte feuilletée) :

Des financiers, dans des caissettes en papier (pas de moules à beurrer ni à nettoyer, yes !) :

Des pastilles "Leone", rapportées de mon séjour à Venise :

Une tarte bourdaloue (poires/amandes) :

Voilà, j'ai fait un peu de ménage dans mes dossiers.
La rentrée approche, mais n'y pensons-pas : je profite de la fin de mes vacances :)

11.8.10

Petits Moelleux aux Amandes en 5 minutes (cuisson comprise)

Roooh, un mois et demi que je n'ai rien publié... Après la cavalcade de fin d'année (fêtes des divers clubs de sport, du conservatoire, auditions, bagages à préparer, rendez-vous, réinscriptions aux diverses activités...), j'ai fait une bonne pause (bien méritée, il faut le dire, quand même) à Saint Jean de Luz. Les glaces Lopez y sont toujours aussi bonnes (me manquez pas la "Caramel au sel de Guérande", ma préférée) ; les macarons Adam, après une baisse de qualité l'année dernière, sont redevenus au top, et le gâteau basque à la crème de chez Pariès est toujours sublime.

Je profite de mon retour à la maison pour poster un véritable péché de gourmandise, un truc que j'ai fait en 5 minutes, pour calmer une soudaine rage de sucre (affection fréquente chez ma petite personne, vous le savez :). J'ai fait cuire le gâteau d'amandes de Belle-Maman dans des caissettes en papier, au micro-ondes (non, je n'ai pas mis ma belle-mère dans le four, seulement les caissettes, voyons).
Dans mon verre-doseur (en verre, avec bec verseur), j'ai fait fondre (au micro-ondes) 25g de beurre. J'ai ajouté 50g de sucre, 50g de poudre d'amandes, une goutte de rhum brun et 1 oeuf. J'ai versé (d'où l'utilité du bec verseur) la pâte dans des caissettes en papier, et hop, une trentaine de secondes au micro-ondes et le tour était joué. Il faut tout de même laisser refroidir un peu avant de se jeter dessus, sinon vous allez vous brûler (je parle en connaissance de cause, vous l'aurez compris).
Je vous l'avais dit, 5 minutes top chrono. Je suis sûre que l'on peut même compter la vaisselle dans ces 5 minutes.
On obtient des moelleux aux amandes vraiment moelleux, sans croûte car sans cuisson au four traditionnel (pas dorés, a fortiori), au bon goût de frangipane, avec une texture proche de l'intérieur des bonnes perles-coco des restaurants chinois.

Tiens, en parlant de ça, nous avons récemment dîné chez Vong, à Paris, où, en plus d'un sublime canard laqué à la Pékinoise, j'ai dégusté le meilleur dessert qu'il m'ait été donné de mangé dans un restaurant chinois : une glace en beignet. Il s'agit d'une boule de glace à la vanille enrobée de pâte à beignet puis plongée dans la friture. J'ignore comment c'est possible, mais le beignet est bien frit, doré, tandis que la glace à l'intérieur n'est absolument pas fondue... J'imagine que c'est un peu comme pour la meringue de l'omelette norvégienne, je suppose que la pâte à beignet fait isolant ? Toujours est-il que la glace à la vanille était sublime, au vrai bon goût de vanille - pas comme celle du commerce qui a toujours une sorte d'amertume, quelle que soit la marque - avec des petites graines comme il faut, et la pâte à beignet délicieuse, elle m'a rappelé le goût des doughnuts que j'ai pu manger sur les "Piers" de Brighton et d'Eastbourne, en Angleterre. Une merveille. Ce qui est assez inattendu, car, soyons honnêtes, au restaurant chinois la meilleure partie est rarement le dessert... Là, je me suis ré-ga-lée.

Le blog reprendra son rythme habituel à la rentrée, d'ici là bonne fin de vacances à ceux qui en ont encore, et bon courage aux autres.