21.2.12

Chantilly au siphon : il va falloir que j'améliore la présentation

Ca faisait longtemps que je louchais sur les siphons. On en voit partout, dans toutes les émissions culinaires, on entend "espuma de ceci-cela" à peu près tous les jours. Mais je n'avais pas de siphon. Alors je faisais toujours ma chantilly au robot (cf. ma recette ici). Je sais, on peut la monter au fouet, mais mon robot le fait si bien pour moi... Donc je n'avais pas de siphon.

Eh bien maintenant j'en ai un ! Bergamaman a eu la super idée de m'en offrir un à Noël. Cool ! En plus il convient aux préparations chaudes ou froides. Vous imaginez bien que, pour un premier essai, j'ai commencé par une crème chantilly, sucrée évidemment. Sur des gaufres. J'ai eu un gros pincement au coeur : je n'avais pas refait de gaufres depuis le décès de ma grand-mère. Je n'ai pas utilisé sa recette (je ne lui arriverais pas à la cheville, personne ne sait les faire comme elle), mais celle de mon beau-frère.

Pour les ingrédients, je n'ai rien changé à ma recette de chantilly : une brique de crème liquide entière, du sucre en poudre et de la vanille. J'ai tout mélangé dans un bol, pour que le sucre soit bien fondu, et j'ai filtré avant de verser dans le siphon. Pour la suite des opérations, c'est Bergamiss qui m'a aidée ("je sais comment on fait, j'ai déjà vu Mamie le faire, plusieurs fois !"). Elle a mis la cartouche, a secoué le mélange et tout et tout.

Verdict : Gustativement, cette chantilly a le même goût que celle que je fais au robot (vous me direz, encore heureux puisque ce sont les mêmes ingrédients). Question texture : elle est plus mousseuse, extrêmement légère, comme une écume, presque. C'est très suprenant, je ne m'attendais pas à ça. C'est bien agréable. On est proche du nuage, en fait. Niveau esthétique : bein là il va clairement falloir que je progresse... Je ne savais pas trop quelle douille utiliser, j'ai pris la plus petite. La prochaine fois, j'essaierai la plus grande. Pour voir. Ceci dit, à ma décharge, la chantilly "fond" très vite sur la gaufre chaude, alors le temps que je prenne l'appareil photo, les "jolies" volutes que j'avais faites avaient déjà commencé à retomber. Bon, faut quand même que je m'améliore, c'est sûr.

En conclusion : eh bien le siphon, c'est drôlement pratique, efficace, et rapide. Et pas bruyant, en plus, contrairement au robot. La chantilly obtenue n'a pas la même texture (elle est moins dense) et pas la même tenue (elle retombe assez vite, même sur du froid), mais pour aller sur des gaufres - qui, chez moi, ont une espérance de vie inférieure à 2 minutes - c'est vraiment l'idéal !

18.2.12

le Crumble, aux Pommes de 7 heures

Ou comment faire d'un ratage une pure réussite. Je m'explique : j'avais repéré il y a déjà bien longtemps la recette des "pommes de 7 heures" sur le blog "Du miel et du sel". Les photos, la description, tout m'avait mis l'eau à la bouche. Il fallait que j'essaie ce truc. Alors j'ai essayé. J'ai suivi à la lettre la recette de Marie-Claire, à deux détails près : 1) comme je suis une maniaque de la précision, j'ai pesé le beurre et le sucre (125g de chaque) 2) les pommes, je n'avais pas de Pink Lady, juste des Royal Gala, alors j'ai utilisé 10 Royal Gala. Je précise que 7 heures, ce n'est pas l'heure à laquelle j'ai préparé le crumble, c'est le temps de cuisson des pommes de 7 heures.


J'ai tout préparé comme indiqué, et j'ai attendu. Attendu. Attendu. Attendu... Vous n'imaginez pas comme cela peut-être long, 7 heures, à quel point j'avais envie de soulever le couvercle de ma cocotte pour voir ; c'est un supplice, pour moi, de devoir patienter pendant 7 heures avant de découvrir (et surtout de déguster) le fruit de mon travail, l'objet de ma convoitise ! Moi qui ai l'habitude de m'asseoir devant mon four et de regarder cuire mes desserts (c'est mieux que la télé, enfin, mieux que pas mal d'émissions, c'est sûr), alors là, c'était presque une punition : d'une part, dans la cocotte noire fermée, bein je ne vois rien, d'autre part c'est comme ça pendant 7 heures, en plus. Dur !


7 heures plus tard, j'ouvre la cocotte, pleine d'espoir, et là, grosse déception : les pommes ont rendu plein de jus ! Elles baignent dans un délicieux sirop (vraiment délicieux, le sirop), je ne vais pas pouvoir démouler l'affaire. Bon, je goûte les pommes, elles sont extra, veloutées, soyeuses, c'est du délire. Comment faire pour récupérer le jus et quand même essayer de démouler le truc ? C'est Bergamonsieur qui a eu THE idée géniale : utiliser ma poire à jus (je ne sais pas si c'est son nom scientifique, moi j'appelle ça une poire à jus, parce que c'est en forme de poire, et je l'utilise pour le jus de viande d'habitude). Impeccable. J'ai pompé tout le jus, je l'ai mis de côté. Bergamonsieur a démoulé les pommes, et... comme prévu, tout s'est affaissé. Bon, réfléchissons, j'ai des tas de pommes uuultrasupermégabonnes, mais elles ne ressemblent à rien. Eh bien je vais en faire un crumble !


A ce moment là, il était bien 22 heures. Qu'à cela ne tienne, après 7 heures de cuisson, franchement, je ne suis plus à 30 minutes près. J'ai "crumbelisé" 125 grammes de sucre avec 125 grammes de beurre et 125 grammes de farine (cf. ma recette habituelle de crumble), j'ai réparti tout ça sur les pommes de 7 heures (sans le jus, hein) et hop ! dans le four à 200°C jusqu'à ce que le dessus soit doré (bein oui, arrivée à ce point, vous imaginez bien que je n'ai pas chronométré le temps de cuisson, à ce niveau-là c'est du pifomètre-boussole).


Résultat : du dé-lire. Une tuerie (et pourtant, l'utilisation outrancière de ce mot m'exaspère, mais là, c'est le cas). Le meilleur crumble que j'aie jamais fait. Bergamiss m'en réclame encore : "mais je n'en ai pas eu assez, moi !".


Bon, avec tout ça, pour mon prochain crumble, je sens que ça va ressembler à l'histoire du canon qui refroidit... "- Combien de temps un crumble met-il pour cuire ? - un certain temps..." :-)

28.1.12

le Gâteau aux Petit Beurre et au Café

J'ai fait une surprise à l'un de mes oncles (parce que j'en ai plein, des oncles, tous plus sympas les uns que les autres, d'ailleurs). Un oncle des Vosges (là, on n'est pas très avancé, étant donné qu'au moins 90% de mes oncles vivent là-bas), super bricoleur. Enfin, bricoleur, le terme n'est pas suffisant. Il est maçon, plombier, électricien, jardinier, vigneron, bûcheron, cuisinier, plaquiste, maraîcher... et j'en oublie. Je ne connais même pas les noms de tous les métiers qu'il sait faire. Je crois bien qu'il sait tout faire, en fait.

Lors de mes avant-dernières vacances dans les Vosges, l'oncle en question m'a parlé d'un "gâteau avec des biscuits et du café" que sa grand-mère adorée lui faisait tout le temps quand il était petit. Il avait l'air si ému en l'évoquant que, pendant mes dernières vacances là-bas, je lui ai préparé ledit gâteau.

Bon, c'est pas tout ça, j'en avais déjà entendu beaucoup parler de ce gâteau, mais 1) il n'a pas de nom (si, c'est "le gâteau aux biscuits trempés dans le café" qui revient le plus souvent) 2) je n'avais pas de recette. Et, dans les Vosges, je n'ai pas internet. Je vous vois venir. Nan, sur mon téléphone non plus il n'y a pas internet, mon téléphone fait juste téléphone (et encore, dans ses bons jours), et comme dirait mon fils, "y'a pas d'jeux sur ton téléphone ?!?!?", eh bien non, même pas (j'ai un vieux téléphone à clapet, parce qu'avec les autres je ne sais pas décrocher et encore moins raccrocher, et parce que ce sont les seuls qui résistent aux quelques chutes inopinées d'une hauteur de 1m50 sur le béton auxquels je les soumets régulièrement). Alors j'ai appelé Bergapapa, et comme Google est son ami, il m'a trouvé la recette. La voici.



le Gâteau aux Petit Beurre et au Café

(pour un moule carré d'environ 20cm de côté)



2 paquets de Petit Beurre

150g de beurre à température ambiante

2 oeufs

100g de sucre

1 sachet de sucré vanillé

1 bol de café noir

des vermicelles en chocolat



Séparer les blancs des jaunes. Monter les blancs en neige. Réserver.

Dans un saladier, fouetter les jaunes avec le sucre, le sucre vanillé et le beurre. Incorporer les blancs d'oeufs montés en neige. La crème est prête.

Tapisser le fond du moule avec une couche de Petit Beurre préalablement trempés très rapidement dans le café. Etaler une fine couche de crème. Remettre une couche de Petit Beurre trempés dans le café. Etaler une fine couche de crème. Recommencer jusqu'à épuisement des stocks.

Décorer avec des vermicelles en chocolat. Filmer et mettre au réfrigérateur pendant minimum 12 heures.



Comme je n'avais pas de vermicelles, j'ai fini par une couche de glaçage au café (mélange de sucre glace et de café). Ca a fait le boulot.



Verdict : mon oncle a aaaadoooooré. Il m'a dit : "je ferme les yeux et je suis dans la cuisine de ma grand-mère". Mission accomplie. Il est reparti avec le plat, d'ailleurs. Oui, parce qu'il en est resté, quand même, c'est du lourd ce truc, en termes de calories :)

Pour ma part, j'ai beaucoup aimé, mais c'était quand même un peu trop costaud pour moi (et pourtant je suis capable de me "taper" un kouign-aman à moi toute seule). Je réessaierai, mais avec du mascarpone ou du philadelphia à la place du beurre, pour voir (pendant la préparation de la crème, le mélange beurre/oeufs s'est séparé, j'ai bon espoir que cela n'arrive pas en utilisant autre chose que du beurre).

Vous pouvez remplacer les Petit Beurre par d'autres biscuits ("thé", "Brun",...), je crois bien que j'essaierai avec des speculoos, tiens.

Pour finir, la photo "avec flash" (pas tip-top non plus, il faisait nuit dans les deux cas) :


Edit du 14 février : pour avoir la vraie de vraie recette originelle, je vous invite à faire un tour sur le blog d'Estebel en cliquant ici.

12.1.12

ce 500ème billet sera consacré au... Stollen !

Voici donc le 500ème billet publié sur ce blog en 5 ans 1/2. La prof de maths que je suis ne peut s'empêcher de calculer que cela correspond à peu près à 91 billets par an, soit environ 1 billet tous les 4 jours. A mon grand regret, la fréquence de mes publications a bien diminué ces derniers temps. Eh oui : après plus de 10 ans en collège, je dois avouer que ces dernières années j'arrivais en cours un peu en "free style"... Mais là, avec mon arrivée au lycée, je ne chôme pas, c'est le moins qu'on puisse dire :) Oh, je ne me plains pas, au contraire, c'est chouette d'expliquer des dérivées, de tracer des paraboles ! [nan je ne suis pas dingue, c'est juste que j'aime mon métier, c'est tout]

Aujourd'hui, je vous présente une nouveauté, une recette inédite, celle du Stollen. Plus précisément du MarzipanStollen. C'est-à-dire avec de la pâte d'amande dedans. Parce que c'est encore meilleur avec.
J'ai découvert le Stollen en 1990, lors de mon premier séjour en Allemagne. J'adooore le Stollen. C'est un dessert beau et bon (ça me rappelle une chanson de Jacques Brel, ça, "beau et bon à la fois"). Mon père adooore le Stollen. Mais : (1) ceux du commerce coûtent pas mal cher, (2) ceux du commerce contiennent des ingrédients aux noms étranges (glutamate monosodique de jesaispastropquoi - ça pousse sur quel arbre, ça ?), (3) le fait-maison dépasse généralement de loin l'industriel. Alors j'ai décidé de faire mon Stollen moi-même.

Et comme je suis une dingue des desserts (et perfectionniste en plus), j'ai effectué au préalable une enquête minutieuse en étudiant les recettes de Stollen des grands chefs (Christophe Felder en propose deux différentes, Christine Ferber une autre, etc.). J'ai rassemblé le tout dans un tableau excel, et j'ai fait une moyenne de tous les résultats. Voici donc ma recette personnelle de Stollen, en exclusivité sur Sucrissime.com.

Stollen
(pour 2 pièces)

Farine : 450 g
Sucre : 65 g
Beurre mou : 160 g
Lait tiède : 15 cl
Levure de boulanger : 1 cube (ou 2 sachets de levure déshydratée)
Jaunes d'oeufs : 2
Blanc d'oeuf : 1
Eau : 3 cl
Raisins secs : 200 g
Ecorces d'Orange confites coupées en petits cubes : 75 g
Pâte d’amande blanche : 1 paquet
Rhum brun ou ambré : 1 cuillérée à soupe
Sel
Vanille

Pour l'enrobage :
Beurre fondu : 100g
Sucre glace : 50g
Cannelle (facultatif)

La veille : Remplir un saladier d'eau chaude, ajouter le rhum, y déposer les raisins et les laisser gonfler pendant au moins 12 heures.

Le jour même : Dans le bol du robot muni du crochet "pétrin" (ou bien dans un grand saladier), mélanger la farine, le sucre, le beurre, le lait, la levure de boulanger, les jaunes, le blanc, les raisins secs préalablement égouttés, les écorces d'orange. Ajouter une grosse pincée de sel, et de la vanille. Pétrir longuement. Si la pâte est trop dure, ajouter l'eau petit-à-petit.
Séparer la pâte en quatre morceaux. Former quatre boudins avec ces morceaux. Déposer deux boudins sur une plaque recouverte de papier sulfurisé, en les espaçant suffisamment car la pâte va gonfler. Couper la pâte d'amande en 4 (on obtient 4 longs bâtonnets) et enfoncer légèrement deux bâtonnets dans chaque boudin (comme 2 barres de chocolat dans un pain au chocolat). Recouvrir les deux boudins avec les deux boudins restants. Laisser lever pendant au moins 2 heures. Préchauffer le four à 180°C. Enfourner pendant 45/60 minutes (le temps de cuisson dépend de votre four).

Sortir les Stollen. Les badigeonner, encore chauds, de beurre fondu. Les saupoudrer immédiatement de sucre glace (éventuellement mêlé de cannelle).
Une fois refroidis, enveloppez-les dans du papier aluminium, et patientez (si vous arrivez à résister !) pendant au moins 24 heures, le Stollen n'en sera que meilleur.


Bon, je dis ça, mais je n'ai réussi à patienter que 8 heures : l'odeur était irrésistible, alors quand je me suis levée le 1er janvier, j'ai craqué :)
J'avais fait deux gros bâtonnets de pâte d'amande, comme vous pouvez le voir sur les photos, mais ce serait certainement encore meilleur en les recoupant, donc c'est ce que j'ai écrit dans la recette.
Comme j'étais dans les Vosges, et que le robot là-bas est peu puissant, j'ai dû ajouter plus d'eau (pour ne pas griller le moteur), donc ma pâte s'est un peu trop étalée. Bah, pas grave.
On peut aussi incorporer à la pâte des écorces de citron confites, des amandes, des dattes... mais j'ai choisi une version "basique".
Verdict : uuultra-bons, ces MarzipanStollen ! A refaire, c'est sûr.

6.1.12

le Pain d'Epices de Chambéry (ultra-tendre) aux fruits séchés

J'ai déjà au moins deux recettes de pain d'épices : une pour faire des pains d'épices "rigides" (on peut découper des formes dans la pâte, style Saint Nicolas, P'tit Biscuit dans Shrek...) et l'autre pour du pain d'épices plus "mou" (on verse la pâte dans un moule à cake).

Mais alors là, pour ce qui est du pain d'épices "mou", je viens de découvrir une recette encore meilleure. Si si, vraiment. C'est une collègue qui me l'a donnée. Elle nous a apporté un pain d'épices absolument terrrrrrible le dernier jour de cours avant les vacances de Noël, et elle a gentiment accepté de me communiquer sa recette. Recette que j'ai mise en application pour le réveillon du 24 décembre chez ma soeur.

Ma collègue tient cette recette de sa logeuse dans une chambre d'hôte de Chambéry, voici donc la recette du :

PAIN D’EPICES DE CHAMBERY

A : mettre dans une casserole :
20 cl d’eau
3 c à soupe de miel
200g de fruits
séchés (dattes, figues, abricots secs…).
200g de sucre roux
60g de beurre
Faire chauffer doucement, arrêter dès l’ébullition et laisser tiédir.

B : mélanger dans l’ordre :
300g de farine.
1 c à café de gingembre en poudre.
1 c à café de mélange pour pain d’épices
1 c à café de cannelle moulue
50 g de noix.
½ c à café de bicarbonate.
1 sachet de levure chimique.
Mélanger A et B.

C : Ajouter 1 œuf battu au mélange A+B. Mélanger.

D : Verser dans un moule à cake beurré et faire cuire 45 minutes environ à 180°. Vérifier la cuisson avec un couteau. Prolonger de 10 minutes si besoin est.


Je n'ai pas mis de bicarbonate, je n'en avais pas. Quant aux noix, elles sont facultatives.
J'ai acheté des "fruits moelleux" de chez Monoprix, ce sont des fruits secs pas secs du tout, bien moelleux.
J'aime le pain d'épices bien épicé, vous pouvez réduire la quantité d'épices si vous voulez quelque chose de moins fort.

Franchement, ce pain d'épices est sublime. Les fruits donnent un goût et un moelleux incomparable. Le résultat n'est pas sec, presque "humide", trop bon :)

J'y pense : malgré tout ce que l'on entend à la télé, "moelleux" se prononce "moualeu" et non "mouèleu". Grrr !!!

Au fait : bonne année !

22.12.11

Marbré Vanille/Chocolat doré à l'or fin

Il y a quelques jours, nous avons fait le premier "arbre de Noël" de mon lycée. C'est-à-dire une fête avec les enfants des personnels, un mercredi après-midi. La Bergamarmaille était ravie. Depuis le temps que j'entendais des "Maman, quand est-ce qu'on ira à ton lycée ? Maaamaaan, quand est-ce qu'on iraaa à ton lycéééée ?"... Pour l'occasion, j'ai préparé un bonhomme de pain d'épices géant (je vous le montrerai bientôt), plus précisément P'tit Biscuit dans Shrek, et un marbré vanille chocolat.

Pour le marbré, j'ai tout simplement utilisé la recette de pâte à gâteau universelle (clic!) , vous savez, cette recette magique avec laquelle on peut réaliser un gâteau à ce qu'on veut. J'ai mixé une gousse de vanille complète et l'ai incorporée à la moitié de la préparation (que j'ai versée dans un moule carré), et j'ai ajouté une grosse cuillérée à soupe de cacao non sucré à l'autre moitié avant de la verser sur la partie vanillée.

Pour la déco, une touche de nutella et quelques flocons d'or (le nutella, c'était juste pour que l'or ne s'envole pas).
Les enfants étaient ultra contents : "c'est vraiment du vrai or ? et on peut le manger ? trop bien !!!"
J'avais acheté les flocons d'or chez G.Detou, à Paris. Ca coûte une fortune (dans les 20/25 euros le pot de 0,3 gramme, de mémoire) mais le pot fait de l'usage - à condition de ne pas éternuer/souffler dessus, bien sûr ;-)

19.12.11

la bûche "pour les nuls" (simple et délicieuse), même pas besoin de four


Le 24 approche, je vais bientôt préparer ma super bûche aux marrons, ma bûche préférée. Je ferai aussi une tarte noix de pécan/sirop d'érable (c'est une commande de Bergasister, vous savez, la maman des triplés).


Bon, je vous préviens tout de suite, cette bûche est typiquement sucrissime, c'est-à-dire aussi riche que délicieuse :) Alors allez-y mollo sur l'épaisseur des parts (1cm, c'est pas mal, vous obtiendrez dans ce cas 20 belles tranches).

Pour cette bûche aux marrons, il vous faudra :


1 kg de châtaignes crues, épluchées, surgelées (Picard par exemple)

200g de beurre

200g de sucre

1 cuillérée à soupe de rhum brun ou ambré

Pour le glaçage :

200g de chocolat

25g de beurre

Faites cuire les châtaignes comme indiqué sur l'emballage (12 minutes pour moi). Egouttez-les.
Déposez 200g de beurre coupé en morceaux au fond d'un grand saladier (ou, si vous en avez un, dans le bol de votre robot muni du fouet), versez les châtaignes encore chaudes, mélangez bien en écrasant, puis incorporez le sucre. Mélangez encore (avec une grosse spatule de bois, si vous n'avez pas de robot) tout en continuant à écraser. Ajoutez le rhum. Mélangez. On doit obtenir une purée avec des grumeaux.

Pour la forme cylindrique, Bergapapa m'a préparé un moule spécial : une boîte de Ricoré ouverte aux deux bouts (bein oui sinon impossible de démouler la bûche, qui fait ventouse contre le fond). J'ai fermé le fond avec le couvercle de la boîte, puis ai tapissé l'intérieur de papier cuisson (toujours à cause de cette histoire de ventouse) :

Versez la préparation jusqu'en haut de la boîte, à ras-bord, puis découpez l'excédent de papier :


Fermez la boîte avec un deuxième couvercle (ou bien avec du film alimentaire si vous n'avez qu'un seul couvercle). Réfrigérez pendant au moins 12 heures.

12 heures plus tard, retirez les couvercles et sortez la bûche du moule, en poussant d'un côté, de façon à ce qu'elle soit debout sur une assiette :

Faites fondre le chocolat et le beurre, pour le glaçage (au bain-marie ou au micro-ondes).
Etalez ce glaçage en faisant des bandes verticales, de bas en haut, puis faites des stries avec une fourchette, avant que le chocolat n'ait eu le temps de figer (je fais une bande, une strie, une bande, une strie...).

Laissez au froid pendant 1 heure minimum, et jusqu'à consommation.
Et voilàààà !




Vous pouvez aussi utiliser des châtaignes sous-vide ou en conserve, ça fonctionne, mais le résultat est encore meilleur avec des châtaignes fraîches ou surgelées.


Si vous n'avez pas de boîte de Ricoré, une bouteille en plastique lisse (type Coca) découpée fait aussi l'affaire.


Enfin, si le glaçage vous effraie, vous pouvez incorporer le mélange beurre/chocolat à la moitié de la préparation beurre/châtaignes/sucre et faire deux étages :


Voilà, vous savez tout, maintenant il va falloir "bûcher" :)

13.12.11

Seven Layer Bars (friandises à 7 étages)

Honnêtement, il est vraiment trèèèès rare que j'essaie une recette que l'on m'envoie. Non par manque d'envie, plutôt par manque de temps, et surtout parce que tous les desserts que j'ai envie d'essayer font déjà la queue dans ma cervelle :) Mais là, la tentation était trop grande : une recette américaine, avec du lait concentré dedans... j'ai cédé à la tentation.
Voici donc les Seven Layer Bars ("barres à 7 couches", mais c'est moins fun en français).

Pour commencer, la recette telle qu'elle m'a été communiquée par une lectrice du blog :

"Ingrédients :
125 g de beurre fondu
1 paquet de petit beurre ou petit brun écrasés
1 tasse de coco râpée
150 g de chocolat blanc en petits morceaux 150 g de chocolat noir en petits morceaux
1 tasse de noix, noisettes, amandes ou arachides hâchées
1 bte de 400 g de lait concentré sucré


On tapisse un moule rectangulaire de papier sulfurisé, on verse le beurre fondu, les miettes de biscuits, la noix de coco, les chocolats et les noix ; on termine par le lait concentré à répartir partout, y compris les bords. On a donc 7 couches d'ingrédients, d'où le nom... on peut diminuer la quantité de coco, les portions seront moins friables. On cuit dans un four préchauffé à 180° pendant 25 mn environ en surveillant la caramélisation. Après cuisson on laisse refroidir avant de découper en barres ou cubes le lendemain (et on se régale).... ".


Maintenant, la recette telle que je l'ai faite (il me manquait quelques ingrédients, j'ai fait avec les moyens du bord).

Seven Layer Bars

125 g de beurre fondu
1 paquet (250g) de speculoos
1 tasse (250ml) de riz soufflé

150 g de chocolat blanc en petits morceaux
150 g de chocolat au lait en petits morceaux
1 tasse (250ml) d'amandes hachées
1 boîte de 400 g de lait concentré sucré


Tapisser un moule rectangulaire de papier sulfurisé. Ecraser les speculoos (on obtient un genre de chapelure), les répartir dans le moule, verser le beurre fondu. Etaler le riz soufflé, puis le chocolat blanc, le chocolat au lait et les amandes hachées, et enfin le lait concentré sucré, sans mélanger.
Enfourner à 180°C pendant 25 mn environ. Laisser refroidir. Découper en barres ou cubes
.

J'ai fait la paresseuse, je n'ai pas coupé le chocolat en morceaux assez petits, la prochaine fois je serai plus scrupuleuse, pour que le chocolat soit bien réparti un peu partout.
J'avais fait un mélange de chocolat au lait et de chocolat noir, mais les parts avec chocolat au lait sont meilleurs que celles avec chocolat noir.

Je me suis ré-ga-lée. Je recommencerai, c'est sûr, avec de la noix de coco et des cacahuètes, pour voir. Je garderai les speculoos, j'adore, c'est comme le fond d'un cheesecake !

7.12.11

le Gâteau à la Pâte d'Amande (ou l'art de recycler les chutes de pâte d'amande)

Si, comme moi, après avoir fait des gâteaux décorés (cf. mon diaporama dans la colonne de gauche), il vous reste des morceaux de pâte d'amande, alors ce gâteau est fait pour vous.
La pâte à sucre, je ne suis pas fan, et de toute façon je n'en trouve pas au supermarché du coin. Alors, la plupart du temps, pour mes gâteaux décorés, j'utilise de la pâte d'amande, verte, rose ou blanche, très facile à trouver dans n'importe quel magasin. Mais il m'en reste toujours un peu, dont je ne sais jamais quoi faire. Et comme dans ma famille on m'a appris qu'il ne fallait rien jeter (encore plus quand il s'agit de nourriture), j'ai cherché ce que je pourrais bien faire des chutes de pâte. J'ai trouvé mon bonheur sur le blog de Pascale Weeks.

Voici la recette telle que je l'ai faite :

Gâteau à la pâte d'amande
(pour un moule à manqué de 26cm de diamètre)

200 g de beurre mou
200 g de cassonade (sucre roux)
200 g de pâte d'amande
4 jaunes d'œufs
250 g de yaourt nature brassé (type "Velouté")
250 g de farine
1 càc bombée de levure chimique
1 càc de sel
une pincée de fève tonka râpée

Râper la pâte d'amande. Ajouter tous les ingrédients et bien mélanger. Verser le tout dans un moule à manqué préalablement graissé. Enfourner à 165°C pendant 1 heure.

Le plus rigolo, c'est de râper la pâte d'amande. Avec ma râpe à fromage, voilà le résultat :
Approchons-nous un peu :
Rigolo, n'est-ce pas ? Si votre pâte d'amande est un peu vieille (limite périmée...) et un peu sèche comme celle que j'ai utilisée, elle se râpe bien. Si elle est tendre, là, je ne peux pas vous dire.

Bon, comme il ne me restait que de la pâte d'amande verte, le gâteau était légèrement vert, mais personne ne l'a remarqué. Et comme la pâte d'amande du commerce contient de l'extrait d'amande amère et que j'avais ajouté un peu de fève tonka (qui a le goût de la colle Cléopâtre !), il suffit de dire qu'on a fait un gâteau amande/pistache et on est tranquille. Ou alors un gâteau Shrek :)

Verdict : très facile à faire, ce gâteau est vraiment très bon. Le seul hic est le temps de cuisson un peu long, du coup la croûte du gâteau est un peu trop présente à mon goût. Toujours est-il que, dans la salle de profs, il n'a pas fait long feu.

Et pour rester dans le thème "amande", avec les 4 blancs d'oeufs inutilisés vous pouvez faire des macarons de 1776, trop faciles/trop bons.

5.12.11

des tas de Pains d'Epices, parce que demain c'est la Saint Nicolas


Dans mes Vosges natales, quand j'étais petite, la Saint Nicolas était presque plus importante que Noël. Et à la Saint Nicolas, on offre/on mange des pains d'épices. En forme de Saint Nicolas, bien sûr. Ce sont des pains d'épices assez rigides, avec une étiquette en papier représentant le Saint Nicolas (oui, on dit "la" quand on parle de la fête et "le" quand il s'agit du personnage). Et gare à celui qui aurait pu avoir l'idée saugrenue d'offrir un Père Noël en pains d'épices à ma grand-mère... elle l'aurait houspillé.


Hier après-midi (le dimanche, c'est plus tranquille), ce fut donc "atelier pains d'épices" à la maison, avec les enfants.

Le temps d'aller chercher l'appareil photo et Bergamoustique avait déjà croqué la tête de son bonhomme :

Bergamiss, elle, n'a pas encore touché à sa bonne femme de pain d'épices (je me suis fait gronder : "mais c'est pas une 'bonne femme', maman, c'est un ange !").


Comme la recette demande 600 grammes de farine pour 1 oeuf, on ne peut pas faire de demi-dose. Alors, avec ces quantités astronomiques, j'ai pu refaire un "P'tit Biscuit" géant, vous savez, celui de Shrek. Il n'est pas tout-à-fait fini, il manque encore le glaçage (que je ferai demain) :


Quand il sera fini, il devrait être comme le premier que j'avais fait :


Pour la recette des pains d"épices (et les étapes de la réalisation du "P'tit Biscuit" géant - qui s'appelle Gingy, dans la version originale de Shrek), je vous invite à consulter ce billet(clic!) .


Joyeuse Saint Nicolas à tous !

27.11.11

le Flan à la Strasbourgeoise

Pfff, trois semaines sans rien publier, c'est pas sérieux, ça... Pour tout vous dire, je suis pas mal occupée. Pour ne pas dire débordée. Oh, je fais quand même des desserts, pas plus tard que ce soir Bergamoustique m'a réclamé un gâteau au chocolat par exemple. Et à la maison c'est chouette, les desserts sont à la carte, comme au restaurant : "quel gâteau au chocolat te ferait plaisir ?". Réponse : "un qui coule au milieu, tu sais, qui dégouline beaucoup beaucoup !". Alors j'ai fait des mi-cuits (cf. recette dans ce billet). Nous nous sommes régalés.

Donc, j'ai des tas de desserts en réserve, mais pas beaucoup de temps pour les publier. Alors je profite d'une pause entre mes cours, les corrections de copies, les préparations des bulletins/conseils de classe et les activités des enfants pour poster une nouvelle recette. Oui, nouvelle, inédite même. J'ai même essayé de chercher "flan à la strasbourgeoise" dans google, je n'ai rien trouvé. Ah, chic !

Le flan à la strasbourgeoise : il s'agit d'une recette de Belle-Maman. Eh oui, après le sublissime gâteau d'amandes de ma belle-mère qui a fait le tour de la blogosphère culinaire (la recette, pas ma belle-mère) et son formidable gâteau à l'orange, voici une autre de ses recettes. Bon, de prime abord, je dois reconnaître que le titre de celle-ci n'est pas franchement glamour, ça sonne, il faut le dire, un peu lourd/franchouillard. Mais c'est hyper bon, alors... on pardonne :)

Le flan à la strasbourgeoise ressemble un peu à un clafoutis aux pommes (ce n'est donc pas un clafoutis diront les puristes - bein oui puisque je viens de vous dire que c'est un flan à la strabourgeoise ;-) mais en plus crémeux. Parce qu'il y a un secret, dans la recette (pas de panique, je vais vous le dévoiler, ce secret).

Allez, je vous raconte l'histoire dans l'ordre chronologique : il me restait quelques pommes, et je voulais faire une grosse crêpe aux pommes, quand Bergamonsieur m'a "interceptée" au tout début des opérations : "tu ne voudrais pas faire le dessert aux pommes de ma mère, plutôt ?". Bein c'est que j'ai pas la recette, moi. Alors je téléphone à Belle-Maman. Et là, les explications, ça ressemble un peu à la recette des gaufres de ma grand-mère . Je cite : "je fais caraméliser des pommes avec du beurre et du sucre, et j'ajoute une béchamel sucrée et deux jaunes d'oeufs". Ouais, alors là, niveau quantités, je suis bien avancée... (vous avez repéré le secret, au passage ? mais si, c'est la béchamel sucrée). "Euh, tu n'aurais pas les quantités par hasard ?". Réponse : "ah, moi je fais au hasard, mais si tu veux, je te donne la recette d'origine". (bein oui, je veux). NDLR : dans la recette d'origine, il y a deux oeufs, pas seulement les jaunes, mais finalement Belle-maman m'a dit qu'elle mettait bien les deux oeufs entiers. Pfiou, pas facile, tout ça... ;-)

Allez, la recette, avec les quantités :

Flan à la strasbourgeoise

6 pommes
125 g de beurre
150 g de sucre

30 g de farine
40 g de beurre
2 tasses de lait ( = 500 ml)
une pincée de sel
50 g de sucre
2 oeufs

Eplucher et épépiner les pommes, puis les couper en lamelles. Les faire dorer dans une poêle avec les 125 g de beurre puis ajouter les 150 g de sucre et laisser légèrement caraméliser. Beurrer un moule à tarte en verre (ou un moule Tefal pas trop haut) et répartir le mélange pommes,beurre,sucre.

Préparer une béchamel assez liquide avec les 40 g de beurre, les 30 g de farine et les 2 tasses de lait. Hors du feu, ajouter le sel, le sucre et les 2 oeufs battus. Verser le résultat sur le mélange pommes,beurre,sucre.

Enfourner pendant 30 minutes à 180°C (peut-être ? je ne me souviens plus de la température). Déguster tiède ou froid.

Voilà, vous savez tout. il me semble que j'ai plutôt mis 3 pommes, 60g de beurre et 75 g de sucre, pour le mélange pommes,beurre,sucre. C'était pas mal.

De mémoire, le flan à la strabourgeoise de Belle-Maman est plus sucré, mais les deux versions ont leur charme.

Pour ma part, je crois bien que je préfère le déguster tiède :)

6.11.11

Vanille Kipferl (prononcer Va-Ni-Le)

comme un village sous la neige...



J'adore les Kipferl à la vanille ("Vanille Kipferl", en allemand). C'est carrément addictif. Quand je commence, je ne peux plus m'arrêter. Sucre, farine, beurre, amandes et le tour est joué. Sans oublier la vanille bien sûr. La recette que j'utilise (toujours la même, je la tiens de mes amis allemands, qui me l'ont donnée il y a un peu plus de 20 ans) se trouve dans ce billet(clic!).

Cette fois, j'ai juste modifié deux petites choses :
- à la base, les Kipferl sont supposés être en forme de petits croissants de lune. Mais comme je suis une grande paresseuse et que ma soeur a inventé une technique ultra efficace, j'ai fait comme elle : j'ai étalé la pâte et j'ai découpé des rectangles directement dans la pâte. Impeccable, rapide, efficace.
- au départ, je mettais du sucré vanillé dans la pâte, ensuite, j'ai commencé à mettre l'intérieur d'une gousse de vanille (les petits grains) jusqu'au jour où j'ai lu que Christophe Felder mixait la gousse complète avant de l'incorporer au mélange. Bon sang mais c'est bien sûr ! La gousse est aussi parfumée que les grains ! Eh bien cette fois, suivant les conseils de Christophe Felder himself (que j'ai eu la chance de rencontrer en tête à tête *yes!*), j'ai carrément mis deux gousses complètes. Oui, vous avez bien lu. Quand on aime on ne compte pas. J'ai mixé les deux gousses avec une cuillèrée à soupe de sucre, et hop, dans le mélange.Verdict : à tomber par terre. On voit les petits grains de vanille (vous les voyez ?), on sent le goût de la vanille (oui, bon, ça, vous ne pouvez que l'imaginer) et, cerise sur le gâteau (c'est pas réaliste comme expression ça, je ne mets jamais de cerises sur mes gâteaux, je n'aime que les cerises fraîches, natures) on sent les grains sous la dent. Vrai de vrai. Ils sont ultra fins, mais on les sent éclater, si on y prête attention.

En plus d'être ultra-super-méga-bon, le Kipferl est un peu ma madeleine de Proust : il me rappelle mes trajets Aachen-Paris en Thalys dans les années 90.

18.10.11

le Flan Magique à la Noix de coco (ou Cocoland, pour les intimes)

Au départ, quand on nous l'a donnée (dans les années 90), cette recette s'appelait "Flan Martiniquais". Mais d'une part je n'aime pas vraiment ce nom, et d'autre part mon (grand) p'tit frère l'a rebaptisé "Cocoland" (je raffolais tellement de ce dessert qu'on en faisait chaque semaine à la maison, et un jour, mon frère en a eu assez et a lancé un "ah non, encore un cocoland !").

A l'origine, la recette comporte du caramel, mais je trouve que, déjà esthétiquement il teinte malheureusement la partie flan, et, gustativement, il donne un peu d'amertume au résultat et masque le bon goût du lait concentré sucré. Mais comme il facilite le démoulage, j'ai feinté et ai remplacé ledit caramel par... du sirop d'érable, bien sûr ! Démoulage impeccable, pas de coloration de la partie flan, aucune amertume à l'horizon et en prime un léger goût très discret de sirop d'érable.

Avant, je réalisais cette recette dans un moule à soufflé, rond et à bords hauts. Mais j'ai vu que certains le préparaient dans un moule à cake (long et rectangulaire) et le coupaient ensuite en tranches, présentation que je trouve fort jolie.

Voici donc la recette, revue et corrigée, encore meilleure :

Flan à la noix de coco

1 boîte de lait concentré sucré (400g)
le même volume de lait
125g de noix de coco râpée
3 oeufs
1 sachet de sucre vanillé
1 (ou 2) cuillèrée(s) à soupe de sirop d'érable

Verser le lait concentré sucré dans un saladier. Remplir la boîte vide avec du lait. Verser le lait dans le saladier. Ajouter les jaunes d'oeufs, le sucre vanillé et la noix de coco. Mélanger.
Monter les blancs en neige. Les ajouter délicatement au mélange précédent. Mélanger délicatement.
Verser un peu de sirop d'érable dans le fond d'un moule à cake préalablement beurré.
Verser doucement le contenu du saladier dans le moule.
Faire cuire au bain-marie, dans le four à 200°C, pendant 40 minutes.
Laisser complètement refroidir. Réfrigérer.
Démouler bien froid.


Attention :
- le bain-marie doit déjà être bouillant quand vous enfournez le tout.
- le flan doit être démoulé bien froid, sinon vous risquez de vous retrouver avec une grosse flaque de flan...
- il est préférable de placer la grille dans la position la plus basse du four
- le dessus du flan dore généralement très vite, couvrez-le assez rapidement d'une feuille de papier aluminium.

Ce qui est pratique, c'est que la boîte de lait concentré sucré sert de verre doseur pour le lait. Moins de vaisselle, et pas une goutte de lait concentré sucré de perdue, le lait permet de "rincer" l'intérieur de la boîte.

C'est vraiment magique, ce truc, les deux "strates" se forment toutes seules :Ce cocoland, c'était le gâteau que Bergamiss m'avait demandé pour son anniversaire. Elle était ravie.

En parlant d'anniversaire, je ne vous ai pas montré mes cadeaux ! Les voici, servis sur un plateau :Ils connaissent mes goûts, dans ma famille, je crois que je suis cernée :)

6.10.11

la recette secrète des gaufres de ma grand-mère

Ma grand-mère était la reine des gaufres, non, la magicienne des gaufres. Elle nous en faisait toujours, à chaque fête de famille, à chaque fois que nous lui en demandions, c'est-à-dire tout le temps. Ma grand-mère nous a quittés il y a deux semaines, emportant avec elle sa recette secrète de gaufres. Pourquoi secrète ? Parce qu'elle n'a jamais pesé aucun ingrédient, elle a toujours tout fait au hasard (en fait, pas vraiment, elle avait ses propres repères), avec un verre doseur qui n'avait plus de graduations depuis 50 ans et un saladier en plastique blanc du même âge.

Un jour, la télé est même venue filmer ma grand-mère. Vous pouvez admirer sa totale maîtrise du lancer de coquille d'oeuf dans le petit reportage visible à cette adresse. La journaliste m'avait dit "si vous voulez que sa recette reste secrète, nous pourrons 'flouter' les quantités". Rires dans la salle. T'inquiète, ma p'tite dame la journaliste, y'aura pas besoin de flouter...
J'avais adoré une des répliques de ma grand-mère : "il n'y a pas trop de grumeaux, aujourd'hui, et puis de toute façon ils s'en vont en cuisant". Et c'était vrai. Pas qu'il n'y avait pas de grumeaux, ils étaient carrément gros comme des noisettes, mais qu'ils s'en allaient en cuisant, hé bé oui, c'était vrai.
Je réponds tout de suite à une question qui revient souvent, quand les gens regardent le reportage : oui, mon grand-père dormait vraiment, malgé les 2 fois 800 Watts des projecteurs et la tripotée de journalistes, cameramen, etc. Il s'est réveillé en entendant le crépitement de la pâte à gaufres versée dans le gaufrier. Il est trop fort, pour les desserts. Il doit avoir comme une antenne incorporée.
L'équipe télé, qui n'allait pas avoir le temps de déjeuner, s'est jetée comme nous sur les gaufres, il n'en est pas resté une miette.

Une dernière anecdote, avant de vous donner la recette. Je l'ai déjà racontée, mais vraiment, elle est trop chouette :
Ma grand-mère : Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que cette pâte à gaufre ne fonctionne pas bien du tout dans un gaufrier Tefal.
La journaliste : euh, madame, il ne faut pas citer de marques...
Ma grand-mère : je n'ai pas dit de marque, j'ai dit Tefal !?! Donc, je disais, ça ne marche pas dans les gaufriers Tefal...

La recette maintenant (si vous avez visionné le reportage, vous savez pourquoi elle restera toujours secrète, même après ce billet).

Les Gaufres de 'Mère Hélène
(pour une quantité non négligeable de gaufres)

500 g de farine
1/2 litre d'eau
1/4 litre de lait
3 càs de sucre
1/4 de paquet de levure chimique
3 oeufs
3 càs d'huile
un peu de gros sel fondu dans un peu d'eau chaude
du beurre

Dans un grand et vieux saladier Tupperware blanc orphelin de son couvercle (très important, le saladier, fondamental même), mélangez les ingrédients dans l'ordre (ah oui, pasque c'est important ça aussi, l'ordre, surtout quand on n'a pas vraiment les quantités...). Priez le ciel, les oiseaux ou qui vous voulez, et enfin rajoutez un oeuf ou de l'eau ou de l'huile selon votre humeur (bein oui elle faisait ça ma gand-mère, en fonction de la consistance, si si). Croisez les doigts, et versez dans un gaufrier-surtout-pas-tefal. Sortez du gaufrier et laissez légèrement tiédir sur une volette. Dégustez en pensant à ma grand-mère.

Pour vous dire à quel point elles étaient bonnes ces gaufres, nous les comptions. "Qui n'a pas eu sa deuxième gaufre ?". Comme ça pas de jaloux. Ma grand-mère les faisait toutes cuire pour nous, elle mangeait juste la dernière.

Voilà, jusqu'à maintenant je ne voulais pas la donner, cette recette, mais maintenant c'est différent. Un petit hommage à ma Mémère.

22.9.11

ma Grand-Mère s'en est allée...

Ma grand-mère des Vosges s'est endormie pour toujours ce matin. Elle allait avoir 85 ans. Pas un mot plus haut que l'autre, toujours gentille, calme, patiente, de bonne composition, je ne l'ai jamais entendue dire du mal de qui que ce soit ; elle s'occupait de son potager et de ses fleurs comme pas deux. Elle avait une façon de ranger les placards... disons... bien à elle (je crois bien avoir hérité de ces gènes-là, d'ailleurs). Ma grand-mère était la reine des gaufres ; elle en faisait à chaque fois que nous venions, c'était la tradition. La télévision était même venue la filmer, le reportage est toujours visible, dans ce billet(clic) . Je ne peux pas le regarder, pas encore. Plus tard, quand le chagrin se sera un peu atténué.

Ma grand-mère est morte, le jour de mon anniversaire.

Mémère, si le paradis existe, je sais que tu y es.

5.9.11

Macarons Pure Vanille

Les macarons de toutes les couleurs, à tous les parfums, c'est la grande mode. Oh, il y a bien eu une période où les cupcakes avaient la cote, mais, franchement, un cupcake, c'est plus joli que bon (le glaçage crème au beurre, beurk). Ah oui, aussi, plus récemment on a pu assister à une timide percée des "whoopie pies" (qui sont vraiment mignons) mais je n'en ai jamais fait (ils ressemblent trop aux faux hamburgers que l'on pouvait fabriquer en pâte à modeler Play-Doh, quand j'étais petite, vous savez, avec une machine spéciale).
Je disais donc, les macarons multicolores à tout et n'importe quoi, c'est "fashion". Sauf que, pour moi, un bon macaron, c'est forcément à la vanille (je parle du macaron dit "parisien" ou "gerbet"). J'aime aussi ceux au caramel (même s'il est trèèès difficile d'en trouver des corrects, car souvent beaucoup trop sucrés ou carrément proches de la meringue), à la réglisse ou à la pistache (parfois). Mais mes préférés, ce sont ceux à la vanille. C'est sur ce parfum que je peux juger de la qualité d'un macaron.
Comme on n'est jamais si bien servi que par soi-même, eh bien je me suis fait des macarons, à la vanille, avec pleiiiiin de vanille, à ma façon.
Pour les coques, j'ai testé une recette du dernier livre que j'ai acheté (rectification : que Bergamonsieur m'a offert pour mon anniversaire - en avance, j'ai triché), "Patisserie ! l'ultime référence" de Christophe Felder, en y ajoutant une gousse de vanille entière.
Pour le fourrage, j'ai bidouillé un genre de crème mousseline d'après une recette de Pauline Unger, en y ajoutant (eh oui !) une gousse de vanille entière.

Macarons Pure Vanille
(pour environ 25 macarons)

Pour les coques :
225g de sucre glace
125g de poudre d'amandes
100g de blancs d'oeufs (3 blancs)
25g de sucre en poudre
1 gousse de vanille

Pour le fourrage :
3 jaunes d'oeufs
25cl de lait
50g de sucre
25g de farine
50g de beurre
1 gousse de vanille

Pour les coques : Mixer très rapidement le sucre glace, la poudre d'amande et la gousse de vanille coupée en tronçons. Tamiser le mélange.
Monter les blancs en neige, quand ils sont mousseux incorporer le sucre en poudre, laisser tourner (vitesse maximale) pendant 10 minutes.
Incorporer à la maryse le mélange sucre/amandes/vanille.
Avec une poche à douille, dresser les macarons sur un tapis de cuisson.
Enfourner pendant 12 minutes à 160°C.
Laisser complètement refroidir avant de retirer délicatement les coques.

Pour la crème : Couper la gousse de vanille en tronçons, mixer avec le sucre. Tamiser.
Dans une casserole, hors du feu, fouetter les jaunes d'oeufs avec le mélange sucre/vanille, ajouter la farine, puis le lait. Mettre à cuire en fouettant constamment jusqu'à ce que le mélange épaississe. Retirer du feu. Laisser tiédir 5 minutes.
Ajouter le beurre. Mélanger. Laisser refroidir.
Coller les coques deux par deux avec un peu de crème vanillée.


Raaah, ils étaient exactement comme je les voulais *soupir*. Ultra-vanillés, moelleux, parfumés, et qui "goûtent" bien les amandes (sinon, c'est pas des macarons mais des meringues). On sent même les petits grains de vanille qui éclatent sous la dent.
Le seul défaut de ma recette : le fourrage contenant une grande proportion de lait, il a tendance a ramollir les macarons le lendemain. Bah, pas grave : voilà un bon prétexte pour tous les manger le jour même :)
Quant au fourrage, il y en avait trop, pas grave non plus : à la petite cuillère, c'est un délice !

26.8.11

Shortbreads... absolument parfaits.

Oui oui oui, pas de fausse modestie, la fournée d'hier soir était absolument parfaite. Pile comme j'aime mes shortbreads. "C'est quoi un shortbread ?" vous demandez-vous peut-être. Ce sont des biscuits sablés pur beurre ; la première fois que j'en ai mangé ils étaient industriels (de la marque "Walkers"), mais vraiment délicieux. Quand j'avais regardé la liste des ingrédients, quelle joie : du sucre, du beurre, de la farine et du sel. Que des bonnes choses.

Evidemment, j'ai eu envie d'essayer moi-même. Après quelques petites recherches, j'ai fini par trouver LA recette parfaite (elle est ici-clic! ). Trop facile : il suffit de retenir 123SBF. C'est-à-dire 100 grammes de sucre, 200 grammes de beurre, 300 grammes de farine. Le tout pendant 30 minutes à 150°C.


Hier soir, nous avions mis Masterchef à la télé (je m'étais pourtant promis de ne plus regarder, je préfère Topchef, mais bon, on ne sait jamais, ils pourraient présenter des desserts sympas ?), et lorsqu'un des candidats a préparé un dessert avec un sablé et des fraises, Bergamonsieur m'a demandé : "tu nous prépares des sablés ?" (sans fraises, je n'avais pas de fraises, juste des mûres mais il y a trop de pépins). Ok, c'était parti. J'ai sorti le beurre du frigo pour le laisser ramollir (il était déjà tard dans la soirée).

Quand j'ai attaqué la préparation proprement dite, il était bien 23h30 (y'a pas d'heure pour des shortbreads hein :)

J'ai demandé à Bergamonsieur quelle quantité de sablés il désirait, il m'a répondu "bein t'as qu'à faire la plaque de beurre". OK, 250 grammes de beurre, c'est parti. Tiens, ça me fait penser à quelque chose : il y a quelques minutes, quand j'ai tapé "walkers shortbread" dans mon moteur de recherche, pour savoir si l'on écrivait Walkers ou Walker's (je précise que, comme d'hab', je n'ai aucun lien avec eux, ni pub, ni actions, ni "sponsoring"), quand Google m'a suggéré "walkers shortbread calories" !!?!!? Nan mais sérieusement, si on a vraiment peur des calories, on mange pas des shortbreads... C'est un peu comme chercher "kouign-amann + régime", faut pas avoir peur des paradoxes...


Bref, comme Bergamonsieur voulait des "shortbreads bâtons" (ceux avec les petits trous dessus), j'ai fait des rectangles. Mais comme je voulais réessayer mon tampon à biscuits (cf mon billet précédent ), j'ai aussi fait quelques ronds.
Verdict : premièrement, la pâte à shortbreads est beaucoup plus facile à "tamponner" que celle de mon précédent essai, deuxièmement, eh bien... je préfère les shortbreads (ah ce bon goût de beurre, ce sablé !). J'ai juste eu une crainte à un moment : à peu près à mi-cuisson, j'ai eu l'impression que les "écritures" étaient en train de s'effacer, mais non, tout s'est bien déroulé.

A ce propos, j'ai lu que certain(e)s tamponnaient les biscuits après cuisson, immédiatement à la sortie du four. Je serais curieuse d'avoir leur retour à ce sujet.

Bon, une fois de plus, j'ai mis trop de photos, mais je n'ai pas pu me résoudre à en supprimer. N'hésitez pas à cliquer sur l'une d'elles, en gros plan on voit bien la texture friable et sablée (on arrive même presque à imaginer le bon goût du beurre).


A l'heure où je vous parle, il y a belle lurette que les 750 grammes de shortbreads ont été engloutis :) Les derniers mots des enfants : "mais pourquoi y'en a plus ?".