30.1.11

les Oeufs au Lait de mon p'tit frère

Mon p'tit frère adore : le Forêt Noire (je sais, je devrais dire "la", mais chez nous on dit "le" car il s'agit d'un gâteau, et non d'une vraie forêt), la tarte au flan (ou flan pâtissier ou flan parisien, mais chez nous on dit tarte au flan, ce qui est bien plus explicite d'ailleurs) et les oeufs au lait. Le forêt noire, c'est notre maman qui le fait (hyper bien), mon frère lui en demande un tous les ans pour son anniversaire. La tarte au flan, celle du boulanger est très bonne et, honte à moi, les préparations "vite faites" du commerce donnent de très bons résultats aussi. Les oeufs au lait, ça, c'est LE truc de mon p'tit frère. Parce qu'il faut quand même que je vous explique que chez mon frère, c'est lui qui cuisine pendant que ma belle-soeur bricole (en ce moment, elle casse le plafond pendant que mon frère prépare des naans au fromage...). Bref, mon p'tit frère, c'est le champion des oeufs au lait. Il m'a donné sa recette, la voici.

Oeufs au lait

6 oeufs
1 litre de lait
150g de sucre
de la vanille

du caramel pour le fond du moule

Préchauffer le four à 180°C (thermostat 6). Préparer un bain-marie dans le four.

Dans un saladier, fouetter les oeufs avec le sucre et la vanille.
Dans une casserole, faire chauffer le lait jusqu'à ce qu'il frémisse. Retirer la casserole du feu et verser le lait en filet sur le mélange oeufs/sucre en fouettant très vivement.

Verser un peu de caramel dans le fond d'un moule à soufflé antiadhésif (ou en terre cuite vernissée, ou dans un moule à charlotte en verre). Verser le mélange oeufs/lait/sucre.

Déposer le moule dans le bain-marie (le four ET le bain-marie doivent déjà être chauds) et laisser cuire 30 minutes.

Sortir le moule du bain-marie. Laisser refroidir. Réfrigérer.

Les oeufs au lait, c'est super bon et super facile à préparer (OK, il y a juste le bain-marie qui est un peu casse-pieds à faire). On peut éventuellement les démouler, dans un plat creux (parce qu'il y a du caramel), pour cela ils doivent être vraiiiiiment très froids. On peut bien sûr préparer du caramel maison, en chauffant 7 morceaux de sucre dans une casserole (et une cuillère à soupe d'eau si vous "flippez" sur la réalisation du caramel à sec ;-)

Cette fois, j'ai préparé mes oeufs au lait dans des ramequins individuels, mais en fait je trouve qu'ils sont plus réussis quand on les fait dans un seul grand moule (ils sont alors plus "lisses"). C'est comme on veut :)

20.1.11

les Crêpes Marocaines, ou l'histoire d'un fiasco

Tout a commencé au mois de juin dernier, nous faisions la fête avec les voisins de l'immeuble. Les voisins du 1er, marocains, avaient apporté du thé à la menthe (dans le beau service à thé en argent), excellent, et des crêpes marocaines, tout aussi excellentes. J'en avais entendu parler, de ces crêpes, mais je ne les avais encore jamais goûtées. Du coup, j'ai eu envie d'essayer d'en faire moi-même.
Quelques mois plus tard, je découpais une recette de crêpes marocaines - dans un magazine "Elle" ou quelque chose comme ça. Ah, mettons les choses au clair : non, je n'ai pas arraché une page d'un magazine chez le médecin. Primo, je ne vais à peu près jamais chez le médecin, secundo, les rares fois où je suis obligée d'y aller, je ne touche pas aux magazines, de peur d'attraper des miasmes. Parce que c'est hyper agressif, un miasme, vous ne le saviez pas ? Ca saute direct' des magazines sur les Bergamote. Je ne serre pas la main du médecin, non plus, du coup (sauf si vraiment je ne peux pas éviter). Je ne touche aucune poignée de porte (je tire sur la manche de mon gilet). Je fais de l'apnée dans les ascenseurs pour ne pas respirer l'air vicié/miasmé expiré par les co-emprunteurs (beurk, de l'air qui sort de leurs poumons et qui entrerait dans les miens...). Vous imaginez mon calvaire le jour où je dois aller chez le dermatologue, LE spécialiste des maladies de peau. Raaaah !

Bref, j'étais en vacances dans les Vosges et je me suis dit que ce serait un bon moment pour tester la recette qui traînait dans mon sac à main depuis des mois. Bein oui, dans mon sac à main, je n'ai pas de rouge à lèvres ou de trucs comme ça, mais plutôt un couteau suisse format "carte de crédit" (Bergamonsieur s'est moqué de moi quand je l'ai acheté, mais en fait il s'en sert tout le temps), des recettes à tester ... et bien sûr du gel hydroacoolique - quand je mange au McDo par exemple, et que je viens de taper le code de ma carte bleue sur le clavier tout plein de 'crobes' gros comme un oeil ("pour la tuberculose, tapez 1 - pour la gastro, tapez 2") ou que, pour une fois, j'ai été obligée de prendre le métro.

Je ne recopie pas la recette, vous comprendrez bientôt pourquoi.

Elles étaient belles mes crêpes marocaines, très belles, même. Je les ai aspergées de miel fondu et d'eau de fleurs d'oranger, comme indiqué dans la recette. Mais elles étaient un peu raides, sèches et pourtant élastiques en même temps (paradoxal, non ?). La preuve s'il en est : mon grand-père paternel n'en a mangé qu'une. Oui, vous avez bien lu, une seule. Pour vous présenter un peu le personnage, mon g.-p. des Vosges est sans doute la seule personne au monde capable d'ingurgiter plus de desserts que moi : il mange un demi-pot de confiture chaque matin au p'tit déj, avec un demi "pomelo" (moi j'appelle ça un pamplemousse, mais je me trompe sûrement) recouvert d'une montagne (l'Everest, hein, pas le Puy de Dôme) d'aspartame (bein oui, il essaie de réduire sa consommation de sucre) et un gros bol de chocolat au lait. Plus 3 ou 4 desserts à midi et même topo le soir. Et que je te rajoute du ketchup dans tout ce qui n'est pas sucré.
Bref, quand je lui ai demandé s'il voulait une deuxième crêpe marocaine, il m'a répondu "ah non alors !" et il a ajouté un truc du style "je ferais pas 1km pour en manger" (son expression était bien meilleure, mais je n'arrive pas à me la rappeler, je demanderai à ma mère). Le soir, pour voir, je lui ai demandé "alors, Pépère, elles étaient bonnes, mes crêpes marocaines ?", la réponse fut sans appel : "non." Waow, c'était bien la première fois que mon grand-père ne raflait pas tout ce qui restait comme desserts.

Voilà, un ratage au Pays du Sucre. Un beau ratage, moi je vous le dis. Si vous avez une recette de crêpes marocaines que vous avez vraiment testée et vraiment approuvée vous-même, je suis preneuse :)

13.1.11

un bon Cheesecake, parce que le Philadelphia est enfin arrivé en France

Tout le monde dit que pour faire un vrai cheesecake, il faut utiliser du Philadelphia, un fromage frais introuvable (ou presque) en France. Aussi, quand j'ai appris que ledit fromage débarquait chez nous, je me suis aussitôt précipitée vers mon Monoprix et j'ai acheté 2 barquettes de Philadelphia. Ca, c'était le samedi. Le dimanche matin j'attaquais la préparation de mon cheesecake. Dans mon souvenir, les cheesecakes que j'ai pu manger aux Etats-Unis étaient crus, pas cuits, donc j'ai cherché une recette sans cuisson.
En plus, pas de cuisson, ça m'arrange : réalisation plus rapide, refroidissement accéléré et hop ! je peux le manger le soir même :)

Je voulais un cheesecake bien acidulé, avec du citron et de la cannelle. Alors voici ma recette.

Cheesecake 'comme aux States'

pour le fond :
250g de speculoos
125g de beurre

pour la couche blanche :
400g de philadelphia
20cl de crème fraîche épaisse
le jus + le zeste d'un citron
3 feuilles de gélatine
75g de sucre
1 sachet de sucre vanillé
2 oeufs

Mettre les speculoos dans un sac congélation. Fermer soigneusement le sac. Avec un rouleau à pâtisserie, réduire les speculoos en miettes. Verser les speculoos dans un saladier. Faire fondre le beurre. Verser le beurre fondu sur les speculoos. Mélanger.
Déposer une feuille de papier cuisson sur un plat bien plat. Poser un cercle métallique de 23 ou 24 cm de diamètre (et d'au moins 5 cm de hauteur). Répartir le mélange beurre/speculoos. Avec la main, égaliser et tasser fortement le mélange. Réfrigérer au moins une heure.
Pendant ce temps, séparer les blancs d'oeufs des jaunes. Monter les blancs en neige. Réserver.
Fouetter les jaunes d'oeufs avec le sucre et le sucre vanillé jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Zester le citron et verser les zestes dans le mélange jaunes/sucre. Ajouter le philadelphia et la crème fraîche et fouetter vivement.
Mettre les feuilles de gélatine à tremper dans de l'eau froide.
Presser le citron, porter le jus à ébullition. Hors du feu, ajouter la gélatine essorée, mélanger.
Verser sur le mélange jaunes/crème/philadelphia/sucre. Bien mélanger.
Incorporer délicatement les blancs en neige. Verser sur le fond speculoos/beurre. Egaliser.
Réfrigérer au moins 12 heures.
Passer la lame d'un couteau tout autour du cheesecake avant de retirer le cercle.
Déguster avec ou sans sauce au caramel au beurre salé.

Verdict : suuuper bon. Frais, acidulé comme je voulais. L'association cannelle/citron est carrément chouette. A réessayer de toute urgence, pourquoi pas en remplaçant tout ou partie de la crème fraîche par du fromage blanc ou quelque chose du genre, pour un effet encore plus frais, un tout petit peu moins gras.

La recette semble longue à réaliser, mais en réalité c'est assez rapide à préparer. C'est la réfrigération qui prend vraiment du temps.
La recette d'origine (c'est celle de Pascale Weeks) nécessite 450g de philadelphia, mais je n'en avais que 400g, alors j'ai fait avec. Et comme il ne me restait qu'une seule feuille de gélatine, j'ai utilisé pour la première fois de ma vie de l'agar-agar. Oui, bon, je suis plus à l'aise avec la gélatine, que ce soit au niveau du dosage (ma balance ne fait pas la différence entre 1 gramme et 2 grammes, c'est de la pâtisserie que je fais, je ne vends pas de produits illicites ;-) ou de l'utilisation (l'agar-agar fige presque instantanément, pas pratique pour ce type de réalisation).

Quant au Philadlephia, ça ne ressemble pas du tout au Saint-Moret, je trouve. C'est plus crémeux (ça rappelle le mascarpone) et un peu acidulé (pile ce qu'il faut pour un vrai, bon cheesecake).

Voilààà, pendant quelques instants je me suis crue aux Etats-Unis. Trop chouette !

9.1.11

Christmas Pudding et Marrons Glacés maison : le verdict

Comment commencer ce premier billet de 2011 sans tomber dans les clichés gnangan "je voudrais vous remercier blabla... Sans vous blabla... " ? Je ne sais pas comment. Alors, pour tous vos commentaires, vos retours et vos encouragements, je ne vois qu'un mot :
Sucrissimerci !
(ça fait un peu penser à Mary Poppins et son célèbre "supercalifragilisticexpialidocious", vous ne trouvez pas ?)

Ca y est, les fêtes de fin d'année sont finies. Retour sur mes diverses expérimentations :

1) le Christmas Pudding : si vous avez manqué le début, vous pouvez le lire ici(clic!). Comme j'ai un peu peur des microbes et tout et tout, j'avoue, j'ai craqué, j'ai conservé mon Christmas Pudding au frigo et non sous mon lit dans ma chambre. Pour deux raisons : premièrement, il fait trop chaud dans ma chambre, aux environs de 20°C sans chauffage, donc le coup d'une pièce bien fraiche devait être vrai au 19ème siècle dans les vieilles maison de l'époque, mais pas dans un appartement exposé plein sud au 21ème siècle. Deuxièmement, je dors sur un futon posé sur des tatamis, et je n'ai pas assez de place en dessous :)
Le jour J (le 24 décembre, c'est moi qui recevais mon frère et ma soeur), j'ai recuit ledit pudding encore 3 heures au bain-marie (soit 11 heures au total, dingue !) sans l'avoir déballé, et, enfin, j'ai pu retirer le papier alu. Bon, pas de trace de moisissure, c'est bon signe. J'ai démoulé le tout un peu trop vite, un côté s'est affaissé, mais j'ai pu réparer l'affaire sans trop de dommages, comme vous pouvez le constater ci-dessus.
Verdict : c'est très bon, moelleux, pas sec, pas mal dense quand même. Mais trop alcoolisé pour moi. Je ne bois pas d'alcool, par goût, alors là c'était un peu trop fort. Une cuillère de rhum dans la galette, c'est OK, mais là il y en avait un peu trop pour moi. Seuls mon frère et ma belle-soeur ont osé goûter, je crois, ma soeur et mon beau-frère ayant des raisons tout-à-fait compréhensibles de ne pas le faire. Mon p'tit frère est rentré chez lui avec la moitié du pudding, et j'ai congelé le reste.
Conclusion : c'est pas mauvais du tout, si je recommence ce sera avec moins d'alcool et la cuisson se fera à la cocotte-minute pour diviser la durée par trois.

2) les marrons glacés : si vous avez manqué le début, vous pouvez le lire ici(clic!) . J'ai commencé le processus le 6 décembre. Avec les marrons Picard, d'habitude ça me prend une semaine pour qu'ils soient confits. Mais l'année dernière, avec leurs marrons je n'ai eu que des brisures, pas mal dures en plus. Alors cette année, j'ai pris des Leader Price. Qui ont mis un temps infini à confire : le 24 décembre, ils n'étaient toujours pas glacés ! Tant pis, nous partions le 25 pour une semaine de vacances, ils sont restés dans leur jus tout ce temps. Une semaine après, quand nous sommes rentrés, donc, ils avaient l'air pas mal du tout. J'ai réchauffé l'ensemble, car le sucre avait beaucoup cristallisé, puis j'ai sorti les marrons un à un, enlevant à la main les petits cristaux de sucre (qui se détachaient facilement).
Verdict : ces marrons sont très, très foncés, presque noirs. C'est assez étrange. Le goût est parfait, mais au niveau de la texture ce n'est pas ça : ils sont un peu fermes au centre. Corrects, mais pas exceptionnels. Bref, vous l'aure compris : l'année prochaine je change encore de marque...
L'intérieur d'un marron glacé :
En voici un bien réussi :
Les cristaux de sucre (délicieux, comme du sucre candi qui serait parfumé au marron) :
Et voilà, c'est fini pour 2010.
J'allais presque oublier : Bonne Année !

24.12.10

Etoiles à la Cannelle - Zimtsterne

Il y a environ quatre ans, la prof d'allemand de mon collège a apporté en salle des profs des pains d'épices pour la Saint Nicolas. Avec en plus, rien que pour moi, un Saint Nicolas en pain d'épices, car elle sait que je suis Lorraine. J'avais adoré ses pains d'épices. Elle les avait achetés chez Fortwenger, en Alsace.
L'année suivante, j'ai commandé plusieurs caisses de pains d'épices (je crois bien que j'avais commandé à peu près tout ce qu'ils vendaient). J'ai fait livrer tout ça directement chez mes grands-parents, dans les Vosges, mes précieux pains d'épices étaient arrivés un peu avant Noël, juste avant moi. Il y avait plusieurs cartons. Carrément. Ma grand-mère (et la factrice) avaient complètement halluciné ;-)
L'année d'après, il y a deux ans, j'ai "missionné" mes parents, la mission étant de me rapporter de leur périple en Alsace des étoiles à la cannelle (entre autres), mes biscuits de Noël préférés. L'année dernière, ma mère m'en a déniché dans un Leader Price près de chez mes grands-parents.
Cette année, je voulais comme tous les ans mes étoiles à la cannelle. Hélas, le Leader price en question a fermé. J'ai eu un sursaut d'espoir quand j'ai aperçu des biscuits "Fortwenger" dans le Monoprix à côté de chez moi. Re-hélas : d'étoiles, point. Et comme il était trop tard pour en commander par correspondance (et qu'en plus les frais de port sont un peu élevés), j'ai décidé de me les fabriquer moi-même, mes étoiles à la cannelle. Je n'allais pas me laisser faire comme ça. Foi de Bergamote, si c'est sucré, j'y arriverai !

Après un petit tour sur le net pour étudier la composition des étoiles en question, j'ai commencé à me concerter avec moi-même (ça m'évite de me battre) pour déterminer les quantités ad hoc, le modus operandi et tutti quanti. Je suis arrivée à la conclusion (bein oui, c'est l'avantage de me concerter avec moi-même, j'arrive toujours à une conclusion) qu'il me fallait des amandes (avec leur peau, pour le goût et la couleur), un peu de noisettes, du blanc d'oeuf et du sucre en poudre (pas de sucre glace à l'intérieur). Le tout sans cuisson pour ne pas faire fondre le sucre ni cuire le blanc d'oeuf. Sans oublier de mettre de la cannelle, évidemment.
J'y suis allée de façon empirique : j'ai mixé des amandes et des noisettes, j'ai ajouté leur poids de sucre et j'ai ajouté le blanc d'oeuf petit à petit jusqu'à ce que j'obtienne une pâte genre "pâte à modeler". Le tour était joué. Impeccable. Et j'ai utilisé pile un blanc d'oeuf (pour la pâte, plus un pour le glaçage).
Etoiles à la cannelle
(pour une quinzaine d'étoiles - balèzes, les étoiles)
125g d'amandes décortiquées, avec leur peau
25g de noisettes décortiquées, avec leur peau
150g de sucre en poudre
1 blanc d'oeuf
1 cuillère à moka de cannelle
pour le glaçage : 1 blanc d'oeuf et du sucre glace

Mixer (pas trop quand même) les amandes et les noisettes. Ajouter le sucre et la cannelle. Incorporer le blanc d'oeuf et mélanger jusqu'à obtenir une boule. Etaler la pâte entre deux feuilles de papier cuisson. Retirer la feuille du dessus. Détailler des étoiles à l'emporte-pièce. Laisser sécher une nuit à température ambiante.
Le lendemain, mélanger le blanc d'oeuf avec du sucre glace jusqu'à obtenir une pâte blanche un peu moins liquide que du shampooing. Etaler harmonieusement sur les étoiles (avec un petit pinceau c'est plus pratique) et laisser sécher sur une grille, une nuit encore.
Déguster.
Aaah, je suis bien contente, elles sont exactement comme je voulais. Bon, il ne faut pas se voiler la face, c'est archi-bon, mais archi-sucré. On peut ajuster les proportions amandes/noisettes en fonction de ses goûts, mais en ce qui me concerne 25g de noisettes pour 125g d'amandes c'est le maximum, sans quoi la noisette risque de masquer complètement l'amande.
Sur ce, je vous souhaite un Joyeux Noël !
PS : mes marrons glacés ne veulent toujours pas glacer. Mais je ne désespère pas :)

15.12.10

Marrons glacés maison : J+8

Un très rapide message pour vous tenir au courant de l'évolution de mes marrons glacés maison (quand Bergamote effectue un "crash test" pour vous).

Tout d'abord, merci à tous pour vos encouragements et/ou retours.
Je suis désolée de répondre à vos questions avec autant de retard, je suis clouée au lit (moi qui ne suis jamais malade, grrrr !) depuis plusieurs jours avec de la fièvre (le thermomètre oscille entre 39 et 40°C).

Bilan à J+8 : les marrons ne sont toujours pas glacés. Ils sont entiers, pas brisés, mais pas confits du tout.
Ils ne sont pas vraiment durs mais vraiment pas mous. Leur couleur est proche du marron foncé, très sombre, comme des marrons non décortiqués, en fait. Le sirop est encore relativement liquide, je trouve, c'est étrange, d'habitude il épaissit plus vite.
Leur goût est très bon, mais ils ne sont toujours pas glacés. M'en fiche : je les aurai à l'usure, je continuerai un mois s'il le faut :)

8.12.10

Petits pots de Crème ultra-vanillés

Il me restait quelques jaunes d'oeufs à écouler. J'ai décidé de me préparer des petites crèmes à la vanille. Mais pas à n'importe quelle vanille : avec la plus grooosse gousse de vanille que j'aie jamais vue. Je l'ai découverte au salon Intersuc, j'étais repartie de là-bas avec une énorme gousse de vanille, un truc de dingue. Je vous jure. De la vanille géante (ça me rappelle une pub super nulle qui commence par "elle est énorme !", pour des céréales ou quelque chose comme ça...). C'est dommage, je n'ai pas pensé à la photographier avant de l'utiliser, mais la voici telle qu'elle était présentée au salon :
Pour la recette, j'ai repris celle des crèmes brûlées, en remplaçant la moitié de la crème liquide par du lait dans lequel j'avais fait infuser la gousse de vanille fendue en deux et grattée.
Admirez le fond du pot :
Comme les grains de vanille tombent au fond du pot (mais pas le goût, qui est bien partout), le haut est tout blanc :
C'était délicieux, ultra-vanillé comme je voulais.
Et comme personne n'avait envie de crème à la vanille à la maison, eh bien... j'ai tout mangé. Les 8 pots. Oh, pas d'un coup, j'ai mis 2 jours, quand même ;-)

7.12.10

Marrons Glacés maison : c'est parti !

Ca y est, c'est parti, j'ai commencé mes marrons glacés maison. Suite à mes mésaventures de l'année dernière (les marrons glacés étaient soient brisés, soit durs... très bons quand même, mais...), j'ai choisi cette année des marrons surgelés Leader Price (je rappelle que je n'ai toujours pas d'actions chez eux, ni chez qui que ce soit d'ailleurs).

Mes constatations à J+1 :
- les marrons de chez LP sont moins pointus et moins pâles que ceux de chez Picard, mais plutôt bien épluchés.
- en cuisant (10 minutes dans l'eau bouillante comme indiqué sur le sachet), ils dégagent une odeur assez désagréable (là, j'ai commencé à flipper).
- une fois cuits, ils ont un goût... bofbof, pas vraiment un goût de châtaignes, plutôt un goût de "fumé/grillé" (là, j'ai flippé grave).
- tant pis, j'applique le protocole comme prévu (cf la recette complète dans ce billet), et advienne que pourra, demain est un autre jour (tiens, on dirait que je suis dans ma soirée proverbes...).

Verdict après une nuit : j'ouvre la cocotte et... ça sent bon, même très bon. Je sors les marrons, je goûte une brisure (eh oui, il n'y en a eu qu'une seule, hourra, ces marrons se tiennent !) ... roulements de tambours... youpie, c'est super bon !

Bon, j'ignore s'ils vont bien vouloir confire, mais au moins ces marrons se tiennent et, pour l'instant, n'ont pas l'air de durcir. Du coup, ça y est, l'épisode "cuisson à odeur désagréable" est oublié. Rendez-vous dans quelques jours pour le résultat final. Et si jamais il ne me plaisait pas, je pourrais toujours 1) recycler tout ça en glace aux marrons glacés - yeah ! 2) en refaire - il reste encore 18 jours avant Noël.

6.12.10

Gâteau de Riz... "pour les nuls"

J'adore les gâteaux de riz, mais il faut reconnaître que ceux du commerce s'apparentent plus à du gloubiboulga qu'à autre chose... Des kilos de gélifiant noyant 2 grains de riz qui se battent en duel (on pourrait presque les compter, sans blague). Sans parler de l'infâme chose (qu'ils osent appeler "caramel") amère (ma mère dirait "amère comme chicotin" - j'ignore ce que peut bien être un chicotin...) qui est complètement mélangée au gâteau de riz au lieu de le napper.
Bref, je laisse à mon grand-père (capable d'ingurgiter à peu près tout ce qui est sucré - ce qui confirme que nous avons bien quelques gènes commun ;-) les gâteaux de riz en pot métallique avec opercule, bofbof.
C'est en feuilletant mon livre de recettes pour cocotte-minute Seb que j'ai trouvé celle-ci. Pour eux, il s'agissait de riz au lait. Pour moi, le résultat s'appelle plutôt gâteau de riz (comme vous pouvez le constater sur les photos). La recette d'origine contient un oeuf, à ajouter après la cuisson, mais je suis toujours réticente avec les oeufs crus. Pas d'oeuf, du coup (après réflexion, cela explique peut-être la texture plus proche du gâteau de riz ?)

Gâteau de riz

250g de riz rond
100g de sucre
1 litre de lait
1 gousse de vanille
de l'eau

Verser le riz dans la cocotte-minute. Verser de l'eau pour le recouvrir à peine. Laisser bouillir jusqu'à ce que le riz ait absorbé l'eau. Ajouter la gousse de vanille fendue en deux, grattée, et les grains de vanille. Ajouter le lait. Fermer la cocotte. Laisser cuire pendant 10 minutes à partir de la rotation de la soupape.
Laisser échapper la vapeur, ouvrir le couvercle, ajouter le sucre, mélanger et verser immédiatement dans un moule. Laisser refroidir et réfrigérer. Démouler.
On obtient un délicieux gâteau de riz, assez compact.
Ah, il y a un inconvénient, je dois le reconnaître : le riz a une fâcheuse tendance à s'accrocher au fond de la cocotte... il m'a fallu un certain temps (voire un temps certain) pour réussir à la nettoyer...

Au moment de le déguster, j'ai essayé trois versions :
- nature : impeccable,
- nappé de sauce caramel au beurre salé : magnifique,
- couvert de sirop d'érable : extra.

Voilààà, à déguster sans modération.

biscuits en Pain d'Epices, pour la Saint Nicolas bien sûr

Nous sommes le 6 décembre, c'est la Saint Nicolas !
En Lorraine (mes Vosges natales incluses donc), nous avons l'habitude de célébrer cette fête presque plus que Noël. Bien que je sois en région parisienne depuis longtemps, j'aime toujours fêter la Saint Nicolas. Ce jour-là, nous mangeons... des pains d'épices, bien sûr ! En forme de saint Nicolas, évidemment, jamais de Père Noël en théorie (vous vous feriez incendier par ma grand-mère paternelle : "pff, le père noël, n'importe quoi, offrez moi un Saint Nicolas, oui !"). Souvent, il s'agit simplement d'un rectangle de pain d'épices sur lequel est posé un Saint Nicolas en papier. Je n'ai pas eu le temps de fabriquer des Saint Nicolas, alors j'ai fait des bonhommes de pain d'épices, des bonnes femmes aussi, et des ronds avec les chutes.
Les voici qui viennent juste de sortir du four, tout chauds :
Le précédent est pour Bergamoustique, celui-ci pour Bergamiss :Ils se donnent la main, comme des ribambelles de bonhommes que l'on découpe dans du papier :

J'ai utilisé ma super recette de pain d'épices, celle avec laquelle j'avais fait "P'tit Biscuit" (ou Gingy, comme vous voulez), vous savez, le bonhomme de pain d'épices dans Shrek (allez y jeter un oeil, il est trop mignon). La recette est impeccable, de la vraie pâte à modeler, un jeu d'enfants.
S'ils ne sont pas dévorés avant, j'essaierai de les décorer.
Message court, ce soir : il est tard, je vais me coucher. Joyeuse Saint Nicolas, mes amis !

24.11.10

à vos marques, prêts, Marrons-Glacez !

Eh oui les amis, nous y sommes presque, Noël approche. Il est encore un tout petit peu tôt, mais comme ces friandises demandent un certain temps de préparation, j'ai décidé de vous en parler ce soir.

Tout a commencé il y a quatre ans (déjà !). J'avais envie de marrons glacés. Le problème (en plus du fait qu'on n'en trouve qu'en novembre/décembre ce qui est nettement insuffisant pour moi) est que les marrons glacés du commerce 1) sont très chers (plus de 80 euros le kg), 2) sont souvent un peu écoeurants, 3) contiennent régulièrement de l'anhydride sulfureux ou des trucs au nom imprononçable (beeeeh). Moi, les ingrédients qu'on ne trouve pas dans un supermarché, je suis sceptique. Alors je me suis lancée. J'ai fait mes marrons glacés moi-même.

Pour faire des marrons glacés, ce n'est pas difficile, il faut :
- des marrons frais ou surgelés, de bonne qualité (bon, ok, ça c'est difficile, mais avant ça ne l'était pas),
- une cocotte-minute, qui sera squattée pendant une bonne semaine (nan, vous ne la surveillerez pas 24 heures sur 24 - 7 jours sur 7, lisez la ligne suivante),
- un quart d'heure de disponible chaque jour (pendant une bonne semaine toujours),
- de l'eau et de la cassonade.
J'ai expliqué la recette complète dans ce billet(clic!) .

Avant, j'utilisais des marrons surgelés Picard : en 2006, 2007 et 2008, ça m'a donné de parfaits marrons glacés. En 2009, je ne sais pas ce qui leur a pris, ils ont changé de variété et/ou de fournisseur (ils soutiennent le contraire, mais c'est faux, on ne me la fait pas, à moi), leurs marrons sont devenus pointus (au lieu de larges avant), et mes marrons glacés étaient soient brisés, soit durs. Grrrr ! J'enrage.
Alors cette année, j'ai pris des marrons surgelés Leader Price. On verra bien. Je ne les ai pas encore utilisés (la photo ci-dessus date d'avant 2009), je vous tiendrai au courant du résultat.

Le processus de "marron-glaçage" demandant une bonne semaine (+ temps de séchage), prévoyez de commencer aux environs du 15 décembre pour pouvoir offrir votre super-production le 25. Une fois prêts, les marrons glacés sont au mieux de leur forme pendant 2 ou 3 jours (mais on ne sait jamais quel jour exactement ils vont se mettre à "glacer", alors il faut prévoir une petite marge). Ne me demandez pas leur temps de conservation : je n'en sais rien, les miens sont toujours dévorés avant que j'aie pu le déterminer :)

Voilà, plutôt que d'offrir un énième bibelot qui prend la poussière et qui ne sert à rien, offrez vos propres marrons glacés, vous épaterez votre entourage avec du "fait maison" et leur ferez plaisir à moindre frais. [argh, on dirait un peu la préface du livre de recettes de la cocotte-minute en 1970 : "vous serez la parfaite ménagère qui saura impressionner ses convives blablabla..."] . Le tout sans colorant ni conservateur :)
Et si jamais ils n'aiment pas les marrons glacés, vous trouverez tout un tas d'autres idées (de friandises, bien sûr) dans ce billet(clic!).

Mon Christmas Pudding attend bien au frais, mes marrons surgelés sont dans le congélo prêts à devenir des marrons glacés : je suis fin prête. Et vous, qu'allez-vous préparer pour Noël ? Je parle de sucré, évidemment ;-)

21.11.10

Financiers aux Eclats de Pistaches et Fèves de cacao

Bergamonsieur est LE spécialiste des "spaghetti a la carbonara". Et comme les enfants et lui aiment les manger avec un jaune d'oeuf délicatement posé sur les pâtes (moi non), je me suis retrouvée avec un bol rempli de cinq blancs d'oeufs.

Que faire avec ces blancs ? Des macarons ? Pfff, trop long, et moi trop flemmarde pour faire des petits tas. Des meringues ? Pfff, ça cuit pendant des heures. Des financiers. Oui, des financiers ça ira très bien. Sauf que ma recette (clic!) nécessite 4 blancs, et pas 5. Deux solutions : recalculer toutes les proportions (facile, sauf que le week-end je suis en mode "veille" et je ne sais plus calculer, le mode "prof de maths" n'étant actif que du lundi au vendredi, de 8h à 17h30 - hors jours feriés) ou bien juste mettre les 5 blancs au lieu des 4. J'ai choisi la version 2, puisque, souvenez-vous, j'étais en mode "veille".

Normalement, je verse la pâte dans des moules individuels, mais ça veut dire 1) beurrer plusieurs moules 2) répartir la pâte dans X moules et en mettre un peu partout parce que je suis pressée. Le tout étant incompatible avec le mode veille, vous l'aurez compris. Alors j'ai tout versé dans un seul moule, rectangulaire. Après découpage, j'aurai des carrés.

Pour ajouter une touche gourmande à mon financier (je n'ose même pas imaginer les recherches étranges dans Google qui vont atterrir sur cette page à cause des mots-clés "touche", "gourmande" et "financier"...), j'ai concassé quelques pistaches (non salées, non grillées), je les ai réparties sur la pâte avant d'enfourner, et j'ai ajouté une poignée de grué de cacao (éclats de fèves de cacao).

Verdict : waow, c'était délicieux. Le financier "5 blancs au lieu de 4" est encore meilleur, plus moelleux, et le croquant des pistaches et des éclats de fèves est vraiment agréable. Et quel goût !
Il faut que j'aille ajouter cette remarque à ma recette.

18.11.10

le Christmas Pudding : un dessert de folie !

Depuis des années (depuis la classe de 6ème je crois bien), je rêve de goûter un vrai Christmas Pudding, un pudding de Noël anglais. Mais voilà : 1) je ne connais pas de vrai Anglais personnellement 2) je n'aurai pas l'occasion d'aller en Angleterre avant Noël. Alors je me suis lancée dans la fabrication dudit pudding.

Je vous le dis tout de suite, c'est un truc de folie, le Christmas Pudding, un truc de grand malade : d'une part il doit cuire pendant 8 HEURES et AU BAIN-MARIE en plus, d'autre part il faut le préparer PLUSIEURS SEMAINES à l'avance, voire plusieurs mois ! Il faut dire ce qui est, ça fait un peu peur, cette histoire : bosser pendant une journée entièèère pour fabriquer un truc comestible (?) que l'on mangera (peut-être ?) dans plusieurs semaines (s'il n'est pas moisi... ?). Mais non, foi de Bergamote, je n'ai pas peur de faire des marrons glacés - dont la fabrication demande plus d'une semaine - alors ce n'est pas un pudding (anglais, de surcroît) qui va m'intimider.

La tradition veut que l'on prépare le Christmas Pudding avant le dimanche qui précède le dimanche de l'Avent ("Stir Up Sunday", en anglais) - tiens, c'est joli, comme phrase. Cette année, le dimanche de l'Avent tombant le 28 novembre, il faut donc préparer son pudding avant le 21. Ouf, juste à temps.

Avant de commencer, prévoyez une journée complète de libre : c'est qu'il faut le surveiller, ce bain-marie long de 8 heures.

J'ai appliqué la recette de Pascale Weeks, ma référence en matière de desserts anglosaxons. Elle tient sa recette de sa belle-mère qui elle-même la tient de Delia Smith (j'ignore tout-à-fait qui est cette personne, ceci dit :-). Je recopie la recette, telle que je j'ai faite, ici :

CHRISTMAS PUDDING
(pour 10 personnes)

100 g de beurre
50 g de farine
1 pincée de levure chimique
110 g de pain de mie coupé en petits cubes
1 cuil. à café rase d’un mélange 4 épices
1 pointe de couteau de cannelle
225 g de sucre roux
275 g de raisins secs
220 g de raisins blonds
25 g d’écorces d’oranges confites coupées en dés
25 g d’amandes entières concassées
1 pomme pelée, épépinée et coupée en petits dés
Le zeste d’un demi citron
Le zeste d’un demi orange
2 cuil. à soupe de rhum
15 cl de bière Guinness
2 œufs

Un bol en verre (contenance de 1,5 litres) beurré

La veille
Dans un grand saladier, mélangez le beurre coupé en petits cubes, la farine, la levure, les dés de pain de mie, les épices et le sucre. Ajoutez les raisins, les écorces d’orange, les amandes, les dés de pomme et les zestes et mélangez bien. Dans un petit bol, mettez le rhum, la bière et les œufs et mélangez. Ajoutez ce mélange au mélange précédent et mélangez bien. La consistance doit être assez molle. Couvrez le saladier avec un torchon et laissez reposer une nuit.

Le lendemain
Mettez le mélange dans votre bol en verre beurré. Ajoutez deux couches de papier sulfurisé juste à la taille du moule. Couvrez avec deux feuilles de papier d’aluminium. Fabriquez une poignée avec de la ficelle de cuisine. Placez le bol dans une casserole remplie d’eau bouillante à mi-hauteur du bol et laissez cuire pendant 8 heures.
Pendant toute la cuisson, il faut que l’eau arrive à mi-hauteur du bol, ce qui revient à rajouter de l’eau environ toutes les demi- heures.
Lorsque c’est cuit, retirez le papier d’aluminium et remplacez-le par du papier d’aluminium propre.

Conservez ce pudding jusqu’à Noël dans un endroit sec et frais.
Le jour de Noël, le Christmas Pudding, après avoir encore passé 3 heures au bain marie pour être réchauffé se déguste le plus souvent avec du «brandy butter» (sauce au beurre et au sucre, aromatisée au cognac) ou avec de la «custard», sorte de crème anglaise plus épaisse que celle servie en France, chaude.


Voilà. Et maintenant, les photos des étapes, dans l'ordre chronologique :

Les ingrédients secs :
Le "zestage" :




La suite des ingrédients secs :

Les ingrédients liquides :

Incorporation des liquides aux ingrédients secs :

Le mélange en cours :

Le mélange avant repos :

Le mélange après une nuit de repos (vous voyez, il va mieux, il est moins fatigué, n'est-ce pas ?) :

Le joli paquet-cadeau, bien reposé (et qui qui va prendre son bain ?) :

Pratique, la ficelle qui tient l'ensemble sert de poignée :

Tadaaaam ! Le résultat après 8 heures de bain-marie :

Vu de près :

Et hop ! Emballé c'est pesé. Direction un placard noir, frais et sec, jusqu'au 24 décembre :


J'ai bien hâte de déballer ce cadeau, moi ! (en même temps, j'appréhende un peu, j'espère qu'il va bien se conserver... je me retiens de le mettre au frigo).

Comme j'hésite entre le brandy butter et la custard, pour verser dessus à Noël (le jour du grand déballage), je ferai les deux - ça tombe bien, Pascale donne les deux recettes dans son petit livre Cookies, Muffins & Co, je l'ai - et je vous tiendrai au courant du résultat.

Normalement, j'aurais dû utiliser un "pudding basin", mais je n'ai pas ça, alors j'ai pris mon saladier en verre. Pour le bain-marie, j'ai posé le saladier dans le panier de ma cocotte-minute, et j'ai déposé le panier au fond de la cocotte (sur l'espèce de crochet prévu à cette effet). Je n'ai pas mis le couvercle de la cocotte, car il faut surveiller le bain-marie et remettre de l'eau toutes les 30 minutes environ (merci Bergamonsieur qui m'a relayée pendant 1h30, et qui a pris les photos - bein oui, j'ai que deux mains, alors zester et photographier en même temps c'est pas facile). La recette d'origine requiert de la "suet" (graisse de boeuf), souvent remplacée par de la "vegetable suet" en ces temps incertains, mais comme je n'avais envie d'utiliser ni l'une ni l'autre, j'ai mis du beurre (oui, c'est mon deuxième nom, Bergamote De Beurre).

Vous savez quoi ? Ca sent hyyyyper bon, le Christmas Pudding en train de cuire, hier soir j'avais envie de me jeter dessus. Il a cuit de 16h à minuit, et je n'ai même pas pu le goûter. Dingue. Ceci dit, je peux déjà dire que crue, la pâte est délicieuse.

Et voilà, wait & see.

Maintenant, il va falloir que je m'occupe de mes futurs marrons glacés, car c'est pour bientôt, et ça demande du temps, ces petites choses.

Edit : pour lire le "verdict", cliquez ici.

14.11.10

Quatre-Quarts et sa Sauce Caramel au Beurre Salé

Je suis toujours étonnée quand on me demande la recette du quatre-quarts : la recette est dans son nom ! Le quatre-quarts est constitué, comme son nom l'indique, de quatre ingrédients (sans liaison, pas de "quatre zingrédients" à l'horizon ;-) en poids égal. Sucre, farine, beurre, oeufs et le tour est joué (comme quand les trois fées préparent un gâteau d'anniversaire pour Rose/Aurore dans La belle au bois dormant - Pâquerette, Pimprenelle, Flora, je les adore).

Quatre-quarts :

3 oeufs
leur poids de sucre
leur poids de farine
leur poids de beurre

Cassez trois oeufs (ou 4 si vous avez un grand moule) et pesez-les. Préparez le même poids de beurre, sucre et farine.
Fouettez vivement les oeufs avec le sucre, jusqu'à ce que le mélange "mousse" (avec un batteur électrique, c'est franchement plus rapide, mais si vous voulez vraiment un quatre-quarts à l'ancienne, il faudra faire travailler vos muscles et vous aurez besoin d'huile de coude - ne cherchez pas l'huile de coude chez G.Detou , ils n'en vendent pas ;-). Incorporez le beurre mou (attention, mou, pas fondu), mélangez, ajoutez la farine, mélangez.
Versez la pâte dans un moule à cake préalablement beurré et enfournez pendant 20 à 30 minutes à 180°C. Laissez tiédir quelques minutes avant de démouler.

Quelques remarques :
- le beurre doit vraiment être mou mais surtout pas fondu, sinon on obtient un quatre-quarts compact, "ciré" au centre.
- à titre indicatif, un oeuf moyen pèse environ 50 grammes.
- les moules à cake sont très capricieux, avec ce genre de moules le bord des gâteaux a tendance à brûler et l'intérieur à rester cru. Vérifiez la cuisson de votre quatre-quarts en plantant la lame d'un couteau dans le gâteau : elle doit ressortir sèche, sinon, c'est que le gâteau n'est pas cuit.
- un quatre-quarts, c'est pur beurre, sinon c'est pas un quatre-quarts (oubliez les autres matières grasses, rien à faire ici).
- selon vos goûts, utilisez du beurre salé ou non, j'ai testé les deux versions, dans tous les cas j'adore.
- battre les oeufs avec le sucre permet d'aérer le gâteau, sans quoi une fois de plus on risque d'obtenir un intérieur "ciré".
- on peut séparer les blancs des jaunes et battre les blancs en neige, j'ai déjà essayé mais honnêtement c'est beaucoup de boulot et de vaisselle en plus pour une différence à peine perceptible.
- pour éviter l'effet "ciré", on pourrait ajouter de la levure chimique ou du bicarbonate, mais alors ce ne serait plus un quatre-quarts.
- le quatre-quarts présenté ici n'a rien à voir avec celui du commerce : le "fait maison" est cent fois meilleur (enfin, avec du nutella tartiné dessus, celui du commerce passe quand même :).

Pour la recette de la suuuper sauce caramel au beurre salé, je vous invite à lire ce billet. Sinon, un pot de Salidou fera l'affaire.
Une question me taraude tout de même, moi la maniaque de la précision en pâtisserie : en théorie, faut-il peser les oeufs avec ou sans leur coquille ? *clin d'oeil*

7.11.10

Flan Pâtissier sur fond de Crumble

* Je salive en transférant les photos sur mon ordi... Et dire que, là, tout de suite, je n'ai pas le moindre petit dessert dans mes placards ou mon frigo... Alors que j'ai fait du pain perdu avant-hier, des crêpes hier et des gaufres flamandes ce midi...soupir*

L'année dernière je mangeais très peu souvent à la cantine de mon établissement. Les repas servis y sont franchement mauvais. OK, j'irai à l'école jusqu'à la fin de mes jours (ou presque, vu l'âge auquel je pourrai partir en retraite...), mais ce n'est pas une raison pour manger la bouffe de la cantine jusqu'à la fin des temps (ce serait un peu comme le principe de "double peine", vous ne croyez pas ? ;-) Par conséquent, quasiment tous les midis, je vais à la boulangerie qui jouxte mon établissement, et je goûte un peu tout. Je ne parle pas de sandwiches, car j'aime manger quelque chose de chaud, je ne suis pas en pique-nique.

Mon repas-type, c'est poitevin + kouign-aman. Le poitevin, c'est un truc trooop bon : de la pâte à pain roulée en spirale avec de la crème fraîche, des lardons et du gruyère râpé. Léger, quoi. Le kouign-aman, tout le monde connait, sauf que mon boulanger le fait à partir de pâte feuilletée, roulée en escargot, à laquelle il rajoute bien sûr du beurre salé et du sucre. Un genre de palmier "super luxe", en mille fois meilleur. Léger aussi, vous imaginez. Bref, poitevin/kouign-aman, c'est un tandem qui roule (bein oui, maintenant que je mange des légumes, il faut bien que je compense avec de la nourriture normale ;-)
Bref, l'autre jour il n'y avait plus de kouign-aman (argh !), j'ai dû me rabattre sur une "tarte au flan", comme on dit chez moi. Il était très bon, ce flan pâtissier, mais 1) il manquait de vraie vanille 2) j'imagine qu'il est préparé en mélangeant une poudre toute prête à un liquide quelconque. Alors j'ai décidé d'en faire un "maison".

Pour le fond, je ne sais pas trop ce qui m'a pris, j'ai préparé ma pâte sablée 1-2-3, j'ai mélangé trèèès grossièrement les ingrédients et j'ai versé les grumeaux obtenus dans un cercle. Quelques minutes de cuisson plus tard, et voilà le résultat :

Si ça ce n'est pas du crumble, je ne m'y connais pas :

Pour le flan, j'ai repris la recette de Christophe Michalak. Je l'avais déjà essayée avant, avec succès. Je l'ai fait cuire dans un cercle, comme le fait Michalak dans sa vidéo.

Comme j'avais envie de beauuucoup de vanille, j'ai pris la précaution de faire infuser une belle gousse de vanille dans mon lait plusieurs heures auparavant.
On voit bien les graines de vanille :
J'ai apporté mon crumble-flan-tatin chez un ami, je n'aurais pas dû : ils m'ont presque tout mangé ! Ouf, j'ai quand même pu prendre des photos de la dernière part.
Nota bene : ce flan est bien meilleur après 24 heures au frigo, si si, il faut patienter.

J'étais contente de moi : pas de pâte brisée "cartonneuse" du commerce, mais une bonne pâte sablée maison bien goûteuse, un flan ferme et ultra-vanillé, impeccable.

Si j'avais le courage de me décoller du canapé, j'irais en refaire un tout de suite :)