24.6.12

Petits Moelleux au Chocolat, coeurs coulants : "juste" parfaits


La scène se passe dans le salon de la Bergafamille, un mercredi après-midi.

BERGAMOTE - Les enfants, que voulez-vous comme dessert ?
BERGAMISS - Des cookies !
BERGAMOUSTIQUE - Des coulants au chocolat !
BERGAMISS - Non, des cookies !
BERGAMOUSTIQUE - Si, des coulants !
BERGAMOTE - ... alors allons-y pour des cookies ET des coulants :)


J'ai donc préparé les deux desserts, je n'allais tout de même pas faire un(e) mécontent(e). Les cookies, ce sont ceux que vous avez vus dans le dernier billet que j'ai publié. Pour les coulants, c'est la recette d'une de mes amies, recette que vous pouvez retrouver dans ce billet (clic!).

La cuisson des mi-cuits est un peu délicate, elle varie entre 9 et 12 minutes en fonction des ramequins que vous utilisez, et de votre four (ils sont tous un peu différents). [Cette fois-ci, je n'ai pas ajouté les carrés de chocolat au milieu des coulants, car il arrive parfois que leur texture - je parle de celle des carrés - soit un peu ...comment dire... granuleuse.]  Là, je peux le dire, ils étaient juste parfaits. Evidemment, j'utilise "juste" par pure plaisanterie : je regarde l'émission de Michalak tous les dimanches, et notre grand jeu est de compter le nombre de fois où il dit les mots "juste", "rock'n roll", et "ludique" (nous avons toutes et tous nos tics de langage, je sais).

A propos de Michalak, je ne peux pas résister à l'envie de vous raconter une anecdote.
Ce matin, j'allume la télévision pour regarder son émission, et là j'entends Bergamiss s'exclamer : "c'est une redif, on l'a déjà vue, il fait des profiteroles avec du sorbet passion dedans, pfff ! Et en plus, il ne fait même pas son sorbet lui-même, il l'achète...".
Et la demoiselle de scander (façon militant dans un défilé) :
"Mi-cha-lak, il-est-nul ! c'est-Felder, le-meilleur !".

Ne vous méprenez pas, j'adore ces deux pâtissiers, c'est juste (!) que j'ai eu l'occasion de rencontrer Christophe Felder en tête-à-tête  - merci Bergamonsieur  :-)

6.6.12

de nouveaux Cookies, absolument terrrribles


Me voici de retour, avec une nouvelle recette ! Je sais, j'avais dit à propos de mes cookies que je ne changerais plus de recette, mais... il fallait que j'essaie celle-là :)
Vous savez que je me suis abonnée à la chaîne Teva uniquement pour pouvoir regarder une seule émission ('Le gâteau de mes rêves', le dimanche matin) - je ne me suis pas ruinée, à 76 centimes par mois... - eh bien voici la recette qu'a présentée Christophe Michalak dans l'émission du 8 avril :

Cookies :

125g de beurre demi-sel à température ambiante
180g de vergeoise blonde
1 œuf
175g de farine
1 sachet de levure chimique
75g de chocolat blanc grossièrement concassé


Mélanger le beurre demi-sel et la vergeoise. Ajouter ensuite l'œuf, la farine, la levure chimique et 50g de chocolat blanc. Mélanger (C.M. mélange à la main, moi je suis une paresseuse alors j'utilise mon robot). Partager la pâte obtenue (parfois j'obtiens une boule, parfois non...) en 8 parts égales.
Former 8 boules.
Sur une plaque recouverte de papier cuisson, déposer 4 boules, bien espacées (vraiment bien espacées). Les aplatir légèrement avec la paume de la main.
Enfourner à 170°, pendant environ 12 minutes.
A la sortie du four , répartir (sur les cookies encore chauds) la moitié du chocolat blanc restant.
Recommencer les opérations avec les 4 autres boules.

[edit : Michalak, lui, met 175g de chocolat noir]

Verdict : on obtient de très grands cookies, très plats, croustillants au bord et moelleux (ou plus précisément '' chewy '' )à l'intérieur. Ils sont terribles. Terriblement bons. Ils me font penser à ceux de chez Scoop Me a Cookie (j'avais rencontré leur créatrice, au Salon du Chocolat, je ne l'avais pas trouvée très bavarde d'ailleurs... peut-être était-elle stressée/pressée/les deux ?). J'aime beaucoup l'idée des éclats de chocolat déposés après le passage dans le four. Ils ne cuisent pas et restent donc particulièrement fondants.


Ca fait au moins trois ou quatre fois que je fais cette recette, vraiment, j'adore. La dernière fois, j'ai fait moitié-moitié avec la pâte : 4 cookies au chocolat noir pour Bergamonsieur, 4 au chocolat blanc pour moi (j'avais ajouté une énorme cuillérée à soupe de noix de coco râpée dans la pâte qui m'était destinée :)
Terrible.
On aurait dit du Copaya. Vous savez, le chocolat blanc à la noix de coco que fabriquait Milka. Hélas, il n'existe plus. J'ai bien essayé d'autres marques, mais elles n'arrivent pas à la cheville du Copaya. A la fac, parfois, mon déjeuner consistait en une tablette de ce délice. Ou bien un paquet de Croissants de Lune, de Bahlsen. (Oui, je sais, presque équilibré, mon déjeuner... alors imaginez mon goûter :)
Je devrais lancer une pétition pour son retour, tiens (comme ils avaient fait pour le "Pie Magic" de Breville - je ne crois pas que leur pétition ait abouti, mais maintenant on en trouve, chez Moulinex par exemple). Ah, après vérification, cette pétition a déjà existé. Sans succès, visiblement. Flûte. Alors ça, pour inventer des tas de chocolats ultra-sophistiqués à 4 étages, ils sont forts, mais du bon Copaya, pfiou, y'a plus personne.

Bref, une recette de plus dans mes tablettes (sans jeu de mots !), à faire et à refaire sans modération !

10.4.12

la Mousse au Chocolat crève l'écran

Voici peut-être la plus jolie photo de ce blog. C'est Bergamiss qui l'a prise, sans m'en parler. Quand je suis rentrée du travail, elle m'a dit "Maman, j'ai une surprise pour toi !" et a brandi son appareil photo.
Je la trouve terrible, cette photo.
Il s'agit d'une nouvelle recette de mousse au chocolat :
Faites fondre au bain-marie 200g de chocolat et 40g de beurre. Hors du feu, ajoutez 4 jaunes d'oeufs, un par un, une pincée de sel et un sachet de sucre vanillé. Terminez en incorporant délicatement 4 blancs d'oeufs montés en neige ferme. Versez dans des coupes et réfrigérez pendant au moins 4 heures.
Je fais le ménage de printemps, je trie les photos.
Voici une pannacotta ultra-vanillée (faite avec 1 litre de crème liquide, 9 feuilles de gélatine, 100g de cassonade et 5 gousses de vanille) et une "chantilly" crème/mascarpone (200g de crème liquide, 200g de mascarpone et 40g de cassonade, fouettés jusqu'à ce que le mélange prenne) qui tient hyyyper longtemps (3 jours) :
Et pour finir, pêle-mêle, un pain de mie maison (recette trouvée chez Sandra/Le Pétrin), un gâteau/tarte au kiwi, des mantecaos, un bonhomme de pain d'épice géant ("P'tit Biscuit" dans Shrek) fait pour la fête de Noël de mon lycée, des canelés et des Vanille Kipferl :
Voilà, maintenant je vais faire une pause. Oh, rassurez-vous, je vais bien, je fais et mange toujours autant de desserts (je n'ai même pas le temps de tous les photographier), je suis en super forme, et mon moral est au beau fixe. Je fais juste une pause :)

21.3.12

les Langues de Chat

J'avais repéré ces langues de chat chez Anne (P&P) il y a déjà pas mal de temps. La recette - c'est celle de Frédéric Anton - me faisait de l'oeil (de chat ;-).

Pour ce qui est des ingrédients, ce n'est pas bien compliqué : il s'agit, à 10 grammes près, de la recette de la pâte à quatre-quarts. Eh oui, 2 oeufs pèsent environ 100 grammes, et vous leur ajoutez 100g de beurre, 100g de farine et... 90g de sucre, alors... De la pâte à quatre-quarts donc, que l'on place dans une poche à douille, et le tour est joué.
Il faut suffisamment espacer les boudins, car ils s'étalent, ils s'étalent à la cuisson (bah, pas grave, s'ils se collent, vous obtiendrez une énooorme langue de chat au lieu de deux petites) :
On stoppe la cuisson lorsque les bords sont dorés :
Verdict : Bergamiss a adoré. D'autant plus qu'elle a mis la main à la pâte : elle a dressé les boudins à la poche à douille. Pour ma part, je partage l'avis de Bergamoustique : "bein, ça a pas de goût !". Etrange, non ? Pourtant, le quatre-quarts, ça a du goût, mais là... on ne sent pas grand-chose, effectivement.
En résumé, beaucoup de manipulations (faciles, certes, mais quand même) et d'ustensiles (poche à douille, plusieurs plaques pour la cuisson...) pour un résultat qui manque de saveur, je trouve. Je vais me cantonner (je n'ose pas le jeu de mots, même si j'y pense très fortement... je vais me fredericantonner... je sais c'est nul) à la bonne vieille recette du quatre-quarts, une valeur sûre. Tout dans un moule à cake, et hop !

11.3.12

la Tarte aux Noix de Pécan, exactement comme je l'aime

Il me reste moins de 30 minutes pour écrire un nouveau billet. Pourquoi 30 minutes ? Parce qu'à 10h30, il y a mon émission, "Le gâteau de mes rêves", sur Teva, présentée par Christophe Michalak. Pour tout vous dire, je me suis abonnée à Teva juste pour ça. Bon, à 76 centimes par mois, je ne me suis pas ruinée :) Alors maintenant, tous les dimanches matin, les enfants sont prévenus, à 10h30 la télé est à moi.
Bein oui, enfin un émission consacrée uniquement aux desserts ! Parce qu'entre les divers Topchef et Masterchef, c'est bien, mais ils ne font quasiment jamais de desserts. Ou bien des trucs nuls du style "vous nous ferez un dessert salé" ou bien "vous devrez présenter votre plat salé comme si c'était un dessert". Aucun intérêt, pfff. Voilà, enfin une émission réservée aux desserts, yes !
Pour l'instant, c'est plutôt pas mal du tout. Moi qui suis dingue du sirop d'érable, le Millefeuille à l'érable m'a enthousiasmée, et, même si je ne raffole pas du Forêt Noire (je sais, c'est féminin, mais chez moi on dit "un", parce que c'est "un" gâteau), je note la recette de la crème, mélange de crème liquide et mascarpone. Il y a juste un petit truc qui m'a un peu choquée : dans l'épisode sur le millefeuille, l'hôte de l'émission (non professionnel) avait préparé sa pâte feuilletée lui-même, elle était somptueuse. Et là, Christophe Michalak lui dit : "ce que je vous conseille, c'est d'acheter la pâte feuilletée chez votre boulanger". Ah oui, c'est sûr, c'est plus simple, m'enfin, quand même, c'est un peu nul, le gars avait pris la peine de la faire lui-même, sa pâte, quand même. (Ceci dit, je suis paresseuse, j'achète ma pâte feuilletée déjà faite...)

La crème à l'érable du millefeuille avait l'air terrrrrible, il faudra absolument que je l'essaie. L'érable, super transition pour vous présenter la tarte aux noix de pécan et à l'érable que j'ai faite il y a déjà pas mal de temps (à Noël, précisément). Comme c'est moi qui apportais le dessert chez ma soeur (vous savez, la maman des triplés), je lui ai demandé ce qui lui ferait plaisir. "Une tarte aux noix de pécan !". OK, pas de problème, j'ai la recette parfaite (clic!) . J'ai fait la pâte sablée moi-même, bien sûr, j'ai acheté les noix de pécan (qui coûtent une fortune, il m'a fallu quatre sachets de 50 grammes...) et nous nous sommes ré-ga-lés.

Sur ce, je vous laisse, mon émission va bientôt commencer :)

21.2.12

Chantilly au siphon : il va falloir que j'améliore la présentation

Ca faisait longtemps que je louchais sur les siphons. On en voit partout, dans toutes les émissions culinaires, on entend "espuma de ceci-cela" à peu près tous les jours. Mais je n'avais pas de siphon. Alors je faisais toujours ma chantilly au robot (cf. ma recette ici). Je sais, on peut la monter au fouet, mais mon robot le fait si bien pour moi... Donc je n'avais pas de siphon.

Eh bien maintenant j'en ai un ! Bergamaman a eu la super idée de m'en offrir un à Noël. Cool ! En plus il convient aux préparations chaudes ou froides. Vous imaginez bien que, pour un premier essai, j'ai commencé par une crème chantilly, sucrée évidemment. Sur des gaufres. J'ai eu un gros pincement au coeur : je n'avais pas refait de gaufres depuis le décès de ma grand-mère. Je n'ai pas utilisé sa recette (je ne lui arriverais pas à la cheville, personne ne sait les faire comme elle), mais celle de mon beau-frère.

Pour les ingrédients, je n'ai rien changé à ma recette de chantilly : une brique de crème liquide entière, du sucre en poudre et de la vanille. J'ai tout mélangé dans un bol, pour que le sucre soit bien fondu, et j'ai filtré avant de verser dans le siphon. Pour la suite des opérations, c'est Bergamiss qui m'a aidée ("je sais comment on fait, j'ai déjà vu Mamie le faire, plusieurs fois !"). Elle a mis la cartouche, a secoué le mélange et tout et tout.

Verdict : Gustativement, cette chantilly a le même goût que celle que je fais au robot (vous me direz, encore heureux puisque ce sont les mêmes ingrédients). Question texture : elle est plus mousseuse, extrêmement légère, comme une écume, presque. C'est très suprenant, je ne m'attendais pas à ça. C'est bien agréable. On est proche du nuage, en fait. Niveau esthétique : bein là il va clairement falloir que je progresse... Je ne savais pas trop quelle douille utiliser, j'ai pris la plus petite. La prochaine fois, j'essaierai la plus grande. Pour voir. Ceci dit, à ma décharge, la chantilly "fond" très vite sur la gaufre chaude, alors le temps que je prenne l'appareil photo, les "jolies" volutes que j'avais faites avaient déjà commencé à retomber. Bon, faut quand même que je m'améliore, c'est sûr.

En conclusion : eh bien le siphon, c'est drôlement pratique, efficace, et rapide. Et pas bruyant, en plus, contrairement au robot. La chantilly obtenue n'a pas la même texture (elle est moins dense) et pas la même tenue (elle retombe assez vite, même sur du froid), mais pour aller sur des gaufres - qui, chez moi, ont une espérance de vie inférieure à 2 minutes - c'est vraiment l'idéal !

18.2.12

le Crumble, aux Pommes de 7 heures

Ou comment faire d'un ratage une pure réussite. Je m'explique : j'avais repéré il y a déjà bien longtemps la recette des "pommes de 7 heures" sur le blog "Du miel et du sel". Les photos, la description, tout m'avait mis l'eau à la bouche. Il fallait que j'essaie ce truc. Alors j'ai essayé. J'ai suivi à la lettre la recette de Marie-Claire, à deux détails près : 1) comme je suis une maniaque de la précision, j'ai pesé le beurre et le sucre (125g de chaque) 2) les pommes, je n'avais pas de Pink Lady, juste des Royal Gala, alors j'ai utilisé 10 Royal Gala. Je précise que 7 heures, ce n'est pas l'heure à laquelle j'ai préparé le crumble, c'est le temps de cuisson des pommes de 7 heures.


J'ai tout préparé comme indiqué, et j'ai attendu. Attendu. Attendu. Attendu... Vous n'imaginez pas comme cela peut-être long, 7 heures, à quel point j'avais envie de soulever le couvercle de ma cocotte pour voir ; c'est un supplice, pour moi, de devoir patienter pendant 7 heures avant de découvrir (et surtout de déguster) le fruit de mon travail, l'objet de ma convoitise ! Moi qui ai l'habitude de m'asseoir devant mon four et de regarder cuire mes desserts (c'est mieux que la télé, enfin, mieux que pas mal d'émissions, c'est sûr), alors là, c'était presque une punition : d'une part, dans la cocotte noire fermée, bein je ne vois rien, d'autre part c'est comme ça pendant 7 heures, en plus. Dur !


7 heures plus tard, j'ouvre la cocotte, pleine d'espoir, et là, grosse déception : les pommes ont rendu plein de jus ! Elles baignent dans un délicieux sirop (vraiment délicieux, le sirop), je ne vais pas pouvoir démouler l'affaire. Bon, je goûte les pommes, elles sont extra, veloutées, soyeuses, c'est du délire. Comment faire pour récupérer le jus et quand même essayer de démouler le truc ? C'est Bergamonsieur qui a eu THE idée géniale : utiliser ma poire à jus (je ne sais pas si c'est son nom scientifique, moi j'appelle ça une poire à jus, parce que c'est en forme de poire, et je l'utilise pour le jus de viande d'habitude). Impeccable. J'ai pompé tout le jus, je l'ai mis de côté. Bergamonsieur a démoulé les pommes, et... comme prévu, tout s'est affaissé. Bon, réfléchissons, j'ai des tas de pommes uuultrasupermégabonnes, mais elles ne ressemblent à rien. Eh bien je vais en faire un crumble !


A ce moment là, il était bien 22 heures. Qu'à cela ne tienne, après 7 heures de cuisson, franchement, je ne suis plus à 30 minutes près. J'ai "crumbelisé" 125 grammes de sucre avec 125 grammes de beurre et 125 grammes de farine (cf. ma recette habituelle de crumble), j'ai réparti tout ça sur les pommes de 7 heures (sans le jus, hein) et hop ! dans le four à 200°C jusqu'à ce que le dessus soit doré (bein oui, arrivée à ce point, vous imaginez bien que je n'ai pas chronométré le temps de cuisson, à ce niveau-là c'est du pifomètre-boussole).


Résultat : du dé-lire. Une tuerie (et pourtant, l'utilisation outrancière de ce mot m'exaspère, mais là, c'est le cas). Le meilleur crumble que j'aie jamais fait. Bergamiss m'en réclame encore : "mais je n'en ai pas eu assez, moi !".


Bon, avec tout ça, pour mon prochain crumble, je sens que ça va ressembler à l'histoire du canon qui refroidit... "- Combien de temps un crumble met-il pour cuire ? - un certain temps..." :-)

28.1.12

le Gâteau aux Petit Beurre et au Café

J'ai fait une surprise à l'un de mes oncles (parce que j'en ai plein, des oncles, tous plus sympas les uns que les autres, d'ailleurs). Un oncle des Vosges (là, on n'est pas très avancé, étant donné qu'au moins 90% de mes oncles vivent là-bas), super bricoleur. Enfin, bricoleur, le terme n'est pas suffisant. Il est maçon, plombier, électricien, jardinier, vigneron, bûcheron, cuisinier, plaquiste, maraîcher... et j'en oublie. Je ne connais même pas les noms de tous les métiers qu'il sait faire. Je crois bien qu'il sait tout faire, en fait.

Lors de mes avant-dernières vacances dans les Vosges, l'oncle en question m'a parlé d'un "gâteau avec des biscuits et du café" que sa grand-mère adorée lui faisait tout le temps quand il était petit. Il avait l'air si ému en l'évoquant que, pendant mes dernières vacances là-bas, je lui ai préparé ledit gâteau.

Bon, c'est pas tout ça, j'en avais déjà entendu beaucoup parler de ce gâteau, mais 1) il n'a pas de nom (si, c'est "le gâteau aux biscuits trempés dans le café" qui revient le plus souvent) 2) je n'avais pas de recette. Et, dans les Vosges, je n'ai pas internet. Je vous vois venir. Nan, sur mon téléphone non plus il n'y a pas internet, mon téléphone fait juste téléphone (et encore, dans ses bons jours), et comme dirait mon fils, "y'a pas d'jeux sur ton téléphone ?!?!?", eh bien non, même pas (j'ai un vieux téléphone à clapet, parce qu'avec les autres je ne sais pas décrocher et encore moins raccrocher, et parce que ce sont les seuls qui résistent aux quelques chutes inopinées d'une hauteur de 1m50 sur le béton auxquels je les soumets régulièrement). Alors j'ai appelé Bergapapa, et comme Google est son ami, il m'a trouvé la recette. La voici.



le Gâteau aux Petit Beurre et au Café

(pour un moule carré d'environ 20cm de côté)



2 paquets de Petit Beurre

150g de beurre à température ambiante

2 oeufs

100g de sucre

1 sachet de sucré vanillé

1 bol de café noir

des vermicelles en chocolat



Séparer les blancs des jaunes. Monter les blancs en neige. Réserver.

Dans un saladier, fouetter les jaunes avec le sucre, le sucre vanillé et le beurre. Incorporer les blancs d'oeufs montés en neige. La crème est prête.

Tapisser le fond du moule avec une couche de Petit Beurre préalablement trempés très rapidement dans le café. Etaler une fine couche de crème. Remettre une couche de Petit Beurre trempés dans le café. Etaler une fine couche de crème. Recommencer jusqu'à épuisement des stocks.

Décorer avec des vermicelles en chocolat. Filmer et mettre au réfrigérateur pendant minimum 12 heures.



Comme je n'avais pas de vermicelles, j'ai fini par une couche de glaçage au café (mélange de sucre glace et de café). Ca a fait le boulot.



Verdict : mon oncle a aaaadoooooré. Il m'a dit : "je ferme les yeux et je suis dans la cuisine de ma grand-mère". Mission accomplie. Il est reparti avec le plat, d'ailleurs. Oui, parce qu'il en est resté, quand même, c'est du lourd ce truc, en termes de calories :)

Pour ma part, j'ai beaucoup aimé, mais c'était quand même un peu trop costaud pour moi (et pourtant je suis capable de me "taper" un kouign-aman à moi toute seule). Je réessaierai, mais avec du mascarpone ou du philadelphia à la place du beurre, pour voir (pendant la préparation de la crème, le mélange beurre/oeufs s'est séparé, j'ai bon espoir que cela n'arrive pas en utilisant autre chose que du beurre).

Vous pouvez remplacer les Petit Beurre par d'autres biscuits ("thé", "Brun",...), je crois bien que j'essaierai avec des speculoos, tiens.

Pour finir, la photo "avec flash" (pas tip-top non plus, il faisait nuit dans les deux cas) :


Edit du 14 février : pour avoir la vraie de vraie recette originelle, je vous invite à faire un tour sur le blog d'Estebel en cliquant ici.

12.1.12

ce 500ème billet sera consacré au... Stollen !

Voici donc le 500ème billet publié sur ce blog en 5 ans 1/2. La prof de maths que je suis ne peut s'empêcher de calculer que cela correspond à peu près à 91 billets par an, soit environ 1 billet tous les 4 jours. A mon grand regret, la fréquence de mes publications a bien diminué ces derniers temps. Eh oui : après plus de 10 ans en collège, je dois avouer que ces dernières années j'arrivais en cours un peu en "free style"... Mais là, avec mon arrivée au lycée, je ne chôme pas, c'est le moins qu'on puisse dire :) Oh, je ne me plains pas, au contraire, c'est chouette d'expliquer des dérivées, de tracer des paraboles ! [nan je ne suis pas dingue, c'est juste que j'aime mon métier, c'est tout]

Aujourd'hui, je vous présente une nouveauté, une recette inédite, celle du Stollen. Plus précisément du MarzipanStollen. C'est-à-dire avec de la pâte d'amande dedans. Parce que c'est encore meilleur avec.
J'ai découvert le Stollen en 1990, lors de mon premier séjour en Allemagne. J'adooore le Stollen. C'est un dessert beau et bon (ça me rappelle une chanson de Jacques Brel, ça, "beau et bon à la fois"). Mon père adooore le Stollen. Mais : (1) ceux du commerce coûtent pas mal cher, (2) ceux du commerce contiennent des ingrédients aux noms étranges (glutamate monosodique de jesaispastropquoi - ça pousse sur quel arbre, ça ?), (3) le fait-maison dépasse généralement de loin l'industriel. Alors j'ai décidé de faire mon Stollen moi-même.

Et comme je suis une dingue des desserts (et perfectionniste en plus), j'ai effectué au préalable une enquête minutieuse en étudiant les recettes de Stollen des grands chefs (Christophe Felder en propose deux différentes, Christine Ferber une autre, etc.). J'ai rassemblé le tout dans un tableau excel, et j'ai fait une moyenne de tous les résultats. Voici donc ma recette personnelle de Stollen, en exclusivité sur Sucrissime.com.

Stollen
(pour 2 pièces)

Farine : 450 g
Sucre : 65 g
Beurre mou : 160 g
Lait tiède : 15 cl
Levure de boulanger : 1 cube (ou 2 sachets de levure déshydratée)
Jaunes d'oeufs : 2
Blanc d'oeuf : 1
Eau : 3 cl
Raisins secs : 200 g
Ecorces d'Orange confites coupées en petits cubes : 75 g
Pâte d’amande blanche : 1 paquet
Rhum brun ou ambré : 1 cuillérée à soupe
Sel
Vanille

Pour l'enrobage :
Beurre fondu : 100g
Sucre glace : 50g
Cannelle (facultatif)

La veille : Remplir un saladier d'eau chaude, ajouter le rhum, y déposer les raisins et les laisser gonfler pendant au moins 12 heures.

Le jour même : Dans le bol du robot muni du crochet "pétrin" (ou bien dans un grand saladier), mélanger la farine, le sucre, le beurre, le lait, la levure de boulanger, les jaunes, le blanc, les raisins secs préalablement égouttés, les écorces d'orange. Ajouter une grosse pincée de sel, et de la vanille. Pétrir longuement. Si la pâte est trop dure, ajouter l'eau petit-à-petit.
Séparer la pâte en quatre morceaux. Former quatre boudins avec ces morceaux. Déposer deux boudins sur une plaque recouverte de papier sulfurisé, en les espaçant suffisamment car la pâte va gonfler. Couper la pâte d'amande en 4 (on obtient 4 longs bâtonnets) et enfoncer légèrement deux bâtonnets dans chaque boudin (comme 2 barres de chocolat dans un pain au chocolat). Recouvrir les deux boudins avec les deux boudins restants. Laisser lever pendant au moins 2 heures. Préchauffer le four à 180°C. Enfourner pendant 45/60 minutes (le temps de cuisson dépend de votre four).

Sortir les Stollen. Les badigeonner, encore chauds, de beurre fondu. Les saupoudrer immédiatement de sucre glace (éventuellement mêlé de cannelle).
Une fois refroidis, enveloppez-les dans du papier aluminium, et patientez (si vous arrivez à résister !) pendant au moins 24 heures, le Stollen n'en sera que meilleur.


Bon, je dis ça, mais je n'ai réussi à patienter que 8 heures : l'odeur était irrésistible, alors quand je me suis levée le 1er janvier, j'ai craqué :)
J'avais fait deux gros bâtonnets de pâte d'amande, comme vous pouvez le voir sur les photos, mais ce serait certainement encore meilleur en les recoupant, donc c'est ce que j'ai écrit dans la recette.
Comme j'étais dans les Vosges, et que le robot là-bas est peu puissant, j'ai dû ajouter plus d'eau (pour ne pas griller le moteur), donc ma pâte s'est un peu trop étalée. Bah, pas grave.
On peut aussi incorporer à la pâte des écorces de citron confites, des amandes, des dattes... mais j'ai choisi une version "basique".
Verdict : uuultra-bons, ces MarzipanStollen ! A refaire, c'est sûr.

6.1.12

le Pain d'Epices de Chambéry (ultra-tendre) aux fruits séchés

J'ai déjà au moins deux recettes de pain d'épices : une pour faire des pains d'épices "rigides" (on peut découper des formes dans la pâte, style Saint Nicolas, P'tit Biscuit dans Shrek...) et l'autre pour du pain d'épices plus "mou" (on verse la pâte dans un moule à cake).

Mais alors là, pour ce qui est du pain d'épices "mou", je viens de découvrir une recette encore meilleure. Si si, vraiment. C'est une collègue qui me l'a donnée. Elle nous a apporté un pain d'épices absolument terrrrrrible le dernier jour de cours avant les vacances de Noël, et elle a gentiment accepté de me communiquer sa recette. Recette que j'ai mise en application pour le réveillon du 24 décembre chez ma soeur.

Ma collègue tient cette recette de sa logeuse dans une chambre d'hôte de Chambéry, voici donc la recette du :

PAIN D’EPICES DE CHAMBERY

A : mettre dans une casserole :
20 cl d’eau
3 c à soupe de miel
200g de fruits
séchés (dattes, figues, abricots secs…).
200g de sucre roux
60g de beurre
Faire chauffer doucement, arrêter dès l’ébullition et laisser tiédir.

B : mélanger dans l’ordre :
300g de farine.
1 c à café de gingembre en poudre.
1 c à café de mélange pour pain d’épices
1 c à café de cannelle moulue
50 g de noix.
½ c à café de bicarbonate.
1 sachet de levure chimique.
Mélanger A et B.

C : Ajouter 1 œuf battu au mélange A+B. Mélanger.

D : Verser dans un moule à cake beurré et faire cuire 45 minutes environ à 180°. Vérifier la cuisson avec un couteau. Prolonger de 10 minutes si besoin est.


Je n'ai pas mis de bicarbonate, je n'en avais pas. Quant aux noix, elles sont facultatives.
J'ai acheté des "fruits moelleux" de chez Monoprix, ce sont des fruits secs pas secs du tout, bien moelleux.
J'aime le pain d'épices bien épicé, vous pouvez réduire la quantité d'épices si vous voulez quelque chose de moins fort.

Franchement, ce pain d'épices est sublime. Les fruits donnent un goût et un moelleux incomparable. Le résultat n'est pas sec, presque "humide", trop bon :)

J'y pense : malgré tout ce que l'on entend à la télé, "moelleux" se prononce "moualeu" et non "mouèleu". Grrr !!!

Au fait : bonne année !

22.12.11

Marbré Vanille/Chocolat doré à l'or fin

Il y a quelques jours, nous avons fait le premier "arbre de Noël" de mon lycée. C'est-à-dire une fête avec les enfants des personnels, un mercredi après-midi. La Bergamarmaille était ravie. Depuis le temps que j'entendais des "Maman, quand est-ce qu'on ira à ton lycée ? Maaamaaan, quand est-ce qu'on iraaa à ton lycéééée ?"... Pour l'occasion, j'ai préparé un bonhomme de pain d'épices géant (je vous le montrerai bientôt), plus précisément P'tit Biscuit dans Shrek, et un marbré vanille chocolat.

Pour le marbré, j'ai tout simplement utilisé la recette de pâte à gâteau universelle (clic!) , vous savez, cette recette magique avec laquelle on peut réaliser un gâteau à ce qu'on veut. J'ai mixé une gousse de vanille complète et l'ai incorporée à la moitié de la préparation (que j'ai versée dans un moule carré), et j'ai ajouté une grosse cuillérée à soupe de cacao non sucré à l'autre moitié avant de la verser sur la partie vanillée.

Pour la déco, une touche de nutella et quelques flocons d'or (le nutella, c'était juste pour que l'or ne s'envole pas).
Les enfants étaient ultra contents : "c'est vraiment du vrai or ? et on peut le manger ? trop bien !!!"
J'avais acheté les flocons d'or chez G.Detou, à Paris. Ca coûte une fortune (dans les 20/25 euros le pot de 0,3 gramme, de mémoire) mais le pot fait de l'usage - à condition de ne pas éternuer/souffler dessus, bien sûr ;-)

19.12.11

la bûche "pour les nuls" (simple et délicieuse), même pas besoin de four


Le 24 approche, je vais bientôt préparer ma super bûche aux marrons, ma bûche préférée. Je ferai aussi une tarte noix de pécan/sirop d'érable (c'est une commande de Bergasister, vous savez, la maman des triplés).


Bon, je vous préviens tout de suite, cette bûche est typiquement sucrissime, c'est-à-dire aussi riche que délicieuse :) Alors allez-y mollo sur l'épaisseur des parts (1cm, c'est pas mal, vous obtiendrez dans ce cas 20 belles tranches).

Pour cette bûche aux marrons, il vous faudra :


1 kg de châtaignes crues, épluchées, surgelées (Picard par exemple)

200g de beurre

200g de sucre

1 cuillérée à soupe de rhum brun ou ambré

Pour le glaçage :

200g de chocolat

25g de beurre

Faites cuire les châtaignes comme indiqué sur l'emballage (12 minutes pour moi). Egouttez-les.
Déposez 200g de beurre coupé en morceaux au fond d'un grand saladier (ou, si vous en avez un, dans le bol de votre robot muni du fouet), versez les châtaignes encore chaudes, mélangez bien en écrasant, puis incorporez le sucre. Mélangez encore (avec une grosse spatule de bois, si vous n'avez pas de robot) tout en continuant à écraser. Ajoutez le rhum. Mélangez. On doit obtenir une purée avec des grumeaux.

Pour la forme cylindrique, Bergapapa m'a préparé un moule spécial : une boîte de Ricoré ouverte aux deux bouts (bein oui sinon impossible de démouler la bûche, qui fait ventouse contre le fond). J'ai fermé le fond avec le couvercle de la boîte, puis ai tapissé l'intérieur de papier cuisson (toujours à cause de cette histoire de ventouse) :

Versez la préparation jusqu'en haut de la boîte, à ras-bord, puis découpez l'excédent de papier :


Fermez la boîte avec un deuxième couvercle (ou bien avec du film alimentaire si vous n'avez qu'un seul couvercle). Réfrigérez pendant au moins 12 heures.

12 heures plus tard, retirez les couvercles et sortez la bûche du moule, en poussant d'un côté, de façon à ce qu'elle soit debout sur une assiette :

Faites fondre le chocolat et le beurre, pour le glaçage (au bain-marie ou au micro-ondes).
Etalez ce glaçage en faisant des bandes verticales, de bas en haut, puis faites des stries avec une fourchette, avant que le chocolat n'ait eu le temps de figer (je fais une bande, une strie, une bande, une strie...).

Laissez au froid pendant 1 heure minimum, et jusqu'à consommation.
Et voilàààà !




Vous pouvez aussi utiliser des châtaignes sous-vide ou en conserve, ça fonctionne, mais le résultat est encore meilleur avec des châtaignes fraîches ou surgelées.


Si vous n'avez pas de boîte de Ricoré, une bouteille en plastique lisse (type Coca) découpée fait aussi l'affaire.


Enfin, si le glaçage vous effraie, vous pouvez incorporer le mélange beurre/chocolat à la moitié de la préparation beurre/châtaignes/sucre et faire deux étages :


Voilà, vous savez tout, maintenant il va falloir "bûcher" :)

13.12.11

Seven Layer Bars (friandises à 7 étages)

Honnêtement, il est vraiment trèèèès rare que j'essaie une recette que l'on m'envoie. Non par manque d'envie, plutôt par manque de temps, et surtout parce que tous les desserts que j'ai envie d'essayer font déjà la queue dans ma cervelle :) Mais là, la tentation était trop grande : une recette américaine, avec du lait concentré dedans... j'ai cédé à la tentation.
Voici donc les Seven Layer Bars ("barres à 7 couches", mais c'est moins fun en français).

Pour commencer, la recette telle qu'elle m'a été communiquée par une lectrice du blog :

"Ingrédients :
125 g de beurre fondu
1 paquet de petit beurre ou petit brun écrasés
1 tasse de coco râpée
150 g de chocolat blanc en petits morceaux 150 g de chocolat noir en petits morceaux
1 tasse de noix, noisettes, amandes ou arachides hâchées
1 bte de 400 g de lait concentré sucré


On tapisse un moule rectangulaire de papier sulfurisé, on verse le beurre fondu, les miettes de biscuits, la noix de coco, les chocolats et les noix ; on termine par le lait concentré à répartir partout, y compris les bords. On a donc 7 couches d'ingrédients, d'où le nom... on peut diminuer la quantité de coco, les portions seront moins friables. On cuit dans un four préchauffé à 180° pendant 25 mn environ en surveillant la caramélisation. Après cuisson on laisse refroidir avant de découper en barres ou cubes le lendemain (et on se régale).... ".


Maintenant, la recette telle que je l'ai faite (il me manquait quelques ingrédients, j'ai fait avec les moyens du bord).

Seven Layer Bars

125 g de beurre fondu
1 paquet (250g) de speculoos
1 tasse (250ml) de riz soufflé

150 g de chocolat blanc en petits morceaux
150 g de chocolat au lait en petits morceaux
1 tasse (250ml) d'amandes hachées
1 boîte de 400 g de lait concentré sucré


Tapisser un moule rectangulaire de papier sulfurisé. Ecraser les speculoos (on obtient un genre de chapelure), les répartir dans le moule, verser le beurre fondu. Etaler le riz soufflé, puis le chocolat blanc, le chocolat au lait et les amandes hachées, et enfin le lait concentré sucré, sans mélanger.
Enfourner à 180°C pendant 25 mn environ. Laisser refroidir. Découper en barres ou cubes
.

J'ai fait la paresseuse, je n'ai pas coupé le chocolat en morceaux assez petits, la prochaine fois je serai plus scrupuleuse, pour que le chocolat soit bien réparti un peu partout.
J'avais fait un mélange de chocolat au lait et de chocolat noir, mais les parts avec chocolat au lait sont meilleurs que celles avec chocolat noir.

Je me suis ré-ga-lée. Je recommencerai, c'est sûr, avec de la noix de coco et des cacahuètes, pour voir. Je garderai les speculoos, j'adore, c'est comme le fond d'un cheesecake !

7.12.11

le Gâteau à la Pâte d'Amande (ou l'art de recycler les chutes de pâte d'amande)

Si, comme moi, après avoir fait des gâteaux décorés (cf. mon diaporama dans la colonne de gauche), il vous reste des morceaux de pâte d'amande, alors ce gâteau est fait pour vous.
La pâte à sucre, je ne suis pas fan, et de toute façon je n'en trouve pas au supermarché du coin. Alors, la plupart du temps, pour mes gâteaux décorés, j'utilise de la pâte d'amande, verte, rose ou blanche, très facile à trouver dans n'importe quel magasin. Mais il m'en reste toujours un peu, dont je ne sais jamais quoi faire. Et comme dans ma famille on m'a appris qu'il ne fallait rien jeter (encore plus quand il s'agit de nourriture), j'ai cherché ce que je pourrais bien faire des chutes de pâte. J'ai trouvé mon bonheur sur le blog de Pascale Weeks.

Voici la recette telle que je l'ai faite :

Gâteau à la pâte d'amande
(pour un moule à manqué de 26cm de diamètre)

200 g de beurre mou
200 g de cassonade (sucre roux)
200 g de pâte d'amande
4 jaunes d'œufs
250 g de yaourt nature brassé (type "Velouté")
250 g de farine
1 càc bombée de levure chimique
1 càc de sel
une pincée de fève tonka râpée

Râper la pâte d'amande. Ajouter tous les ingrédients et bien mélanger. Verser le tout dans un moule à manqué préalablement graissé. Enfourner à 165°C pendant 1 heure.

Le plus rigolo, c'est de râper la pâte d'amande. Avec ma râpe à fromage, voilà le résultat :
Approchons-nous un peu :
Rigolo, n'est-ce pas ? Si votre pâte d'amande est un peu vieille (limite périmée...) et un peu sèche comme celle que j'ai utilisée, elle se râpe bien. Si elle est tendre, là, je ne peux pas vous dire.

Bon, comme il ne me restait que de la pâte d'amande verte, le gâteau était légèrement vert, mais personne ne l'a remarqué. Et comme la pâte d'amande du commerce contient de l'extrait d'amande amère et que j'avais ajouté un peu de fève tonka (qui a le goût de la colle Cléopâtre !), il suffit de dire qu'on a fait un gâteau amande/pistache et on est tranquille. Ou alors un gâteau Shrek :)

Verdict : très facile à faire, ce gâteau est vraiment très bon. Le seul hic est le temps de cuisson un peu long, du coup la croûte du gâteau est un peu trop présente à mon goût. Toujours est-il que, dans la salle de profs, il n'a pas fait long feu.

Et pour rester dans le thème "amande", avec les 4 blancs d'oeufs inutilisés vous pouvez faire des macarons de 1776, trop faciles/trop bons.

5.12.11

des tas de Pains d'Epices, parce que demain c'est la Saint Nicolas


Dans mes Vosges natales, quand j'étais petite, la Saint Nicolas était presque plus importante que Noël. Et à la Saint Nicolas, on offre/on mange des pains d'épices. En forme de Saint Nicolas, bien sûr. Ce sont des pains d'épices assez rigides, avec une étiquette en papier représentant le Saint Nicolas (oui, on dit "la" quand on parle de la fête et "le" quand il s'agit du personnage). Et gare à celui qui aurait pu avoir l'idée saugrenue d'offrir un Père Noël en pains d'épices à ma grand-mère... elle l'aurait houspillé.


Hier après-midi (le dimanche, c'est plus tranquille), ce fut donc "atelier pains d'épices" à la maison, avec les enfants.

Le temps d'aller chercher l'appareil photo et Bergamoustique avait déjà croqué la tête de son bonhomme :

Bergamiss, elle, n'a pas encore touché à sa bonne femme de pain d'épices (je me suis fait gronder : "mais c'est pas une 'bonne femme', maman, c'est un ange !").


Comme la recette demande 600 grammes de farine pour 1 oeuf, on ne peut pas faire de demi-dose. Alors, avec ces quantités astronomiques, j'ai pu refaire un "P'tit Biscuit" géant, vous savez, celui de Shrek. Il n'est pas tout-à-fait fini, il manque encore le glaçage (que je ferai demain) :


Quand il sera fini, il devrait être comme le premier que j'avais fait :


Pour la recette des pains d"épices (et les étapes de la réalisation du "P'tit Biscuit" géant - qui s'appelle Gingy, dans la version originale de Shrek), je vous invite à consulter ce billet(clic!) .


Joyeuse Saint Nicolas à tous !

27.11.11

le Flan à la Strasbourgeoise

Pfff, trois semaines sans rien publier, c'est pas sérieux, ça... Pour tout vous dire, je suis pas mal occupée. Pour ne pas dire débordée. Oh, je fais quand même des desserts, pas plus tard que ce soir Bergamoustique m'a réclamé un gâteau au chocolat par exemple. Et à la maison c'est chouette, les desserts sont à la carte, comme au restaurant : "quel gâteau au chocolat te ferait plaisir ?". Réponse : "un qui coule au milieu, tu sais, qui dégouline beaucoup beaucoup !". Alors j'ai fait des mi-cuits (cf. recette dans ce billet). Nous nous sommes régalés.

Donc, j'ai des tas de desserts en réserve, mais pas beaucoup de temps pour les publier. Alors je profite d'une pause entre mes cours, les corrections de copies, les préparations des bulletins/conseils de classe et les activités des enfants pour poster une nouvelle recette. Oui, nouvelle, inédite même. J'ai même essayé de chercher "flan à la strasbourgeoise" dans google, je n'ai rien trouvé. Ah, chic !

Le flan à la strasbourgeoise : il s'agit d'une recette de Belle-Maman. Eh oui, après le sublissime gâteau d'amandes de ma belle-mère qui a fait le tour de la blogosphère culinaire (la recette, pas ma belle-mère) et son formidable gâteau à l'orange, voici une autre de ses recettes. Bon, de prime abord, je dois reconnaître que le titre de celle-ci n'est pas franchement glamour, ça sonne, il faut le dire, un peu lourd/franchouillard. Mais c'est hyper bon, alors... on pardonne :)

Le flan à la strasbourgeoise ressemble un peu à un clafoutis aux pommes (ce n'est donc pas un clafoutis diront les puristes - bein oui puisque je viens de vous dire que c'est un flan à la strabourgeoise ;-) mais en plus crémeux. Parce qu'il y a un secret, dans la recette (pas de panique, je vais vous le dévoiler, ce secret).

Allez, je vous raconte l'histoire dans l'ordre chronologique : il me restait quelques pommes, et je voulais faire une grosse crêpe aux pommes, quand Bergamonsieur m'a "interceptée" au tout début des opérations : "tu ne voudrais pas faire le dessert aux pommes de ma mère, plutôt ?". Bein c'est que j'ai pas la recette, moi. Alors je téléphone à Belle-Maman. Et là, les explications, ça ressemble un peu à la recette des gaufres de ma grand-mère . Je cite : "je fais caraméliser des pommes avec du beurre et du sucre, et j'ajoute une béchamel sucrée et deux jaunes d'oeufs". Ouais, alors là, niveau quantités, je suis bien avancée... (vous avez repéré le secret, au passage ? mais si, c'est la béchamel sucrée). "Euh, tu n'aurais pas les quantités par hasard ?". Réponse : "ah, moi je fais au hasard, mais si tu veux, je te donne la recette d'origine". (bein oui, je veux). NDLR : dans la recette d'origine, il y a deux oeufs, pas seulement les jaunes, mais finalement Belle-maman m'a dit qu'elle mettait bien les deux oeufs entiers. Pfiou, pas facile, tout ça... ;-)

Allez, la recette, avec les quantités :

Flan à la strasbourgeoise

6 pommes
125 g de beurre
150 g de sucre

30 g de farine
40 g de beurre
2 tasses de lait ( = 500 ml)
une pincée de sel
50 g de sucre
2 oeufs

Eplucher et épépiner les pommes, puis les couper en lamelles. Les faire dorer dans une poêle avec les 125 g de beurre puis ajouter les 150 g de sucre et laisser légèrement caraméliser. Beurrer un moule à tarte en verre (ou un moule Tefal pas trop haut) et répartir le mélange pommes,beurre,sucre.

Préparer une béchamel assez liquide avec les 40 g de beurre, les 30 g de farine et les 2 tasses de lait. Hors du feu, ajouter le sel, le sucre et les 2 oeufs battus. Verser le résultat sur le mélange pommes,beurre,sucre.

Enfourner pendant 30 minutes à 180°C (peut-être ? je ne me souviens plus de la température). Déguster tiède ou froid.

Voilà, vous savez tout. il me semble que j'ai plutôt mis 3 pommes, 60g de beurre et 75 g de sucre, pour le mélange pommes,beurre,sucre. C'était pas mal.

De mémoire, le flan à la strabourgeoise de Belle-Maman est plus sucré, mais les deux versions ont leur charme.

Pour ma part, je crois bien que je préfère le déguster tiède :)

6.11.11

Vanille Kipferl (prononcer Va-Ni-Le)

comme un village sous la neige...



J'adore les Kipferl à la vanille ("Vanille Kipferl", en allemand). C'est carrément addictif. Quand je commence, je ne peux plus m'arrêter. Sucre, farine, beurre, amandes et le tour est joué. Sans oublier la vanille bien sûr. La recette que j'utilise (toujours la même, je la tiens de mes amis allemands, qui me l'ont donnée il y a un peu plus de 20 ans) se trouve dans ce billet(clic!).

Cette fois, j'ai juste modifié deux petites choses :
- à la base, les Kipferl sont supposés être en forme de petits croissants de lune. Mais comme je suis une grande paresseuse et que ma soeur a inventé une technique ultra efficace, j'ai fait comme elle : j'ai étalé la pâte et j'ai découpé des rectangles directement dans la pâte. Impeccable, rapide, efficace.
- au départ, je mettais du sucré vanillé dans la pâte, ensuite, j'ai commencé à mettre l'intérieur d'une gousse de vanille (les petits grains) jusqu'au jour où j'ai lu que Christophe Felder mixait la gousse complète avant de l'incorporer au mélange. Bon sang mais c'est bien sûr ! La gousse est aussi parfumée que les grains ! Eh bien cette fois, suivant les conseils de Christophe Felder himself (que j'ai eu la chance de rencontrer en tête à tête *yes!*), j'ai carrément mis deux gousses complètes. Oui, vous avez bien lu. Quand on aime on ne compte pas. J'ai mixé les deux gousses avec une cuillèrée à soupe de sucre, et hop, dans le mélange.Verdict : à tomber par terre. On voit les petits grains de vanille (vous les voyez ?), on sent le goût de la vanille (oui, bon, ça, vous ne pouvez que l'imaginer) et, cerise sur le gâteau (c'est pas réaliste comme expression ça, je ne mets jamais de cerises sur mes gâteaux, je n'aime que les cerises fraîches, natures) on sent les grains sous la dent. Vrai de vrai. Ils sont ultra fins, mais on les sent éclater, si on y prête attention.

En plus d'être ultra-super-méga-bon, le Kipferl est un peu ma madeleine de Proust : il me rappelle mes trajets Aachen-Paris en Thalys dans les années 90.