28.5.14

Mousse aux marrons / Espuma à la châtaigne ou le dessert le plus rapide de l'Ouest !


 Plusieurs d'entre vous ont trouvé la réponse à ma devinette : une mousse aux marrons (plus précisément une chantilly aux marrons). Bravo !

Pour situer cette recette dans son contexte : j'étais seule à la maison (fait assez rare pour être signalé) quand une rage soudaine de sucre s'est emparée de moi (fait beaucoup moins rare celui-là, pour ne pas dire récurrent). Il me fallait un dessert, là, tout de suite, maintenant. Mais pas le temps de préparer quelque chose de compliqué, pas envie de sortir pour acheter quoi que ce soit (pourtant les magasins ne sont vraiment pas loin de chez moi !), trop paresseuse pour ça.
Quand soudain, tilt ! une idée m'est venue (ça me rappelle une chanson de Sardou - je n'apprécie pas particulièrement le personnage, mais certaines de ses chansons, oui - "ce soir il me vient une idée"), que je résumerai simplement par un tout nouveau genre d'équation (que même les moins bons en maths n'auront aucun mal à suivre) :


Les sous-titres, au cas où :
"crème de marrons + crème liquide + siphon = Mousse Indéniablement Admirablement Merveilleuse"



Je vous donne quand même la recette, avec les dosages précis, ultra-simples :

Mousse/chantilly/espuma aux marrons :

1 petite brique (20cl) de crème liquide entière bien froide
1 petite boîte (100g) de crème de marrons bien froide

Verser la crème liquide et la crème de marrons dans le siphon, bien refermer, secouer vigoureusement. Mettre une cartouche de gaz. Secouer 5 ou 6 fois. Servir.

Sérieusement, vous avez déjà vu un truc aussi facile à faire ? Pas de cuisson, pas de vaisselle (si ce n'est le siphon, quand même, faut ce qu'il faut), et le reste (s'il y en a...) peut se conserver jusqu'à 3 jours au réfrigérateur.
Bergamiss s'en est même préparé toute seule. Les photos sont d'elles, d'ailleurs, ainsi que les jolies volutes de mousse qui ressemblent à des glaces à l'italienne. Elle est plus douée que moi avec le siphon, voilà ce que moi j'ai réussi à faire... c'est moins joli :


Moralité : toujours avoir une petite boîte de crème de marrons d'avance dans ses placards (encore mieux, au frais). Je ne parle même pas de la crème liquide, c'est juste impossible qu'il n'y en ait pas dans mon frigo :)


Le résultat est terrrrible (comme des MaronSui's, mais en mieux - à ce propos, ce nom de MaronSui's est plutôt nul, je trouve). Terriblement bon, et absolument parfait pour combler une rage de sucre. Parfaitement parfait !

19.5.14

Devinette gourmande


A votre avis, de quoi s'agit-il ?



La réponse est là : clic !

8.5.14

le gâteau "Table de ping-pong"


C'est l'un des avantages d'avoir une famille : elle vous stimule. Je m'explique : il y a quelques jours, Bergamonsieur me demande "dis, tu me ferais un gâteau pour le club de tennis de table ?" (bon, il m'a plutôt dit "il faut que tu me fasses un gâteau", mais ce n'est pas grave, je suis dans ma période indulgente... pour une fois). Je suis déjà en train de mouliner l'idée dans ma cervelle, et j'hésite entre un gâteau en forme de raquette et un gâteau en forme de table, quand il ajoute "en forme de table ce serait bien" (ou quelque chose comme ça, j'ai oublié l'expression exacte, mais l'idée est là).


Alors allons-y pour une table de ping-pong. Ca tombe bien, ça fait trèèès longtemps que je n'ai pas fait de gâteau décoré. Je pensais utiliser de la pâte d'amande verte, car quand j'étais petite les tables de ping-pong étaient vertes, comme les tableaux à l'école. Mais ça, c'était avant. Apparemment, maintenant les tables sont plutôt bleues (quant aux tableaux, n'en parlons pas, je suis obligée d'écrire sur un tableau blanc depuis cette année, pfff ! c'est nul.). Alors allons-y pour de la pâte d'amande colorée en bleu. Sauf que. Sauf qu'à la supérette du coin, il y avait en tout et pour tout un malheureux miiicroscopique paquet de pâte d'amande tricolore (verte-blanche-rose, comme les glaces "tranches napolitaines"). C'est sûr, je ne vais jamais réussir à recouvrir toute la table, c'est à peine si je pourrai faire les raquettes avec une telle quantité... Quand tout-à-coup j'aperçois deux paquets de pâte à sucre bleu ciel (marque "Vanihé", si vous voyez ce que je veux dire). Je suis sauvée ! Et, juste à côté, un paquet de pâte à sucre blanche. Voilà de quoi faire les lignes. Je prends le tout (le microscopique paquet de pâte d'amande aussi, pour les raquettes), et direction la maison. Ah non, j'oubliais, pour le filet j'ai acheté un paquet de Paille d'Or (les gaufrettes, à la framboise, parce que je n'aime pas trop celles à la cerise).

Pour ce qui est de la base du gâteau, j'ai fait un mix entre le gâteau nantais et le "fabuleux gâteau d'amandes de Belle-Maman" (baptisé Namandier sur la blogosphère).

Je n'avais encore jamais travaillé la pâte à sucre (je ne trouve pas ça très bon, habituellement, alors je n'en avais jamais acheté auparavant). C'est très agréable à manipuler, très doux, très lisse, presque velouté (en revanche c'est un peu trop élastique quand vous l'étalez sur une grande surface). Et finalement, celle de chez Vanihé n'est pas si mauvaise que cela (elle sent... comme les poupées en forme de bébé, qui sentent la vanille, dixit Bergamiss, à juste titre d'ailleurs).

Je ne sais pas pourquoi, je trouve la photo ci-dessous très... douce, limite apaisante :


La recette, maintenant.

Le gâteau Table Ping-Pong :
(pour un moule de 30cm sur 40cm)

250g de sucre
210g de beurre fondu
165g de poudre d'amandes ou de noisettes
5 œufs
70g de farine
2 càs de rhum brun ou ambré (facultatif)

Pour lé décor :
2 paquets de pâte à sucre bleue
1 paquet de pâte à sucre blanche
1 paquet de pâte d'amande tricolore
3 gaufrettes "Paille d'or"
3 cure-dents

Fouetter vivement les œufs avec le sucre jusqu'à ce que le mélange éclaircisse et augmente de volume. Incorporer la poudre d'amandes, puis le beurre fondu, le rhum et enfin la farine. Bien mélanger.
Verser dans un moule antiadhésif (dont vous aurez préalablement tapissé le fond avec du papier cuisson). Enfourner à 180°C pendant 20 minutes. Démouler sur une plaque recouverte de papier cuisson.

Pour ce qui est du filet, j'avais fait des lignes avec du chocolat fondu, mais j'avais peur que le chocolat ne dégouline, j'ai donc refait un autre filet : j'ai sorti mon porte-plume, une plume très fine, du colorant alimentaire noir, et j'ai "calligraphié" les Paille d'Or. Véridique.
(Ceci dit, je pense que le filet est perfectible, avec d'autres gaufrettes sans doute.)
J'ai inséré des demi-cure-dents dans la partie "confiture" des gaufrettes et j'ai planté les gaufrettes dans le gâteau. Une veine : trois Paille d'Or font pile la largeur de la table de ping-pong !

Vous savez quel est le comble de cette histoire ? C'est que je n'étais même pas là pour goûter le gâteau (ni pour voir la réaction des autres pongistes). Heureusement, Bergamonsieur m'en a rapporté un morceau :

Je me suis ré-ga-lée. "Bon mais un peu court", je dirais : j'en aurais volontiers mangé davantage ! (le premier qui me sort "court de tennis" ou "cours de ping-pong"...)


Et voilà, un gâteau décoré de plus dans ma "collection" !



5.5.14

je suis la vedette d'une BD !

Bon, j'exagère à peine, car la BD en question ne comporte "que" trois cases (rien de péjoratif dans ce "que", je suis impressionnée par chacune de ces cases, vous n'imaginez pas à quel point !). Toujours est-il que je suis la vedette d'une BD (je suis même le seul personnage, la classe !), bande dessinée réalisée par une de mes élèves de Terminale (inspirée par mon dernier billet, sur le riz au lait - clic!).
Voici donc, en exclusivité sur Sucrissime.com, la deuxième page des aventures de Bergamote (alias Valérie-au-lait, désolée je n'ai pas pu m'en empêcher) :

Cliquer sur l'image pour l'agrandir.


Merci Mademoiselle A. !

PS : pour ceux qui auraient manqué l'épisode 1, c'est par ici(clic!) que ça se passe :)

25.4.14

I love le Riz au Lait


Oui, je l'écris sans honte, j'aime le riz au lait. Ce n'est pas "fashionable", le riz au lait ce n'est pas "glamour", ce n'est pas "in" (il est démodé celui-ci, non ?), ce n'est pas "swag" (ah, celui-là est très à la mode, vous ne saviez pas ? c'est l'adjectif du moment, chez les ados, il faut être swag), ce n'est pas "bankable" le riz au lait.
Les macarons, super à la mode ; les cupcakes, totally incontournables chez les foodistas ; les whoopies ont eu leurs beaux jours sur les blogs de cuisine, mais le pauvre riz au lait, lui, pfff, relégué dans la catégorie "recettes de mamie"... Sans rire, vous avez déjà entendu, dans une soirée branchée, quelqu'un s'extasier "il est extrââ ce riz au laîîît, goûte ça ma chériiie !" ?

Bref, j'assume, j'envisage même de me fabriquer un T-shirt :
Non, je plaisante.

Me voilà donc probablement étiquetée "has been". Tant pis. Je vais même vous avouer autre chose : j'aime les camées. Vous savez, ces broches surannées, un brin désuètes, que nos grand-mères portaient sur leurs chemisiers ou leurs foulards. Je trouve ça très chic. Bon j'assume un peu moins que le riz au lait car, le riz au lait, j'en mange, tandis que les camées, je n'en porte pas (pas encore ;).

J'ai profité de mes vacances corréziennes pour faire du riz au lait donc, pour mon grand-père et pour moi. Avec plein de vanille (de la vraie, hein, avec les petites graines de la gousse). Et de la cannelle :
Les plus observateurs auront remarqué un détail notable, sur la photo ci-dessus. Vous avez vu ? Non ? ... Ca y est, vous avez trouvé ?
...
Bah, même pas peur, il ne s'agit pas d'une date limite, ils ont écrit "à utiliser de préférence avant fin..." :) C'est une DLUO, pas une DLC, tout va bien. Oui, bon, je vous l'accorde, 24 années de plus que la Date Limite d'Utilisation Optimale, c'est peut-être un peu limite (sans jeu de mots)... Mais je suis toujours là, bon pied bon œil. C'est comme ça, il me fallait de la cannelle sur mon riz au lait.

J'allais oublier : pour la recette du riz au lait, c'est par là (clic!). Sauf que cette fois-ci, je l'ai cuit à la casserole uniquement, sans utiliser le four.

4.3.14

les Beignets de Carnaval de ma Grand-Mère


Ma grand-mère paternelle était LA spécialiste des gaufres (cf. ce reportage, et la recette). Malheureusement, elle n'est plus là pour nous en faire.
Ma grand-mère maternelle est LA spécialiste des beignets de carnaval, et elle a eu la gentillesse de nous en préparer juste avant notre retour de vacances, ce samedi.

J'adooore les beignets de carnaval. On les appelle comme ça, chez nous ; certains disent bugnes, oreillettes, donuts ou autre chose encore, mais pour nous, le vrai nom, le seul, l'unique, c'est beignets de carnaval, et comme leur nom l'indique, on les mange à Mardi-Gras, aujourd'hui donc.


Pour ce qui est de la recette, c'est un peu comme celle des gaufres de mon autre-grand mère, mais en plus précis quand même (autrement dit, bonne chance ;-). Je vous la donne tout de suite.

Beignets de Carnaval
(pour beaucoup de beignets, youpie !)

500g de farine (je vous avais prévenus...)
100g de beurre à température ambiante
100g de sucre
3 œufs

de la levure de boulanger (2 sachets, ou les deux-tiers d'un petit cube)
du sel
15cl de lait ou de crème fraîche liquide (ou un mélange des deux)

facultatif : du rhum ou de l'eau de fleurs d'oranger (deux cuillères à soupe)

Mélanger les ingrédients dans l'ordre indiqué (dans un robot muni du crochet pétrin c'est plus facile). Pétrir jusqu'à ce que la pâte soit bien amalgamée. Etaler sur le plan de travail fariné, sur une épaisseur d'environ 4mm. Découper harmonieusement des formes (des rectangles, des losanges, des ronds...) avec une roulette ou un couteau. Faire une incision (ou deux, ou aucune) au milieu de chaque beignet, faire éventuellement un nœud (je suis incapable de vous expliquer comment procéder, je sais le faire, c'est tout). Laisser lever pendant une trentaine de minutes.
Eloigner les enfants de la cuisine (c'est impératif, on ne plaisante pas avec l'huile bouillante), faire chauffer un litre d'huile dans une casserole à bords hauts, et frire les beignets. Laisser égoutter sur du papier absorbant, saupoudrer de sucre glace.
Déguster en profitant de la chance d'avoir encore 3 grands-parents.


Voili-voilou ! Vous savez (presque) tout.


Si vous découpez des beignets ronds, ils gonfleront comme des petits ballons, et vous pourrez même les fourrer (ô gourmandise suprême !) de la confiture de votre choix, ou de Nutella, ou de caramel, ou de... ce que vous voulez.


Merci Mémère (je l'appelle par son prénom, en réalité) pour les beignets ! Nous nous sommes ré-ga-lés.


26.2.14

l'irrésistible Tarte aux Noix


Les gens sont vraiment chouettes dans ma famille : non seulement ils m'offrent des articles de cuisine (enfin, de pâtisserie, pour être plus précise) et des livres de recettes à Noël, pour mon anniversaire..., mais en plus ils font les "rabatteurs" pour moi. Je m'explique : entre mon p'tit frère qui me réclame des Pastéis de Nata et ma p'tite sœur qui me téléphone pour me demander "tu as vu la super recette de super tarte aux noix chez Julie Andrieu ?", j'ai mes découvreurs personnels de trouvailles sucrées. Mes informateurs privés, en quelque sorte. Cool, non ?

Il y a quelques jours donc, grâce à Bergasister, j'ai regardé une vidéo des Carnets de Julie, dans laquelle elle préparait une tarte aux noix. Que dis-je, pas une tarte aux noix quelconque, mais LA tarte aux noix du Vercors d'Aline, qui tient sa recette de sa maman qui la tenait de sa maman qui etc. Quand j'ai vu ce truc, j'ai pensé la même chose que ma sœur : cette tarte a l'air moooorteeeelle. D'ailleurs, quand Julie goûte la sauce au caramel, et qu'elle dit "mmm, c'est sérieux ça", tout est dit : il fallait que j'essaie cette tarte.


J'ai profité de mes vacances dans le Limousin pour réaliser ladite tarte, avec du bon miel de Corrèze et des bonnes noix du Périgord. Voici la recette telle que je l'ai préparée. C'est un peu approximatif, évidemment (surtout au niveau des durées de cuisson), comme dans toutes les recettes de famille : un "soupçon de crème" peut varier de la cuillère à café au demi-litre en fonction de la personne qui réalise la recette ;-) Un peu comme la célèbre Maïté avec son non moins célèbre "ajoutez une larme d'armagnac...".

La tarte aux noix(pour 12 parts)

Pour la pâte :
- 125 g de farine
- 60 g de beurre
- 1 œuf
- 60 g de sucre
- 1 pincée de sel


Pour la sauce au caramel :
- 4 cuillères à soupe de lait
- 100 g de sucre
- de la vanille (ou du sucre vanillé)
- 30g de chocolat noir concassé
- 200 g de crème fraîche
- 100g de miel de pissenlit
- 20g de beurre
- 1 petit bol de cerneaux de noix


  • La pâte : Mélanger tous les ingrédients jusqu'à obtenir une pâte souple. Etaler la pâte dans un moule chemisé de papier cuisson. Piquer avec une fourchette et enfourner à 180°C jusqu'à ce que la pâte soit dorée (15/20 minutes environ). Réserver.
  • La sauce au caramel : dans une casserole, mélanger le sucre, la vanille, le lait et le chocolat. Porter à ébullition sans cesser de remuer. Continuer à cuire jusqu'à ce que l'ensemble épaississe (environ 5 minutes). Hors du feu, incorporer la crème fraîche et le miel puis remettre sur le feu et laisser cuire 5 à 10 min sans cesser de remuer. L'ensemble va réduire et épaissir. Incorporer enfin les noix et le beurre, cuire pendant encore une minute (toujours sans cesser de remuer).
  • La finition : étaler immédiatement la sauce au caramel encore chaude sur la pâte. Laisser refroidir. Déguster.

Verdict : c'est de la bombe atomique, ce truc (et je ne parle pas que des calories). La crème qui enrobe les noix est fondante, savoureuse et parfumée, miam ! (j'aurais peut-être pu mettre un peu moins de noix - j'en ai mis un gros bol, comme Aline dans la vidéo).


J'ai fait 12 parts, il n'en est pas resté une miette. Merci ma sœur : elle déchire grave, cette tarte.
J'ai dans l'idée que je pourrais en refaire une, avec - pourquoi pas - du sirop d'érable à la place du miel. J'en ai déjà l'eau à la bouche...

21.2.14

Pastéis De Nata


L'histoire se passe il y a pas mal de temps. Mon téléphone sonne :
"- Allo petite ! (c'est mon petit frère). Là, il faut que tu me fasses un dessert, je viens de manger un truc de dingue, super bon, ça s'appelle des Pastéis de Nata.
- ??? Jamais entendu parler de ça. (un dessert que je ne connais pas ? yes, ça m'intéresse !). Explique.
- c'est comme des petites tartes au flan, c'est portugais.
- OK, je te ferai ça, no problemo (un défi pour Bergamote, cool) "

Et puis je n'ai plus pensé  à ce truc. Jusqu'à il n'y a pas très longtemps : mon frère est venu déjeuner à la maison. Je lui ai préparé... du riz bien sûr (private joke), et des pastéis de nata, évidemment. Un petit tour sur le net, et je tenais l'historique du truc, ainsi que la recette (celle de Tasca Da Elvira). La "vraie" recette est secrète, mais je me suis lancée, et hop !

PASTEIS DE NATA
Ingrédients pour 6 unités (7,5cm de diamètre)

- 1 abaisse de pâte feuilletée
- 150 g de sucre
- 1 œuf + 3 jaunes
- 25 cl de lait
- 1 cuillère à soupe de farine
- 50 ml d'eau
- une gousse de vanille
- du beurre pour les moules


Préchauffer le four à la température maximum (250ºC, dans mon cas). Beurrer des petits moules à tartelettes en aluminium et réserver.
Étaler finement la pâte feuilletée à l'aide d'un rouleau à pâtisserie sur le plan de travail fariné. Découper des disques de pâte de taille adaptée à celle des moules. Foncer les moules avec les disques de pâte.
Mettre l'eau et le sucre dans une casserole. Faire chauffer en remuant jusqu'à obtenir un sirop. Réserver.
Battre l'œuf avec les jaunes dans une jatte. Ajouter les grains de la gousse de vanille. Incorporer la farine préalablement dissoute dans un peu de lait, et le lait restant. Bien mélanger. Verser le sirop en fil sans cesser de remuer. Faire chauffer la préparation au bain-marie pendant 10 minutes sans cesser de remuer. Retirer la crème de la chaleur et laisser tiédir. Répartir la crème dans les moules.
Poser les moules sur la plaque du four et enfourner à 250ºC pendant... jusqu'à ce que les petits gâteaux soient bien dorés.
Retirer les pastéis de nata du four et les laisser refroidir avant de démouler. Servir les pastéis à peine tièdes ou froids, en accompagnant à part avec du sucre en poudre et de la cannelle moulue
.

Verdict :
1) c'était très très bon (mais heureusement que j'avais mis de la vanille, car sinon la crème aurait été un peu fade je pense).
2) j'ai versé la crème chaude sur la pâte feuilletée, je n'aurais pas dû : elle a un peu ramolli la pâte => dans la recette je précise "laisser tiédir".
3) j'ai attendu que la pâte soit bien cuite, du coup la crème est devenue un peu granuleuse, visuellement (cela ne se sentait pas, à la dégustation)... je me demande si, la prochaine fois, je ne cuirai pas la pâte à blanc au préalable.
4) les pastéis de nata sont supposés être plus petits je crois, mais je n'avais pas d'autres moules, alors c'est comme ça :)

Au final, ils ont bien plu à mon p'tit frère, c'est bien là l'essentiel, n'est-ce pas ?

10.2.14

Tartelettes-Dômes au Citron


Quand je vais à la boulangerie, je bave (c'est une image, je ne bave pas vraiment) devant les desserts individuels en forme de dômes. Je me dis toujours "il faudrait un jour que je m'achète un de ces moules hémisphériques pour faire la même chose..." (enfin, quelque chose qui ressemble, tout du moins). Et puis, il n'y a pas très longtemps, ma petite sœur m'a offert un super moule (Mastrad) :


Oui, bon, je sais que j'avais dit "plus jamais de moule en silicone", mais je ne compte pas l'utiliser dans le four, juste dans le congélateur, alors je me suis dit que "goût de pneu" ne devrait pas ressortir.

Pour le dîner du 24 décembre (chez ma sœur, justement), j'étais chargée du dessert. Bergamonsieur est trèèèès difficile en matière de desserts, mais il aime la tarte au citron (Bergabeaufrère aussi), alors j'ai décidé d'étrenner mon super-moule avec la recette de la TACT (Tarte Au Citron qui Tue). Il faut dire que Bergasister, tout comme moi, aime tous les desserts, donc pas de souci de ce côté-là.

Le problème avec la TACT, c'est que la garniture doit passer au four, et que :
1) vous l'avez compris, je ne veux plus mettre de silicone dans le four,
2) je ne voulais pas que la garniture dore, mais qu'elle reste pâle,
3) je ne voulais surtout pas que mes jolis dômes collent au moule.

=> J'ai cuit la pâte sablée "à blanc", dans des cercles métalliques individuels, sans la garniture, puis j'ai cuit la garniture comme une crème pâtissière, j'ai ajouté un peu de gélatine (un petit sachet de gélatine en poudre, bien pratique) dans la crème chaude, et j'ai versé le tout dans les demi-sphères. Une fois l'ensemble refroidi, hop au congélo pour la nuit, et le lendemain matin le tour était joué, je n'avais plus qu'à démouler les dômes et à les poser sur les fonds de tarte. Tadaaam :


J'aurais pu napper les dômes avec une confiture ou une préparation gélifiée quelconque, ça aurait sans doute été plus joli, mais je n'aime pas ça à la dégustation, alors... non, pas de nappage.
C'était hyper bon, pas trop gélifié, crémeux comme il faut. La pâte sablée était bien sablée, friable à souhait. Et j'étais bien contente du rendu, net, "propre", presque pro.

Les plus observateurs auront remarqué qu'il y avait deux formats différents : avec la quantité de crème au citron, j'ai pu remplir très exactement les 7 demi-sphères (le monde est bien fait, quand même !) de 6,5 cm de diamètre, mais comme je n'ai que 6 cercles à tarte de 8,5cm, j'ai emprunté à ma sœur les cercles de 7,5cm que je lui avais offerts.

Je me demande quelles sont les tartelettes que je préfère, visuellement, celles de gauche ou celles de droite. Et vous, qu'en pensez-vous ?

19.12.13

mon premier cadeau de Noël de cette année

Mon portrait, par une élève de Terminale S :


J'a-dore. Et la coupe de cheveux est très réaliste (si si, ceux qui me côtoient confirmeront). Enfin, quand je dis coupe, je m'avance un peu...

Un grand merci à la dessinatrice !

14.12.13

le Bonhomme de Neige géant en pain d'épices


J'adore Noël. J'aime les décorations, les sapins, les guirlandes, préparer des cadeaux, offrir des cadeaux, en recevoir bien sûr (j'adore les surprises !). J'aime "l'esprit de Noël". Si je pouvais, je regarderais tous les films de Noël qui passent (passaient ?) les après-midis sur M6, vous savez, les films qui dégoulinent de bons sentiments et qui finissent toujours bien, avec des titres ultra-originaux, "la magie de Noël", "le miracle de Noël", "un Noël du bonheur"... Le rayon "chocolats" me fait saliver (j'adooooore les Raffaello), et je peux rester une heure devant les calendriers de l'Avent. En fait, moi, je crois au Père Noël.

Mercredi dernier, c'était "l'arbre de Noël" de mon lycée. Bergamiss et Bergamoustique commencent à être un peu grands pour ça, mais (ils doivent tenir de leur mère) ils ont absolument voulu y aller (ne leur dites pas que cela me fait autant plaisir qu'à eux, chut !). Et comme il était absolument inconcevable que je ne fasse pas de gâteau, j'ai cogité et j'ai réalisé un bonhomme de neige en pain d'épices.

Ma recette, c'est toujours la même (celle que j'avais utilisée pour faire P'tit Biscuit dans Shrek), très facile à faire, elle se travaille comme de la pâte à modeler, se découpe très facilement et garde bien sa forme à la cuisson (le bonhomme est "monobloc", découpé directement dans la masse avant cuisson). Deux cercles et un chapeau plus tard, le gâteau était cuit, je n'avais plus qu'à le décorer. Une écharpe en pâte d'amande, du sucre glace pour la neige, un chapeau en Nutella, des pistoles de chocolat pour les boutons et les yeux, un bonbon à l'orange pour le nez et des pépites de beurre de cacahouète pour la bouche. Il ne me manquait que des bâtons de réglisse pour faire le balai, mais impossible d'en trouver à côté de chez moi. Heureusement, il y en avait à la fête, j'en ai "dépiauté" un pour lui donner la forme d'un balai, c'était impec.


Au fait, si vous voulez offrir des marrons glacés maison, c'est bientôt le moment de vous y mettre :)

9.12.13

Sablés de l'Avent, pour amuser les enfants... et leur maman.

Ou comment occuper les enfants simplement.

1) Vous prenez votre meilleure recette de pâte sablée
ou
1) bis Vous achetez une pâte sablée toute faite, prête à dérouler. Même si les pâtes du commerce sont moins bonnes (je trouve qu'elles ont comme un goût de roquefort...bizarre, non ?), soyons honnêtes, parfois ça fait du bien de se la couler douce [*j'ai un peu honte*].

2) Vous leur sortez votre collection complète d'emporte-pièces (*humpf, il reste quelques miettes de la dernière fois... bah, elles vont tomber et/ou cuire...*).

3) Vous préparez tout votre attirail déco : sucre coloré, flocons d'or, chocolat ou Nutella fondu (je le mets dans un "DécoPen"), pépites de beurre de cacahouète, boules argentées (vous savez, qui vont avec les dragées), perles de sucre nacrées (*tiens, il m'en restait, de celles-là ?*)...

4) Vous regardez, par acquis de conscience, les dates de péremption (*argh ! ... bah, c'est que du sucre, au fond ça se périme pas, du sucre... non ?*)

5) Vous lâchez les fauves (musique de clairon genre attaque guerre de sécession, tadadatdadadadadadat !).

6) Vous répondez nonchalamment à chaque question du type "Maman, est-ce que je peux ... ? " par "mais oui mon(ma) chéri(e) décore-le comme tu veux" (*j'espère qu'il/elle parle bien d'un biscuit...*) en regardant votre émission de télé préférée, vautrée sur le canapé, avec une bonne tasse de Banania au lait bien frais.

7) Lorsque les biscuits sont cuits (vous vous êtes occupée du four, quand même, on ne rigole pas avec ça), vous faites les yeux doux à votre chère progéniture pour essayer de goûter au moins un sablé (*c'est que ça a l'air bon, ces petites choses !*).

La question que je me pose : Mais pourquoi l'étape 6 ne dure-t-elle que deux minutes au maximum ???

6.12.13

Pour la Saint Nicolas... le Framboisier de la Fête des Mères

Ou la preuve que je ne suis presque pas en retard dans la publication de mes photos...

Pour la fête des mères, j'étais en charge du dessert. J'avais envie d'un framboisier. Qu'à cela ne tienne, un sachet de framboises surgelées plus tard, j'étais lancée. J'ai repris la recette que j'avais utilisée à Noël dernier (clic!), ainsi que pour les 85 ans de mon grand-père (72 convives, 1 big framboisier + 1 maousse-fraisier, dommage que je n'aie pas de photo... appel à ma famille : si quelqu'un en a, je suis preneuse :).

J'espérais bien qu'il allait plaire à ma maman, ce gâteau, mais, ce que j'ignorais, c'est qu'elle avait rêvé d'un framboisier quelques jours plus tôt. Il était bon (très bon même, en toute modestie), très beau (enfin, je trouve) et en plus il a fait bien plaisir à ma Bergamaman, alors j'étais bien contente !


Demain (dans quelques minutes en fait, je devrais plutôt écrire "aujourd'hui"), c'est la Saint Nicolas, alors bonne fête à tous les Nicolas et toutes les Nicole, et n'oubliez pas de manger un Saint Nicolas en pain d'épices - en pensant à moi - (je me demande bien si je vais en trouver, d'ailleurs ; au pire j'en ferai), comme chez nous en Lorraine (pas de Père Noël, hein, ni en pain d'épices ni en chocolat, ma grand-mère vous aurait houspillés et traités d'hérétiques !).

24.11.13

Petits gâteaux de pomme de terre, mauves et sucrés


J'ai toujours voulu essayer de faire un gâteau (sucré, évidemment) à base de pomme de terre. Quand j'étais petite, je bouquinais la collection "La cuisine de A à Z" de ma maman, comme d'autres liraient un roman, et je me rappelle avoir vu une recette intitulée "galette de plomb aux pommes de terre" ou quelque chose comme ça. Le titre m'intriguait. Un peu plus tard, dans un livre de recettes, même histoire, une recette à base de pomme de terre qui me fait de m'œil. Il y a quelques années, rebelote, je trouve une recette de galette sucrée de pomme de terre. Mais je n'avais jamais essayé.
Parallèlement à tout cela, je rêvais de goûter des pommes de terre violettes, "vitelottes". Mais impossible d'en trouver près de chez moi. C'est finalement à Brive-la-Gaillarde, en vacances, que je m'en suis procuré.
Alors j'ai fait d'une pierre deux coups : des gâteaux de pomme de terre violette ! Alors que j'avais plusieurs recettes, j'ai finalement opté pour un "mix" entre celle de Patrice Millasseau (chef sur l'île de Noirmoutier) et celle de Jean-Pierre Coffe. Ce qui nous donne :

Petits gâteaux de pomme de terre vitelotte
(pour 8 pièces)

325g de pommes de terre violettes
125g de beurre fondu
4 œufs
130g de poudre d'amandes
145g de sucre

Cuire les pommes de terre (non épluchées) dans de l'eau bouillante pendant 25 minutes. Une fois cuites, les refroidir, les éplucher puis les réduire en purée (j'ai utilisé un presse-purée). Incorporer le reste des ingrédients. Bien mélanger. Répartir dans des caissettes en papier posées sur une plaque. Enfourner à 170°C pour environ 20 minutes (à adapter en fonction de votre four, de vos caissettes...). Déguster.

Mes commentaires :
- ces gâteaux sont uuultra-faciles à faire, si ce n'est qu'il faut éplucher ces *!%=#£* de pommes de terre violettes, et ça, c'est une vraie galère.
- leur texture est divine, ultra-moelleuse, presque humide, terrrible.
- les pommes de terre violettes sont vraiment violettes, c'est dingue :
(non, je n'ai pas trafiqué la photo)

 - c'est dommage, leur couleur s'est un peu diluée quand j'ai ajouté les autres ingrédients.
 - à cause de la couleur, on s'attend à un goût de myrtille, c'est très surprenant.
 - comme les pommes de terre remplacent la farine, si j'ai bien compris cette recette ne contient pas de gluten (ça m'est égal, mais ce n'est pas le cas de tout le monde).
 - ces petits gâteaux sont meilleurs le jour de leur fabrication. Ils restent très bons le lendemain, mais sont vraiment supérieurs le jour même, le dessus est croustillant (vraiment, limite ça crépite) et l'intérieur ultra-moelleux (et on prononce "MOUALLEUX", pas "mouèlleux", bon sang qu'ils m'agacent à la télé !!! Le Petit Robert précise bien que "la prononciation fautive mwɛlø est courante").

Au final, une expérience vraiment concluante, et comme chez moi personne n'a voulu goûter, j'ai pu tout boulotter !

29.10.13

Meringues simples comme bonjour


Quand Bergamonsieur fait des spaghetti à la carbonara (c'est sa spécialité), il utilise des jaunes d'œufs. Je me retrouve par conséquent assez régulièrement avec des blancs à écouler. La question se pose donc souvent "que pourrais-je bien faire de ces blancs ?". Dur, vous imaginez, pour ma cervelle en perpétuelle ébullition : j'ai une liste mentale de desserts que je dois absolument essayer qui n'en finit pas de s'allonger...
Avec des blancs, on peut faire des tas de choses, des macarons divers et variés (fourrés, pas fourrés...), des financiers, des meringues... Oui, tiens, pourquoi pas des meringues, surtout que j'ai vu, dans un épisode du Gâteau de mes Rêves, une recette ultra-simple de meringues, par Christophe Michalak, et que je voulais essayer. La voici :

Meringues

100g de blancs d'œufs (environ 3 blancs)
100g de sucre
100g de sucre glace
1 pincée de sel

1 gousse de vanille (ma touche personnelle)

1. Monter les blancs en neige, incorporer le sucre semoule et les graines de vanille quand les blancs deviennent vraiment blancs.
2. Ajouter délicatement le sucre glace et une pincée de sel.
3. Dresser des petits tas (avec une poche à douille cannelée par exemple) sur une feuille de papier cuisson posée sur une plaque métallique.

4. Enfourner à 80° pendant 2 heures.
5. Laisser dans le four éteint jusqu'à complet refroidissement.

6. Stocker au sec, dans une boîte métallique par exemple.

Remarque : si vous n'avez pas de sucre glace, vous pouvez le remplacer par du sucre normal, ça marche aussi, j'ai essayé.


Ce que j'aime dans cette recette, outre sa simplicité, c'est sa précision : les blancs d'œufs sont pesés, ça c'est de la précision comme j'aime. Bon, en pratique, peut-être que tous les blancs d'œufs font tous le même poids à pas grand-chose près, mais psychologiquement, c'est très important :)

Au final : une recette vraiment simple pour un résultat impeccable, des meringues parfumées et craquantes.

PS : j'ai (évidemment) regardé "Le meilleur pâtissier" sur M6 hier soir, et bien que (évidemment) il y ait trois tonnes de pub et que (évidemment) ils répètent vingt-cinq fois la même chose, j'ai bien aimé. Je suis pour Gérald, le Vosgien (évidemment).
De façon surprenante, parmi tous ces desserts, alors que je déééteeeeeste les club-sandwiches salés froids [genre poulet/crudités (beurk) ou thon/mayonnaise (super-beurk)], celui qui m'a le plus donné l'eau à la bouche (littéralement), c'était la boîte club-sandwich de Cyril Lignac, pourtant très sobre, limite basique :) Je veux la recette !

25.10.13

les "perles" de mes élèves

Voici un petit florilège des bons mots de mes élèves (tous authentiques, hein, je les ai vraiment lus dans mes copies ou entendus dans mon cours, pas issus de powerpoints qui circulent sur le web) :

- "en loqurence..." : Phonétiquement, ça fonctionne, je le reconnais.
- "d'après le théorème de Py" : Trop fatigué pour écrire la suite , ou manque d'encre ? Il aurait pu écrire "théorème de π" tant qu'à faire.
"c'est le centre de cravité du triangle"  : mélange de "crade" et "cavité" ?
- "un triangle qui a tous ses côtés égaux est un triangle équatorial" : ah, c'est le Triangle des Bermudes, sans doute.
- "un trapèze, c'est un triangle qui est un rectangle et aussi un carré" : je me demande quelle peut bien être la définition d'un cercle...
- "on additionne les thermes" : sponsorisé par Thalassopérations...
- "les hauteurs nous donnent l'hortocentre" : Alors, on jardine ?
- "la hauteur de la pyramide de Khéops est de 2cm" (variante : "de 86cm") : waow, elle doit être en diamant et renfermer le Saint Graal, pour faire partie des sept merveilles du monde !
- "il faudra réserver 3,7 bus pour la sortie scolaire" : On devrait appeler la RATP. Vous avez dit Division Euclidienne ???
- "le prix d'une baguette de pain est de 48,30 euros" : ça c'est ce qu'on appelle l'inflation.
- "2 divisé par 2 égale 0" : (classique, il existe de nombreuses variantes, genre 3 divisé par 3, ou 4 divisé par 4, ...) bein oui, suis-je bête, on simplifie, on barre tout et tout s'annule. Ca, pour simplifier les calculs, ça les simplifie, c'est sûr !
- "le centre orthogonal du triangle" : non, là je vois pas. Ou alors cf. "hortocentre" ci-dessus ?
- "le poids théorique de Vanessa est de 638kg" : Vache ! Euh, pardon. Je précise que l'énoncé stipulait que Vanessa était un être humain, pas une femelle hippopotame.
- "Madame, vous êtes mariée ?" (je lui montre ma main gauche, avec l'alliance) "Quoi, 5 fois, déjà !?!" : heureusement que je n'ai que cinq doigts...

Quand j'étais enceinte :

Deux petites demoiselles du premier rang avaient remarqué que mon ventre s'était très légèrement arrondi :
- Les filles, subtilement : Madame, vous serez là, l'année prochaine ?
- Moi : En théorie, oui, en pratique je ne pense pas (sourire entendu)
- Les filles : ... (sourire entendu)
- Rodrigue : "ah bon, vous partez à la retraite ?
J'avais 24 ans... faut pas être susceptible, moi je vous le dis...

Un élève de sixième :
- Madame, maintenant il faut que vous fassiez attention à ce que vous mangez.
- Oui, effectivement, mais qu'est-ce qui te fait dire ça ?
- Bein, si vous avalez des trop gros morceaux, le bébé va s'étouffer.

- (*je devrais dire deux mots à son prof de biologie*)

ou encore :
- Quand vous accoucherez, il faudra remettre le squelette du bébé dans l'ordre ?
- Hein ???!!!???
- Bein oui, j'ai entendu que ma tante, elle avait
perdu les os.

- (*idem*)

Mes élèves de troisième, voulant connaître le sexe du bébé :
- "Ca y est, vous l'avez faite, votre chorégraphie ?" : on voit qu'ils ne m'ont jamais vue danser, ceux-là... 

Trois ans plus tard :

- Madame, vous avez fait la seconde guerre mondiale ?
- Oui, bien sûr, j'ai même fait la première.
- C'est vrai ? Waow !
- Non, je plaisante, je n'ai fait que la deuxième...
- Ah d'accord !
- *il faut que je dise deux mots à leur prof d'histoire-géo*
(ndlr : j'avais 27 ans, pour ceux qui calculent aussi bien que mes élèves)

Sinon, il y a quelques années :
- "Madame, ça fait combien, un sesterce, en euros ?" : en euros je sais pas, mais en francs... Tiens, au vu de l'actualité BD de ces derniers jours, je devrais la ressortir, celle-là...

Et je finirai par celle-ci, lue sur la copie d'un élève de 3ème (la deuxième ligne de son contrôle, précisément) :
"D'après le théorème de Thalès... Et là, c'est le drame : trou de mémoire. J'aurais dû manger plus de poisson..." : Ce qui lui a tout de même rapporté un 2 sur 20, parce qu'il m'avait bien fait rire :)

23.10.13

Religieuse glacée aux marrons glacés


Oui, je sais, j'aurais dû mettre "religieuse" entre guillemets. Il ne s'agit pas vraiment d'une religieuse (pas une once de pâte à choux à l'horizon) mais je trouve que ça y ressemble, quand même. En fait, on dirait une actrice bien glamour (style Audrey Hepburn) qui porterait un manteau de fourrure, vous savez, avec un beau col bien flouf-flouf (oui, ce mot n'est pas dans le dictionnaire, mais je suis sûre que vous comprenez ce que je veux dire). En parlant d'Audrey Hepburn, j'ai regardé le film "Breakfast at Tiffany's" cet été, lorsque nous étions aux Etats-Unis. Eh bien franchement, à part la chanson Moon River, je trouve qu'il n'y a strictement rien de valable dans ce film... Je ne vois pas pourquoi il est si populaire. Mes amis américains (qui le regardaient pour la première fois eux aussi) sont du même avis. Ceci dit, la célèbre bijouterie de la 5ème avenue est très belle, "en vrai", on y trouve de très jolies choses :)

J'habite à deux pas d'un Monoprix, donc je fais régulièrement mes courses là-bas, mais de temps en temps (quand j'en ai assez d'avoir un ticket de caisse à 30 euros pour 4 articles...leur nom c'est pas "miniprix" c'est sûr...) je vais faire un tour à Leader Price (là, il faut être motivé, parce que le parking souterrain est hyper glauque et la clientèle parfois un peu trop "pâté-vin rouge"...) et je flâne dans les rayons à la recherche de bonnes affaires. Et, tous les ans, après Noël, il y a un super plan sur les marrons glacés. Parce que ça coûte une fortune, ces petites choses. [Tiens, j'y pense, on n'est même pas encore en novembre, et ils ont déjà mis les chocolats de Noël dans les magasins, les guirlandes et tout et tout ! Comme les affaires pour la rentrée des classes qu'ils sortent en juillet...] Donc, après les fêtes de fin d'année, ils font des promos sur les marrons glacés.
Evidemment, je préfère les faire moi-même, mais l'année dernière je n'ai pas eu le temps, alors, pour faire ma glace aux marrons glacés, je me suis rabattue sur les brisures de chez LP, en promo bien sûr. Et il se trouve que les brisures étaient vraiment de bonne qualité, presque des marrons entiers pour la plupart (cf. celui qui est sur la photo).

J'ai préparé mes petits gobelets en glace aux marrons glacés (c'est moi qui ai inventé le concept, avec des moules à ice-shot, ensuite chez Deco Relief ils ont copié sur moi), je les ai garnis de crème chantilly maison et j'ai décoré d'un marron glacé. C'était drôlement bon (et bien frais après un bon petit barbecue). Et ça présente plutôt pas mal.

Les recettes (cliquez sur le nom de la recette) :
- Marrons glacés
- Glace aux marrons glacés
- Crème chantilly

Je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai bien envie d'éclater la petite bulle, que je n'ai pas vue en prenant la photo...

1.10.13

le Royal (Trianon) au Chocolat...

... ou probablement le meilleur gâteau que j'aie jamais fait.

Nous avons fêté dignement l'anniversaire de Bergamiss. Trois fois, pour être précise.
Une première fois, le vrai jour, en comité restreint. Bergamiss m'avait commandé un Kouign-Amann (en regardant "Un Chef en Bretagne", j'ai appris que l'on devait prononcer a-man-ne, comme amandes avec un n à la place du d - c'est pas très clair ce que j'écris... - et Cyril Lignac m'a bien fait rire).
Une deuxième fois, le lendemain, avec ma famille. J'ai préparé un genre de Tarte Infiniment Vanille version un peu plus rapide.
Enfin, une troisième fois, le surlendemain, avec ma belle-famille. Et là, je me suis lancée sur un dessert qui me faisait de l'œil depuis des années : le Royal (ou Trianon) au Chocolat. Je me suis inspirée d'une recette vue sur plusieurs blogs.  Je dis bien inspirée, car je n'avais pas forcément tout ce qu'il fallait dans mes placards, alors j'ai bidouillé les quantités au niveau des œufs et de la crème, avec les moyens du bord.


Voici donc ma recette.

ROYAL au Chocolat
pour un cercle à gâteau de 26 cm de diamètre

- Succès amandes :
60 g de poudre d'amandes
130 g de sucre en poudre
15 g de farine
3 blancs d'œufs


- Croustillant praliné :
200 g de pralinoise
9 sachets de crêpes dentelles gavottes (un paquet en contient 12)
40 g de pralin en poudre


- Mousse au chocolat :
75 g de sucre en poudre
3 jaunes + 1 blanc d'oeuf
200 g de chocolat à 50% de cacao minimum.
150g de crème liquide entière
150g de mascarpone


- Tuiles caramel (facultatives)
4 ou 5 carambars

1. Succès amandes (moelleux amandes)
Beurrer un cercle à gâteau de 26 cm de diamètre. Le disposer sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé.
Tamiser la farine, la poudre d'amandes ainsi que 60 g de sucre.
Monter les blancs en neige, lorsqu'ils sont presque fermes, incorporer le sucre restant (70g). Arrêter le batteur électrique. Incorporer délicatement les éléments tamisés précédemment. Verser dans le cercle. Enfourner 10 min dans un four préchauffé à 220°C. Le biscuit est alors doré. Laisser refroidir puis démouler.


2. Croustillant praliné
Faire fondre la pralinoise au bain-marie. L'incorporer aux crêpes gavottes écrasées, ajouter le pralin. Bien mélanger.

3. Début du montage
Déposer le cercle à pâtisserie sur le plat de service. Chemiser l'intérieur de rhodoïd (ruban plastique alimentaire transparent). Y déposer le succès amandes refroidi, recouvrir avec le croustillant praliné encore tiède. Laisser refroidir au réfrigérateur afin que le croustillant durcisse.

4. Mousse au chocolat
Dans une casserole, faire bouillir 2 cuillères à soupe d'eau avec le sucre. Verser sur les œufs battus et fouetter vivement au batteur électrique jusqu'à ce que le mélange augmente de volume et éclaircisse, devienne mousseux.
Faire fondre le chocolat au bain-marie. L'ajouter au mélange précédent.
Fouetter la crème liquide (qui doit être très froide) avec le mascarpone (très froid lui aussi), jusqu'à ce qu'ils montent en chantilly.
Incorporer cette chantilly, en plusieurs fois, délicatement, à la préparation chocolatée.


5. Fin du Montage
Recouvrir le croustillant praliné avec la mousse au chocolat. Lisser. Placer 6 heures au réfrigérateur minimum (sous cloche, de préférence, pour le protéger des odeurs). Avant de servir, saupoudrer de cacao amer tamisé.

Facultatif :
6. Tuiles caramel
Couper chaque carambar en deux. Déposer les morceaux, en les espaçant, sur une plaque recouverte de papier cuisson (ou sur une toile Silpat). Enfourner à 180°C pendant 5 minutes. Sortir et laisser complètement refroidir avant de les utiliser (ou de les conserver dans une boîte métallique).
Décorer harmonieusement le gâteau de quelques tuiles carambar
.


Les tuiles carambar, c'est ultra-simple et drôlement efficace : quand les carambars sont fondus, elles sont prêtes ! C'est mon épicière italienne qui m'a donné l'astuce (bien connue j'imagine, mais pas par moi jusque là). Attention : au réfrigérateur, elles fondent.

La partie délicate, c'est l'incorporation du chocolat fondu au mélange œufs/sucre : le chocolat durcit rapidement, n'hésitez pas à utiliser votre fouet (hihi).

Bon, là, franchement, je peux le dire, ce gâteau est extatique. A la dégustation, je me suis dit "c'est probablement le meilleur gâteau que j'aie jamais fait !". Le succès aux amandes est ultra-moelleux, la mousse au chocolat est dense pile comme il faut, et le summum du summum, c'est le croustillant praliné, la partie que je préfère (vous savez, comme le biscuit dans les Viennetta Biscuit Caramel). Belle-Maman m'a dit que c'était "une tuerie, ce gâteau !". Un vrai et bon gâteau de pâtisserie, fait maison.


Je pense que l'on peut faire 16 parts avec ce gâteau. Mais Bergamiss et moi en avons englouti plus de la moitié à nous deux...

Je sais déjà ce que je vais faire comme dessert à Noël :)

1.9.13

la Tarte Tropézienne, enfin !


Je n'ai aucune excuse. Six mois de silence, c'est presque impardonnable. Je pourrais vous dire que mon ordi était en panne (ce qui est totalement vrai), que nous avons fait des tonnes de travaux dans la maison (c'est vrai aussi, littéralement, les gars de la déchetterie ne me demandent plus ma pièce d'identité depuis des mois, limite je les appelle par leurs prénoms), que j'ai eu beaucoup de boulot au lycée (encore vrai), que j'ai croulé sous les copies de bac (là, j'avoue, c'est faux, j'y ai échappé cette année), que... bref, me revoici, avec une nouvelle recette, inédite !


La Tarte Tropézienne, hmmm ! J'adooore ça. Même les industrielles. Même celles vendues chez Auxchamps et QuartFour, vous savez, dans des boîtes transparentes en plastique. Même celles de la cantine (c'est pour dire !). Alors je rêvais d'en faire une, depuis des années. Mes parents m'avaient même envoyé une carte postale de St Trop', avec la recette au verso, il y a au moins trois ans. Et puis, flemmardise ou manque de temps (pas vraiment, en fait, quand on sait que j'ai fait deux fois la Tarte Infiniment Vanille de Pierre Hermé)..., et puis je n'y ai plus pensé... jusqu'à ce que mes beaux-parents, revenant du Sud, m'en rapportent une part très récemment. Hélas, ladite part a plutôt mal supporté le voyage. Alors j'étais obligée d'en faire une moi-même.

Pour tout vous dire, bien que je sois capable d'ingurgiter n'importe quel truc sucré industriel (tant qu'il n'y a pas le moindre signe de banane dedans), si je peux éviter d'utiliser des gélifiants, ça m'arrange. Le défi était donc de faire une crème qui se tienne, sans gélifiant dedans. J'ai d'abord mené mon enquête. Il semblerait que la "vraie" recette (secrète) de la crème résulte de l'assemblage de trois crèmes : pâtissière, au beurre et chantilly. Mais comme je ne suis pas fan de crème au beurre (c'est lourd et hyper gras, même pour moi qui n'ai pas peur de manger un kouign amann entier ; dans la crème au beurre on sent le gras, c'est une question de texture), j'ai bidouillé quelque chose, d'après une recette d'AmusesBouche (elle fait des photos absolument fantastiques) en remplaçant une partie du beurre par du mascarpone (pour la brioche, j'ai suivi sa recette à la lettre, mais je n'ai pas été convaincue - un peu sèche et trop serrée à mon goût ; j'aurais dû m'en douter, ceci dit, avec seulement 75g de beurre pour 300 g de farine...;-). La prochaine fois, pour la brioche, j'utiliserai la recette de la Brioche de Tante Dédée.


Pour ce qui est de la crème, pas de fausse modestie : elle était "juste parfaite". OK, le coup du mascarpone, ce n'est pas très académique, mais alors, quelle réussite ! Veloutée, onctueuse, un peu ferme mais pas trop, raaaaaah ! Il faut que j'en refasse (maintenant que j'y pense, elle conviendrait très bien pour garnir des macarons).


La recette :

La tarte tropézienne

Pour la brioche :
environ 625g de pâte à brioche(clic!)

1 jaune d'oeuf pour la dorure
du sucre en gros grains


Pour la crème pâtissière :
400g de lait
200g de sucre
2 œufs + 1 jaune
60g de maïzena
2 càs d’eau de fleur d’oranger

Pour la crème mousseline :

la crème pâtissière obtenue avec les ingrédients ci-dessus
100g de beurre coupé en petits morceaux, à température ambiante

Pour la chantilly
130g de crème liquide entière
100g de mascarpone


Pour la brioche : Déposer la pâte à brioche sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé, former une boule et l'aplatir en un grand disque (environ 26cm de diamètre) assez plat. Attention, la pâte risque de s'étaler un peu en cuisant. Dorer avec un jaune d’œuf dilué avec 2 càc de lait et saupoudrer de sucre "gros grains". Laisser reposer 2h à température ambiante..
Enfourner à 180°C (th.6) pendant 30 minutes (à adapter en fonction de votre pâte à brioche). Laisser refroidir à température ambiante.

Pour la crème pâtissière : Dans une casserole, hors du feu, fouetter les 2 œufs +  le jaune et la maïzena. Ajouter le sucre et la fleur d'oranger. Incorporer progressivement le lait en fouettant. Chauffer en fouettant continuellement, jusqu'à épaississement (on doit bien voir les marques du fouet - euh, hors de son contexte, cette phrase doit avoir un air bizarre...). Filmer au contact et réfrigérer.
Pour la crème mousseline : Dans le bol du robot, fouetter la crème pâtissière à vitesse maximale. Ajouter le beurre. Continuer à fouetter vivement jusqu'à ce que le mélange augmente de volume. Réserver cette crème mousseline au frais.
Pour la chantilly : Fouetter la crème liquide et le mascarpone pour obtenir une chantilly bien ferme. Réserver au frais.
Pour la crème tropézienne : Mélanger délicatement, avec une spatule, la crème mousseline et la chantilly.
Montage : Couper la brioche en deux, horizontalement (tranquilloubilou sinon vous allez rater, vous énerver tout ça tout ça...). Répartir la crème en laissant 2cm sur le pourtour puis poser l’autre moitié de brioche en pressant légèrement, la crème va ainsi gagner les bords. Mettre sous cloche et réserver au frais jusqu'à la dégustation.


La tarte tropézienne est meilleure le lendemain, je trouve. Mettez la bien sous cloche, afin qu'elle ne capte pas les odeurs de votre réfrigérateur. Ah, j'y pense, la prochaine fois je mettrai davantage de sucre en grains, j'ai vu dans un reportage qu'ils en mettaient plus que je ne l'ai fait.


Même si je n'ai encore jamais goûté la tarte tropézienne de la célèbre maison qui la fabrique à Saint Tropez, je peux vous dire que je la tiens, ma recette de crème. Divine !